Nice – PSG 0-0, 22/01/03, Ligue 1 02-03
Mercredi 22.01.2003, Championnat de France, Ligue 1, 23e journée (10e place) à Nice, au Stade du Ray :
O.G.C. NICE – PARIS ST-GERMAIN F.C. 0:0 (0:0)
– 15 838 spectateurs.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Lionel Potillon, Frédéric Déhu, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze – Hugo Leal, Alex Nyarko, Felipe Teixeira (Bartholomew Ogbeche, 46′), André Luiz (Francis Llacer, 32′) – Fabrice Fiorèse (Alioune Touré, 76′), José Aloísio. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à José Aloísio, Gabriel Heinze, Alex Nyarko et Bartholomew Ogbeche.
Expulsion : Alex Nyarko, 87′.
Maillot utilisé :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Résumé vidéo :
Compte-rendu (psg.fr) :
Paris et ses grandes contrariétés
Luis Fernandez de nouveau exclu de son banc, Paris qui termine à dix, et Andre Luiz qui file à l’hôpital (coude) : voilà les faits majeurs d’une rencontre engagée mais qui ne laissait pas présager d’un tel final. Après une première période où Paris a fait jeu égal, Nice, en bon leader s’est refait une santé. Mais ses arguments n’avaient rien de bien transcendants. C’est sûr, Paris a laissé passer quelque chose.
De l’un de nos envoyés spéciaux
à Nice
D’un point de vue comptable, on est sûrement très proche du tableau de marche que s’est sans doute fixé Luis Fernandez. En ce sens, ce point pris chez le leader est une bonne chose. Pour le reste, ça l’est beaucoup moins. Avec deux nouvelles exclusions (Nyarko, 87e) mais surtout celle de l’entraîneur-manager parisien, on se demande bien à quoi va ressembler le PSG dans les prochaines semaines. Car si l’infirmerie s’est peu à peu vidée, il n’en demeure pas moins que les nombreux cartons en cours ont de quoi freiner les plus volontaires d’entre eux. Voilà donc une soirée bien contrariante, et qui avait de toute façon débutée sur ce même registre.
Car c’est bien face à une énième contrariété que Paris doit faire face avant d’entamer cette rencontre. Ogbeche a vraisemblablement toutes les peines à soigner sa cuisse, et il lui faut la mort dans l’âme, glisser d’une place de titulaire vers le banc de touche. Un coup dur qui n’est pas fait pour arranger le problème offensif de Paris.
D’autant que la cage de Grégorini au stade du Ray est inviolée depuis le 24 août. Mais ça ne coupe pas pour autant les velléités parisiennes. Après qu’Everson ait tenté sa chance dans la première minute, et que Cherrad ait offert à Letizi un premier contact viril avec le ballon (4e), c’est au tour d’Andre Luiz de chauffer le mur niçois sur le premier coup-franc dangereux de la rencontre (11e).
Andre Luiz sort sur civière
On n’est donc pas passé par quatre chemins pour afficher ses prétentions. Et il est vrai que pour le coup, Paris n’a vraiment plus le choix. La dernière tentative d’Andre Luiz a remis Paris loin des cordes dans lesquelles Nice l’avait plongé dès l’entame de la rencontre. Nyarko (14e, hors cadre), mais surtout un nouveau coup-franc va offrir aux 17 000 spectateurs du Ray, l’occasion parisienne la plus nette de cette première manche. A l’origine, c’est une percée de Teixeira stoppée illégalement que M. Poulat sanctionne. Andre Luiz et Hugo Leal sont à côté du ballon qui est légèrement excentré à droite, proche de l’angle de la surface de but. C’est finalement le Brésilien qui tente sa chance, et Grégorini qui est obligé de boxer des deux poings ce ballon vicieux (17e).
Hugo Leal, l’homme en forme des dernières sorties parisiennes est encore de tous les coups. Aux côtés d’Hugo Leal, Andre Luiz abat lui aussi ses kilomètres sans rechigner. Leur complémentarité fonctionne à merveille, mais la finition fait encore défaut, comme sur ce centre fuyant qui ne cherchait que la tête d’un Aloisio quelque peu esseulé (20e).
En face, les contorsions de Diawara n’effraient pas Déhu. Le défenseur parisien en fait son affaire, et le troisième meilleur buteur du championnat est contraint de revoir un placement plus en retrait afin de s’élargir l’espace. Et bien lui en prend car la fin de cette première mi-temps est plus à son avantage. Un corner d’Everson dévié au premier poteau par Cherrad, offre au bout de la semelle droite de Roy la possibilité d’ouvrir le score. Mais il faut croire qu’il lui manque encore quelques tailles pour que Letizi soit un peu plus inquiété (23e).
Cette alerte passée, Paris va se retrouver face à une nouvelle contrariété. Dans un choc avec Bigné, Andre Luiz se luxe le coude et quitte la pelouse sur une civière. Direction l’hôpital. Voilà une mauvaise nouvelle dont Luis se serait bien passé. Le coach réorganise son équipe en faisant entrer Llacer. Et sur son premier ballon, le Parisien détourne une percée de Diawara vers Bigné qui tire sur le poteau (30e) ! La sortie d’Andre Luiz a sûrement fait plus de mal que l’on croit aux Parisiens.
Paris termine à dix… et sans Luis !
Oubliée, la rigueur des vingt premières minutes. Nice a des ailes, et c’est Everson cette fois, qui pique le ballon pour Diawara, mais l’attaquant niçois est trop court (39e). Mais Paris a tout de même quelques arguments, et c’est encore Hugo Leal d’un extérieur du droit entre deux défenseurs qui trouve Aloisio. Le Brésilien s’enfonce dans la surface et expédie son ballon dans les airs (41e). Et c’est Paris qui clôt ces quarante-cinq premières minutes convaincantes par un centre intéressant de Nyarko que Fiorèse ne peut maîtriser (45e).
La seconde période est beaucoup moins alerte. A Nice comme à Paris, on semble attendre l’erreur qui déterminera de quoi est fait une rencontre qui bascule un peu plus encore dans le domaine tactique. De part et d’autre, on prend beaucoup moins de risque, et si finalement Luis a fait appel à Ogbeche après le repos, c’est qu’il y avait peut-être aussi un peu de bluff dans ce changement de dernière minute. Allez savoir ! Quoi qu’il en soit, on peut considérer que la première véritable action dangereuse de cette deuxième manche n’intervient que passée l’heure de jeu, après un coup-franc de Pamarot que Diawara détourne dans les bras de Letizi (63e). C’est mince, d’autant que Paris gâche un peu aussi le fruit de ses efforts. Comme sur ce corner côté gauche que Hugo Leal envoie dans le petit filet (56e).
Au milieu de cette mer calme, Rohr choisit de lancer Mionnet sous ses nouvelles couleurs. Et l’ancien sedanais, fidèle à sa réputation, lance les premières offensives.
Les longues semaines sans compétition l’ont semble-t-il rouillé, et il lui faut un peu de temps avant de trouver ses marques. Tant mieux pour Paris qui s’en remet à Heinze pour faire passer de nouveaux frissons dans le dos des défenseurs niçois. Sur un coup-franc à une trentaine de mètres, Grégorini détend une main ferme à ras de son poteau gauche, pour éviter d’aller chercher ce ballon qui ne demandait qu’à finir sa route au fond des filets (72e). Le reste de la composition est brouillon, et il est clair que quelques contrariétés ont pu empêcher Paris de réaliser le match qu’il espérait. Surtout si l’on en juge par sa première demi-heure.
La fin est décousue et finalement loin des promesses suscitées une heure et demie plus tôt. Pour solder les comptes, Nyarko, après un deuxième avertissement (87e), mais surtout Fernandez qui n’a pas dû avoir que des mots tendres envers le corps arbitral, quittent plus vite que tout le monde la pelouse du Ray (90e). C’est bien dommage, car cette rencontre était loin de suggérer une si triste conclusion…
Réactions :
Luis Fernandez (Entraîneur-Manager du PSG)
» Ce n’était pas un match facile, et nous avons montré la même détermination que lors de nos dernières sorties. C’est un nouveau championnat qui commence. Si on bat Lille, on confirmera cette amélioration. Nous sommes encore dans la course pour les trois premières places. Quant à mon exclusion, je pense qu’elle fait suite à ma contestation sur le hors-jeu de Ogbeche signalé en fin de match. Si nous avons encore du mal à marquer, nous avons au moins retrouvé une assise défensive. Il est vrai que la sortie d’Andre Luiz nous a déséquilibrée. »
Gernot Rohr (Entraîneur de l’OGC Nice)
» Nous avons fait une excellente première mi-temps mais la réussite n’était pas au rendez-vous. Le PSG a fermé le jeu. Il était très difficile de trouver des ouvertures compte tenu de la qualité de notre adversaire. On s’est créé des occasions, mais Lionel Letizi est un très bon gardien, mais ça, on le savait déjà. Notre défense a une nouvelle fait preuve d’imperméabilité, et ce soir, elle est la meilleure du championnat. »
Lionel Potillon (Défenseur du PSG)
» C’est un bon point car nous jouions chez le leader. Nous avons bien entamé le match comme lors de nos dernières rencontres. Nous faisons collectivement des efforts pour ne plus prendre de buts, maintenant il s’agira d’être plus efficaces. On aurait bien aimé prendre les trois points, mais peu d’équipes l’ont fait ici. Nous sommes donc satisfaits de ce point. »
Mauricio Pochettino (Défenseur et capitaine du PSG)
» Nous voulions une victoire mais un point, c’est finalement assez juste et équitable. Il est clair que la blessure d’Andre Luiz a été brutale, et nous avons souffert pendant quelques instants d’un peu de désorganisation avant que tout rentre dans l’ordre. Je retiens que la solidarité est là et que nous travaillons bien ensemble. Le fait de ne pas encaisser de buts en est une preuve. »
Lionel Letizi (Gardien du PSG)
» Nous avons été solides et concentrés. Je souhaite à Nice de se qualifier pour une coupe européenne. Quant à nous, si nous continuons comme ça, nous devrions ne pas être loin des accessits. Déjà avant la trêve, j’ai senti que nous étions mieux défensivement, et s’il y a moins de folie dans le jeu, cette défense forte est une bonne base. »
Frédéric Déhu (Défenseur du PSG, au micro de TPS)
» C’est un bon point de pris ! Dans l’ensemble, les deux équipes ont réalisé une bonne prestation. Nous devons enchaîner une série afin de remonter au classement. Pour le moment, on gagne à la maison et on obtient le nul à l’extérieur. L’état d’esprit est encourageant et il se dégage une réelle solidarité de cette formation parisienne. Un match très important nous attend maintenant samedi contre Marseille, avant de se replonger dans la championnat mercredi prochain face à Lille. »
Eric Roy (Milieu de terrain de l’OGC Nice)
» C’est une rencontre décevante sur la physionomie mais également d’un point de vue comptable. Nous avions eu ce même sentiment après le match aller. Il nous a juste manqué une étincelle, à savoir un but pour être récompensé de notre match sérieux. Je suis déçu car nous avions la place pour nous imposer. »
Le stade :
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