Chelsea – PSG 2-2 ap, 11/03/15, Ligue des Champions 14-15
Mercredi 11.03.2015, Ligue des Champions, 1/8 de finale, match retour à Londres, au Stade Stamford Bridge :
CHELSEA F.C. (Ang.) – PARIS SAINT-GERMAIN F.C. 2:2 après prolongations (0:0, 1:1)
– 37 692 spectateurs. Buts : G.Cahill, 81′, David Luiz, 86′ ; E.Hazard, 96′ sur penalty ; Thiago Silva, 114′.
L’Équipe du PSG : Salvatore Sírigu – Marcos Marquinhos, Thiago Silva, David Luiz, Maxwell Scherrer – Marco Verratti (Ezequiel Lavezzi, 82′), Thiago Motta, Blaise Matuidi (Adrien Rabiot, 82′) – Javier Pastore (Grégory Van der Wiel, 118′), Zlatan Ibrahimović, Edinson Cavani. Entraîneur : Laurent Blanc.
Avertissements à David Luiz, Blaise Matuidi, Thiago Motta et Marco Verratti.
Expulsion : Zlatan Ibrahimović, 31′.
Maillot utilisé (en version UEFA) :
Billet :
Photos du match :
Vidéo :
Compte-rendu (revue de presse Canal Supporters) :
« Mercredi, c’était soirée brésilienne et ce sont successivement David Luiz à la 86e minute puis Thiago Silva à la 114e, à chaque fois de la tête, qui ont endossé le rôle de Casque d’Or, résume l’AFP. Après l’élimination sans défaite face à Barcelone, après le but fatal à la 88e minute la saison dernière contre les Blues, Paris semblait parti pour découvrir une nouvelle cruauté de la Ligue des Champions. Thiago Silva en a décidé autrement en lobant l’immense Courtois sur un énième corner, donnant une nouvelle leçon de jeu aérien aux maîtres anglais.(…) Ce match âpre et tendu, disputé dans une ambiance souvent détestable, avait déjà connu deux tournants, défavorables au PSG. Dès la 31e minute, beaucoup trop tôt pour Paris, Ibrahimovic avait ainsi été exclu pour un tacle sur Oscar. Ensuite, le deuxième tournant a eu lieu à la 58e minute mais Edinson Cavani a dû se croire téléporté un an plus tôt. Cette fois, lancé par Pastore, l’Uruguayen maudit a effacé Courtois mais a tiré sur le poteau, la balle longeant ensuite cruellement la ligne avant d’être sortie en urgence par la défense des Blues. Cavani s’en remettra car Paris poursuit sa route. A voir Laurent Blanc et Nasser Al Khelaïfi enlacés et sautillant après le coup de sifflet final, il est possible aussi que le technicien parisien ait trouvé le chemin pour durer à Paris. En lice pour un triplé national, vainqueur de son duel avec Mourinho, l’ancien coach des Bleus est en train de se construire un beau bilan. »
« C’est une soirée magnifique, incroyable, héroïque, qui devrait désormais faire basculer le PSG dans le cercle des équipes européennes respectées. Paris tient enfin son scalp parmi les poids lourds du continent et les circonstances dans lesquelles il l’a obtenu montrent à quel point il a grandi, écrit L’Equipe. Le PSG poursuit son aventure en C 1 avec un nouveau statut. Celui d’une équipe solide, dotée d’un mental énorme, capable de renverser les situations les plus compromises. Parce qu‘il en a fallu pour digérer le sentiment d’injustice né de l’expulsion d’Ibrahimovic et continuer à jouer avec la même ardeur et la même intensité qu’à onze contre onze. (…) Tactiquement, techniquement, physiquement, individuellement dans presque tous les secteurs, les Parisiens ont étalé une supériorité criante à Stamford Bridge. »
Les notes de L’Equipe : Sirigu 6 / Marquinhos 7 / Silva 8 / Luiz 9 /Maxwell 7 / Verratti 8 / Motta 7 / Matuidi 7 / Pastore 7 / Ibrahimovic NN / Cavani 4.
« Paris humilie Chelsea après le match le plus dingue de la saison, le plus renversant, le plus émouvant, lance Le Parisien. Tomber trois fois, se relever tout le temps. Une expulsion, une ouverture du score adverse, un pénalty dans la prolongation : il en fallait plus pour sortir le PSG, auteur d’un exploit historique et génial, sauvé par sa charnière à 100 patates, David Luiz et Thiago Silva, les héros brésiliens moqués en juillet dernier lors du Mondial. Magique ? Oui, au moins ! (…) A l’aller, le PSG avait réussi son meilleur match de la saison sur le plan technique. Au retour, le club parisien a livré sa meilleure performance de l’année dans tous les autres domaines du football : le ressort mental, la solidarité, le cœur, tout ce qui grandit l’homme en général et le footballeur en particulier. (…) Vu les circonstances, vu le scénario — des erreurs d’arbitrage considérables à ce niveau —, l’équipe qui avait du cœur méritait de se qualifier. Et elle s’est qualifiée, comme s’il y avait finalement un petit ange qui protégeait Paris depuis le ciel londonien. »
Les notes du Parisien : Sirigu 6.5 / Marquinhos 7 / Silva 8 / Luiz 9 /Maxwell 7 / Verratti 7.5 / Motta 8 / Matuidi 7 / Pastore 7.5 / Ibrahimovic NN / Cavani 5.5.
Que s’est-il dit après la qualification du PSG aux dépens de Chelsea outre-Manche ? Tout d’abord, on retrouve cette phrase de Zlatan Ibrahimovic un peu partout : « Au moment de ce carton rouge, la pire des choses a été le comportement des joueurs de Chelsea. J’avais l’impression d’avoir onze bébés autour de moi ».
Le Daily Star évoque un « crash » pour Chelsea avec cette élimination en Champions League. Le quotidien critique la volonté des Blues de gérer plutôt que de marquer des buts. « Chelsea peut désormais se concentrer sur le championnat et de demander pourquoi dans un match d’hommes il s’est montré aussi en-dessous » peut-on lire. Le Daily Express appuie sur la victoire mentale des Parisiens réduits à dix à partir de la demi-heure de jeu. Et sur la victoire de David Luiz : « Il avait dit qu’il voulait jouer pour une équipe qui l’appréciait. Hier soir, à Stamford Bridge, le flamboyant brésilien a juste montré pourquoi il méritait cela. » Le journal qualifie également d’héroique le match des Parisiens. Le Daily Mirror parle lui de « cauchemar européen » après cette élimination des Blues. Voici les notes données par ce quotidien aux Parisiens : Sirigu 6, Marquinhos 6, Thiago Silva 6, David Luiz 6, Maxwell 7, Verratti 7, Motta 6, Matuidi 7, Cavani 8, Ibrahimovic 4, Pastore 7. On remarquera la note du Matador qui contraste avec le 4 de L’Equipe.
Réactions (lequipe.fr) :
Marco Verratti (milieu du Paris-SG, qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions, au micro de Canal +): «Jouer un quart de finale, c’est exceptionnel. C’était un match incroyable. On savait que Chelsea était une grande équipe mais que nous aussi, on était une grande équipe et qu’on pouvait gagner ce match. On a donc montré ce soir qu’on était une grande équipe. Nous sommes la même équipe que pendant la première partie de saison mais c’est maintenant qu’il y a des matches importants et c’est maintenant qu’il faut jouer et non pas parler.»
David Luiz, défenseur du Paris-SG, qualifié pour les quarts de finale de la Ligue des champions, au micro de Canal Plus: «Je suis très heureux. C’est difficile de perdre Zlatan Ibrahimovic, un de nos meilleurs joueurs, aussi tôt. Mais on a gardé notre état d’esprit et notre caractère, on a continué à jouer. Ils ont marqué en premiers mais on a toujours cru en nos chances. Je suis trop heureux d’être qualifié parce que c’est tellement difficile d’aller loin en Ligue des champions…»
Blaise Matuidi (milieu défensif du Paris-SG) : «Ce qu’on a fait est énorme. Réussir à éliminer le leader du championnat d’Angleterre, à dix contre onze, c’est vraiment un exploit. On a eu deux grands Paris lors des deux matches aller et retour. On est qualifié pour les quarts de finale. On l’a fait les deux dernières saisons. Maintenant, il faut aller plus loin. C’est une grande joie. Vraiment, c’est exceptionnel à dix contre onze, alors qu’on ne méritait pas à être à dix contre onze.»
Marquinhos (défenseur du Paris SG, au micro de BeIn Sport): «On n’a pas lâché jusqu’à la fin. On savait que l’on passerait si on le méritait. On n’a pas fait les mêmes erreurs que l’an dernier. On est venu ici pour jouer et gagner. (Favoris maintenant?) On va rester tranquille. C’est vrai que cette qualification fait du bien, mais il faut rester calme, car la Ligue des champions, ce n’est pas facile.»
Lucas (attaquant du Paris SG): «Je suis très très content, c’était un grand match vraiment magnifique. C’était vraiment difficile d’être sur le banc. J’étais comme un supporteur. Mais c’est un match incroyable. On a mérité cette qualification. Maintenant, il faut continuer parce qu’on peut aller très loin.»
Thiago Silva (capitaine du Paris-SG, au micro de Canal Plus): «C’était incroyable. Je suis très content de mon équipe. La Ligue des champions, c’est notre objectif. Quand on joue comme ça, tout est possible, on peut aller très loin. Mais à condition de ne pas changer de mentalité. On a beaucoup de joueurs de qualité, très intelligents. Ils l’ont montré ce soir alors qu’on a joué à un de moins. La qualité de l’équipe était là ce soir. Ce dernier but n’est pas une revanche personnelle même s’il y a des gens qui ont beaucoup parlé, disant qu’ils étaient contents d’affronter Paris (au tirage au sort). Je pense que Mourinho n’a pas eu suffisamment de respect pour nous. Ce (dernier) but est assez incroyable car juste avant de marquer de la tête, Courtois a fait une superbe parade sur corner. J’étais très content sur le but mais surtout pour l’équipe car il récompense ce grand match à dix contre onze. Laurent Blanc nous a beaucoup parlé ces derniers jours, de motivation notamment. Ce matin, il nous a montré une vidéo de Chelsea et ils nous a montré ce qu’ils faisaient de bien et de moins bien. Ça nous a bien servi.»
Laurent Blanc (entraîneur du Paris-SG): «Comment vous sentez-vous après ce scénario incroyable?
Il y a tout. Je suis fatigué. Heureux bien sûr. Si on fait l’analyse des deux confrontations. En étant juste, la qualification est méritée. Au niveau du jeu, on a eu beaucoup plus d’intentions, de situations dangereuses. Et au final ce n’est pas incorrect.
«Notre charnière centrale a été immense sur le plan défensif et offensif»
Bien sûr on n’avait pas prévu de jouer à dix, mais même à la mi-temps j’ai trouvé des joueurs très ambitieux dans le jeu. On a été très solide défensivement. C’est ce que je leur avais préconisé. Après sur les coups de pieds arrêtés, avec notre charnière centrale, qui a été immense sur le plan défensif et offensif, à l’image de toute l’équipe performante et excellente.
L’expulsion d’Ibrahimovic mérite-t-elle de porter réclamation?
On peut retenir que ça du match, mais dans ces cas-là, on n’a rien vu. Je ne l’ai pas revu. Une commission va se réunir. J’espère qu’elle ne sera pas trop sévère et qu’il sera parmi nous en quart de finale. Il aura à coeur de le faire, parce qu’il a le sentiment d’avoir puni l’équipe. Et comme c’est un garçon très collectif, il sera très performant en Champions League.
Le contexte était défavorable, certains sont sortis épuisés, quelle était l’ambiance dans le vestiaire à la fin du match?
Des scènes comme celles-ci font plaisir à voir. Sincèrement à la mi-temps j’ai été surpris de la sérénité incroyable dans la mesure où l’on était à dix contre onze. Mais j’ai senti des joueurs qui voulaient continuer à jouer et faire un résultat pour se qualifier. Il a fallu recadrer les choses, changer le système. Et les joueurs étaient conscients qu’il fallait tout donner.
D’un point de vue personnel, qu’avez-vous ressenti?
Il y a eu une communion entre nous. J’aurais aimé que l’on stoppe le temps. José Mourinho est venu me saluer pour dire que nous avions réalisé deux grands matches. Que Paris avait franchi un cap. Mais les choses vont très vite. On ne va pas oublier ce que l’on a fait à Chelsea. On a fait quelque chose de bien mais pas d’exceptionnel. Il faut relativiser. Quant à l’aspect personnel. Un entraîneur est satisfait quand une équipe gagne, alors au vu des circonstances, on apprécie, on va partager cette joie et puis les choses vont recommencer, avec la pression contre Bordeaux, etc. On fera le bilan à la fin de la saison. Mais cette victoire est collective. Surtout celle-ci. Et là où vous avez du mal c’est que quand il y a une victoire tout le monde est responsable, mais quand il y a une défaite, c’est seulement la faute du staff technique. Je le sais depuis le début. C’est comme ça partout dans le monde.
José Mourinho a stigmatisé les deux buts concédés par Chelsea sur corner. Avez-vous été surpirs de marquer sur ces deux situations?
Les coups de pied arrêtés font partie du football moderne. Cela arrive souvent dans les grands matches serrés. Son équipe marque elle-même sur coup de pied arrêté. Sur nos deux buts, nos deux joueurs ont donné des coups de tête exceptionnels. A dix contre onze, c’était une opportunité pour nous. Encore fallait-il s’en donner les moyens. On a aussi très bien défendu, c’est pour cela que Chelsea s’est procuré peu d’occasions. On a joué en bloc, très bas, mais on a bien ressorti le ballon en se projetant. On a fait un grand match à dix contre onze!
Des critiques peuvent émaner du comportement de certains de vos joueurs, comme ce coup de coude de David Luiz sur Diego Costa. Quelle est votre sentiment sur ces gestes?
Les matches de haut niveau avec la pression et la tension, il se passe des choses. Chaque équipe est responsable. Chelsea a eu sa part de pression. ç’a commencé avant le match avec l’entraîneur et l’arbitrage. C’est de bonne guerre. Sur cette confrontation, même si on peut relever quelques anomalies, je préfère retenir que mon équipe a été plus forte que celle de Chelsea dans tous les domaines.»
José Mourinho (entraîneur de Chelsea): « Quel est votre première réaction au résultat de ce match ?
Ils méritent de gagner. Quand une équipe concède deux buts sur corners, qu’elle ne sait pas défendre sur ces actions, qu’elle joue à domicile, qu’elle n’est pas capable de gérer la pression avec un joueur de plus, elle ne mérite pas de gagner. C’était facile pour Paris de jouer : ils ont fait deux lignes et envoyé de longs ballons. Ils n’avaient rien à perdre. J’ai déjà connu cette situation de jouer sans pression et rien à perdre. Ils ont bien joué le coup. Nous méritons d’être punis.
Est-ce un coup d’arrêt important dans votre saison ?
Pour moi c’était une surprise, je suis déçu, mais j’essaye toujours d’être pragmatique. Quand l’adversaire est meilleur que nous, on mérite ce qu’il nous arrive. Il faut regarder vers les prochains objectifs, accepter cette défaite et avoir la fierté de redresser la tête après une telle gifle. En Championnat, nous sommes en bonne situation. Ce n’est ni le moment de pleurer, ni de rire. Il faut analyser le match. Comprendre pourquoi nous ne sommes pas passés et avoir une réaction. Les mêmes joueurs, à part quelques changements que je dois faire, seront sur le terrain samedi avec l’objectif d’être champions. Non vraiment, ce n’est pas le moment de pleurer. Il faut avancer.
Est-ce un problème physique ?
Ce n’est pas le moment d’expliquer des choses dont je ne suis pas certain. Nous n’avons pas eu une grande densité de matches ces derniers temps. Ce n’est pas un problème physique, objectivement. Notre cerveau est la chose la plus importante et peut-être que les joueurs ont ressenti trop de pression face à une équipe à dix au lieu d’éprouver du plaisir et de la confiance. Et forcément les performances individuelles ont été insuffisantes dans ces conditions. On n’a pas fait suffisamment au niveau du marquage et le contrôle des espaces autour.
Que pensez-vous des décisions d’arbitrage : le carton rouge sur Zlatan Ibrahimovic, le pénalty non sifflé sur Diego Costa et le coup de coude de David Luiz ?
Sur le carton rouge, je n’ai pas pu voir pour Ibrahimovic, j’étais trop loin de l’action. J’ai vu qu’il était déçu. Je n’ai pas revu les images si la faute n’existe pas, j’espère que l’UEFA pourra faire quelque chose parce qu’il mérite de jouer le quart de finale. En revanche, il y avait penalty sur Diego Costa. C’est clair et net. Je ne vois pas l’intérêt des arbitres additionnels. Ils ne font rien. C’est une perte de temps et d’argent. S’ils sont là juste pour voir que la ligne est franchie, la technologie serait meilleure. Quant à David Luiz, mais comme l’UEFA l’a élu homme du match, je ne pense pas qu’il y ait un coup de coude. Sinon il n’aurait pas été élu. En revanche s’il y a eu coup de coude, il serait plus juste que lui soit suspendu pour le quart de finale et pas Zlatan Ibrahimovic.
Vous sentez-vous humilié après cette élimination?
Non pas du tout, je n’ai rien volé, je ne vais pas en prison, j’ai juste envie de jouer un match de football. J’ai donné le meilleur de moi-même. Là, j’ai juste envie de jouer dimanche. C’est loin, c’est frustrant. Je n’ai jamais eu peur dans ma vie footbalistique. J’ai aussi envie de comprendre la situation, sentir les joueurs, leur état d’esprit. Il reste douze journées dans le Championnat le plus difficile d’Europe. On va essayer de se qualifier pour la C1 la saison prochaine, gagner la Premier League…»
Le stade :
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