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Marseille – PSG 1-0, 12/04/02, Division 1 01-02

Okocha à la lutte avec Swierczewski (F. Launette)

Vendredi 12.04.2002, Championnat de France, Division 1, 32e journée (4e place) à Marseille, au Stade Vélodrome :
OLYMPIQUE DE MARSEILLE – PARIS ST-GERMAIN F.C.  1:0 (0:0)
– 55 797 spectateurs. But : Van Buyten, 64′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo, Talal El-Karkouri, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze – Frédéric Déhu, Augustine Okocha (Alex Dias, 58′), Francis Llacer (Édouard Cissé, 74′) – Fabrice Fiorèse, Bartholomew Ogbeche (Ronaldinho Gaùcho, 56′) – José Aloísio. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Bartholomew Ogbeche et Mauricio Pochettino.


Maillot utilisé :

Troisième maillot 2001-02 (collection MaillotsPSG)

Troisième maillot 2001-02 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Photos du match :

Les parisiens posant (à 10!) avant le coup d'envoi (PSG70)

Les parisiens posant (à 10!) avant le coup d’envoi (PSG70)

Frédéric Dehu (Ch. Gavelle)

Frédéric Dehu (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze

Aloisio butte sur Runje (Ch. Gavelle)

Aloisio butte sur Runje (Ch. Gavelle)

Okocha à la lutte avec Swierczewski (F. Launette)

Okocha à la lutte avec Swierczewski (F. Launette)

Francis Llacer (Ch. Gavelle)

Francis Llacer (Ch. Gavelle)

Augustine Okocha (Ch. Gavelle)

Augustine Okocha (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze et Mario Yepes (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze et Mauricio Pochettino  (Ch. Gavelle)

Ronaldinho balle au pied

Ronaldinho balle au pied

Le parcage parisien

Le parcage parisien


Vidéo (le match de Ronaldinho) :


Compte-rendu (psg.fr) :

Paris porte le deuil

Ce maillot noir qu’il a exceptionnellement étrenné pour l’occasion ne lui a donc pas porté bonheur. Comme depuis 1988, Paris n’est pas rentré victorieux de son déplacement au Vélodrome. Et pourtant, ce n’est pas faute d’avoir développer quelques arguments. Ce Paris si brillant loin de ses bases, s’est brûlé au moment où l’on croyait qu’il renaîtrait de ses cendres.

Ce n’est donc pas encore cette fois que Paris mettra fin à quatorze années de vaches maigres en terre olympienne. Si les chiffres donnaient Paris gagnant, le climat mais surtout le contexte qui entouraient cette rencontre ont eu raison des statistiques. Pour se réconcilier avec un public qui n’a pas franchement été gâté cette saison par son équipe, Marseille a donc gagné le seul match qu’il ne lui aurait pas été pardonné. En revanche, cette défaite de la bande à Luis pourrait occulter, mathématiquement cette fois, les efforts jusqu’alors fournis à l’extérieur. Plus que jamais, Paris va devoir regarder dans son rétroviseur. Les deux dernières rencontres s’annoncent pour le moins capitales. Et ce dernier déplacement à Lille devrait valoir son pesant d’or. Enfin, il était écrit que ce match ne serait ni mieux ni moins bien que les précédents, là encore la rime a été vérifiée. Car de choc, il n’y en a pas eu, tant les enjeux étaient bien différents de part et d’autre.

En fait, le premier véritable choc a lieu entre Lebœuf et Aloisio, qui met le Brésilien à terre. Le coup de genou du défenseur olympien a cloué pendant quelques minutes l’attaquant parisien qui est même évacué sur une civière (3e).
Comme on pouvait s’y attendre, l’entame de la rencontre est hachée. Aux intimidations succèdent les coups-francs. On se cherche, quelquefois même on se trouve, mais rien de bien méchant. Paris sait qu’il va devoir tenir ce premier quart d’heure. Mais Marseille n’y est pas allé par quatre chemins, et c’est Andre Luiz qui s’offre le premier coup-franc de la soirée, à moins de trente mètres. Son tir puissant à ras de terre est contré par Alfonso (7e). Pour lui répondre, Heinze échappe à Swierczewski et place un impeccable centre en retrait pour Okocha. Le stratège nigérian cadre parfaitement sa frappe mais Runje est sur ses gardes (19e). Paris s’est sorti de l’étau pressant que lui a infligé Marseille. L’orage passé, Okocha poursuit dans le même registre et adresse cette fois un coup-franc qui devait finir sur les crânes ou de Pochettino ou de Heinze. Runje est encore sur la trajectoire (20e). Pour mieux souffler, Paris écarte au maximum le jeu, desserrant par là-même l’étreinte locale, et privant Rivera ou Andre Luiz de précieux ballons.

Paris laisse passer l’orage

Dans une rencontre tendue au possible, où chacun s’en tient stricto sensu à un rôle bien déterminé, il y a peu de place pour des coups de folie ou des coups de génie.
C’est justement ce que l’on regrette à chaque fois lors de ces  » sommets « . En fait, c’est une inattention ou un mauvais contrôle qui peuvent par exemple déverrouiller ces rencontres cadenassées. Ainsi, lorsque la tête de Pochettino revient dans les pieds de Swierczewski, l’international Polonais a le temps d’armer une frappe qui frise le poteau gauche de Letizi (30e). Face à un tel débat, le rôle de Monsieur Duhamel n’en est que plus prépondérant. On s’en aperçoit un peu plus lorsque Okocha lance Aloisio dans le dos de Van Buyten. L’attaquant parisien est passé et file vers les buts de Runje lorsque le grand Belge le retient. Le directeur du jeu ne siffle rien… C’est dur (34e).
Les cinq dernières minutes de cette première période qui ne restera pas dans les annales du football, se solde par deux actions dangereuses en faveur des Olympiens. C’est tout d’abord Bakayoko qui cherche et trouve Rivera au deuxième poteau, mais le jeune espagnol cadre mal son coup de tête (40e). Puis, c’est une remise en touche d’Andre Luiz qui trouve Lebœuf esseulé dans l’axe. Le libero international s’avance et arme tranquillement sa frappe du gauche qui trouve une nouvelle fois sur sa route les mains de Letizi (45e).

Van Buyten forte tête

Pour donner un peu de cette folie manquante à la rencontre, Luis Fernandez va opérer un premier changement à l’heure de jeu. Ogbeche laisse sa place à Ronaldinho, et le Vélodrome, qui sait le talent du Brésilien, le conspue comme jamais (57e). C’est exactement ce qu’il fallait à cette rencontre. Marseille en profite aussi pour faire entrer du sang neuf (Rivera par Dalmat, 57e), et ce choix s’avère judicieux. Sur le couloir droit, la poussée d’adrénaline trouve un juste corner. Andre Luiz s’en charge et trouve la tête du géant Van Buyten. Tout d’abord contré, le ballon est repris par le Belge et parvient tout de même à franchir la ligne (65e). Le Vélodrome est en feu, littéralement. Dans l’un des kops, on se croirait un 14 Juillet. Un véritable feu d’artifice s’érige jovialement au milieu de quelques écharpes et quelques drapeaux qui n’ont, pour le coup, plus voix au chapitre. Paris qui avait jusqu’alors parfaitement contenu les assauts marseillais doit s’en remettre à son expérience de meilleure formation à l’extérieur.

Mais aussi bien les contres, que les autres possibilités déjà exploitées ne sont pas payantes. Marseille a fermé le jeu, et Paris ne trouve pas de ressources pour faire douter l’actuel douzième du championnat. C’est là que l’on mesure un peu plus l’ampleur du  » match de l’année  » pour des Marseillais qui n’ont que très rarement montré un tel visage à leur public. Mais le plus embêté, c’est bien Paris. Avec cette défaite, ses chances de décrocher une qualification en Ligue des champions, s’éloignent un peu plus. En enfilant exceptionnellement ce maillot noir, Paris peut plus que jamais avoir le sentiment de porter le deuil, dans ce bastion où il ne gagne plus depuis 1988.


Le stade :

Le stade Vélodrome

Le stade Vélodrome


 

Loic
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