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Montpellier – PSG 0-0, 02/02/02, Division 1 01-02

Ronaldinho dans ses oeuvres (Ch. Gavele)

Samedi 02.02.2002, Championnat de France, Division 1, 24e journée (4e place)
à Montpellier, au Stade de la Mosson :
MONTPELLIER H.S.C. – PARIS ST-GERMAIN F.C.  0:0 (0:0)
– 17 731 spectateurs.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Cristóbal Parralo, Talal El-Karkouri, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Bartholomew Ogbeche (Bernard Mendy, 74′), Frédéric Déhu, Édouard Cissé (José Aloísio, 66′) – Fabrice Fiorèse (Hugo Leal, 85′), Jérôme Leroy – Ronaldinho Gaùcho. Entraîneur : Luis Fernandez.


Maillot utilisé (en version à manches longues) :

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Maillot extérieur 2001-02 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Photos du match :

Ronaldinho accroché (Ch. Gavele)

Ronaldinho accroché (Ch. Gavelle)

Fabrice Fiorese (Ch. Gavele)

Fabrice Fiorese poursuivi par Dzodic (Ch. Gavelle)

Encore Ronie (Ch. Gavele)

Encore Ronie (Ch. Gavelle)

Edouard Cissé (Ch. Gavele)

Edouard Cissé devant Rouvière (Ch. Gavelle)

Ronaldinho dans ses oeuvres (Ch. Gavele)

Ronaldinho dans ses oeuvres (Ch. Gavelle)

Les supporters parisiens (Ch. Gavele)

Les supporters parisiens (Ch. Gavelle)


Vidéo :


Compte-rendu (psgmag) :

Voilà qui n’arrange rien mais tout le monde. Paris n’a donc pas perdu son invincibilité en terre héraultaise, pas plus qu’il y a gagné les trois points qu’il espérait. En revanche, Montpellier s’est un peu rassuré après avoir été stoppé sur sa lancée cette semaine à Rennes. Un statu-quo qui n’arrange personne donc, sauf si Paris enchaîne les victoires au Parc. Là seulement, on y verra plus clair.
Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé. D’un côté comme de l’autre. Paris et Montpellier se sont neutralisés au terme d’une rencontre où le nombre conséquent de trajectoires non cadrées, se confond avec la volonté pourtant forte de tous les acteurs pour qu’il n’en soit pas ainsi. On retiendra donc que Paris n’a pas encore perdu loin de ses bases, et que Montpellier a un peu gommé son revers breton de la semaine. Car si l’on devait se corriger d’avoir déjà trop hâtivement annoncé tel ou tel match comme un tournant pour Paris, une chose est sûre, celui du jour en est un pour les deux formations. Montpellier qui restait sur une bonne série d’invincibilité y a mis donc un terme en milieu de semaine à Rennes. A Paris, bien que ce soit différent sur la forme, ça l’est moins sur le fond. La bande à Fernandez qui n’a plus perdu à l’extérieur depuis son déplacement en championnat à Troyes, reste également sur une série de quatre victoires consécutives.

C’est dire que d’un côté comme de l’autre, on aurait plutôt envie que la courbe des statistiques ne fléchisse pas. Et comme le hasard fait bien les choses, c’est avec des formations new look que la confrontation a lieu. Riou fait son retour dans les buts héraultais et après le départ pour Rennes de Maoulida, c’est Pataca qui retrouve une place sur le banc. A Paris, les blessés Letizi et Pochettino sont suppléés par une épine dorsale inédite (Heinze-El Karkouri). Et Jean-Louis Gasset qui revient sur ses terres a bien raison de faire appel à la prudence. La jeunesse et la vivacité des Cissé, Mansare et Doumeng va vite faire oublier les Sorlin et autre Maoulida. Le vivier de la Paillade semble inépuisable. D’entrée de jeu, ce sont les hommes de Mézy qui sème le doute dans la défense parisienne. Un coup-franc à l’entrée de la surface de Sylvestre, contré de la semelle par Ronaldinho, offre à Alonzo son premier arrêt de l’après-midi (1re). Le message est clair : Montpellier veut étouffer une formation parisienne réputée pour sa pugnacité hors de ses bases. Le jeune Mansare met le feu aux poudres mais El Karkouri est vigilant. Du coup, ce sont les joueurs plus expérimentés qui font parler la poudre. Un corner côté gauche de Fugier trouve une bonne tête de Dzodic au second poteau, mais la balle file à droite des buts d’Alonzo (15e).

Pendant ce temps, à Paris chacun essaye de trouver sa place. Ronaldinho en électron libre joue parfaitement la complémentarité avec Fiorèse. Les quelques espaces que trouve le génie brésilien le dont grâce à sa technique, car Paris rencontre un cruel problème de mobilité. Montpellier est bien en place, et son milieu brille dans son travail de sape. Doumeng, Rouvière et l’ex-Parisien Carotti empêchent Paris de lancer ses contre-attaques, et les locaux prennent quasiment toute la première période à leur compte. Sur un volée après une longue transversale, Rouvière échoue au pied de la montagne (28e). Puis c’est Doumeng, intenable, qui sème la zizanie dans le coin du droit de la surface de réparation, cela pour mieux servir Fugier dont le centre trouve Cissé qui est trop court au deuxième poteau (38e). La fin de la première période s’accélère, et Montpellier tente d’inscrire ce but qui la libérerait. On le croit venu lorsque Doumeng presque dans la même position que précédemment, trouve Cissé qui devance la sortie d’Alonzo et marque. Monsieur Colombo y a vu une faute sur le gardien parisien, le but est donc invalidé (41e). Chaud, chaud, chaud. Et ce Monsieur Colombo, qui n’a pas envie de se rendre la tâche facile, siffle contre Riou – qui serait sorti avec le ballon dans les mains hors de sa surface – au coin droit de la surface héraultaise un coup-franc précieux pour Paris, mais au final, il ne donne rien. C’est la deuxième grosse occasion parisienne, avec un bon coup de tête de Fiorèse (23e). Paris doit réagir.

Et comme ça n’a pas voulu sourire en première période, les partenaires de Sylvestre attaquent pied au plancher. Dès la première minute de la seconde période, un coup-franc de Blanc trouve la tête trop enlevée de Dzodic (46e). Puis c’est au tour de Cissé de continuer à jouer aux fortes têtes, mais cette fois encore, Montpellier n’a pas cadré (50e). Paris agite sa première réelle incursion peu avant l’heure de jeu. Sur un coup-franc, Ronaldinho talonne pour Heinze qui cadre puissamment dans les bras de Riou (53e). La rencontre n’a pas baissé en intensité, et les presque 18 000 spectateurs en ont pour leur argent. Ils veulent des occasions, ils en ont ! Par contre, pour les buts, pour le moment faut repasser. Et même s’il est dominé, Paris trouve la force de se construire de jolis contres. Les coups de têtes de Dzodic, les accélérations de Cissé et les beaux gestes de Doumeng sont stériles pour le moment. Face à tout cela, Déhu agite une bonne volée de trente-cinq mètres qui ne demandait qu’à mourir au fond des filets (70e). Bref, c’est typiquement le genre de match qui va se jouer sur un détail, sur pas grand chose. Le premier à dégainer, l’emportera sûrement. Y a des jours comme ça, où l’envie est là mais où la réussite ne s’est pas invitée. Pourtant, la Mosson croit au miracle lorsque le centre de Moullec s’achève sur le crâne de Pataca – qui a remplacé entre temps Cissé – mais sa tête piquée file au-dessus des cages d’Alonzo (84e). Esseulé, l’attaquant montpelliérain a été surpris par tant d’espace au milieu des maillots gris parisiens, il vient de manquer la balle de match. Sylvestre, d’une reprise de volée fait lever tout le stade, mais c’est encore loin des montants parisiens (87e). On s’arrête donc là, de toute façon ça ne voulait pas sourire. D’un côté comme de l’autre.

Les réactions :

Luis Fernandez : « Le match a été équitable. C’est un bon résultat pour nous, d’autant plus que Lille et Lyon sont venus se casser les dents ici. Je suis donc satisfait du résultat, mais également des nouveaux, Fiorèse et Leroy, ils se sont bien adaptés. Le terrain a nuit à la qualité du jeu. C’est un match que nous aurions pu gagner, mais également perdre. Nous pensons maintenant au match contre Bordeaux. »
Jérôme Alonzo : « Je suis très satisfait par ce résultat. Faire un nul ici, je signe tout de suite avant le match. Montpellier est une équipe qui a la capacité d’élever son niveau de jeu face aux grosses écuries du championnat. Le terrain était vraiment dégelasse. Montpellier a été solide et je crois que c’est un bon 0-0. Il y a eu des passages difficiles, mais nous avons su laisser passer l’orage. »

Édouard Cissé : « Nous devons savourer ce bon résultat, d’autant qu’après un quart d’heure de jeu le terrain s’est dégradé et cela nous a empêché de jouer en première intention. La partie s’est par la suite cadenassée. Dommage car nous avions très envie de ramener les trois points. C’est un bon résultat malgré tout. »

Les notes du Parisien :

Alonzo (6). Même s’il n’a rien eu de bien difficile à faire, il l’a bien fait. Il a assuré ses prises de balle malgré le mauvais état de la pelouse.
Cristobal (5). Il était là : sobre, obscur, discipliné. Comme d’habitude.

El Karkouri (4,5). Arrière central droit, il a tellement épuré son style qu’il ne joue plus au football. Il marque son attaquant et dégage en touche ou très loin. En fin de match, il a connu d’étranges moments d’absence…

Heinze (5,5). Outre sa coutumière grossière faute de début de match, le défenseur central gauche a été désarticulé à plusieurs reprises par le jeune Mansare. Au fil des minutes, il a fini par gagner son duel, à force de hargne.

Potillon (5). Comme l’ensemble de ses coéquipiers défenseurs, il devait avoir la consigne d’éviter de relancer. Alors, il a défendu sa zone. Avec rigueur.

Déhu (4,5). Il a évolué davantage comme un libero devant la défense. Du coup, il manque pour relayer le jeu. En l’absence d’un vrai relanceur en défense, il devrait prendre ses responsabilités. Son déchet dans les passes a souligné l’absence d’Arteta dans ce secteur du jeu.

E. Cissé (4,5). Milieu droit, il s’est sacrifié dans un rôle obscur pour contenir la jeunesse adverse. Il a osé porter le ballon vers l’avant mais ses initiatives sont restées vaines, hormis une bonne passe en profondeur vers Ogbèche. Remplacé par Aloisio (67e) qui, devant, n’a pas offert le point d’ancrage attendu.

J. Leroy (5,5). Pendant de Cissé à gauche, il a toujours été au relais. Disponible, il a percuté et a cherché à orienter le jeu. Dans un match aussi médiocre, c’est méritoire.

Fiorèse (4,5). Couloir droit, il n’a guère été à son avantage. Il n’a jamais été alimenté en bons ballons. Remplacé par Hugo Leal (86e).

Ogbèche (4,5). Il a occupé le côté gauche et a permuté avec Fiorèse. Mais il a surtout écouté Luis Fernandez lui expliquer la tactique. Déboussolé, il a manqué une des rares occasions de but parisiennes. Remplacé par Mendy (75e).

Ronaldinho (4,5). Abandonné à la pointe de l’attaque, il a connu l’errance de l’artiste perdu au milieu de la médiocrité générale. C’était une expérience à vivre.


Le stade :

Le stade de la Mosson

Le stade de la Mosson


 

Loic
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