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Monaco – PSG 2-1, 09/03/79, Coupe de France 78-79

Le mur parisien (Pilorget, Renaut, Col, Armando Bianchi et Larqué) ne peut rien sur ce coup franc d'Emon...

Vendredi 09.03.1979, Coupe de France, 1/16 de finale aller, à Monaco, au Stade Louis II :
A.S. MONACO – PARIS ST-GERMAIN F.C.  2:1 (2:0)
– 3 174 spectateurs. Buts : Barral, 23′, Émon, 41′ ; Carlos Bianchi, 73′.
L’Équipe du PSG : Dominique Baratelli – Thierry Morin (Philippe Col, 27′), Jean-Marc Pilorget, Éric Renaut, Dominique Lokoli – Dominique Bathenay, Jean-Michel Larqué, Jacky Laposte – Armando Bianchi, Carlos Bianchi, Mustapha Dahleb (Jean-Claude Lemoult, 75′). Entraîneur : Vélibor Vasović.


Maillot utilisé (avec le numéro sous le sponsor) :

maillotCdF

Maillot Adidas porté en Coupe de France


Photos du match :

Sortie de Dominique Baretelli sur Nogues

Le mur parisien (Pilorget, Renaut, Col, Armando Bianchi et Larqué) ne peut rien sur ce coup franc d’Emon…


Compte-rendu (France Football) :

Où est l’esprit de la Coupe?

Jean Petit, le capitaine monégasque, avait bien raison de nous dire en parlant des Parisiens « Je les crains plus ici qu’au Parc des Princes. »

En effet, alors que Monaco semblait pouvoir se mettre totalement à l’abri pour le second match, au cours des premières minutes de la seconde mi-temps, Carlos Bianchi, en inscrivant un but dont on n’a pas encore fini de parler (finalement tous les buts de Carlos sont des buts à histoire !), redonna un espoir aux Parisiens. Et c’est ce but qui fait que, en définitive, rien n’est joué, que tout peut rebondir.

En fait, cela ne donna jamais l’impression d’être un match de Coupe. Lorsque les Monégasques, qui d’ailleurs dominaient, ouvrirent le score par surprise par leur arrière Barrai, dont ce n’était certainement pas l’idée directrice de marquer, c’est tout juste si les spectateurs manifestèrent leur approbation.

Seul le second but, marqué par Albert Emon, peu avant la mi-temps, sur un coup franc, et à la manière de Michel Platini, réveilla quelque peu le stade, qui s’était d’ailleurs abstenu d’applaudir à la présentation de son équipe, comme on le fait pourtant en général dans tous les stades de France et de Navarre.

Le public monégasque est-il plus réservé que les autres, beaucoup plus « adulte » ? Certes pas, et l’on serait même tenté parfois de se demander s’il mérite l’équipe qu’il a, qui est quand même championne en titre, et qui lutte toujours avec bonheur pour conserver ce titre. Une équipe qui a laissé une forte impression à Carlos Bianchi, même si celui-ci a redonné un grand espoir à sa formation.

Carlos expliquait en effet « Monaco est une excellente équipe, qui possède de fulgurantes accélérations, ses changements de rythme sont assez redoutables et si le terrain avait été meilleur, nous aurions sans doute beaucoup plus souffert. De toute façon, ce n’était quand même pas le Monaco irrésistible de certains jours. Et je souhaite que, au match retour, ce soit aussi le cas, comme cela nous aurons une chance de nous qualifier. »

Et Carlos de sourire, car il est plein de respect pour l’équipe de son ami Onnis. « II nous suffit désormais de gagner à Paris par 1-0, constatait-on dans le camp parisien, pour se qualifier. »

Certes, c’est quand même bien là le piège lorsqu’on fixe la barre à une si petite hauteur sous prétexte que l’on a marqué à l’extérieur un but qui, éventuellement, peut compter double. En fait, désormais, on compte fermement sur cette éventualité pour calculer ses chances.

Cette règle du but pouvant compter double, qui avait été instaurée pour favoriser l’esprit d’offensive, se trouve finalement contournée puisque, lorsqu’il suffit d’une victoire par 1-0 pour se qualifier, on voit tout de suite le schéma du match qui vous attend : marquer un but à la sauvette et puis ensuite tenir, ne rien laisser passer. Le fort Chabrol, quoi !

Heureusement, Monaco est une équipe généreuse, élégante, offensive, technique, le contraire d’une équipe gagne-petit. De plus, Monaco à Paris jouera devant un public qui, s’il n’est pas monégasque de coeur, n’en aime pas moins le bon football et sait toujours reconnaître les mérites de chacun. Car il n’est pas tellement gâté, le public parisien ; alors, lorsqu’il assiste à du bon football, il est ravi. Et comme Monaco fera tout pour ne pas se faire battre par le programme minimum de 1-0, il y aura du spectacle au Parc. Et les Monégasques ne sont pas encore éliminés, loin s’en faut. A moins que Paris ne prenne le taureau par les cornes, c’est-à-dire ne parte avec l’intention de se qualifier avec la meilleure marge possible. Sans calcul. Mais est-ce encore dans l’esprit de la Coupe qu’on nous a finalement fabriquée ?


Le stade :

L'ancien stade Louis II

L’ancien stade Louis II


 

Loic
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