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Marseille – PSG 1-0, 17/02/01, Division 1 00-01

Eric Rabesandratana face à Weah

Samedi 17.02.2001, Championnat de France, Division 1, 27e journée (12e place) à Marseille, au Stade Vélodrome :
OLYMPIQUE DE MARSEILLE – PARIS ST-GERMAIN F.C.  1:0 (0:0)
– 56 315 spectateurs. But : Bakayoko, 71′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Aliou Cissé (Nicolas Anelka, 79′), Éric Rabésandratana, Mauricio Pochettino, Sylvain Distin – Marcos Vampeta (Mikel Arteta, 70′), Frédéric Déhu, Pierre Ducrocq, Didier Domi – Laurent Leroy, Christian Corrêa (Laurent Robert, 52′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Aliou Cissé, Frédéric Déhu et Mauricio Pochettino.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2000-01 (collection http://maillotspsg.wordpress.com)

Maillot domicile 2000-01 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Retrouvailles entre le PSG et Weah...

Retrouvailles entre le PSG et Weah…

L'ouverture du score de Bakayoko

L’ouverture du score de Bakayoko

Sylvain Distin regarde Weah tenter sa chance

Sylvain Distin regarde Weah tenter sa chance

Eric Rabesandratana face à Weah

Eric Rabesandratana face à Weah


Vidéo (le but) :


Compte-rendu (psgmag) :

L’OM aligne une formation en 4-5-1 avec Weah comme seul attaquant de pointe, alors que Luis Fernandez a choisi un 4-4-2 plus offensif, même s’il s’appuie sur une défense à cinq : Domi, Rabesandratana, Pochettino, Distin et A. Cissé. Au milieu de terrain, Frédéric Déhu et Pierre Ducrocq seront chargés des tâches défensives, alors que Vampeta soutiendra Christian et Leroy en attaque. Mais ce dispositif pourra évoluer en 3-5-2 (Rabesandratana, Pochettino et Distin en défense) ; selon le déroulement du match, Paris pourra donc jouer en contre en profitant de la vitesse du duo Leroy – Christian ou essayer de prendre le jeu à son compte, en faisant monter Domi et les milieux parisiens pour épauler Vampeta dans l’organisation offensive. Sur le banc, on retrouve donc Casagrande, Benarbia, Robert, Anelka et Arteta. Il y a beaucoup de tension dans ce début de match, et si Paris essaie de construire à base de passes courtes, les joueur parisiens évoluent trop bas pour réellement porter le danger dans le camp adverse. Quant à l’OM, ils parviennent plus facilement à s’approcher des buts de Letizi et se créent même plusieurs actions intéressantes, toutefois contrées ou détournées par la défense parisienne.
BEAUCOUP DE TENSION EN CE DÉBUT DE MATCH

Le premier corner est pour Marseille à la 7ème minute, mais toujours pas de réelle occasion (7ème). La tension, palpable en ce début de match, se concrétise par une « bataille » au milieu du terrain pour récupérer le ballon. Ainsi voit – on Pochettino monter pour enrayer la progression marseillaise et tacler deux fois de suite. La seconde, il attrape le tibia de Stankovic, qui reste à terre. Avant même que l’arbitre ne puisse intervenir, tous les joueurs près de cette action s’attroupent autour de l’Italo – argentin. On croit voir un remake des derniers OM – PSG (et notamment celui de l’année passée), mais, heureusement, aucun joueur ne s’emporte plus que de raison et l’arbitre ne distribue qu’un carton jaune à Pochettino (9ème). En attaque, Leroy se dépense beaucoup (côté droit) mais il est un peu seul. Paris obtient néanmoins un corner avant la fin du premier quart d’heure : sous les jets de projectiles divers, Vampeta tire au premier poteau. La balle est renvoyée plein axe, mais Ducrocq ne peut reprendre et Marseille récupère finalement le ballon (15ème). Après une remontée du ballon côté droit, A. Cissé perd la balle et laisse ainsi Jérôme Leroy partir sur son côté gauche. Frédéric Déhu est en retard et son tacle fauche donc l’ancien joueur de Laval ; c’est le deuxième carton jaune pour les Parisiens, et il vaudra à Déhu une suspension pour PSG – Toulouse samedi 03 mars.

LE MATCH TARDE A S’EMBALLER VÉRITABLEMENT

La première action qui débouche sur une occasion intéressante est pour l’OM, mais Stankovic est hors – jeu (21ème). Pendant ce temps, Laurent Robert et Ali Benarbia sont partis s’échauffer. Paris semble bien organisé, les joueurs attendent les Olympiens sans se livrer et en lançant quelques offensives de temps à autre. De leur côté, les Marseillais n’ont pas de leader capable de prendre le jeu à son compte et s’en remettent donc à quelques initiatives individuelles de Stankovic ou Weah. Après 20 minutes d’observation, le match semble s’emballer : les Parisiens s’installent dans le camp marseillais pour plusieurs minutes, voyageant de la droite vers la gauche devant les buts de Gregorini (24ème). Après cette pression parisienne, la balle est directement envoyée loin devant vers Weah ; Pochettino repousse sur l’aile droite marseillaise de Belmadi. Finalement, Letizi s’interpose une nouvelle fois et calme tout le monde (27ème)… Le match se rendort de nouveau, et Paris a beaucoup de mal à porter le ballon devant le but marseillais. Leroy joue très bas, Christian est esseulé devant, alors que Vampeta perd beaucoup de ballons. Il faut préciser que le regroupent défensif du PSG n’offre pas au Brésilien un nombre élevé de solutions.

PARIS ACCÉLÈRE EN FIN DE PREMIÈRE MI – TEMPS

La plus grosse action est lancée par N’Gotty depuis le rond central : il ouvre côté gauche pour Stankovic, qui remet directement en retrait au point de penalty. Au premier poteau, l’ancien Nancéien dégage du plat du pied en corner… mais cela passe à quelques centimètres du poteau de Letizi (34ème) ! Paris n’est plus sorti de son camp depuis plusieurs minutes, même si le PSG exerce un bon pressing au milieu de terrain qui empêche les Marseillais de se montrer très dangereux. Une faute de Rabesandratana sur J. Leroy offre un bon coup – franc à l’OM, aux 25 mètres légèrement sur la gauche, mais le tir du numéro 13 olympien passe au – dessus (37ème). Quelques minutes avant la mi – temps, Paris sort de sa tanière et vient montrer le bout de son nez dans la surface marseillaise (41ème). Ducrocq obtient un coup – franc côté gauche, la balle roule dans la surface sans qu’un Parisien ne puisse la reprendre (41ème). Le jeu passe alors côté droit et Sébastien Perez reçoit à son tour un avertissement (42ème). Dans la minute de temps additionnel, un coup – franc de l’OM côté gauche se transforme en contre : Leroy lance de suite Vampeta, qui se trouve en un contre trois mais a le soutien de Christian sur sa gauche et Leroy à droite, qui a poursuit son effort. Le Brésilien y va tout seul, avant de servir Christian à gauche, mais Belmadi tacle en corner (46ème).

JETS INCESSANTS DE PROJECTILES DIVERS SUR LETIZI ET LUIS

Le début de la seconde période sera retardé de près d’un quart d’heure en raison de jets incessants de projectiles (oranges, pièces métalliques, montres, téléphones et batteries de téléphones portables, point américain en laiton, piles, pierres, cailloux, balles de tennis…) durant cette même période. Belle preuve de maturité des supporters marseillais qui avaient décidé de montrer qu’ils n’étaient pas aussi stupides que la personne qui a jeté un siège sur un Marseillais lors du match aller… Bref, la deuxième mi – temps démarre avec plusieurs occasions marseillaises, mais la balle finit dans les bras de Letizi à chaque fois. Alors que les buts de Letizi sont toujours bombardés de projectiles et que Fernandez demande l’arrêt du match au quatrième arbitre, Weah lance Belmadi dans la surface. Rabesandratana le devance et obtient un coup – franc en raison d’une poussée dans le dos de Belmadi. Suite à un choc violent entre Camara et Christian, le Brésilien garde un énorme œuf sur le crâne et doit sortir sur une civière. Fernandez le remplace donc par Robert (52ème), après avoir montré à l’arbitre une batterie de téléphone portable tombée sur la pelouse juste devant lui…

PARIS ATTAQUE, ROBERT ET DÉHU METTENT LA PRESSION…

Quelques minutes après sa rentrée, Robert tire un corner côté droit, mais personne ne peut reprendre le ballon, qui traverse la surface de réparation marseillaise (56ème). Sur un contre amorcé par Vampeta dans le rond central, Hemdani accroche le Brésilien, qui avait fait la différence (58ème). L’ancien Strasbourgeois écope d’un avertissement (58ème), et Paris continue d’attaquer : la balle arrive sur Robert sur la gauche de la surface, mais la reprise de volée à angle fermé du numéro 11 est captée par Gregorini (59ème). Puis Vampeta est lancé sur la droite… hors – jeu (59ème). Fernandez a envoyé Arteta et Anelka s’échauffer, peut – être pour emballer le match, car à moins de 20 minutes avant la fin du match, toujours rien de passionnant. Toutefois, Paris se réveille, grâce à la rentrée de Robert notamment, et les Parisiens mettent la pression durant plusieurs minutes sur les buts marseillais à quelques périodes. Ainsi vont – on Déhu s’arracher pour récupérer la balle et avancer vers le but. Après deux contres favorables, il a l’occasion de frapper aux 25 mètres plein axe… et il envoie un bel extérieur du droit qui se dirige vers le coin gauche du but de Gregorini, mais le gardien marseillais sort le ballon au prix d’une belle parade (66ème).

… MAIS WEAH OFFRE UN SUPERBE BALLON A BAKAYOKO…

Vampeta distille de bons ballons en profondeur à destination de Robert et Leroy, mais ils ne parviennent pas à aller au bout de leurs tentatives. Arteta remplace le Brésilien au même instant où Bakayoko remplace J. Leroy (70ème), et ces changements se révèlent décisifs quelques minutes plus tard : Weah fixe la défense parisienne et sert Bakayoko sur la gauche de la défense parisienne. L’attaquant marseillais passe Distin sur un contrôle et trompe Letizi de l’extérieur du droit (1-0, 71ème). Paris essaie de réagir, et Robert un coup – franc côté gauche. Bernardi est averti (74ème) et Robert frappe fort près du poteau, mais Gregorini repousse des deux poings (75ème). Sur le contre marseillais, A. Cissé est contraint à la faute ; il écope à son tour d’un carton jaune (77ème). Fernandez fait alors rentrer Anelka à la place d’A. Cissé pour que Paris tente d’égaliser, mais les Marseillais sont survoltés et prennent confiance, devant leur public. La domination marseillaise empêche donc les Parisiens de développer le jeu comme ils le souhaiteraient et d’avoir une chance d’égaliser.

PARIS TENTE, PARIS A DU CŒUR, MAIS PARIS NE MARQUE PAS

Dans les dix dernières minutes de jeu, Robert, Leroy et Anelka sont en pointe pour mettre la pression dans la surface marseillaise, mais la mobilité des hommes de Clemente leur pose problème (83ème). Paris tente, mais Paris a du mal à trouver la faille dans la défense marseillaise. Pendant ce temps, une petite altercation oppose Fernandez à l’arbitre, l’entraîneur – manager parisien montrant à nouveau la batterie de téléphone portable à Stéphane Bré… Servi par Domi, Robert bénéficie d’un coup – franc à la limite de la surface, mais la frappe d’Arteta est captée par Gregorini (89ème). Weah est remplacé par Skoro, et cinq minutes de temps additionnel sont accordées au PSG pour tenter d’égaliser. Le duel Distin – Bakayoko tourne une première fois à l’avantage du Parisien, Bakayoko recevant même un carton jaune, mais le deuxième offre un coup – franc aux Marseillais (93ème).

Réactions :

Luis Fernandez : « Notre dispositif n’était pas défensif. Je joue toujours pour gagner. On cherchait un résultat et l’OM n’a pas eu beaucoup d’occasions. Je suis plutôt content de mes joueurs. Ce n’est pas si mal que ça, trois jours après un match de Ligue des Champions. Je ne discute pas la défaite, mais ce n’est pas normal que dans un stade on en arrive à craindre pour sa sécurité à ce point – là. Que ce soit Lionel Letizi, qui n’était pas en condition de travailler après tout ce qu’il a reçu, ou ceux qui étaient sur le banc avec moi, on a reçu de tout (à la demande des journalistes, il montre ce qu’il a ramassé : un point américain en laiton, des piles, une pierre, une batterie de téléphone portable). Les arbitres auront beau jeu après de se plaindre qu’ils ne se sentent pas en sécurité, ou de faire grève. Pour moi, M. Bré n’a pas protégé les joueurs ce soir. C’est sa responsabilité. Il faut arrêter ça. Que ce soit chaud, d’accord, mais pas dangereux, ça va trop loin. Le jour où il y aura un vrai problème, on le regrettera, mais ce sera trop tard. »
Lionel Letizi : « C’est frustrant, parce que ce n’est pas passé très loin. On a vu une bonne équipe de Marseille, bien organisée et qui a essayé de créer du jeu. En fait, on a payé notre seule erreur, c’est un peu dur. Encore une fois, il nous manque un tout petit peu de réussite. Mais il y avait la place pour un résultat, ce soir, même si le match n’a pas été extraordinaire au niveau du jeu. En revanche, je suis un peu malheureux, parce qu’il y a vraiment une super ambiance dans ce stade mais c’est gâché, par tous les projectiles qu’ils ont envoyés. Je ne rejette pas la défaite sur les supporters, on sait que ce sera chaud quand on vient ici, mais il ne faut pas exagérer. »

Laurent Leroy : « On n’a pas de regrets à avoir, même si on est très déçus : on s’est battu du début à la fin. En jouant tous les trois jours, ce n’est pas évident de garder du jus. D’autant plus qu’on enchaîne de grosses équipes. Le chat noir est toujours là parce qu’on n’a pas fait beaucoup d’erreurs. Peut-être qu’on aurait dû attaquer plus directement, sans s’efforcer de garder la balle. Sur les supporters, je ne veux rien dire de spécial, ce n’est pas une surprise. A Paris aussi, c’est chaud. Maintenant, il faut penser à Milan. Il faudra gagner ce match. »

Javier Clemente : « On est forcément content quand on gagne un match d’une telle importance. On a fait une bonne première mi – temps, en les bousculant. Après, j’ai changé de système parce qu’on avait vraiment beaucoup de mal à pénétrer la défense du PSG, où il y avait beaucoup de monde. Je suis satisfait de mes joueurs, parce qu’ils se sont battus jusqu’au bout. C’est un soulagement, cette victoire. Les derbys se terminent souvent par un but d’écart, c’est serré. C’est bien pour le public. On lui a donné beaucoup de joie, je pense, et il la mérite. Et c’est bien pour l’équipe, aussi, au niveau du moral et du classement. »

Frédéric Déhu : « Nous sommes déçus car collectivement nous avions pourtant les moyens de gêner les Marseillais qui ne se sont pas montrés tellement dangereux dans cette partie. Une seule erreur nous a coûté un but. C’est cher payé. C’est vraiment dommage car on était bien en place. Il y a tout de même du mieux, il ne faut pas de nouveau tout remettre ne cause. Il faut continuer à travailler dans le même sens. »

Aliou Cissé : « Il n’y a rien qui va. Alors, soit on se bat jusqu’au bout, soit on se met à pleurnicher. Nous devons nous reprendre sans nous tromper d’objectif. Milan, c’est bien beau. Mais désormais, la priorité, c’est le maintien. »

Éric Rabesandratana : « Les équipes de derrière nous menacent peut – être, mais en gardant le même état d’esprit, nous aurons les arguments pour nous en sortir. »


Le stade :

Le stade Vélodrome

Le stade Vélodrome


 

Loic
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