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Lille – PSG 2-1, 11/09/02, Ligue 1 02-03

Ronie transformera le penalty mais ça ne suffira malheureusement pas

Mercredi 11.09.2002, Championnat de France, Ligue 1, 6e journée (8e place) à Lille, au Stade Grimonprez-Jooris :
L.O.S.C. LILLE MÉTROPOLE – PARIS ST-GERMAIN F.C.  2:1 (1:0)
– 17 447 spectateurs. Buts : Mantchev, 29′ ; Ronaldinho Gaùcho, 48′ sur penalty, Mantchev, 75′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo (Didier Domi, 68′), Frédéric Déhu, Mauricio Pochettino, Talal El-Karkouri – Paulo César (Martin Cardetti, 75′), André Luiz (Hugo Leal, 78′) – Fabrice Fiorèse, Ronaldinho Gaùcho, Jérôme Leroy – José Aloísio. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à José Aloísio, Talal El-Karkouri et Jérôme Leroy.
Expulsions : Mauricio Pochettino, 25′, Baciu, 44′ ; José Aloísio, 68′, Frédéric Déhu, 90′.


Maillot utilisé (en version à manches courtes) :

Maillot extérieur 2002-03 (collection maillotspsg)

Maillot extérieur 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Ronaldinho taclé

Ronaldinho taclé

Charge d'Andre Luiz

Charge d’Andre Luiz

Ronaldinho en discussion avec un nordiste

Ronaldinho en discussion avec un nordiste

Paulo Cesar

Paulo Cesar

Ronie transformera le penalty mais ça ne suffira malheureusement pas

Ronie transformera le penalty mais ça ne suffira malheureusement pas

La joie du buteur et d’Aloisio

Echange de point de vue entre parisiens et lillois

Echange de point de vue entre parisiens et lillois

L'arbitre, Monsieur Moulin, aura fort à faire avec pas moins de quatre joueurs, dont trois parisiens, qui prendront une douche anticipée!

L’arbitre, Monsieur Moulin, aura fort à faire avec pas moins de quatre joueurs, dont trois parisiens, qui prendront une douche anticipée!

Le parcage parisien

Le parcage parisien


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Neuf avertissements et cinq exclusions, voilà le triste bilan d’une soirée de football dans le Nord. Si l’on y a griffonné quelques contours footballistiques, c’est surtout dans le domaine du jaune et du rouge que s’est dessinée l’esquisse d’une rencontre qui n’en avait que le nom. Avec autant de faits de jeu, non seulement Paris y a laissé des plumes, mais également des points…
Vous savez ce que l’on a le plus photographié ce soir ? Un banc. Oui, mais pas n’importe quel banc. Celui où Luis Fernandez a retrouvé une place. La sienne. Et comme il nous le confiait hier, c’est bien un Luis plus détendu qu’il nous a été permis de voir. Sourires, accolades, poignées de main, l’entraîneur-manager du PSG a retrouvé ses habitudes. Monsieur Moulin qui lui avait prié de regagner le vestiaire du Parc, au soir d’un PSG-Bordeaux de triste mémoire, a lui aussi eu droit à sa poignée de mains. Y’a pas de raison. Et finalement on ne sait pas bien si le plus tendu des deux, c’est l’arbitre de la rencontre ou bien le coach parisien. Car après un début de partie cahin-caha, après une charge un peu lourde sans être franchement dangereuse sur Brunel, Mauricio Pochettino est prié de retrouver le vestiaire. On joue depuis presque vingt-cinq minutes, et Paris va devoir se réorganiser pour palier à cette absence de taille. Du coup, Paris repasse à une défense à quatre (Cristobal, Déhu, El Karkouri et Paulo Cesar). Mais l’on n’est pas au bout de nos surprises…

Entre temps, Lille a pris cet avantage numérique par le bon bout en sautant le milieu de terrain parisien pour placer quelques contre-attaques. Sur l’une d’entre elles, Landrin s’échappe le long du couloir droit, le Lillois entre dans la surface et frappe fort sur Letizi qui est obligé de boxer le ballon. Seul face à un but vide, Manchev a bien suivi et n’a plus qu’à convertir l’offrande en but (29e). En même temps, Paris n’avait jusque là que peu montré de quoi inquiéter les Nordistes. Essentiellement situé au milieu du terrain, le jeu n’avait accouché que de jolis duels, sans plus. On retiendra tout de même l’échappée belle le long du couloir gauche d’Andre Luiz. Malgré l’insistance de Pichot, le Brésilien parvient à s’extirper de son protecteur et donne le ballon à Ronaldinho. Ce dernier temporise avant de la glisser dans la course à un autre carioca : Aloisio. Attentifs, Malicki et sa défense ont bien senti le coup, et Monsieur Moulin peut logiquement sanctionner le hors-jeu. Dommage d’autant que l’ouverture du score était proche (14e).

Lille tente de maintenir son pressing haut, sur ce PSG en infériorité numérique. Et c’est le pied gauche de Brunel qui régale les 17 000 spectateurs de quelques jolis gestes. Comme sur cette frappe instantanée que Letizi a bien vu partir mais qui ne demandait qu’à faire trembler les filets après un joli travail de Tapia (35e).
Luis qui a bien du mal à rester assis sur ce banc qu’il n’a fait que regarder depuis six mois du haut des tribunes, ne bouge pas plus une oreille sur le deuxième évènement de la soirée. Sur une série de dribbles dont il a le secret, Ronaldinho s’enfonce dans la défense lilloise avant que Baciu ne tente de le stopper. Il s’y prend mal, et cela lui suffit à se voir sanctionner de son deuxième avertissement de la soirée. Dur, mais pour Paris c’est une bonne affaire puisqu’on rééquilibre les compteurs à dix contre dix.

C’est donc avec les même intentions que la bande à Fernandez revient sur la pelouse. Et il ne lui faut cette fois que trois minutes pour rééquilibrer également le tableau d’affichage. Hasardeux sur ses deux premières sorties, Malicki, le portier lillois, commet l’irréparable sur Fiorèse dans sa seconde tentative. Calmement, Monsieur Moulin désigne le point de penalty. Ronaldinho s’élance et loge le ballon sur la gauche du portier lillois (48e). On se dit alors que Paris a remis la clé dans le contact et qu’il ne lui reste qu’à laisser parler son talent. Et si encore une fois, Ronaldinho est intenable, c’est un fait de jeu qui va faire s’écrire l’histoire. Sur le neuvième avertissement de la rencontre, Monsieur Moulin replace Lille en supériorité numérique. Le tacle par derrière d’Aloisio lui vaut son deuxième carton jaune de la soirée. Pour faire plus court, l’ancien Stéphanois est prié de retrouver son capitaine au vestiaire. A neuf, ce n’est plus tout à fait la même histoire. En moins de dix minutes, l’entraîneur parisien opère ses trois changements (Domi, Cardetti et Leal entrent en jeu). Il faut bien du sang neuf pour tenir ce résultat qui finalement ne semblerait pas si mauvais que ça.

En face, Claude Puel a lui aussi utilisé ses jokers. Comme le jeune Benoit Cheyrou qui met de suite le feu dans la défense parisienne. Sur un coup-franc tout d’abord (65e), puis sur une tête au premier poteau (67e). Mais la défense parisienne va craquer. Un centre venu de la droite de Landrin trouve encore une fois Manchev. Mais cette fois, il ne s’agit pas d’un tir repoussé, mais d’une volée au premier poteau. Tel un karatéka, l’international bulgare expédie le ballon dans la lucarne gauche de Letizi (75e). Dur, très dur. D’autant que faute de pouvoir poser son jeu, Paris a dû s’en remettre à sa seule arme possible ce soir : la vaillance. A neuf contre dix, on se dit que Parisiens et Lillois ont eu leur lot de mésaventures pour la soirée. Mais Monsieur Moulin ne va pas s’arrêter là. Frédéric Déhu s’échauffe avec Sterjovski, et les crampons du Parisien sur l’international australien ne laissent pas que des traces griffées. Les deux hommes sont priés de regagner à leur tour les vestiaires. Pendant que Déhu s’exécute, Sterjovski est resté sur le terrain. C’en est trop pour Luis-le-patient, il s’agite devant le délégué afin de pouvoir poser une réserve. Entre temps, Monsieur Moulin a conclu les débats. Et c’est dans une zizanie totale que tout ce petit monde rejoint là où les attendent les cinq bannis de la soirée. Et vous savez qui a été le plus photographié au coup de sifflet final ? Oui, c’était bien Monsieur Moulin…

Déclarations d’après-match (via psgmag) :

Stéphane Moulin : « J’adresse un carton rouge à Déhu pour agression. Voyant qu’il ne sort pas de suite, je lui fais signe une seconde fois. C’est pour cela que le PSG a porté réclamation. Ils ont cru que j’adressais aussi un carton à Sterjovski. Je conçois que ma gestuelle ait été mal interprétée mais après un tel match… Sur la touche qui a suivi l’expulsion, Monsieur Fernandez a souhaité poser réclamation au quatrième arbitre. Or c’est au capitaine de me le dire mais Ronaldinho n’était pas au courant… Ce match était inarbitrable. Au niveau des tacles, l’engagement physique a été disproportionné. Je vais réanalyser la cassette mais j’ai déjà regardé les cartons que j’ai mis et tous sont réglementairement incontournables, soit pour des tacles décollés du sol, soit pour des agressions. On ne peut pas nous demander de respecter l’intégrité des joueurs, d’appliquer les consignes et nous reprocher de mettre trop de cartons. On arbitre toutes les équipes de la même façon. Je ne regrette pas d’avoir arbitré ce match. Je suis un soldat de l’arbitrage et je vais où on me dit d’aller. Peut-être que le contexte qui a précédé le match n’a pas été favorable mais un contexte facile ça n’existe plus en Ligue 1. Mais Luis Fernandez s’est très bien comporté. Il n’a eu aucun problème avec le quatrième arbitre et il a tout à fait le droit de poser réclamation. En 25 ans de carrière et 6 ans en L 1 c’est la première fois que je distribue autant de cartons dont cinq rouges. C’est quatre ou cinq cartons rouges, vous semblez hésiter ? C’est quatre, mais vous comprenez que je puisse hésiter parce que je ne savais plus trop où j’en étais après un match qui a été, du début à la fin, incontrôlable. »
Laurent Perpère (Président du PSG) : « Le Paris Saint-Germain pose des réserves sur la rencontre de ce soir. Il est question de l’exclusion de Frédéric Déhu (93e), laquelle a été accompagnée selon nous par celle du Lillois Sterjovski. Lors de leur altercation, il est clair pour nous que M. Moulin expulse les deux joueurs. Or, Sterjovski est resté sur le terrain jusqu’au terme de la rencontre. M. Moulin a expliqué à Ronaldinho (le capitaine suite à la l’exclusion de Pochettino) qu’il avait signifié à deux reprises à Frédéric Déhu son exclusion. Je ne remets aucunement en cause l’intégrité du travail de M. Moulin. J’aimerais simplement que la rencontre soit rejouée à onze contre onze, dans un esprit loyal. Je trouve par ailleurs surprenante l’exclusion de Pochettino. Il y a des jours où les arbitres sont en forme… d’autres moins. Je tiens à souligner également que le match n’était pas violent. En conclusion, je ne tire aucun enseignement de cette rencontre, elle est impossible à juger ! Je veux enfin mettre en exergue le bon comportement de Luis Fernandez, qui pour son retour sur le banc, et dans le contexte de ce match houleux, a été parfait ! »

Jean-Louis Gasset (entraîneur adjoint du PSG) : « Vous comprendrez qu’il est ce soir bien difficile de juger notre contre-performance. A huit sur la fin, il n’y a rien à dire sur ce match côté ballon. Toutefois, je trouve que nous étions en forme sur les vingt premières minutes, avant l’exclusion de Mauricio. Nous avons perdu trois joueurs ce soir et ce sera dur de récupérer avant la venue de Strasbourg, samedi soir. En effet, le reste des joueurs s’est beaucoup dépensé pour compenser les absences. Je n’ai rien à vous dire sur la désignation de M. Moulin pour ce match (M. Moulin était le 4e arbitre lors du PSG-Bordeaux de l’an passé en Coupe de la Ligue. C’est suite à son accrochage avec Luis Fernandez que l’entraîneur du PSG fut suspendu. Ndlr). Je ne comprends pas l’exclusion de Mauricio ! Les joueurs sont irrités ce soir, c’est clair… Mais ils ont fait preuve d’une belle réaction, notamment en fin de match où l’égalisation était proche. Le groupe va réagir face à cette sorte d’injustice qui nous a frappé. »

Mauricio Pochettino (Capitaine du PSG) : « Je ne veux pas parler de l’arbitrage. Mais j’estime que mon exclusion est difficile à accepter. En ayant visionné les images, je considère que je ne méritais qu’un carton jaune ce soir. On était bien en place en début de rencontre, ensuite tout est devenu difficile. Je n’ai pas vu la fin de la rencontre malheureusement, je ne peux pas vous parler des autres exclusions… »

Les notes du Parisien (via psgmag) :

Letizi (5,5). Sur le but de Manchev, il ne fait que repousser dans l’axe un premier tir de Landrain. A part ce ballon relâché, il a assuré toutes ses prises de balle sur une pelouse glissante. Il ne peut rien sur le deuxième but. Il sauve le 3-1 devant Brunel (85e).
Pochettino. Expulsé à la 24e en taclant Brunel. Le PSG réduit à dix, Fernandez a choisi de passer à une défense à quatre avant de revenir au trident défensif cinq minutes plus tard.

Déhu (4,5). Il a débuté au poste de libero en couverture de deux stoppeurs (El Karkouri et Pochettino). Après l’expulsion du capitaine, il est devenu défenseur central solide. Statique sur le 2 e but de Manchev. Il perd ses nerfs en fin de match et prend un carton rouge idiot.

El Karkouri (4,5). Stoppeur gauche, il a manifesté une certaine fébrilité au moment d’exploiter le ballon. Il se complique parfois la vie sans raison.

Cristobal (5,5). Il manque d’attention sur le but de Manchev qui pousse le ballon au fond des filets en toute quiétude. Repositionné au poste de défenseur central droit, il a apporté son expérience pour remettre ses coéquipiers dans le sens du jeu. Remplacé par Domi (70e).

Andre Luiz (4,5). Milieu défensif gauche posté devant la défense, il avait commencé à distribuer le jeu avec intelligence. Après l’expulsion de Pochettino, il a disparu progressivement du jeu pour garder la maison devant la défense. Remplacé par Hugo Leal (78e).

Leroy (6). Il a vite pris un carton jaune (15e). A chaque intervention énergique, il flirtait avec l’expulsion. Son activité au milieu a été considérable pour combler les espaces.

Paulo Cesar (4,5). Sur son côté gauche, il a d’abord été lent et pataud. La réorganisation tactique l’a totalement déboussolé. A son crédit, il fait la passe sur le penalty (48e). Remplacé par Cardetti (76e). Ce dernier a manqué la balle d’égalisation.

Fiorese (5,5). Côté droit, il pense avant tout à défendre comme un damné pour le bien collectif. Il a eu beaucoup de mérite de provoquer le penalty.

Ronaldinho (5,5). Meneur de jeu puis deuxième attaquant, il a inscrit le penalty de l’égalisation (48e). Très nerveux, le nouveau capitaine (après l’expulsion de Pochettino) s’est éparpillé dans de vaines querelles. Il a brillé trop rarement.

Aloisio (4). Il s’épuise aux quatre coins du terrain. Il manque de lucidité au moment de faire ses appels et tombe souvent dans le piège du hors-jeu (3). Son expulsion est presque logique : il défend trop pour un attaquant.


Le stade :

Le stade Grimonprez-Jooris

Le stade Grimonprez-Jooris


 

Loic
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