Monaco – PSG 3-1, 30/11/02, Ligue 1 02-03
Samedi 30.11.2002, Championnat de France, Ligue 1, 17e journée (10e place) à Monaco, au Stade Louis II :
A.S. MONACO F.C. – PARIS ST-GERMAIN F.C. 3:1 (1:1)
– 10 685 spectateurs. Buts : Ronaldinho Gaùcho, 24′, Nonda, 39′ ; Nonda, 69′, R.Marquez, 79′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Francis Llacer, Talal El-Karkouri, Frédéric Déhu, Lionel Potillon – Fabrice Fiorèse (Martin Cardetti, 68′), Alex Nyarko, Jérôme Leroy, André Luiz (Selim Benachour, 64′) – Ronaldinho Gaùcho, Laurent Leroy (Paulo César, 40′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissement à Paulo César.
Expulsion : Francis Llacer, 90′.
Maillot utilisé :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Vidéo :
Compte-rendu (site officiel, via psgmag) :
Dix ans, et cela ne changera pas encore ce soir. Après avoir ouvert le score par l’intermédiaire de Ronaldinho, le PSG pensait tenir enfin une victoire à Monaco. C’était sans compter sur Nonda, double buteur. Le dernier but de Marquez est finalement anecdotique, tout comme l’exclusion de Llacer en fin de match. Lentement, le PSG s’enfonce dans le ventre mou. Le danger est là.
Avec les absences de Pochettino (contracture cuisse gauche), Heinze et Cristobal (suspendus), c’est toute la défense du PSG qui a été remaniée en Principauté. Et en donnant le brassard à Ronaldinho, Luis Fernandez a adressé un message fort : l’enfant de Tarifa a montré qu’il comptait sur son champion du monde. Celui-ci ne tardera d’ailleurs pas à répondre à l’attente de son coach. Mais voilà, il ne manque que quelques centimètres à Fiorèse pour devancer le grand Roma après une excellente transversale de Roni (5e). Entre ces deux formations désireuses de redresser la barre après un mois de novembre morose, l’heure est donc au rachat. Et à la sérénité. Car sur le Rocher comme dans la capitale on se plaint des mêmes maux, à savoir des railleries de la presse locale. Fausse excuse, vraie intox, la vérité ne peut venir que du terrain.
Et Paris semble bien en place, jouant notamment à merveille le hors-jeu. Les quelques centres monégasques n’inquiètent pas réellement la défense new-look du PSG et c’est à l’inverse le trident offensif Rouge et Bleu (Roni, Leroy, Fiorèse) qui fait trembler les travées de Louis-II. Quand ce n’est pas le champion du monde qui perce plein axe, c’est Andre Luiz ou Fiorèse qui prennent leur couloir respectif. Ça bouge, ça vit et ça fait plaisir à voir. Paris ne va d’ailleurs pas tarder à être récompensé de ses efforts. Sur une transversale de Andre Luiz, Ronaldinho contrôle la balle, accélère et trompe Roma d’un tir croisé du droit (0-1, 25e). Le Brésilien honore ainsi son brassard de capitaine et s’en va saluer le petit millier de supporters parisiens. Une louche de Nonda pour Camara par dessus la défense du PSG vient interrompre trente bonnes minutes des parisiens. Une première alerte sans conséquence puisque une tête monégasque file en six mètres (28e). Dans la foulée le PSG obtient un bon coup-franc à trente mètres du but de Roma. El-Karkouri feinte la frappe, et c’est finalement Ronaldinho qui envoie Laurent Leroy défier Roma. Mais le plus ch’ti des Parisiens manque son duel face à Roma (32e).
Loin d’être déstabilisé par ce premier échec, Leroy bouge sur tout le front de l’attaque parisienne. Il offre même quelques minutes plus tard la balle du doublé à Ronaldinho. Mais à la grande déception de Fernandez, le Brésilien se heurte à Cubilier (37e). Sans le savoir Leroy vient de toucher son dernier ballon. L’attaquant parisien a en effet tout juste le temps de voir Zikos se jouer des défenseurs parisiens et offrir à Nonda la balle de l’égalisation (1-1, 40e), qu’il cède sa place à Paulo Cesar (41e). Le Brésilien attend la seconde période pour retrouver ses sensations et démontrer toute l’étendue de son talent. Technique, rapide, combatif, le retour de Paulo Cesar va obligatoirement faire du bien à Paris. C’est déjà le cas à la 51e minute après un bon extérieur du pied de Nyarko. Une passe cependant trop tardive puisque PC est signalé hors-jeu. Qu’importe, Paris poursuit sa marche en avant et à l’image de cette frappe de Fiorèse, les coéquipiers de Ronaldinho offrent un football alléchant.
L’ASM, qui reste sur une défaite à Strasbourg (1-0), n’est pas décidé à abdiquer aussi facilement. Une première frappe de Rothen (63e) rappelle d’ailleurs les Parisiens à plus de rigueur défensive. Un avertissement qui n’a pas été suivi d’effet puisque dans la foulée Nonda devance Letizi et redonne l’avantage à Monaco (2-1, 70e). La pilule est d’autant plus difficile à avaler pour Paris que Monaco ne s’est jamais réellement montré dangereux dans cette rencontre.
Le tableau s’assombrit un peu plus pour le PSG quand Marquez trompe Letizi à bout portant après une magnifique tête de Zikos sur le poteau de Letizi (80e). La mine réjouit de Deschamps contraste avec la déception de Fernandez. Et pour enfoncer le clou, la rencontre se termine sur une fausse note. Un tacle trop appuyé de Llacer laisse Evra sur le carreau. Paris termine à dix, mais n’y croyait plus depuis longtemps déjà. Bref, face à Lyon, la victoire est plus que jamais impérative !
Réactions :
Luis Fernandez : « Je ne suis pas du tout inquiet. J’essaie de faire du mieux possible avec mes joueurs, on essaie de composer et de trouver des solutions. Nous ne les avons pas trouvées contre Monaco mais joueurs, entraîneurs et dirigeants sont tous sur le même bateau. Je suis actuellement l’entraîneur du PSG et fier de l’être. La sellette, c’est pour tous les entraîneurs qui perdent. A Paris, nous sommes exposés médiatiquement, et nous vivons avec cette pression. Il me faut maintenant trouver les mots utiles pour bien préparer le prochain match face à Lyon. Je vais prendre le temps de la réflexion pour analyser. Mais nous devons faire bloc et être toujours plus soudés et unis. »
Didier Deschamps (entraîneur de Monaco) : « Ce soir j’ai une pensée pour Luis. Nous avons beaucoup rigolé avant la rencontre du fait que nous étions tous deux devenus des parias dans le football français. Dans une saison, il y a des bons moments et des périodes plus difficiles, mais il faut savoir faire le dos rond et travailler. Je pense à lui car il effectue un gros travail au PSG. Malgré tout ce que l’on peut dire, il donne le meilleur de lui-même. »
Lionel Letizi : « Nous traversons actuellement une période difficile dont nous ne nous sortirons qu’en faisant bloc. En football, cela peut aller très vite dans les deux sens, nous en avons la preuve actuellement. Il faut rester mesuré, nous ne pouvons pas passer du très bon au très mauvais en un mois. A nous de nous retrousser les manches et de travailler. Pour parler du titre, il faudra attendre les résultats de ce soir, mais il va falloir maintenant sérieusement s’accrocher pour retrouver le haut du tableau. »
Les notes du Parisien :
Letizi (4,5). On peut lui reprocher sa sortie trop courte sur le deuxième but de Nonda. Mais il a sauvé tellement de situations délicates…
Llacer (3,5). Il a souffert pour contenir Rothen. Paulo Cesar ne l’a jamais aidé. Livré à lui-même, Llacer s’est battu jusqu’à perdre sa lucidité. Expulsé à la fin du match pour un tacle dangereux sur Evra.
Déhu (4,5). Arrière central droit, il a tenté de diriger une défense qui a supporté tout le poids du match. Embarqué sur le premier but de Nonda, il a ensuite écarté bon nombre de situations périlleuses.
El Karkouri (4,5). Il oublie peut-être Nonda sur le deuxième but. Mais, comme son partenaire de la charnière centrale, il s’est multiplié pour éteindre les nombreux débuts d’incendie. Lui, il ne baisse pas les bras.
Potillon (4). L’arrière gauche devait surveiller Giuly qui n’a cessé de bouger partout. Souvent seul sur son côté, il n’a jamais su quoi faire de sa solitude. Un manque de confiance ou un respect de la tactique ?
Paulo Cesar (3). Entré sur le côté droit (qu’il n’apprécie guère), le Brésilien a remplacé Laurent Leroy, blessé à la 41e. A court de compétition, il s’est contenté de faire des passes sans conviction.
Nyarko (5). Centre névralgique de l’entre-jeu parisien, il a contrarié le jeu collectif monégasque pendant quarante minutes. Il s’est épuisé à la tâche et a été emporté par les vagues adverses en fin de match.
J. Leroy (4). Il court dans tous les sens, mais dans quel but ?
Andre Luiz (4,5). En première période, il a été absent du jeu en courant après Giuly. Pourtant, ballon au pied, il a fait quelques bonnes choses comme la passe décisive pour Ronaldinho. Replacé à la pause, il a bien débuté pendant un quart d’heure avant d’être remplacé par Benachour, qui a occupé un couloir gauche inhabituel pour lui (65e).
Fiorèse (5). Sur son côté droit, il a une nouvelle fois aligné les allers-retours comme un sprinter. Replacé à la pointe de l’attaque à la sortie de Laurent Leroy (41e), il n’a guère eu le temps de s’adapter. Il a été remplacé par Cardetti à la 69e. Pourquoi PSG s’est-il privé de son volume de jeu ?
Ronaldinho (5). Il a le mérite de marquer un but sur une des trois attaques parisiennes. En deuxième période, il a montré qu’il ne veut plus jouer devant mais meneur de jeu.
Le stade :
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