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Caen – PSG 2-0, 13/02/91, Division 1 90-91

Mercredi 13.02.1991, Championnat de France, Division 1, 27e journée (12e place) à Caen, au Stade de Venoix :
S.M. CAEN – PARIS ST-GERMAIN F.C.  2:0 (1:0)
– 6 695 spectateurs. Buts : Germain, 19′ ; Divert, 49’. Arbitre : M. Veissière.
L’équipe du PSG : Joёl BatsFrancis Llacer, Michel Bibard, Philippe Jeannol, Antoine Kombouaré, Jean-Luc Vasseur (Jean-François Charbonnier, 51′) – Jocelyn Angloma, David Rinçon, Liazid SandjakZlatko Vujovic, Safet Susic. Entraîneur : Henri Michel.
L’équipe de Caen : Lemasson – Avenet, Fournier, Dumas, Dangbeto – Cauet, Rio, Rix, Olsen – Divert (Point, 82’), Germain. Entraîneur : Jeandupeux.
Avertissement : Joёl Bats, 43’.


Maillot utilisé :

Domicile hiver 1990 1991

Maillot domicile 1990-91


Programme :


Compte-rendu (L’Equipe) :

Caen à sa main

Les Normands, avec un Divert omniprésent, ont largement dominé des Parisiens dont la situation devient inquiétante.

2 à 0, c’est le tarif minimum, vu la différence de valeur hier soir. entre les deux équipes. Les Caennais se sont en effet montrés largement supérieurs à leurs adversaires et ont enregistré le retour en forme de Fabrice Divert, ce qui est une autre bonne nouvelle.
Côté Parisiens, ce n’est pas la joie. Cinq matches sans marquer le moindre but, leur cas est préoccupant.
Pour avoir des tuyaux sur la tactique du Paris-Saint-Germain, il fallait aller tralner prés de la baraque à frites de Venoix, trois quarts d’heure avant le coup d’envoi. On pouvait y rencontrer Christian Perez et Pierre Reynaud, le cornet à la main, signe
Infaillible que les deux joueurs ne faisaient pas partie des plans d’Henri Michel. Le coach du Paris-Saint-Germain avait bâti une équipe de derrière les fagots, mais alors vraiment derrière, puisqu’on trouvait neuf joueurs sur onze à vocation défensive. Susic et Vujovic étant chargés de se débrouiller avec les moyens du bord.
L’objectif des Parisiens était clair : prendre un point. Sur une pelouse bien verte, mais dure comme du béton, ce sont eux qui allaient se créer les deux premières occasions selon un schéma identique. Ouverture de Susic, démarrage de Vujovic qui échappait à Fournier, mais l’attaquant yougoslave manquait d’abord la cible (7′), puis se heurtait â Lemasson (18′).
Voilà qui aurait pu mettre les Parisiens en confiance si Caen, sur la contre-attaque, n’avait pas ouvert le score. A l’origine de l’action, Fabrice Divert, qui embarquait trois défenseurs sur l’aile droite avant d’adresser un centre aux petits oignons sur le point de penalty où Joël Germain, complètement isolé, reprenait de la tête. Malgré un bon réflexe de Bats, la balle roulait derrière la ligne (19′).
Caen avait donc trouvé, l’ouverture sur sa première véritable incursion dans la surface adverse. Reste qu’en dépit des conditions de jeu délicates et de la grande concentration de Paris-Saint-Germain dans les trente derniers mètres, les Normands nous gratifiaient d’un football tout à fait correct.
Il s’en fallut d’ailleurs de peu que Dangbeto, d’une frappe tendue de vingt-cinq mètres, n’aggrave le score (20′). Jusqu’à la mi-temps. Caen s’installait dans une domination territoriale. tout juste entrecoupée d’un nouveau raid de Vujovic, qui s’écroulait de façon suspecte à l’entrée de la surface. Mais M. Veissiére ordonnait un dégagement aux six métres.
A la reprise, les affaires du Paris-Saint-Germain prenaient rapidement une vilaine tournure. En effet, à la quarante-neuvième minute, les Normands inscrivaient un second but de toute beauté. Partis de leur propre surface, ils progressaient à une touche de balle, jusqu’a l’autre bout du terrain. Et pour finir, Germain rendait la politesse a Divert, lequel échappait sans trop de difficultés à ses vigiles et marquait son dixième but de la saison.
Si Caen continuait à faire la meilleure impression, il aurait pourtant suffi que Vujovic fasse preuve de davantage de sang-froid dans le geste final pour que P-SG revienne dans le coup. C’est ainsi qu’a la cinquante-sixième minute le Yougoslave, encore une fois seul devant Lemasson, enlevait trop son tir.
Constatant qu’ils n’étaient pas vraiment mis en danger, les Normands jouaient à leur main, s’appliquant a faire circuler le ballon et surtout évitant de le porter. Le terrible duo Divert-Germain faisait valoir sa vivacité face aux grands défenseurs parisiens. Le second nommé arrivait ainsi un poil trop tard sur un service de son complice, ce qui permit à Bals d’intervenir (76′).
Quelques minutes plus tard, Divert, encore lui, offrait un caviar de premier choix à Cauet dont la tête plongeante percutait la barre.
Malheureusement, l’attaquant caennais se blessait sur cette action et devait laisser sa place â Point.

Le jeu et les joueurs

Divert aime le froid

Vu l’état de la pelouse et le froid intense qui sévissait sur Venoix, on pouvait craindre le pire. Mais finalement, on a eu droit à un match plaisant et pas ennuyeux du tout. Le mérite en revient â 90% aux Caennais, qui ont produit un jeu offensif de qualité. Jeandupeux peut être satisfait.
Les deux grands hommes du match furent les deux attaquants normands, DIVERT et GERMAIN, qui se sont partagés les buts et ont causé bien des tourments à la défense parisienne. CAUET et OLSEN au milieu, DUMAS et DANGBETO en défense, se sont également mis en évidence. Mais à vrai dire, toute l’équipe est à féliciter.
Les Parisiens, en revanche, ont été bien tristes, SUSIC ne pouvant, à lui seul, masquer les lacunes techniques de l’ensemble.


Stade :

Vue aérienne du stade de Venoix

Vue aérienne du stade de Venoix


Loic
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