Metz – PSG 0-2, 09/12/01, Division 1 01-02
Dimanche 09.12.2001, Championnat de France, Division 1, 17e journée (5e place) à Metz, au Stade Saint-Symphorien :
F.C. METZ – PARIS ST-GERMAIN F.C. 0:2 (0:0)
– 19 817 spectateurs. Buts : Bartholomew Ogbeche, 52′, Augustine Okocha, 88′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Talal El-Karkouri (Joaquim Agostinho, 82′), Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze (Édouard Cissé, 67′), Lionel Potillon – Francis Llacer, Mikel Arteta, Didier Domi – Bartholomew Ogbeche, Augustine Okocha – Nicolas Anelka (José Aloísio, 85′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Mikel Arteta et Bartholomew Ogbeche.
Maillot utilisé (en version à manches longues) :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Vidéo :
Compte-rendu (psgmag) :
L’élimination européenne a donc été digérée. Et très vite même. Ce déplacement à Metz ressemblait au traquenard. En cas de défaite, Paris se retrouvait face à ses vieux démons, dans le cas contraire, c’est tout un groupe qui se remettait dans la course à un titre national qu’il n’a jamais écarté. En se rendant à Metz, seule formation avec Lille qui n’a fait aucun match nul à domicile, la stat plaidait pour une victoire… ou une défaite. Rien d’autre. C’est exactement ce qui s’est passé. Et comme Luis goûte peu à toutes ces histoires de chiffres, il avait également choisi de modifier son système tactique. Bien en place dans un inédit 3-3-3-1, avec Potillon stoppeur gauche et Heinze ailier, le PSG presse d’entrée de jeu et empêche les Messins de développer leur jeu. Dès la deuxième minute, Domi déborde à gauche et centre pour la tête d’Anelka à la lutte dans les airs avec Jacques Songo’o. Batho Ogbèche reprend l’offrande de peu à côté. Puis c’est au tour d’Heinze de s’enfoncer dans son couloir. Il élimine son vis à vis avant d’adresser une longue balle dans la surface. Nicolas Anelka reprend de volée au point de penalty, et oblige Songo’o à effectuer un extraordinaire réflexe sur sa ligne (7ème). C’est sans frais pour le FC Metz, mais les premières banderilles sont plantées.
Constatant la densité du système défensif Rouge et Bleu, Frédéric Meyrieu décide alors de reculer pour mieux aller de l’avant. Metz prend le jeu à son compte sans pour autant se créer la moindre occasion. Seul un cafouillage dans la défense parisienne aurait pu inquiéter un Lionel Letizi qui n’a toujours pas salit son beau maillot noir (le troisième jeu, 22ème). Après les Parisiens en général et Anelka en particulier, c’est au tour de Monsieur Bré de subir les insultes d’un Kop messin que l’on pensait plus fair-play. Lorsque Jager s’enfonce dans la surface, il est repris par Potillon, le public crie, à tort, au penalty (29ème). Ensuite, c’est un corner de Meyrieu prolongé de la tête par Moreau, qui atterrit dans les bras de Letizi. Rien d’inquiétant mais Luis décide tout de même de quitter la tribune d’honneur pour rejoindre le terrain. Une salve d’occasions s’ensuit, puis plus rien jusqu’aux cinq dernières minutes de la période. C’est tout d’abord Régis qui trouve Baticle dans la surface. La tête de l’avant-centre messin termine dans les gants de l’ancien de la maison lorraine (43ème). C’est à l’ultime minute de la première mi-temps que Meyrieu se créée la plus belle occasion alsacienne. Le meneur de jeu récupère un ballon à l’entrée de la surface, élimine Potillon et frappe très fort en direction de la lucarne de Letizi. Ce n’est tout de même pas assez pour inquiéter le portier parisien. Les vingt-deux acteurs retournent donc au vestiaire sur un score nul et vierge. Et peu de spectacle.
A la reprise, le Kop Grenat se rachète de la plus belle des manières en acclamant Lionel Letizi qui revenait pour la première fois sur la pelouse du stade Saint-Symphorien. Et les deux équipes semblent également vouloir se faire pardonner quarante-cinq premières minutes soporifiques. Dès le coup d’envoi, Jager s’infiltre dans la surface de réparation mais pousse trop son ballon. Puis c’est au tour de Ogbèche de refroidir encore un peu plus le stade Saint-Symphorien. Sur une belle ouverte de Jay-Jay Okocha, l’attaquant parisien se présente seul face à un Jacques Songo’o sortit à l’aventure. Batho reprend dans un angle fermé, et ouvre le score pour le PSG (52ème). C’est son troisième but en autant de titularisations. Paris continue de bien défendre et de sortir en contre. Sur l’un d’eux, Ogbèche s’échappe encore mais il est repris par Régis, Anelka a suivi et reprend à côté (57ème). Le couperet est passé bien près pour une défense messine pas plus sereine que la semaine passée à Lorient (défaite 5-4 en coupe de la Ligue). Et au risque de se découvrir, les Messins reprennent leur marche en avant, en espérant revenir au score. Sur une ouverture mal dégagée de Pochettino, Meyrieu adresse une volée du droit dans les bras de Letizi (63ème). Puis Régis frappe à l’entrée de la surface, et oblige le portier Rouge et Bleu à mettre en corner.
On retombe dans les travers de la première période. Le jeu se résume à une domination stérile des Grenats. Les hommes d’Albert Cartier ont beau évoluer avec quatre joueurs à vocation offensive, les occasions se font rares, et les contres adverses dangereux. Sur un dégagement de Lionel Letizi, Jay-Jay Okocha reprend la balle de demi-volée des trente-cinq mètres. Song’o trop avancé est lobé par cette lumineuse frappe du stratège nigérian. A 2-0, Paris ne craint plus rien, et peut gérer les dernières minutes. Un dernier slalom d’Okocha dans la surface fera même croire au 3-0. Mais on ne va pas bouder notre plaisir, c’est la troisième victoire de Paris à l’extérieur, après celles glanées à Nantes et Sedan. Neuf points qui estompent quelque peu les défaillances du Parc.
Les réactions :
Luis Fernandez : « C’était un match très difficile à négocier. On l’a préparé un peu différemment. Après la déception de l’élimination face aux Rangers, j’ai voulu laisser plus de liberté à mes joueurs. Nous sommes donc venus ici seulement deux heures avant le match, avec un esprit » commando « . On arrive, on se change, on gagne et on s’en va. Après les efforts déployés face à Glasgow, je trouve que nous avons très bien joué. La première période n’a pas été évidente face à des messins qui dominaient le jeu. Après la pause, nous avons su profiter des espaces qui s’offraient à nous. Nous nous sommes montrés patients avant de trouver les solutions. Je suis très heureux pour mes deux Nigérians. Batho a trouvé un bon exemple en la personne de Jay-Jay Okocha qui va le mettre sur les bons rails. C’est un peu le père et le fils. Maintenant, ce serait bien de battre Auxerre, Luçon en coupe de France, puis Sochaux, et je pourrai alors vous dire qu’il faudra compter sur nous en 2002. »
Albert Cartier (entraîneur du FC Metz) : « Cette défaite sera instructive pour mes joueurs. Elle nous montre que l’on peut maîtriser le jeu et se faire piéger en commettant des petites erreurs. Mes joueurs savent qu’ils sont passés à côté de quelque chose de bien. Ils sont déçus mais aussi près à se relancer pour rebondir. Nous avons la nécessité de travailler encore plus avec de faire un break qui nous fera du bien. »
Laurent Perpère : « C’est une bonne opération. Nous serons présents lors de la deuxième partie de la saison. Nous avons été réalistes mais nous nous sommes tout de même créés quelques occasions en plus. Rien ne change, notre priorité reste le championnat. Mais nous tenterons également tout dans les Coupes. »
Les notes du Parisien :
Letizi (7). Il a vite retrouvé ses marques sur une pelouse qu’il connaît par coeur. Deux arrêts décisifs sur des tirs de Meyrieu (45ème et 64ème) et une présence toujours aussi rassurante derrière une défense parfois prise de vitesse. Un bon match conclu par… une passe décisive sur le but d’Okocha.
El Karkouri (6,5). Titulaire pour la quatrième fois consécutive, le Marocain s’est une fois de plus montré très présent. Attentif, il se révèle précieux dans le domaine aérien. Victime d’un coup honteux de Hassli, il a cédé sa place à Agostinho (83ème).
Pochettino (6,5). Il a beaucoup parlé pour améliorer le placement défensif de ses coéquipiers et ne s’est pas laissé intimider par les gestes et les paroles déplacées de Meyrieu. Il s’est une fois de plus comporté comme un capitaine exemplaire.
Potillon (5,5). Troisième élément de la défense, il a mis du temps avant de trouver ses nouvelles marques. Il n’a pas eu trop de mal pour contenir un Baticle vieillissant. Il semble néanmoins nettement plus à l’aise au poste de latéral gauche.
Llacer (6). Dans un rôle de milieu défensif droit, il a beaucoup couru et a considérablement gêné le déploiement du jeu messin. Ses relances ont parfois manqué de précision.
Arteta (6,5). Patron du milieu de terrain, l’Espagnol s’est souvent trouvé seul au pressing dans l’axe. Il a une nouvelle fois couvert le terrain de long en large. Averti à la 50ème.
Domi (5,5). Le milieu gauche parisien a gâché une belle balle de contre-attaque (23ème). Sa vitesse lui permet de compenser un placement parfois approximatif. Sérieux dans les duels d’homme à homme.
Ogbèche (6,5). Milieu de terrain, côté droit, son but plein de sang-froid (52ème) récompense une bonne prestation d’ensemble. Il aurait même pu inscrire un deuxième but (77ème). Son excellent repli défensif a été précieux en première période. Averti à la 41ème.
Okocha (7). Le meneur de jeu a inscrit un bijou de 35-40 mètres, l’un de ses plus beaux buts sous le maillot parisien (88ème). Un peu plus tôt, il avait adressé une passe décisive à Ogbèche. Après une première mi-temps moyenne, il s’est repris pour porter son équipe vers la victoire.
Heinze (6). Comme lors de la deuxième mi-temps à Nantes, Luis Fernandez l’a placé sur l’aile gauche. Égal à lui-même, l’Argentin s’est battu comme un lion. La qualité de ses centres est une arme que l’équipe ne sait pas encore utiliser. Remplacé par Édouard Cissé (67ème) qui a clarifié le jeu.
Anelka (6). Seul en pointe, il a une magnifique occasion (58ème) mais ne cadre pas son tir. Son envie de bien faire est palpable, il ne s’est d’ailleurs pas découragé malgré le nombre limité de bons ballons qu’il a eu à négocier. Remplacé par Aloisio (86ème), Nico a eu droit à une tape reconnaissante de la part de Luis.
Le stade :
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