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Le Havre – PSG 1-1, 26/07/86, match amical 86-87

Thierry Rabat à la poursuite de Sab, sous les yeux de Daniel Xuereb (HAC Foot Archives)

Samedi 26.07.1986, match amical, Coupe d’été, 5ème journée (2ème place), au Havre, au Stade Jules-Deschaseaux :
LE HAVRE A.C. – PARIS ST-GERMAIN F.C. 1:1 (1:1)
– 5 700 spectateurs environ. Buts : Picot, 7′, Daniel Xuereb, 27′.
L’Équipe du PSG : Joël Bats – William Ayache, Jean-Marc Pilorget, Philippe Jeannol, Thierry Bacconnier – Alain Polaniok, Thierry Rabat, Michel Bibard, Pierre Vermeulen (Safet Sušić, 46′) – Jules Bocandé (Vahid Halilhodžić, 46′), Daniel Xuereb. Entraîneur : Gérard Houllier.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1986-87

Maillot domicile 1986-87 utilisé pour la Coupe d’Eté, fabriqué par Le Coq Sportif, mais floqué Adidas (nouvel équipementier)


Photos du match :

Tacle de Philippe Jeannol sur Llorens (HAC Foot Archives)

Tacle de Philippe Jeannol sur Llorens (HAC Foot Archives)

Zajakowski devancé par Pierre Vermeulen (HAC Foot Archives)

Zajakowski devancé par Pierre Vermeulen (HAC Foot Archives)

Thierry Rabat à la poursuite de Sab, sous les yeux de Daniel Xuereb (HAC Foot Archives)

Thierry Rabat à la poursuite de Sab, sous les yeux de Daniel Xuereb (HAC Foot Archives)


Compte-rendu :

La première apparition d’un Joël Bats de retour de vacances post-Coupe du Monde n’empêchera pas le Havre d’ouvrir le score en tout début de match puis, malgré l’égalisation de Daniel Xuereb, de tenir bon et d’obtenir le point du match nul.

Le Stade Malherbe ayant été dans le même temps battu par Laval, le match Caen – PSG de la sixième journée sera une finale de groupe, un 1/8 de finale de facto.

Compte-rendu de la presse havraise (via HAC Foot Archives) :

Un nul encourageant

« Ça été un match de Première Division ». L’opinion formulée par Didier Notheaux, après la rencontre de samedi, entre le HAC et le Paris-Saint-Germain était partagée par nombre de spectateurs. Et c’est vrai que l’on a vu une rencontre jouée sur un bon rythme, avec du suspense mais aussi des phases de jeu brillantes. Pourtant la tâche des « Ciel et Marine », face à une formation composée essentiellement de vedettes football européen, n’était pas simple au départ. Certes, auparavant, Laval et Caen étaient venus à bout des Parisiens, mais pas dans les mêmes circonstances. D’une part, on peut penser que l’amalgame anciens-nouveaux joueurs n’était pas parfaitement réalisé et, d’autre part, les « Mundialistes » n’étaient pas là. C’est plus qu’une nuance, d’autant plus que, pour ce qui est de la cohésion, l’entraîneur parisien, Gérard Houiller, avait eu quelques temps de répit grâce au stage que son venait d’effectuer aux Pays-Bas. Autrement dit, l’opposition aux Havrais semblait, a priori, autrement plus significative.

Dans un tel contexte, les « Ciel et Marine » ont fait mieux que de se défendre. Ils ont donné une excellente réplique aux Champions de France sortant. Il n’en demeure pas moins vrai que les Havrais ont souffert notamment en première face à la classe individuelle et collective de leurs adversaires. Didier Notheaux d’ailleurs, n’était pas étonné outre mesure.: « Les Parisiens, grâce à leur talent, tiennent merveilleusement bien le ballon derrière et au milieu et ils n’attaquent que lorsqu’ils ont une possbilité d’ouverture. Pendant ce temps-là nous cherchions désespérément à récupérer le ballon, et nous avons choisi de quadriller pour le empêcher de développer leur jeu. Dès qu’on montait ils avaient les appuis nécessaires pour effectuer leurs mouvements offensifs car le porteur du ballon avait toujours Plusieurs solutions. En Championnat, je signerais tout de suite pour un nul comme ça, car tout de méme on a joué, notamment en seconde mi-temps »

PICOT d’abord

Bien soutenus par près de 6.000 spectateurs, Robert Llorens et ses partenaires ont fait la partie que l’on attendait d’eux, et peut-être même plus. En effet, ils démarèrent pied au plancher, se créant une première occasion par Vizek qui feinta la défense parisienne (2′) puis, une seconde, sur un coup franc de Llorens (5′). Et ce départ ultra rapide des locaux se révéla payant puisque, deux minutes plus tard, Zajakoswski récupéra un ballon au milieu de terrain, alerta immédiatement Picot qui, après avoir pris de vitesse la défense parisienne, effaça Bats d’un petit dribble avant de catapulter le cuir au fond des filets. Ça ne pouvait pas mieux commencer pour les Normands.

C’est ensuite que les choses se gâtèrent pour les locaux. Il fallait bien s’imaginer que les hommes de Gérard Houllier n’allaient pas en rester-là, d’autant plus, que pour eux, une défaite aurait signifié, purement et simplement, l’élimination de cette Coupe de la Ligue. Pour le Champion de France cela n’aurait rien eu de glorieux. Alors, sous l’impulsion de Vermeulen, qui signa une excellente percée arrêtée in extremis (12′), les joueurs de la capitale montrèrent ce dont ils étaient capables. Privant littéralement les Havrais de ballons, grâce à une excellente circulation de balle, ils posèrent bien des problèmes à la défense havraise où le duo Guillochon-Delaunay faisait cependant bonne garde.

Logique égalisation

Mais il était normal que les Parisiens obtiennent le fruit de leur domination sous la forme d’une fort belle égalisation. Après plusieurs chaudes alertes, la défense havraise fut mise hors de position sur un très bon travail de Rabat sur l’aile gauche, et dont le centre trouva Xuereb qui, d’une superbe tête plongeante, crucifia Casanova, lequel, en la circonstance, ne pouvait strictement rien faire. La fin de cette première période fut pénible pour les Normands qui ne voyaient plus le ballon. La domination des visiteurs était incontestable et Casanova, sur une reprise de Bibard, dut s’employer pour éviter le pire (32′). Pourtant, les hommes de Didier Notheaux eurent une occasion en or pour reprendre l’avantage à la 42′ lorsque Vizek, lancé par Delaunay, se retrouva seul mais manqua singulièrement de vivacité devant Bats.

A la reprise, les locaux tentèrent de surprendre les Parisiens juste sur la remise en jeu effectuée à destination de Carpentier qui, seul devant Bats, expédia malheureusement son tir un poil à côté du cadre. Le gardien de l’équipe de France fut encore à l’ouvrage dans les minutes suivantes, d’abord sur un centre de Monteilh, qu’il cueillit sur la tête de Jacquet, puis sur un puissant tir de Zajakowski qu’il capta en deux temps.

Plus équilibré

La suite des débats fut beaucoup plus équilibrée, chaque équipe ayant l’occasion de mettre sa rivale à la raison. Ainsi, le HAC, à la suite d’une percée de Guillochon, dont le centre trouva à la conclusion Pain qui, en pleine course, lira dans le petit filet (55′) aurait pu prendre l’avantage, tout comme le PSG, dix minutes plus tard, sur un corner de Susic repris acrobatiquement par Jeannol qui expédia le ballon au ras de la transversale. Il y avait du k.o. dans l’air que les Normands faillirent réussir à un quart d’heure de la fin sur un tir de Vizek qui frôla le poteau. Et on crut bien que les Parisiens le réussirent à deux minutes du coup de sifflet final quand Halilhodzic reprit victorieusement un centre de Susic. Mais le juge de touche, sans l’ombre d’une hésitation avait lové son drapeau pour un hors-jeu et M. Poulain suivit son collègue, ce qui amena un vilain geste de Susic qui, à l’occasion, aurait pu écoper d’un avertissement et même d’une bonne suspension, tant son incorrection méritait d’être sanctionnée. Mais l’arbitre ne broncha pas et en resta là. Quoi qu’il en soit, si ce nul équivaut pratiquement à l’élimination du HAC de cette Coupe de la Ligue, à moins d’une victoire par deux buts d’écart à Laval et d’un nul entre Caen et le PSG, il est très encourageant, car toutes les équipes du Championnat de France ne disposent pas du même Potentiel que le Paris-Saint-Germain. Voilà qui devrait nous valoir de belles soirées à Déschaseaux.


Le stade :

Le stade Jules-Deschaseaux

Le stade Jules-Deschaseaux


 

Loic
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