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Nantes – PSG 1-1, 19/04/03, Ligue 1 02-03

Ronaldinho à l'offensive (Ch. Gavelle)

Samedi 19.04.2003, Championnat de France, Ligue 1, 34e journée (9e place) à Nantes, au Stade de la Beaujoire (Louis-Fonteneau) :
F.C. NANTES-ATLANTIQUE – PARIS ST-GERMAIN F.C.  1:1 (0:0)
– 36 101 spectateurs. Buts : N.Gillet, 48′, Alioune Touré, 65′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Frédéric Déhu, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Paulo César, Lorik Cana, Jérôme Leroy (Felipe Teixeira, 81′), Stéphane Pédron – Alioune Touré (Chigui Lucau, 67′), Ronaldinho Gaùcho (José Aloísio, 73′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à José Aloísio, Jérôme Alonzo, Jérôme Leroy et Mauricio Pochettino.


Maillot utilisé :

Maillot extérieur 2002-03 (collection maillotspsg)

Maillot extérieur 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Felipe Teixeira (Ch. Gavelle)

Felipe Teixeira (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze (Ch. Gavelle)

Lorick Cana (Ch. Gavelle)

Lorick Cana (Ch. Gavelle)

José Aloisio à la lutte (Ch. Gavelle)

José Aloisio à la lutte (Ch. Gavelle)

Ronaldinho à l'offensive (Ch. Gavelle)

Ronaldinho à l’offensive (Ch. Gavelle)

Les supporters parisiens (Ch. Gavelle)

Les supporters parisiens (Ch. Gavelle)


Résumé vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Jeunes et ambitieux…

C’est grâce à une passe du jeune Cana, parfaitement conclue par un autre joueur qui a pas mal connu la réserve cette saison, Touré, que Paris ramène le point du match nul. Une double trahison puisque Touré a été formé à Nantes. Mais au-delà de ce point, l’image qui restera est belle et bien la confusion née autour du remplacement en cours de match de Ronaldinho… Explicite.

Un laboratoire d’idées, ni plus ni moins. Il est certain que Luis Fernandez avait dans l’esprit la demi-finale qui l’attend au Parc, le week-end prochain face à Bordeaux. Ce qu’il avait sûrement moins prévu, c’est que ce soit sa jeune garde qui lui offre ce partage des points. Une bien belle façon de saluer le travail accompli du côté du camp des Loges, plus que jamais porteur de beaucoup d’espoirs. Autre fait non prévu : la réaction de Ronaldinho au moment où l’entraîneur parisien lui a demandé de laisser sa place. Reste que la question qui brûlait les lèvres était bien de savoir si Paris n’aurait pas la tête déjà tournée vers sa demi-finale de coupe de France.

La réponse est on ne peut plus explicite. Car s’il semble que tout espoir en championnat se soit envolé la semaine passée face à Lens (0-1), pour Nantes, il en est tout autrement. Les hommes de Marcos peuvent encore nourrir de légitimes espoirs. C’est donc dans ce contexte que s’est dessinée cette joute. Et si Luis Fernandez a reconduit une défense à trois (Déhu avec Pochettino et Heinze), c’est bien aussi parce que cette formule lui a jusqu’à maintenant plutôt bien réussie. Et il ne faut pas être devin pour y voir sûrement une sorte de laboratoire avant de recevoir Bordeaux.

Une première période bien terne

C’est ainsi que la fougue de la jeunesse nantaise opposée à un attentisme exigeant des Parisiens n’a offert qu’une première période sobre. Et si l’on excepte un arrêt réflexe déterminant d’Alonzo sur une tête de Makukula juste avant le repos (40e), Paris a plutôt cherché à maîtriser les déplacements nantais plus que de les faire avorter. Ainsi, la taille d’un Makukula (1m90) n’a été qu’un problème relatif pour Déhu et Heinze notamment, tant les hommes de Marcos ont manqué de vivacité. Ziani a bien cherché à augmenter le rythme, mais rien de bien transcendant. Alonzo s’impose dans les airs devant Makukula (4e) juste avant que Touré n’oblige Landreau à quitter sa ligne sous les yeux d’Armand (9e).

Quand ça ne va plus, on essaye alors les coups de pied arrêté. Quint trouve le mur (14e) quand Déhu rate le cadre dans une position plus lointaine (30e). Il y a bien ce bon coup de tête piqué de Heinze sur un corner côté gauche de Pédron, mais là encore rien qui vaille une accélération cardiaque (17e). En cherchant absolument à profiter de la hauteur de Makukula, Nantes se perd dans ses choix (32e). Le jeu manque de précision, et il faut une accélération de Paulo Cesar pour que l’on confonde cette fois vitesse et précipitation. La remise de Ronaldinho qui se défait du marquage de Cetto ne trouve pas Touré au second poteau, et c’est encore une action à classer dans le rayon des pertes (33e). Tout ce monde peut donc tranquillement rejoindre les vestiaires avec un sentiment d’inachevé.

Nantes va donc revenir armée de plus vives intentions. Et il ne lui faut pas plus de quatre minutes pour trouver son bonheur. Un corner côté droit de Ziani trouve le crâne de Cetto, Alonzo détourne mais Gillet a suivi et ouvre le score (1-0, 49e). Revigorés par ce but, les Nantais repartent à l’attaque. Heureusement que la maladresse d’un Makukula ne leur permet pas de prendre le large trop vite. Le centre de Quint cinq minutes plus tard est précis, seule la reprise n’est pas du même tonneau… Pendant ce temps-là, Paris reprend ses esprits.

Ronaldinho glisse un caviar dans le dos de la défense à Leroy, mais Armand revient dans ses pieds in extremis (57e). Puis, il y a cette ouverture de Pédron pour Paulo Cesar. Le centre du Brésilien trouve Touré au second poteau qui remet instantanément sur Leroy, qui lui, trouve le petit filet (62e). Paris doit s’exposer aux contres pour nourrir quelques ambitions, ce qui ne gâche rien sur son emprise sur le jeu à ce moment précis de la rencontre.

Touré répond à Gillet

Cana récupère alors un bon ballon de contre et cherche la vitesse de son habituel coéquipier de CFA. Alioune Touré met le turbo et loge son ballon dans la lucarne opposée de Landreau (1-1, 66e). Un but magnifique qui doit laisser une saveur amère dans les tribunes d’un stade qui l’a vu débuter en première division et où il a été formé. Ce but résume à lui seul l’abnégation dont font preuve les  » réservistes « . Plus que jamais, le moment est venu de faire parler de soi, et Touré comme Cana l’ont bien compris. Tant mieux pour Paris qui revient parfaitement dans le match.

C’est le moment que choisit Luis pour sortir Ronaldinho, à sa grande surprise. C’est même Monsieur Poulat qui informe le champion du Monde brésilien qu’il est attendu du côté du banc parisien. Stupéfait, Ronaldinho prend les caméras et le public à témoin, et regarde Fernandez en lui disant du milieu du terrain :  » Moi ? « . Ambiance… Au passage, Aloisio qui attend pour pénétrer sur la pelouse aux côtés de quatrième arbitre tourne les talons. Le Brésilien ne veut semble-t-il pas que son compatriote quitte la pelouse. Le retour de Ronaldinho est stupéfiant. Fin de l’épisode.

Fernandez poursuit ses changements en offrant encore un peu plus de temps de jeu à Lucau. L’entrée de cet autre réserviste est même à deux doigts d’être très vite concluante. Une longue ouverture de Pédron trouve Teixeira, également entré en jeu, quelques minutes plus tôt. Lucau hérite du cuir mais sa tentative est contrée in extremis (83e). Tout cela se termine comme lors du premier quart d’heure. Bref, dans un goût un peu fade. Un sentiment d’inachevé, à l’image de la saison.

Brassard noir -. Les Parisiens ont disputé cette rencontre avec un brassard noir de circonstance en hommage à Jean-Pierre Dogliani, décédé mercredi soir.

Déclarations d’après-match :

Laurent Perpère (Président du PSG)
 » Ce n’était pas un match éblouissant. Compte tenu de l’effectif disponible, nous avons assisté à de bonnes entrées de joueurs qui n’ont pas beaucoup évolué cette saison. Il est encourageant de constater que nous sommes parvenus à revenir au score. Même si contre Lens les conditions étaient différentes, nous sommes cette fois restés unis jusqu’au bout de la rencontre.  »

Luis Fernandez (Entraîneur-Manager du PSG)
 » Nous avons eu des soucis dans la dernière passe et nos enchaînements ont été trop lents. C’est dommage car il y avait la place pour une victoire. Mais je reste satisfait de notre réaction d’orgueil, preuve que nous n’avons pas renoncé. Nous n’avons pas été malmenés durant la rencontre. Maintenant il faudra faire une bonne semaine d’entraînement pour bien préparer Bordeaux. Si j’ai souhaité remplacer Ronaldinho, c’est que j’ai regardé ce qui allait, et ce qui n’allait pas. Il y a des joueurs à préserver car un match important nous attend en fin de semaine prochaine. Je n’ai pas vu qu’il était mécontent car à ce moment-là, je donnais les dernières consignes à Aloisio. Je le répète, j’ai ,juste voulu le préserver.  »

Angel Marcos (Entraîneur du FC Nantes)
 » Dans l’ensemble, je trouve que nous avons maîtrisé le match. Nous étions bien organisés même si cela na pas été facile car Paris possède de super passeurs. Je crois que nous avons bien surveillé Ronaldinho. Nous sommes dans une période où nous ne maîtrisons pas tout. Cela peut donc pencher d’un coté ou de l’autre. Cette fois, ça a penché du mauvais côté. En ce qui concerne leur but, je crois qu’il peuvent effectuer cinquante fois le même tir, le ballon ne rentrera qu’une seule fois… c’est arrivé face à nous. Il faut maintenant se remettre à l’ouvrage et jouer.  »

Mauricio Pochettino (Défenseur et capitaine du PSG)
 » Nous avions face à nous une équipe qui à l’habitude de bien jouer au football. Ce match nul n’est pas suffisant même si nous avons été sérieux. Tout le monde avait envie de gagner ce qui explique un peu cette agressivité. Ce match nul reste quand même intéressant pour préparer la rencontre face à Bordeaux. Quant aux jeunes joueurs qui ont évolué avec nous, ils ont du talent, de la personnalité et ils ont joué sans pression. Ce sont de futurs bons. Nous venions pour les trois points mais dans l’ensemble, le match nul est logique.  »


Le stade :

Le Stade Louis-Fonteneau, dit La Beaujoire

Le Stade Louis-Fonteneau, dit La Beaujoire


 

Loic
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