Sélectionner une page

Le Havre – PSG 0-1, 25/08/02, Ligue 1 02-03

José Aloisio, le sauveur du PSG!

Dimanche 25.08.2002, Championnat de France, Ligue 1, 4e journée (4e place), au Havre, au Stade Jules-Deschaseaux :
LE HAVRE A.C. – PARIS ST-GERMAIN F.C.  0:1 (0:0)
– 15 624 spectateurs. But : José Aloísio, 90′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Talal El-Karkouri, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Didier Domi – Fabrice Fiorèse (Alioune Touré, 88′), Alex Nyarko (Selim Benachour, 65′), Jérôme Leroy, André Luiz – José Aloísio, Martin Cardetti (Paulo César, 58′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Didier Domi, Gabriel Heinze et Jérôme Leroy.


Maillot utilisé :

Maillot extérieur 2002-03 (collection http://maillotspsg.wordpress.com)

Maillot extérieur 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Gabriel Heinze à la lutte avec Fauconnier

Gabriel Heinze à la lutte avec Fauconnier

Tête de Talal El-Karkouri

Tête de Talal El-Karkouri

Lesage balle au pied, devant André Luiz

Lesage balle au pied, devant André Luiz

Paulo Cesar

Paulo Cesar

Jérôme Leroy face à Paisley

Jérôme Leroy face à Paisley

José Aloisio, le sauveur du PSG!

José Aloisio, le sauveur du PSG!

Le parcage parisien (Mouvement Ultra)

Le parcage parisien (Mouvement Ultra)


Vidéo :


Compte-rendu (psgmag) :

Jusqu’à la 93e minute, Havrais et Parisiens sont restés dos à dos. Les 15 632 spectateurs du soir s’apprêtaient donc à quitter le stade avec un goût amer. Mais c’était sans compter sur Super-Aloisio. Venu de nulle part, le Brésilien à la boucle d’oreille offre à Paris une précieuse victoire. La saison d’Aloisio est lancée. Celle du PSG avec. Il y avait de l’émotion, beaucoup d’émotion. Tout d’abord lors de l’échauffement, lorsque les joueurs pénètrent sur la pelouse avec un tee-shirt à la mémoire de Mono. Puis deux heures plus tard lorsque Aloisio offre au PSG une victoire inespérée. Entre ces deux moments : un match rythmé mais toujours emballant.

Et cette dernière rencontre de la 4e journée de L1 débute par un choc. Un contact entre le coude d’Aloisio et la tête d’Henin (2e). Le Parisien s’en sort avec un hématome, le Havrais avec un bandage autour de la tête. Avec Fiorèse à droite, Aloisio à gauche et Cardetti entre les deux, Luis Fernandez a opté par une formation résolument offensive. A un centre de Fauconnier qui ne trouve pas preneur (6e), le PSG répond dans la foulée par une belle frappe de Leroy à l’entrée de la surface (8e). Les conditions sont d’ailleurs idéales pour jouer au football : un stade comble – dont un bon millier de Parisiens – un temps frais et une pelouse rendue humide par l’arrosage de Jules Deschaseaux. Les vingt-deux acteurs offrent ainsi un match rythmé à l’image de cette déviation de la tête du jeune Le Tallec pour Fauconnier, qui se heurte à Letizi (13e).

Le ballon va d’un but à l’autre. Quelques secondes après un centre de Domi pour la tête de Cardetti (17e), c’est au tour de Sinama-Pongolle d’aller défier Letizi. Mais c’est sans compter sur un tacle aussi propre que décisif de Gabi Heinze (18e). Et ce n’est pas fini. Fiorèse centre pour Aloisio qui remet dos au but à Andre Luiz, le Brésilien ne peut cadrer sa frappe qui termine à droite du but gardé par Vencel (18e). Alors que Cardetti est en train de se faire soigner sur le bord du terrain, le PSG se procure la meilleure occasion de cette première période. Le corner est d’Andre Luiz, la tête d’Aloisio, et c’est Heinze qui a le but au bout des crampons. Au grand désespoir de Luis Fernandez, qui passe ce soir son dernier déplacement dans les tribunes, l’Argentin ne profite pas de ce cafouillage (32e).

Dans les arrêts de jeu de cette première période, Ciechelski place une puissante tête sur un corner de Sinama-Pongolle. Letizi s’empare du ballon et s’empresse de relancer en direction de Fiorèse. Le moment choisi par M. Layec pour siffler la pause. La seconde période reprend sur le même rythme. A la seule différence que le HAC monopolise le ballon et les actions offensives. C’est d’emblée un centre de LeTallec pour Fauconnier (51e), puis une bonne frappe de ce même Fauconnier (52e) qui mettent le feu dans l’arrière garde Rouge et Bleu. Deux avertissements sans frais qui incitent tout de même Luis à échanger quelques mots avec Jean-Louis Gasset le long des gradins. Et la décision est prise, Paulo Cesar remplacera Cardetti (59e) et Benachour, Nyarko (65e).

Les débats s’équilibrent et les deux équipes se neutralisent au milieu du terrain. Un éclair de Fauconnier oblige les défenseurs du PSG à redoubler de vigilance (73e). Paris fait bonne garde et Pochettino est finalement le seul à inquiéter… Letizi. Le capitaine est en effet à deux doigts de tromper son propre gardien sur un centre du très remuant Fauconnier (81e). Une dernière frappe de Touré (Fiorèse, 88e) fait lever Luis Fernandez de son banc, mais c’est Aloisio qui fera exploser de joie l’enfant de Tarifa. Sur un centre de Domi, le meilleur buteur du PSG parachève de la tête le travail collectif d’une équipe qui n’a jamais abdiqué (93e). Au bout de la nuit, Paris arrache une victoire qui lui réchauffe le cœur et le propulse du même coup à la quatrième place. La soirée est belle. Mono peut reposer en paix.

Réactions :

Andre Luiz (milieu de terrain du PSG) : « On savait que ça allait être un match difficile et il l’a été. C’est une victoire qui a été difficile à obtenir, parce que toutes les équipes qui affrontent le PSG jouent le match de leur saison. Ces trois points sont très importants pour la confiance, le moral et… le classement. En première période, il y a eu énormément de duels. Il y avait peu d’occasions et beaucoup de marquages serrés. Mais, en seconde période, des espaces se sont créés. Avec Jérôme Leroy, en première mi-temps, on jouait plus haut et c’était Alex Nyarko qui défendait le plus souvent. Mais, après la sortie d’Alex, on a reculé avec Jérôme pour tenter de sortir les ballons plus proprement et pour essayer de jouer au sol. Sur l’ensemble du match, on a trop balancé de longs ballons. Or, la défense du Havre est très grande. L’entrée de Selim Benachour nous a fait du bien. Selim bouge beaucoup devant. Il offre donc des solutions. Avec Aloisio et Fabrice Fiorèse en pointe, on a pu poser le jeu et jouer à terre. Et on a également pu arriver plus vite devant le but havrais. En jouant derrière, j’ai touché plus de ballons. La fin de match a été plus technique et on a eu une bonne opportunité dans les dernières minutes, avec José. Il n’a pas laissé passer cette chance. Ces trois points nous font du bien. Maintenant, nous avons une semaine pour travailler à l’entraînement et continuer sur la lancée de ce match. Il prouve que l’on peut voyager tranquille. »
Jean-François Domergue (entraîneur du Havre) : « C’était le pire des scénarios. Déjà à 0-0, nous avions des regrets. Cette défaite est extrêmement frustrante. Nous connaissions le jeu du PSG : ils balancent de longues transversales. Il faut rester positif. Même si le ciel nous est tombé sur la tête. »

Luis Fernandez (entraîneur manager du PSG) : « Le HAC a fourni une belle prestation et nous, nous n’étions pas dans un grand soir.
On n’a pas lâché ce soir car il fallait repartir après ce nul (2-2) face à Ajaccio. C’est chose faite ! On savait que le Havre nous attendait, les Normands ont peut-être trop reculé en fin de rencontre… Ils ont également été moins bien physiquement. Nous avons su en profiter. Je suis sûr qu’on va aller en s’améliorant et préparer la venue de Nice, le leader, tranquillement. Grâce à cette victoire, on va enfin pouvoir travailler en paix cette semaine ! »

Mauricio Pochettino (Capitaine du PSG) : « Les deux équipes étaient de même valeur. Nous avons bénéficié de la réussite qui nous avait échappée la semaine dernière face à Ajaccio (2-2). Nous avons été gênés par cette formation havraise. Cela explique pourquoi nous avons abusé de longs ballons. Le Tallec et Sinama-Pongolle sont deux joueurs très prometteurs. Cette victoire est positive pour la confiance. Nous allons encore progresser au fil des prochaines rencontres. »

José Aloisio (attaquant du PSG) : « Le Havre est une équipe très forte et nous sommes vraiment très heureux d’avoir ramené les trois points d’ici. J’ai eu confiance jusqu’au bout et ça m’a souri. Je me suis lancé sur Luis après mon but parce que je voulais le remercier de la confiance qu’il m’accorde. C’est quelqu’un que je respecte énormément. C’est un grand coach ! Après avoir ressenti une douleur aux adducteurs contre Ajaccio, j’ai joué sans problème ce soir. »

Les notes du Parisien :

Letizi (6). Il fallait être vigilant. Il l’a été. Ses prises de balles restent sûres comme sur la tête de Ciechelski (45e). Un bon réflexe devant Fauconnier (50e) et une jolie détente sur un tir de Fauconnier (73e).

El Karkouri (5). Pour son retour sur le flanc droit de la défense, le Marocain a souffert devant la vivacité de Sinama-Pongolle. Il a perdu quelques relances et s’est ensuite davantage appliqué. Il fut longtemps l’un des rares à aller de l’avant.

Pochettino (5). En avant-dernier rempart de son équipe, il effectue un sauvetage précieux de la tête (7e) qui lance son match. Souvent recherchés comme rampe de lancement, ses longs ballons ont systématiquement manqué leur cible. Il n’est pas loin du but contre son camp (80e).

Heinze (6). Le défenseur argentin a retrouvé son punch. Avec sa hargne habituelle il a bien soulagé les siens, notamment sur un sauvetage à l’arraché devant Fauconnier (12e). Une balle de but (34e) qui lui a filé sous le nez. Heureusement qu’il était là.

Nyarko (5,5). Devant la défense, il a encore fourni une prestation physique de qualité même s’il s’est parfois fait déborder. Remplacé par Benachour (65e), dangereux malgré peu de ballons touchés.

Fiorèse (5). Une première période très frustrante. Dans un rôle trop défensif, côté droit, il s’est retrouvé très rarement en position de centre. Replacé attaquant, il n’a pas eu de matière pour s’illustrer. Remplacé par Touré (89e).

J. Leroy (5,5). En vue sur une frappe juste à côté (9e), il n’a pas trouvé l’inspiration pour conduire le jeu parisien. Il ne renonce pourtant jamais.

Andre Luiz (4,5). Après dix bonnes minutes, il a quasiment disparu du jeu parisien. On l’a vu sur une frappe à côté (21e). Il doit pouvoir faire mieux.

Domi (6). Il a alterné le bon et le moins satisfaisant. Le long de la ligne de touche, côté gauche, ses dribbles ont souvent dérouté les Havrais. Quelques pertes de balles ont failli coûter cher mais il a su placer le centre de la victoire.

Aloisio (6,5). Son abnégation a payé. Lui qui a piqué une grosse colère à l’heure de jeu à force de ne voir aucun bon ballon lui arriver est venu placer sa tête victorieuse sur le premier (et dernier) d’entre eux.

Cardetti (4,5). Peut-on avoir moins de balles à jouer dans un match ? En plus, il s’est encore fait ouvrir l’arcade. Sale soirée. Remplacé par Paulo Cesar (59e).


Le stade :

Le stade Jules-Deschaseaux

Le stade Jules-Deschaseaux


 

Loic
Suivez-moi
Les derniers articles par Loic (tout voir)