Lens – PSG 3-2, 15/03/75, Division 1 74-75
Samedi 15.03.1975, Championnat de France, Division 1, 30e journée (15e place) à Lens, au Stade Félix-Bollaert :
R.C. LENS – PARIS ST-GERMAIN F.C. 3:2 (1:1)
– 15 203 spectateurs. Buts : Mustapha Dahleb, 3′, Élie, 6′ ; A.Kaiser, 50′, Arghirudis, 65′, Guy Nosibor, 79′. Arbitre : M. Frauciel.
L’équipe du PSG : Ilja Pantelić – Louis Cardiet, Jacques Novi, Jacky Bade, Denis Bauda – Albert Poli, Éric Renaut, Jean-Pierre Dogliani – Guy Nosibor, François M’Pelé, Mustapha Dahleb. Entraîneurs : Just Fontaine et Robert Vicot.
L’équipe de Lens : Lannoy – Hopquin, Wincker, Marie, Cieselski – Elie, Botheaux, Faber – Arghirudis, Bousdira, Keiser. Entraîneur : Sowinski.
Maillot utilisé :
Programme :
Photos du match :
Compte-rendu :
[Pour la 30ème journée, les Parisiens se rendent à Lens pour y affronter le Racing, qui compte 5 points de plus au classement.]
France Football :
Cette rencontre Lens – P. S.-G. fut très vivante, pleine de rebondissements sur le plan de l’intrigue, riche d’enseignements sur le plan technique. Les Parisiens démarrèrent très fort par Dalheb d’entrée de jeu (2′) auquel répliquait bientôt Elie (4′). A la reprise une tête de Kaiser permettait à Lens de prendre l’avantage.
C’est Arghirudis qui clôturait la marque pour l’équipe nordiste en reprenant une balle mal assurée par Pantelic. A dix minutes de la fin Nossibor réduisait le score de façon méritée, Paris S.-G. ayant donné une excellente réplique.
La Voix du Nord :
Lens a finalement raison de Paris S.-G. : 3-2
Il pleuvait des cordes, mais cela n’avait pas empêché les supporters lensois de quitter plus tôt que d’habitude la chaleur du foyer pour venir encourager les juniors qui jouaient leur qualification en coupe Gambardella devant leurs correspondants de l’ACBB. Par ce temps exécrable, il leur avait fallu faire preuve d’un certain courage.
Mais on aime son club ou on ne l’aime pas. Les juniors l’ayant emporté (2-1), le « grand » match débuta dans une ambiance extraordinaire. La tribune lensoise vibrant sous les clameurs de 15000 poitrines. Par ce soir presque glacial, l’amour des couleurs était porté jusqu’à l’hystérie. C’est ainsi que le stade faillit exploser dès la 2ème minute, lorsque, bien lancé par Elie, Arghirudis fonça comme une flèche vers les buts de Pantelic. Mais le Yougoslave, à l’envergure extraordidinaire, parvint à se coucher sur le ballon. Une mauvaise surprise nous attendait cependant. Sur un coup franc accordé aux Parisiens pour un arrêt jugé un peu trop sec de Notheaux sur Poli, Dahleb posa le ballon aux vingt mètres, et d’un tir terrible envoya sans faire tin pli la balle au fond des filets de Lannoy (3e).
Dans les gradins, les encouragement redoublèrent. Cette douche froide là semblait avoir laisse les Lensois insensibles, car ils repartirent comme si de rien n’était, vifs, adroits, à l’image notamment de leur arrière central Bade, qui allongeait souvent ses longues jambes avec beaucoup de bonheur. les Parisiens n’étaient pas faciles à manœuvrer. Les « sang et or » , survoltés, réussirent pourtant à rétablir très rapidement l’équilibre. Une percée de Kaiser se termina par un corner que Faber s’en vint tirer à gauche. Contrôlant le ballon de la poitrine, Arghirudis le plaça dans la foulée de Elie, dont le tir à mi-hauteur ne laissa aucune chance à Pantelic (6e).
On doit a la vérité de dire que ce but non plus ne troubla pas les Parisiens. Développant tantôt par Nosibor, tantôt par Dahleb et M’Pelé des actions exrêmement tranchantes, les hommes de Fontaine donnaient un fort brillant aperçu de leurs possibilités, attaquant très groupés, ils mettaient les défenseurs locaux à rude épreuve et une insidieuse panique s’insinuait parfois dans les rangs lensois.
C’est pourtant d’une tête d’Arghirudis que survint tout à coup un danger pour Pantelic, qui repoussa le ballon et dut faire un nouvel arrêt difficile devant Notheaux. Sur centre de Elie un revers de Faber suivi d’un autre de Bousdira inquiétèrent encore le gardien parisien qui dégagea au pied en catastrophe.
La partie était très équilibrée, chaque équipe prenant tour à tour la direction des opérations. C’est ainsi qu’un tir de Notheaux, qui avait reçu une excellente passe de Faber, fut dévié miraculeusement par un talon parisien et qu’une percée à droite de Nosibor, devant lequel Lannoy était heureusement sorti, se termina par un centre qui longea dangereusement la ligne de but lensoise.
Et pour confirmer cet incessant renversement de situation, la mi-temps survenait après un très beau tir de Kaiser, bien stoppé par Pantelic. La reprise mettait aussitôt les deux même joueurs en vedette. Mais, ce coup-là, le Yougoslave devait s’y reprendre à deux fois pour arréter le tir tendu du Lensois.
Kaiser allait pourtant obtenir la récompense de ses efforts. Lui qui s’était montré l’attaquant le plus percutant, le plus dangereux depuis le début de la rencontre, réussit ensuite un but splendide. Elie, qui s’infiltrait sur le flanc droit de la défense parisienne, fut descendu par Bauda à l’entrée des seize mètres.
Faber, cemaitre à tirer, donna son coup franc juste derrière la ligne adverse et l’on vit alors surgir un Kaiser en complète extension, dont la tête plongeante trompa la vigilance de Pantelic (49e).
Après une réaction parisienne marquée par un tir à côté de Nosibor (53e), on revit Kaiser à l’œuvre. Lancé par Gieselski, il effectua une course de cinquante mètres avant de décocher en biais un tir terrible que Pantelic capta d’ailleurs avec brio (55e).
C’est encore lui qui, héritant d’une bonne passe d’Arghirudis, envoya le ballon au ras de la transversale (60e). Depuis un moment. les Parisiens souffraient un peu plus sous la violente poussée des Lensois.
Restant dangereux par les deux remarquables ailiers que sont Nosibor et Dahleb, ils subissaient plus souvent le jeu. Lentement mais sûrement Lens s’imposait. Et un troisième but vint, qui provoqua d’ailleurs de serieuses discussions. Sur un centre venu de la gauche de Notheaux, la tête de Bade ne put que dévier le ballon sur Faber, qui tira aussitôt. Pantelic arreta la balle, mais la lâcha juste devant Arghirudis qui frappa et marqua en force. Il frappa en même temps, c’est sûr, dans la main de Pantelic, qui cria au scandale et leva ses grands bras en signe de contestation. Le Yougoslave s’en vin protester au centre du terrain avant de s’en prendre à l’arbitre de touche, mais M. Frauiciel ne revint pas sur sa décision (67e).
Une jolie tête de Bousdira après une passe lobée d’Arghirtidis passa ensuite de peu à côte (70e), mais dix minutes plus tard Paris devait son tour renverser la vapeur en réussissant à réduire le score par Nosibor, au terme d’une action remarquablement menée par Renaut, et non moins remarquablement poursuivie par Dahleb, dont la passe en retrait à Nosibor fut un véritable régal (80e).
A une minute de la fin, Paris faillit obtenir l’égalisation quand un tir de Renaut passa au ras du piquet droit de Lannoy. Mais on en resta la après avoir éprouvé pas mal d’émotions.
Le stade :
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