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Le Havre – PSG 1-1, 07/11/92, Division 1 92-93

Valdo passe Guruli (HAC Foot Archives)

Samedi 07.11.1992, Championnat de France, Division 1, 14e journée (2e place) au Havre, au Stade Jules-Deschaseaux :
LE HAVRE A.C. – PARIS ST-GERMAIN F.C.  1:1 (1:1)
– 10 308 spectateurs. Buts : Gourouli, 28′, George Weah, 41′ sur penalty.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Jean-Luc Sassus (Antoine Kombouaré, 13′), Ricardo Gomes, Alain Roche, Patrick Colleter – Laurent Fournier, Paul Le Guen, Vincent Guérin, Valdo Filho – George Weah, David Ginola. Entraîneur : Artur Jorge.
Avertissement à Laurent Fournier.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1992-93 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Thiehi entre deux Parisiens (HAC Foot Archives)

Tiehi entre deux Parisiens (HAC Foot Archives)

Vincent Guérin à la lutte avec Delaunay (HAC Foot Archives)

Vincent Guérin à la lutte avec Delaunay (HAC Foot Archives)

Les Parisiens ne peuvent que suivre des yeux la frappe de Gourouli (HAC Foot Archives)

Les Parisiens ne peuvent que suivre des yeux la frappe de Gourouli (HAC Foot Archives)

Le mur parisien avant le tir (HAC Foot Archives)

Le mur parisien avant le tir (HAC Foot Archives)

Le Havrais Kana Biyik (HAC Foot Archives)

Le Havrais Kana Biyik (HAC Foot Archives)

Valdo balle au pied (HAC Foot Archives)

Valdo balle au pied (HAC Foot Archives)

David Ginola taclé par Rio (HAC Foot Archives)

David Ginola taclé par Rio (HAC Foot Archives)

Duel aérien entre Laurent Fournier et Aubame (HAC Foot Archives)

Duel aérien entre Laurent Fournier et Aubame (HAC Foot Archives)

Paul Le Guen à la poursuite de Goudet (HAC Foot Archives)

Paul Le Guen à la poursuite de Goudet (HAC Foot Archives)

Valdo passe Guruli (HAC Foot Archives)

Valdo passe Guruli (HAC Foot Archives)


Vidéo :


Compte-rendu (France Football) :

28′ : coup franc havrais pour une faute peu évidente de Roche. Frappe de l’intérieur du pied droit de Gourouli, qui laisse Lama sans réaction (1-0).
41′ : sur un centre, Kana-Biyik déséquilibre Fournier, aux yeux de M. Ramos. Malgré les protestations havraise, c’est le penalty transformé sans problème par Weah (1-1).
73′ : Valdo ouvre sur Ginola, qui file au but mais tergiverse et permet le retour inespéré de Thouvenel.
80′ : erreur d’Uvenard qui profite à Weah en pleine surface. Piveteau s’interpose.
81′ : corner au second poteau pour Roche qui pousse plus qu’il ne frappe le ballon que Thouvenel a le temps de dégager.
90′ : gros coup franc de Le Guen de 25 mètres que Piveteau dégage des deux poings.

Note du match : 12/20

Compte-rendu (presse locale, via HAC Foot Archives)

Le HAC en obtenant le point du nul a réussi son pari face au P.S.G. Les Havrais ont même entrevu l’exploit pendant un quart d’heure grâce à un puissant coup franc de Gourouli, mais M. Ramos tira les parisiens d’un mauvais pas en leur accordant un pénalty salvateur.

Soyons justes, le Paris-Saint Germain a une très belle équipe, la meilleure que nous ayons vu cette saison, et ne méritait pas de perdre. Puissante, remarquablement organisée, composée de joueurs de grand talent, la formation parisienne a produit un bon football et fait une belle impression.

BUT CANON.

Dans ces conditions et face à unetelle  équipe, le HAC n’en eut que plus de mérite à prendre ce point du nul. Certes les Parisiens contrôlèrent débats et le ballon durant une bonne partie du match mais les Normands, courageux en diable, quadriliant avec intelligence leur camp, Surent résister jusqu’au bout. On peut même dire qu’au bout d’une demi-heure de jeu les joueurs de la capitale se demandaient un peu ce qui leur arrivait.

En effet, alors que le HAC faisait à ce moment là jeu égal avec son prestigieux adversaire, il obtint un coup franc dans l’axe, légèrement décalé sur la gauche et le Géorgien Gija Gourouli expédia un véritable boulet de canon au ras du poteau et sur lequel Bernard Lama ne put rien faire (28ème). Alors que dans son coin l’attaquant havrais savourait son second but de la saison, le portier parisien, l’international Bernard Lama expliqua, « j’étais masqué par le mur, j’ai vu arriver le ballon au dernier moment, je me suis détendu, mais vu la puissance de la frappe il était trop tard. » Le public en liesse se prit alors à rêver d’un possible exploit. Et le rêve dura un quart d’heure.

Les Parisiens mirent ce laps de temps pour faire valoir la qualité de leur jeu collectif en faisant circuler le ballon à une vitesse impressionnante, et Philippe Mahut reconnaissait ensuite, « On a beaucoup souffert durant tout ce temps, car on courait dans le vide. » Et c’est vrai que jouer sans ballon est particulièrement éprouvant physiquement et moralement. Mais les Normands faisant preuve d’une abnégation formidable et d’un esprit de corps hors du commun firent front à telle enseigne que les hommes d’Artur Jorge ne se procurèrent qu’une seule occasion sur une tête de Ricardo qui fut sauvée sur sa ligne de la tête par Delaunay (35ème). Le problème pour les locaux étaient de tenir jusqu’à la mi-temps. On pensait qu’ils allaient pouvoir le faire, lorsque M. Ramos, qui déjà avait un peu trop tendance à ne sanctionner que les Havrais, entra en scène.

MAHUT ECOEURÉ.

Sur une longue balle, Kana-Biyik se trouva dans la surface à la lutte avec Fournier qui ne put s’emparer du ballon, et l’arbitre désigna alors le point de penalty. Disons qu’il y avait bel et bien faute de l’international camerounais qui sur ce coup là ne sembla pas trop se soucier du ballon mais visa plutôt à empêcher coute, que coute le parisien de s’en emparer. Faute dans la surface, c’est un pénalty, il n’y a rien à redire là-dessus, et Weah ne se fit pas prier pour égaliser. « D’accord il y a peut-être pénalty, disait Alain Bel-soeur le secrétaire général du club, mais alors sur tous les corners ou les coups de pieds arrêtés, il y a penalty car des bousculades dans la surface on en voit tout le
temps et partout, et pourtant elles ne sont pas sanctionnées de cette façon là. » Des propos justes et qui voulaient bien dire ce qu’ils voulaient dire. En mettant le décodeur cela signifiait, « M. Ramos a saisi le premier prétexte pour remettre en selle les Parisiens » Et c’est effectivement l’impression que cela donnait.

Philippe Mahut ne cachait pas sa déception et sa colère. « Je suis écœuré par l’arbitrage. Ce pénalty je demande à le voir, mais bon c’est comme ça. Par contre M. Ramos m’inflige un avertissement qui va me valoir une suspension, tout ça parce que je suis allé discuter avec lui. Mais bon sang je suis capitaine et c’est mon rôle. Cela fait des années que je n’ai pas été suspendu. Alors ça ne sert à rien de porter un brassard. En plus ce soir j’ai l’impression qu’aux yeux de l’arbitre on était une petite équipe et que donc il pouvait se permettre de siffler n’importe quoi contre nous. C’est lamentable et inadmissible ». Pour autant le capitaine havrais ne remettait pas en cause la valeur du P.S.G.. « Ils ont véritablement une autre valeur technique que nous, c’est sûr, et athlétiquement ils sont très forts, mais alors si en plus ils bénéficient de la mansuétude des arbitres, comme ce fut le cas ce soir, il vaudrait mieux nous dire avant que Paris ne peut pas perdre. »

Malgré tout les Normands peuvent être fiers d’avoir tenu en échec cette équipe parisienne. Incontestablement c’est un très bon résultat non seulement d’un point de vue mathématique mais aussi par la façon dont il a été acquis. Avec un effectif -enfin- au complet le HAC a prouvé qu’il pouvait rivaliser avec n’importe quelle équipe. C’est rassurant pour l’avenir.


Le stade :

Le stade Jules-Deschaseaux

Le stade Jules-Deschaseaux


 

Loic
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