Lens – PSG 0-3, 10/12/83, Division 1 83-84
Samedi 10.12.1983, Championnat de France, Division 1, 22e journée (3e place) à Lens, au Stade Félix-Bollaert :
R.C. LENS – PARIS ST-GERMAIN F.C. 0:3 (0:1)
– 18 000 spectateurs environ. Buts : Salah Assad, 7′ ; Michel N’Gom, 47′, Michel N’Gom, 64′. Arbitre : M. Biguet.
L’Équipe du PSG : Dominique Baratelli – Jean-Claude Lemoult, Jean-Marc Pilorget, Pascal Zaremba, Yannick Guillochon – Alain Couriol, Luis Fernandez, Mustapha Dahleb, Safet Susic – Michel N’Gom, Salah Assad. Entraîneur : Lucien Leduc.
L’équipe de Lens : Tempet – Marsiglia (Krawczyk, 50’), Sénac, Gillot, Bade – Flak, Piette (Tlokinski, 51’), Vercruysse, Xuereb – Ogaza, Brisson. Entraîneur : Houllier.
Maillot utilisé :
Programme :
Billet :
Photos du match :
Résumé vidéo :
Compte-rendu (France Football) :
La victoire parisienne a des origines très simples. Elle tint d’abord à deux maladresses lensoises : une hésitation de son gardien et un but d’égalisation manqué par son jeune meneur de leu Vercruysse. Dès lors, devant une équipe fatiguée, mais aussi ballottée, Paris prit de plus en plus d’emprise sur le jeu. N’Gom, en début de seconde mi-temps, ajouta un deuxième but et, tout juste après l’heure de jeu, un troisième. Paris aurait même pu corser l’addition, et cela malgré les réactions lensoises.
Réactions :
N’Gom « Heureux pour l’équipe »
Michel N’Gom, vingt-quatre ans, a été samedi soir le bourreau de Lens en inscrivant deux des trois buts réussis par les Parisiens. Né à Dakar, il avait quatre, ans lorsqu’il débarqua è Marseille (dont il a l’accent, un accent très proche de celui de Tigana). II débuta à Mazargues, puis en 1978 devint professionnel à I’OM. Il dut quitter ce club lorsque celui-ci licencia (!) ses professionnels et répondit alors aux offres de Paris où il disputa sa troisième saison. Son contrat se termine en juin.
« Michel, il vous arrive souvent de marquer plusieurs fois au cours d’un match, notamment à vos débuts à Marseille, et cela on le sent, vous rend parfaitement heureux.
– Oui parce que dans tous les matches je me donne absolument à fond. Le football est ma passion. Samedi j’étais surtout heureux pour l’équipe qui a joué d’une façon extraordinairement solidaire et dont je suis devenu le meilleur buteur avec sept buts. Avec Marseille, il m’était arrivé d’en marquer trois contre Nice. La première année avec Paris, j’en avais réussi dix juste derrière Surjak qui en avait marqué onze. L’an dernier, je ne les ai pas comptés car j’ai assez peu joué.
– Cela parait vous peser lorsque vous êtes écarté ?
– Bien sûr car je ne vis que pour le football. Remarquez bien que j’accepte la concurrence, mais d’une certaine façon. De toute manière, pour l’instant cela à l’air de bien se présenter et je suis décidé à me battre et à m’accrocher. C’est très dur. Je le savais en venant à Paris, encore que lorsque je suis arrivé il y avait moins de professionnels qu’aujourd’hui. C’est d’ailleurs pour cela que, malgré le match de samedi, je reste sur le qui-vive pour conserver ma place.
– Ce match contre Lens, justement, parlons-en…
– Eh bien, au départ on craignait les Lensois ! D’abord parce que la saison dernière ils nous avaient infligé un cinglant 4 à 0. Ensuite parce qu’ils viennent de faire une belle carrière en Coupe européenne. Or, nous avons eu la chance de marquer très vite. Cela nous a libéré. On s’est tout de suite trouvé, nous avons évolué très rapidement, à une touche de balle et en déviations. On peut même dire que dans notre jeu il y a tout eu, avec notamment un remarquable esprit collectif et une très grande solidarité. Ce ne fut d’ailleurs pas un match facile, mais peut-être l’avons-nous rendu facile en jouant comme nous l’avons fait.
– Alors le titre ?
– On y a pensé un moment. On y repense de nouveau, mais pour essayer d’y arriver il ne faudra compter que sur nous-mêmes, c’est-à-dire jouer au coup par coup, à fond, pour demeurer constamment présents. Mais nous avons perdu quelques points bêtement. Pourtant, si l’on joue toujours comme nous l’avons fait à Lens, rien n’est totalement perdu !
– Depuis que vous êtes Parisien, vous avez connu deux victoires en finale de Coupe de France. Comme « ex-Marseillais », cela doit certainement vous plaire ?
– Et comment ! La preuve, on y songe toujours à cette compétition qui est quand même un peu une loterie. Nous allons tout faire pour conserver cette Coupe, ne serait-ce que pour nous retrouver en la Coupe des Coupes. »
Le stade :
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