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PSG – Ajaccio 2-2, 17/08/02, Ligue 1 02-03

Martin Cardetti balle au pied

Samedi 17.08.2002, Championnat de France, Ligue 1, 3e journée (8e place), à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – A.C. AJACCIO  2:2 (2:0)
– 35 539 spectateurs. Buts : Martin Cardetti, 43′, José Aloísio, 45′ ; Granon, 70′, H.Alicarte, 90′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Didier Domi (Hugo Leal, 61′) – Frédéric Déhu, Alex Nyarko, Jérôme Leroy – Fabrice Fiorèse, José Aloísio (Paulo César, 46′), Martin Cardetti (Ronaldinho Gaùcho, 63′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Martin Cardetti, Frédéric Déhu et Mauricio Pochettino.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Photos du match :

L'argentin Matin Cardetti

L’argentin Matin Cardetti

Alex Nyarko

Alex Nyarko

Martin Cardetti balle au pied

Martin Cardetti balle au pied

Ronldinho immaginant déjà ce qu'il va faire du ballon...

Ronldinho imaginant déjà ce qu’il va faire du ballon…

La joie de Martin Cardetti

La joie de Martin Cardetti après son ouverture du score

Les Lutece Falco à l'ntrée des joueurs...

Les Lutece Falco à l’ntrée des joueurs…

… et leurs voisins les Supras

… et leurs voisins les Supras


Résumé vidéo :


Compte-rendu (PSGMAG.net) :

Ce soir, c’était un peu David contre Goliath. Les Corses, promus en L1 cette saison repartent pourtant de Paris avec le point du match nul dans leurs valises. Avec deux buts d’avance à la pause, le PSG s’est inconsciemment vu trop beau. Le but d’Alicarte dans les arrêts de jeu a en effet réduit à néant les efforts Rouge et Bleu en première période et gâché le retour de Ronaldinho.
La soirée s’annonçait belle sur la capitale. Soleil, vacances, 35 539 spectateurs prêts à s’enflammer pour leur équipe. Un Paris qui ouvre d’ailleurs le bal, sur coup de pied arrêté. Cardetti, contré au moment où il amorce sa frappe, obtient en effet un coup-franc plein axe à 25 mètres des buts de Trevisan. Le tir de Déhu est cadré, mais pas suffisamment appuyé pour tromper la vigilance de l’ancien marseillais (2e). Loin d’être complexés, les Corses ne veulent pas faire de la figuration ce soir, à l’image de cette combinaison Rodriguez-Granon qui inquiète l’arrière-garde parisienne (3e). Paris répond du tac-au-tac et Aloisio lance immédiatement Cardetti sur orbite. La frappe de l’attaquant parisien est détournée en corner par la main ferme de Trevisan (9e). Celui-ci ne donne rien mais sur la relance, Rodriguez, de retour dans son ancien jardin, défie Heinze en un contre un. L’ancien attaquant du PSG évite la tacle de l’Argentin et tente de lober Letizi qui fait bonne garde (13e).

Ensuite, le PSG aurait bien pu bénéficier d’un penalty, mais M. Auriac n’a pas sanctionné la main de Lacombe dans sa surface (17e). Paris attaque sur toute la largeur du terrain grâce notamment aux déboulés de Domi côté gauche et Leroy à l’opposé. Des centres courts, longs, en retraits… qui trouvent bien souvent un attaquant Rouge et Bleu puis toujours une cuisse ou un pied ajaccien. Les Corses saisissent crânement leur chance et obligent l’arrière-garde parisienne a rester concentrée. Pochettino récolte d’ailleurs un avertissement pour une obstruction sur Collin. Rien de bien grave. Juste une preuve de l’abnégation corse. Et alors que le Parc s’était résigné à raccompagner ses favoris aux vestiaires sur ce score nul et vierge, Déhu lance Fiorèse en profondeur. L’attaquant parisien jette un coup d’œil vers la surface de réparation et adresse un centre puissant en direction de Cardetti. L’Argentin devance ses gardes du corps et propulse l’offrande au fond des filets (44e). Un premier but célébré dignement par tout le Parc des Princes.

Tout juste le temps de se remettre de ses émotions qu’Aloisio catapulte de la tête un coup-franc de Cardetti tiré sur la gauche de Trevisan. Premier arrêt du portier corse qui reste en revanche impuissant sur la reprise du droit du même Aloisio, après une passe judicieuse de Leroy (45e). Deux buts coup sur coup qui remplissent le Parc de bonheur et les Corses de colère (ils réclament un hors-jeu). L’écran géant indique les deux buts d’avance, un avantage suffisant pour Fernandez, qui remplace Aloisio par Paulo Cesar à la pause. Ronaldinho, lui, s’échauffe maintenant devant Boulogne et les centaines de points jaunes scintillants dans le Parc montrent combien l’entrée en jeu du champion du monde parisien est attendue. Ses courses d’échauffements sont rythmées par les cœurs des supporters peu avares en compliments concernant leur idole.

Revenons-en au carré vert, car cela s’agite. Cardetti, toujours dans les bons coups, lance Fiorèse qui file défier Trevisan. Le virevoltant attaquant parisien enlève cependant trop sa frappe (58e).  » El chapulin « , encore, chipe le cuir dans les pieds de Wuillot mais frappe hors-cadre. Arrive enfin le moment tant espéré des fans de la capitale : Ronaldinho se présente face à l’arbitre assistant, frappe dans la main de Cardetti et sous les ovations de tout un stade, retrouve la compétition après avoir soulevé la Coupe du monde le 30 juin dernier. Mais les Corses ne sont pas décidés à regarder jouer la perle de la Seleçao et ses coéquipiers. Rodriguez (67e) et surtout Granon (70e) rappellent les Parisiens à l’ordre. L’attaquant corse est d’ailleurs le premier à tromper Letizi cette saison. Esseulé au second poteau, il pousse dans les filets du PSG un centre de Collin. Stupeur au Parc des Princes.

Avec un seul but à son avantage, cette fin de match est crispante pour le PSG. Partagé entre la volonté d’aller de l’avant et de capitaliser ce mince avantage, ou de se recroqueviller en défense afin de préserver les trois points, Paris tâtonne et fait battre le cœur de ses fans. Des cris de douleurs accompagnent la reprise de Rodriguez dans les arrêts de jeu. Au-dessus ! Des vivas célèbrent l’accélération de Ronaldinho entre trois défenseurs. Une course chaloupée, puis une passe en profondeur pour Leroy dont la frappe s’écrase sur le poteau droit de Trevisan (90e). La fin est proche, l’arbitre assistant indique alors quatre minutes de temps supplémentaire. Trois fois rien, lorsque l’on a résisté trente minutes durant aux assauts corses. Et puis… La suite vous la connaissez. Alicarte, de la tête, récupère un ballon dégagé par Hugo leal, et arrache ainsi le nul. Le PSG l’a mauvaise et tentera d’aller chercher ces deux points de perdus dès le week-end prochain au Havre. En attendant David a répondu à Goliath.

Réactions :

Luis Fernandez (entraîneur-manager du PSG) : « Il fallait que l’on trouve le but adverse le plus rapidement. On a été récompensés en fin de première période. Par la suite, nous n’avons pas su gérer les 45 dernières minutes. Ajaccio mérite donc amplement son nul ! Ronaldinho n’était pas à 100 %, comme prévu, mais son entrée, conjuguée à celle d’Hugo Leal, devait nous permettre de conserver le ballon. A propos de Ronaldinho, je tiens à vous dire qu’il part demain pour le Brésil pour une rencontre amicale (contre le Paraguay). Il sera donc absent face au Havre et nous espérons le récupérer face à Nice (le 31 août). Ce soir, nous n’avons pas su  » tuer  » le match ! On a peut-être cru que la rencontre était pliée. Nous avons reçu un avertissement. Ces promus, il faut les prendre très au sérieux ! Quant à Aloisio, je l’ai sorti à la mi-temps car il souffrait d’un adducteur. »
Dominique Bijotat (entraîneur d’Ajaccio) : « Nous n’avons pas assez joué en première mi-temps. En revanche, nous nous sommes révoltés en deuxième période. J’ai l’impression que le PSG ne voulait pas trop défendre ce soir. Ce fut flagrant au niveau des duels en un-contre-un. Ce match nul n’est pas un hold-up. Nous avons provoqué le PSG et nous avons été récompensés. Aujourd’hui, Paris n’était pas préparé pour défendre. »

Jérôme Leroy (milieu de terrain du PSG) : « Ajaccio était largement à notre portée. Il y avait trop d’espaces entre les lignes en deuxième période. Nous avons réussi à nous créer beaucoup d’occasions, mais nous n’avons pas su les convertir… Ils nous ont poussé dans nos retranchements et ils ont été récompensés. C’était très difficile pour les remplaçants d’entrer dans ce match car il faisait très lourd. Je pense que nous étions en retard sur le pressing ; la faute à la fatigue… L’objectif est désormais de récupérer les points perdus au Havre. »

Les notes du Parisien :

Letizi (6). Peu mis à contribution, il a répondu présent sur quelques arrêts. Il a notamment capté une pichenette de Rodriguez (13e). Malheureusement, il est impuissant sur les deux buts corses.
Cristobal (5). L’Espagnol a connu une première période tranquille pendant laquelle il s’est permis beaucoup de dribbles. La suite de sa prestation a été moins évidente.

Pochettino (5). Averti à la 35e minute pour une obstruction, le capitaine parisien a été sobre et efficace.

Heinze (4,5). Moins à son aise que d’habitude, l’Argentin a été pris deux fois en défaut par Rodriguez. Il a commis des erreurs rares chez lui et a semblé souffrir physiquement en seconde période.

Domi (4,5). Beaucoup de maladresses et de pertes de balles dans les phases de relance. L’ancien joueur de Newcastle a été gêné à plusieurs reprises par Grégory Lacombe. Remplacé à l’heure de jeu par Leal, qui n’a rien apporté.

Nyarko (5). Il s’est démené non sans commettre des approximations. Malgré tout, sa puissance physique est précieuse.

Déhu (5,5). Solide dans son rôle de libero devant la défense, l’ancien capitaine a délivré l’ouverture à l’origine du premier but. Il a pris beaucoup de ballons de la tête avant de glisser en défense.

J. Leroy (6). Milieu gauche puis milieu droit, il a été le Parisien le plus en vue. Il a couru et tenté beaucoup, mais parfois avec du déchet. Bien revenu défensivement à plusieurs occasions. Une frappe sur le poteau en fin de match.

Aloisio (6). Un but, plusieurs déviations judicieuses pour Cardetti et peu de fautes. Il a été remplacé à la mi-temps par son compatriote Paolo Cesar (5). Milieu droit à la place de Fiorèse, on ne l’a quasiment pas vu.

Cardetti (6). Pour sa première titularisation, l’Argentin a ouvert la marque (44e). En début de rencontre, il a déclenché une belle frappe du gauche détournée par Trévisan. Remplacé par Ronaldinho à la 64e minute. Le Brésilien a évolué seul en pointe et n’a été que rarement bien sollicité.

Fiorèse (6). Dans tous les bons coups offensifs hier soir. Sa tête à la 22e minute a frôlé le cadre d’Ajaccio. Il aurait mérité de marquer pour ses initiatives. Défensivement, ses replacements sont également précieux.


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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