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Laval – PSG 1-2, 29/11/70, Division 2 70-71

Dimanche 29.11.1970, Championnat de France National (D2), Groupe Centre, 12e journée (2e place)
à Laval, au Stade Francis-Le-Basser :
STADE LAVALLOIS – PARIS SAINT-GERMAIN F.C.  1:2 (1:2)
– 3 513 spectateurs. Buts : Bernard Guignedoux, 30′, Jacques Rémond, 31′, Clair, 42′. Arbitre : M. Bacou.
L’équipe du PSG : Camille ChoquierJean Djorkaeff, Daniel Guicci, Roland Mitoraj, Fernando CruzBernard Guignedoux, Bernard BéreauJean-Louis Brost, Michel Prost, Jacques Rémond, Jean-Claude Bras. Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe de Laval : Tanguy – Sosnowski, Clair, Lamy, Lhuissier – Maligorne, Leroyer – Lemieuvre, Breuval (Bourre, ?’), Gauthier, Fort. Entraîneur : Le Milinaire.


Maillot utilisé :

Réédition maillot domicile 1970-72 (collection MaillotsPSG)

Réédition maillot domicile 1970-71 (collection MaillotsPSG)


Photos du match :

Tête de Guignedoux qui ne trouvera pas l’ouverture sur cette action (HAC Foot Archives)

Jean Djorkaeff faisant la joie des petits Lavallois… (HAC Foot Archives)


Compte-rendu :

Premiers ex-æquo (seulement devancés au goal-average), les parisiens se rendent en Mayenne pour y affronter un Stade Lavallois à la peine (13èmes sur 16).

Comme à Dieppe en Coupe de France une semaine plus tôt, les parisiens vont subir la loi des locaux en début de match et faire le dos rond. Et, à la demi-heure de jeu, Guignedoux et Rémond vont inscrire deux buts coup sur coup. Les parisiens ne parviendront cependant pas à garder cet avantage intact, encaissant un but juste avant le repos. La domination lavalloise va reprendre en fin de match, avec en point d’orgue une tentative renvoyée par le poteau de Choquier!

Les parisiens peuvent donc s’estimer heureux de repartir vainqueurs, et toujours deuxièmes au classement, du Stade Le-Basser…

Contre-rendu (presse locale) :

Paris-St-Germain marque deux buts en l’espace d’une minute et préserve ainsi sa victoire

Lorsqu’à la 31ème minute, Rémond reprit victorieusement un centre de Bras et battit pour la seconde fois Tanguy, l’on ne donnait pas cher des chances des Lavallois. Ce but, fort bien réalisé, venait au mauvais moment assommer une équipe qui avait, dans la minute précédente, dû s’incliner sur un magnifique tir de trente-cinq mètres de Guignedoux. En deux minutes, le Paris-Saint-Germain Football-Club venait de faire basculer en sa faveur l’issue d’un match viril, marqué par l’ardeur et la qualité du jeu pratiqué par les locaux et l’adresse, la sûreté technique des Parisiens, qui surent utiliser les armes adéquates pour ramener du chef-lieu de la Mayenne une victoire somme toute heureuse.

En aucun moment, en effet, le Paris-Saint-Germain ne prit vraiment l’ascendant sur, une équipe lavalloise qui se battit avec un courage exemplaire allié à une technique collective qui n’avait rien à envier a son adversaire.

Contre le cours du jeu

La fulgurante réussite des Parisiens aux 30ème et 31ème minutes laissa le nombreux public sans réaction Telle une douche froide, ces deux buts furent ressentis avec beaucoup d’amertume car jusqu’à ces fatidiques minutes, les Lavallois menèrent les débats.

En deux occasions surtout cette évidente supériorité faillit bien se traduire au tableau d’affichage. Mais Fort croisa trop son tir et Gautier, à la suite d’une action Breuval-Fort, voyait son shot passer de peu à côté des buts de Choquier.

Laval surprenait tout son monde par la qualité du spectacle qu’il offrait. Tous les joueurs oeuvraient dans le meilleur esprit du jeu, mais il nous semble que Maligorne, sans doute le meilleur sur le terrain ; Clair, Lamy et Gautier étaient les maîtres à jouer de l’équipe lavalloise qui mit en maintes occasions à mal la défense adverse.

Cette dernière sut avec à-propos se replier pour pallier au plus presse.

Aussi, lorsque Guignedoux et Rémond, contre le cours du jeu, marquèrent, I’on craignit que les Lavallois n’auraient pas trouvé les réserves morales nécessaires pour conjurer le mauvais sort On s’en aperçut dans les minutes qui suivirent cette réussite. Mais Djorkaeff et ses camarades ne surent pas traduire alors leur supériorité. Mieux même, à la 42ème minute, Clair, de la tête, à la suite d’un corner tiré par Breuval permettait de ramener le score à une plus juste réalité des choses.

Paris-St-Germain se défend

Le score était acquis au repos. Avec la même hargne qui la caractérisa en première mi-temps j’équipe lavalloise se rua à l’assaut les buts visiteurs. Alors, les Parisiens, massés en défense. usèrent de moyens pas toujours élégants pour conserver leur maigre avantage.

L’arbitre dut sévir pour condamner la trop grande virilité des Parisiens, de Guici en particulier.

Du monde. Il y en avait dans le camp visiteur, mais, immanquablement, la balle état renvoyée.

Procédant par des contre-attaques favorisées par le fait que les défenseurs locaux vinrent souvent prêter main forte à leurs avants, les Parisiens furent à deux doigts de marquer un troisième but, mais Clair, fort bien revenu, contra Prost, seul devant Tanguy.

Quelques Instants plus tard, un centre de ce même joueur était repris par Djorkaeff, qui permettait à Tanguy d’effectuer un bel arrêt.

Ces sérieuses alertes n’empêchèrent pas les Lavallois de continuer leur harcèlement et tout le stade demanda le penalty quand, à la 78ème’ minute, Guici, de la main, écarta dans les dix-huit mètres un ballon qui depuis quelques instants, rôdait dangereusement devant Choquier, à la suite d’un tir violent de Beuval. L’arbitre laissa jouer.

Les dernières minutes furent d’autant plus crispantes que les Parisiens, massés en défense, ne manquèrent jamais, par de longues passes précises, de relancer Brost qui, a la 80ème minute, plaça la balle de la tête au-dessus des buts de Tanguy.

Mals il était écrit que les Lavallois ne seraient pas parvenus à s’approprier le point qu’ils méritaient.

A la 87ème minute, en effet, une tête de Lemieuvre heurtait le poteau et Choquier, tout heureux de l’aubaine, pouvait s’en saisir.

Les Parisiens donc, quelque peu servis par la chance et ayant su utiliser des moyens parfois désagréables pour conserver leur avance étaient parvenus à leurs fins. Ils triomphaient au terme d’une rencontre fertile en rebondissements rapides et qui mit surtout en valeur l’excellent comportement d’une équipe lavalloise audacieuse, dont les éléments pouvaient, à juste titre, se trouver frustrés per son manque de réussite.


Le stade :

Laval_FrancisLeBasser_xxxx_1978

Stade franchis-Le-Basser


 

Loic
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