Sélectionner une page

Brest – PSG 2-1, 29/09/71, match amical 71-72

Mercredi 29.09.1971, match amical à Brest, au Stade de l’Armoricaine :
STADE BRESTOIS (D2) – PARIS SAINT-GERMAIN F.C.  2:1 (2:1)
– 2 000 spectateurs environ. But : Gérard Hallet, 11′, Drévillon, 20′, Le Trocquer, 44′ sur penalty. Arbitre inconnu.
L’équipe du PSG : Guy Delhumeau (Camille Choquier, 46′) – Jean Djorkaeff, Roland Mitoraj, Daniel Solas, Jean-Paul RostagniJean-Louis Leonetti (Bernard Guignedoux, 46′), Jantzen Derrick, Jean-Claude BrasMichel Prost, Daniel Horlaville, Gérard Hallet. Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe de Brest : ? – ?, ?, ?, ? – ?, ?, ? – ?, ?, ?. Entraîneur : Garabedian.

Merci à quiconque ayant les détails manquants de bien vouloir nous les communiquer en commentaire…


Maillot sans doute utilisé (peut-être à manches longues et col ras du cou) :

Réédition du maillot domicile 1970-72, version été (collection MaillotsPSG)

Réédition du maillot domicile 1971-72 (collection MaillotsPSG)


Compte-rendu (presse locale) :

Le Stade brestois s’est magnifiquement repris hier soir en battant Paris-Saint-Germain (2-1).

Guère impressionnés par la réputation des professionnels parisiens les Stadistes brestois attaquèrent cette rencontre avec un indiscutable désir de se racheter aux yeux des quelque deux mille spectateurs qui espéraient voir une tout autre image de leurs favoris que celle de samedi dernier.

Effectivement, les patronnés travaillèrent très adroitement la défense saint-germanoise, composèrent intelligemment, démontrant ainsi qu’ils avaient aussi les moyens de s’exprimer techniquement.

Nous vîmes ainsi, dès la deuxième minute le petit Perrot, sur la gauche, se jouer de Djorkaeff, centrer en pleine course sur Wrobel, dont le tir inquiéta Delhumeau. Les brutales accélérations des hommes de Philipon vinrent troubler la défense finistérienne. C’est ainsi que Djorkaeff s’enfonça sur l’aile droite, servit Horlaville. La reprise de l’ex-Quévillais passa au-dessus de la transversale (6e minute).

Si, coup sur coup, Thomin se manifesta en prenant ses responsabilités par des essais appuyés, sur lesquels Dehumeau trouva à s’employer, les représentants de la capitale marquèrent le premier but, fort contesté d’ailleurs, Hallet se trouvant nettement en position de hors-jeu lorsqu’il reprit ce centre venu de la droite et, d’un tir croisé, battit imparablement Devis (11e minute).

Loin de se démoraliser, les Armoricains se nièrent littéralement à l’assaut du but de Delhumeau, tout en composant un football bien agréable, soulevant les vifs encouragements des populaires, conquis cette fois fois par la manière élégante d’un Page-Jones, d’un Perrot turbulent en diable, d’un Drévillon toujours le premier sur la balle.

Perrot égalisa une première fois après s’être débarrassé de ceux-là et, ô surprise, l’arbitre annula cette égalisation pour un hors-jeu imaginaire (17e minute).

Saint-Germain pouvait augmenter l’écart. lorsque M. Pronost, l’arbitre de cette rencontre, accorda un penalty pour une faute de Globez sur Prost, sanction extrêmement sévère, que Djorkaeff ne jugea pas, semble-t-il, indispensable de concrétiser en un second but (19e minute).

Drévillon égalise

Le Stade brestois, sur une mouvement offensif de belle facture déployé sur le flanc droit, vit Claude Le Trocquer réaliser un magnifique centre légèrement en retrait, que Michel Drévillon, d’un coup de tête magistral. propulsa dans les filets de Delhumeau (20e minute).

Cette partie acharnée, disputée sur un rythme parfois étourdissant de la part des Brestois reprit de plus belle, grâce à ce milieu de terrain que nous retrouvions pleinement, Page-Jones, Ribeyre, Thomin, la véritable révélation de cette première période.

Naturellement, les pros, un peu surpris par cet accueil, tentèrent, sous l’impulsion de Horlaville et de Prost, de réagir. Finalement, Brest se montrait à nouveau menaçant, notamment sur un essai appuyé de Ribeyre (35e minute).

Et Le Trocquer marque sur pénalty

A une minute de la fin des hostilités, Perrot échappa à Mittoraj et Solas. Delhumeau n’eut alors, comme dernier recours, que de balancer proprement le minuscule ailier des Stadistes. C’était le second penalty de l’acte un, que Claude Le Trocquer s’empressa cette fois de convertir en un second but.

Cet avantage au tableau d’affichage paraissait des plus logiques, tant les protégés d’Armand Fouillen mirent du cœur à l’ouvrage, pour regagner la confiance de leurs supporters.

Statu-quo

Quelques changements à la reprise, Brest utilisa Tréguer dans les buts et Sylvestre à droite, à la place de Wrobel. A Paris-Saint-Germain, Guignedoux remplaça Léonetti dans l’entrejeu, et Choquier, Delhumeau. L’allure si souvent étourdissante des 45 minutes initiales tomba quelque peu. Perrot avait sans doute présumé de ses forces, il peina terriblement pour retrouver son second souffle. Saint-Germain, de son côté, baissa aussi d’un ton, frappant simplement de temps à autre par des contre-offensives généralement conduites par Bras.

Djorkaeff sera, une nouvelle fois, à l’origine d’une percée spectaculaire où, après avoir relayé sur Bras, le centre-shot de l’ailier droit tricolore fut prolongé de la tête par Prost, juste au-dessus du portique de René Tréguer (58e).

Cependant Brest demeurait dangereux par Thomin décidément surprenant dans ses entreprises; son coup de patte faisait merveille, ses déviations donnèrent à plusieurs reprises l’occasion à Drévillon d’alerter Choquier.

Un peu vexés de prendre la leçon, les Parisiens se décidèrent enfin à passer la vitesse supérieure, alors que nous approchions du dernier quart d’heure.

Le Stade Brestois organisa sa défense en conséquence, il s’avérait alors difficile pour un Horlaville, constamment surveillé, ligoté dans ce réseau défensif de s’exprimer.

De fait, l’ex-Quévillais, nous ne le vires pratiquement pas. Néanmoins Hallet légèrement isolé sur la gauche des buts de Trèguer, pouvait arracher l’égalisation. Hélas, il rata complètement sa reprise de volée (74e minute).

Ce n’était plus aux Brestois de faire le jeu, ils s’acharnèrent à le geler, et à endiguer les réactions sangermanoises. Finalement, il n’y avait pas grand chose de dangereux dans la zone des buts de René Treguer.

L’attaque visiteuse piétinait, décevait par son manque d’enthousiasme, son manque de mordant, C’est ainsi que les Arrmoricains offrirent encore un mouvement de grande envergure.

A l’origine un dernier sursaut de Perrot, exténué, qui, cependant effaça dans un mouchoir Rostagni et Mitoraj, avant de glisser la ball à Drévilion. Le shot de l’avant-centre brestois obligea Choquier à intervenir. Quant à Saint-Germain deux têtes successives de Horlaville et de Mitoraj furent les seules tentatives à signaler dans les toutes dernières minutes.


Le stade :

Vue aérienne du stade de l'Armoricaine

Vue aérienne du stade de l’Armoricaine


Loic
Suivez-moi
Les derniers articles par Loic (tout voir)