Chelsea – PSG 1-2, 09/03/16, Ligue des Champions 15-16
Mercredi 09.03.2015, Ligue des Champions, 1/8 de finale, match retour à Londres, au Stade Stamford Bridge :
CHELSEA F.C. (Ang.) – PARIS SAINT-GERMAIN F.C. 1:2 (1:1)
– 37 591 spectateurs. Buts : Adrien Rabiot, 16′, Diego Costa, 27′ ; Zlatan Ibrahimović, 67′.
L’Équipe du PSG : Kevin Trapp – Marcos Marquinhos, Thiago Silva, David Luiz, Maxwell Scherrer – Adrien Rabiot, Thiago Motta, Blaise Matuidi (Grégory Van der Wiel, 87′) – Ángel Di María (Edinson Cavani, 82′), Zlatan Ibrahimović, Lucas Moura (Javier Pastore, 77′). Entraîneur : Laurent Blanc.
Avertissements à Blaise Matuidi, Adrien Rabiot et Thiago Motta.
Maillot utilisé (sponsors au format « Europe ») :
Photos du match :
Vidéo (cliquez sur l’image) :
Compte-rendu (CulturePSG) :
suffocant puis jouissif
Le PSG s’est qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des Champions pour la 4ème année consécutive en allant s’imposer 2-1 à Chelsea grâce à des buts de Rabiot (16e) et Ibrahimovic (67e). Diego Costa avait égalisé peu après l’ouverture du score et Chelsea a été menaçant jusqu’à sa sortie sur blessure à l’heure de jeu. Les Blues se sont écroulés ensuite, terrassés par le but de Zlatan. Paris s’est alors offert une fin de match tout en contrôle et jouissive.
Le match :
La rencontre est électrique dès le coup d’envoi même si le PSG tente de jouer. Au bout de 120 secondes, Rabiot rate une passe et Chelsea en profite avec Diego Costa qui frappe suite à un rateau sur Thiago Silva mais Trapp dégage en corner. Paris rentre toutefois dans son match et Lucas accélère plein axe. Il sert Di Maria qui croise bien sa frappe devant Courtois mais Ivanovic sauve les Blues (5e). Le match est ultra tendu, chaque équipe n’attend qu’une mini erreur pour en profiter et bondir. A ce petit jeu, si Chelsea est redoutable, c’est pourtant le PSG qui ouvre le score avec Di Maria qui porte la balle dans l’axe et envoie Ibra au but légèrement décalé côté droit. Le Suédois s’avance et centre parfaitement au second poteau pour Rabiot qui ouvre le score (0-1, 16e).
Paris prend alors l’ascendant de façon claire et ce même si Hazard est contré à deux reprises dans la surface après des rushes de ses coéquipiers (18e et 20e). Paris a le match à sa main et fait tourner les Blues en bourrique, sans pour autant se créer d’occasions. C’est finalement sur une passe où Motta rate son contrôle que Chelsea revient au score. Fabregas presse l’Italien, Willian récupère et arrive à servir Diego Costa aux 20m. Le Brésilien efface Silva d’un joli crochet et égalise du gauche depuis l’entrée de la surface (1-1, 27e). Ce but change tout le match et le PSG va perdre toute confiance à ce moment-là, peinant alors à retrouver ses séquences de jeu qui faisaient tant mal aux Blues jusque là.
Paradoxalement, c’est à ce moment-là que les Parisiens vont se procurer leur meilleure occasion avec Di Maria qui lance Lucas côté droit. Il avance, temporise et centre au second poteau pour Zlatan mais la tête du Suédois est trop sur Courtois (34e). La fin de la mi-temps est simple : le PSG a la balle mais Chelsea contre avec une grande efficacité à chaque perte de balle, et elles sont nombreuses côté parisien. Fabregas se retrouve ainsi en bonne position aux 20m mais ne cadre pas (40e) tandis que la frappe enroulée de Hazard est captée par Trap (42e). La dernière frayeur avant la mi-temps est pour Diego Costa qui tente sa chance de loin. Trapp semble avoir le ballon mais relâche et Marquinhos dégage alors en catastrophe en corner. A la mi-temps, le score de 1-1 est logique, chaque équipe ayant eu son temps fort. Paris a su marquer vite mais l’égalisation est arrivée bien trop rapidement pour faire douter des Blues très mordants.
Après un bon début de seconde mi-temps du PSG, la première accélération de Willian côté gauche fait mal et son centre en retrait est repris par Diego Costa mais David Luiz contre bien dans la surface avant que Lucas ne dégage (49e). Les hommes de Hiddink paraissent bien plus mordants mais Paris a le ballon et tente de faire courir, ou de gagner du temps. Le match prend une tournure inattendue quand Diego Costa s’écroule d’un seul coup, tout seul. Le monstre de Chelsea est blessé musculairement et doit laisser sa place à Bertrand Traoré (60e).
Paris respire d’un coup et s’offre enfin une action qui va vers l’avant avec Rabiot qui envoie Zlatan vers le but mais Courtois sort bien devant le Suédois et concède un corner (62e). Chelsea reste toutefois menaçant et Willian sollicite Trapp des 20m. Le gardien va vite au sol et repousse. C’est sur Hazard qui frappe de près mais l’Allemand a un réflexe fou de la main gauche et repousse encore (65e) ! Le match tourne sur l’action suivante quand un long une-deux entre Di Maria et Motta, pourtant bien mal engagé, permet à l’Argentin de se retrouver dans la surface. Il centre parfaitement aux 6m pour Ibra qui marque de près et fait exploser la tribune visiteurs juste devant elle (1-2, 67e).
Le PSG vient de tuer le match et fait alors une démonstration de jeu collectif aux Londoniens. On retrouve notamment une action qui envoie Zlatan côté gauche. Le Suédois centre pour Di Maria qui fait une talonnade que Courtois capte toutefois bien (72e). Sur une action similaire avec Maxwell à la place d’Ibra, c’est cette fois Ivanovic qui sauve devant le Suédois dans les 6m (80e). Chelsea tente mais le coeur n’y est plus et on voit Pedro tenter une frappe désespérée qui s’envole (82e). La fin de match est anecdotique, Chelsea a rendu les armes depuis bien longtemps et le PSG s’amuse à Stamford Bridge.
Le PSG se qualifie finalement de façon très logique à Stamford Bridge, Chelsea n’ayant joué qu’une heure tandis que les Parisiens ont su être constants, patients et réalistes. Paris gagne les deux manches de son huitième de finale et se retrouve en quarts de finale pour la quatrième année consécutive.
Réactions :
Laurent Blanc :
Un PSG costaud ?
«Il y a beaucoup de choses à retenir. Ce soir, les garçons sont tous à féliciter, ceux qui ont débuté comme ceux qui ont fini. On a fait preuve d’une grande maîtrise, en jouant notre propre jeu : une maîtrise technique, tout d’abord, puis on a été très efficaces dans les mouvements offensifs. Cela a été un match plein. J’avais dit que c’était un grand défi de venir se qualifier. On l’avait fait l’année dernière et je pensais que ce serait plus dur cette annnée. Bon, même si cela a été un grand match de Champions League, on a vraiment bien maîtrisé les choses. Cela fait 2 fois qu’on se qualifie ici donc, comme je l’ai dit, Paris est sur le bon chemin au niveau de l’Europe. On prend en considération les progrès que Paris est en train de faire. »
Un besoin de chance ?
« Il en faut, mais pas que. Comme vous le savez, on parle souvent des petits détails comme les coup-francs mais il y a un détail important, c’est le tirage. Un nom préféré ? Non, on acceptera le tirage qui nous sera donné. »
Des approximations techniques ce soir malgré tout :
« On peut toujours faire mieux mais il faut jouer comme ça à l’extérieur. On a joué Chelsea, c’est un des plus grands clubs d’Europe, ils ont une histoire. Imposer son jeu comme on l’a fait ce soir, avec quelques erreurs techinques comme on a fait ce soir, et on est obligés d’en faire car on peut aussi dégager tout le temps et moins en faire. Nous, on veut jouer, repartir de derrière et c’est une pression supplémentaire pour les joueurs mais ils aiment ça et ils en sont surtout capables. Comme je l’ai dit à la mi-temps, continuez de jouer de derrière, cela va mettre mentalement l’équipe de Chelsea en difficulté parce qu’ils s’attendaient peut-être à ce qu’on change notre philosophie après qu’on ait marqué un but. On est resté comme on avait prévu en faisant courir cette équipe de Chelsea, en les usant. Et ils ont été usés. Je suis heureux. On peut toujours faire mieux mais il y en a qui nous attendaient ce soir. »
Ses choix du soir :
«On était attendu de toute part. J’ai entendu des commentaires incroyables. Il y a des spécialistes de football, et je me considère comme tel vu que j’ai un peu joué au foot quand même, mais j’entends des choses sincèrement (il souffle), cela fait peur. On a gagné, je suis satisfait, et pour mes joueurs. »
Le choix de Rabiot :
«C’est pratiquement un choix qui s’est imposé à moi. On avait deux joueurs du milieu qui ont des blessures, un qui a une blessure musculaire (Blaise) et un qui a une inflammation (Verratti). Marco n’était pas disponible pour ce match-là, malheureusement, mais je pense qu’il aurait eu du mal à débuter le match. Faire débuter Blaise et Marco aurait été un risque, un gros risque de ma part. Supposez que les deux n’auraient plus pu jouer au bout de 10 minutes, cela aurait été une erreur de les aligner tous les deux ensemble. Marco n’était pas apte à jouer dès le début, il n’a même pas été apte à être sur le banc et n’oubliez pas qu’Adrien a fait un grand match au Real Madrid, où on a joué sans Verratti, au moins durant 70 minutes. Il faut faire confiance aux joueurs aussi. Adrien me donne satisfaction, il nous donne satisfaction en ce moment, il faut faire confiance à ces joueurs-là parce qu’il y a beaucoup de gens du football, des consultants, qui font une équipe en fonction des noms mais ils ne savent pas quels états de forme ils ont. Marco Verratti avait un état de forme pour être éventuellement sur le banc, Javier Pastore était à un niveau de forme pour être sur le banc et nous amener quelque chose pendant 20 à 25 minutes, pas plus. Les gens ne savent pas ça et on est mieux placés qu’eux pour faire l’équipe. »
Un PSG pas assez soutenu ?
« C’est le seul club français présent en Coupe d’Europe, on devrait avoir le soutien de tous les amoureux du football français. JE pense que ce n’est pas le cas parce que c’est Paris et que Paris est beaucoup jalousé. Il faut le dire. Paris est jalousé parce qu’on a les moyens, parce qu’on a des grands joueurs. Mais j’espère que mon équipe a satisfait les amoureux du football et qu’ils ont vu un beau match de football. »
Angel Di Maria :
Un PSG favori qui assume :
« Oui, nous sommes très heureux, c’est une très grande joie pour nous. C’est le résultat du travail qu’on a fait durant toute l’année. On est venus pour démonter que ce qu’on voulait faire. On a géré le match pendant les 90 minutes. On a très bien joué, le résultat est juste à mon avis.»
Jusqu’où le PSG peut arriver ?
«On aimerait arriver encore plus loin, le plus loin possible. C’est très important ce qu’on a fait aujourd’hui. Je pense que tous les supporters qui sont là et les familles qui nous soutiennent chaque jour sont importants, c’est important pour tous de continuer comme ça. J’aimerais bien que les choses se passent de la même façon en quarts. Ce serait bien qu’on puisse gérer pendant 90 minutes, c’est bien qu’on soit toujours une équipe compacte et pleine de joie comme aujourd’hui. »
David Luiz :
Un favori qui assume :
« On a fait un grand travail, même si c’était très difficile de jouer ici ce soir, face à de grands joueurs et un grand coach. L’atmosphère est fantastique mais on a fait un grand match, un match intelligent, un match avec de l’expérience aussi pour calmer tout le temps. On a gagné et on est très contents. »
Quelques erreurs techniques côté PSG :
« Oui, parfois, le ballon va très vite ici et ça fait faire des erreurs techniques. Après, c’est notre philosophie de jouer, de prendre le risque, d’avoir la maîtrise technique, la possession du ballon. »
Peur de rien ?
« On a une grande équipe, avec de l’humilité. C’est important pour la Champions League. On y va et on verra qui on va affronter la prochaine fois. »
Zlatan Ibrahimovic :
Enfin un but dans un match retour :
« Oui, le match s’est bien passé, on a bien joué, on avait quand même beaucoup de pression. On a eu le ballon, la possession et c’est vrai qu’on a réussi à marquer quand on a pu ou su créer les espaces. On a marqué à deux reprises mais on a eu pas mal d’opportunités intéressantes quand même. Globalement, c’était un bon match. »
Le PSG peut-il faire mieux ?
« Nous avons fait un bon match. C’est vrai que les gens ont toujours quelques chose à dire (A.L. Bonnet l’interrompt et Ibra reprend) Moi aussi d’ailleurs mais ils m’accusent après (il rigole). Ce que je veux dire, c’est que les gens voulaient qu’on dise haut et fort qu’on était bon si on arrive à battre les meilleurs. Aujourd’hui, c’est ce qu’on a fait mais on ne va pas s’arrêter là, on va continuer à donner le meilleur de nous-même et on va continuer à faire des choses formidables, même si cela ne plaît parfois pas à tout le monde. Mais on va continuer à remporter tous les matches que l’on joue. Il nous reste 2 mois à jouer. On ne peut pas faire plus que ce qu’on fait en France pour être honnête mais il faut qu’on continue à travailler d’arrache-pied en Ligue des Champions. J’espère qu’on va continuer comme ça, on a battu Chelsea à domicile et à l’extérieur, on est là, mais prenons chaque match l’un après l’autre. »
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