PSG – Auxerre 0-0, 19/12/01, Division 1 01-02
Mercredi 19.12.2001, Championnat de France, Division 1, 18e journée (5e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – A.J. AUXERRE 0:0 (0:0)
– 42 233 spectateurs.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Talal El-Karkouri (Joaquim Agostinho, 81′), Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Cristóbal Parralo (Bernard Mendy, 77′), Hugo Leal, Augustine Okocha, Édouard Cissé – José Aloísio, Laurent Leroy (Bartholomew Ogbeche, 68′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à José Aloísio, Édouard Cissé et Laurent Leroy.
Maillot utilisé (en version à manches longues) :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Résumé vidéo :
Compte-rendu (psgmag) :
Le sol est dur, c’est sûrement pour cette raison que les premiers tirs parisiens se font loin des cages de Cool. Heinze allume une première fois à vingt-cinq mètres (2ème), avant de remettre ça quatre minutes plus tard sur un corner d’Okocha, mais son coup de tête passe cette fois juste à droite des montants de Cool, qui semblait battu. Le Nigérian s’illustre même au quart d’heure de jeu sur une passe talonnée dans le sens contraire de sa course, un geste aussi brillant que difficile à expliquer. Bref, le génie africain est toujours là, son indisponibilité n’a semble-t-il rien atténué. Et puis, après un premier quart d’heure intense, la rencontre connaît son premier coup de barre de la soirée. Jusqu’à un coup-franc de Lachuer, joué comme un mini corner le long du couloir gauche, les actions dangereuses ne sont plus légion (25ème). Il y a même pour tout dire, un regain de tension lié certainement à l’enjeu de cette rencontre. Aloisio se retrouve dans le collimateur de Monsieur Veissière qui le croit simulateur. Avant que ce ne soit au tour de Faye d’être également averti. Les esprits s’échauffent, mais l’on ne gagne pas pour autant en vivacité dans le jeu. Dommage, car le début des festivités était alléchant.
C’est le même Heinze qui redonne un peu de piquant à la soirée. Il s’échappe, et tente le une-deux avec Aloisio. Dos au but, le Brésilien ne parvient pas à s’extirper des jambes auxerroises, sa tentative revient dans les pieds de Leal qui manque le cadre (40ème). Malgré sa force de frappe, les Bourguignons retournent au vestiaire sans avoir tiré une seule fois au but (contre six pour Paris). Pour le moment, on est loin du festival offensif espéré. Et dès la reprise, Paris se montre menaçant. Heinze sert latéralement Leal, qui glisse à Okocha. Tout se joue sur la longueur, et finalement voir Cool se couche sur un tir en pivot de Leroy (46ème). Mais Auxerre s’arme des mêmes intentions. Un premier coup-franc à droite de Lachuer alerte Letizi (48ème), avant qu’une nouvelle tentative, plus dangereuse, n’offre à Cissé une position idéale face au portier parisien. Mais l’attaquant auxerrois avait été signalé hors-jeu (53ème). Bref, chacun y met du sien, en ce début de seconde période. Jay-Jay s’exécute sur un corner repoussé une première fois par la défense, mais le centre qui suit trouve les bras du gardien auxerrois (56ème). C’est au tour de Leroy de s’y coller. Un contrôle pleine course du bout du pied de l’attaquant parisien atterrit sur le bras de Boumsong, mais l’arbitre ne bronche pas (58ème).
Paris imprime un bon rythme, et c’est naturellement Okocha qui est encore le détonateur d’une nouvelle action dangereuse. Un extérieur du pied droit dans la course d’Aloisio, qui échappe pour le coup au marquage de Boumsong. L’ancien stéphanois se retrouve face à Cool mais il ne peut maîtriser la trajectoire de son tir (66ème). Le danger vient de là. Okocha est ce soir dans un grand soir. Cinq minutes plus tard, il alerte une nouvelle fois les cœurs adverses. Une belle accélération permet à Ogbèche (entré quelques minutes plus tôt à la place de Leroy) de s’infiltrer dans la surface, malheureusement sa tentative du gauche est contrée de justesse par Perrier (72ème). Sur un énième coup-franc, Okocha met la panique dans le camp adverse. Cette fois, il est légèrement à droite, à une vingtaine de mètres de Cool. Heinze est aux cotés de l’international nigérian, mais c’est quand même ce dernier qui s’en charge. Il faut une parade exceptionnel du gardien auxerrois pour empêcher Paris d’ouvrir le score (76ème). Cool a tout juste eu le temps de boxer le ballon au-dessus de la transversale. El Karkouri qui s’est claqué laisse sa place à un attaquant (Agostinho, 82ème). Luis joue le tout pour le tout, et c’est exactement ce que veut ce public qui a du coup repris un peu plus de voix. Mais ce sursaut sera sans suite. La bande à Fernandez ne trouve pas la solution pour faire plier Auxerre. Un nouvel acte manqué qui laisse échapper une bonne occasion de reprendre contact avec le haut du tableau. Dix matches nuls depuis le début de la saison, ça fait déjà beaucoup.
Réactions :
Luis Fernandez : « Je suis un peu déçu. L’équipe a tenté de jouer, de réaliser des choses. On méritait de gagner. Face à un adversaire qui a fermé le jeu, le PSG s’est montré supérieur. J’aurais aussi aimé de meilleures conditions de jeu : ce n’était pas un terrain de football ce soir. On a fait une belle entame, mais Auxerre a bien défendu. Il nous a manqué un petit but, on n’a pas eu la chance du champion. C’est encore un match nul, c’est la même chanson. Mais je ne peux que féliciter les gars. Il faudra essayer de bien finir l’année à Sochaux. »
Alain Fiard (entraîneur par intérim d’Auxerre) : « Sur l’ensemble du match, le nul est mérité. On a trouvé un adversaire qui a poussé et nous a posé des problèmes. Les joueurs de couloir ont été obligés de jouer assez bas, et Djibril Cissé a donc été privé de ballons. Mais après la déconvenue en Coupe de France face à Saint-Priest, c’était important de se rassurer. »
Édouard Cissé : « On a beaucoup tenté. On a tout essayé, mais en face il y avait une très bonne équipe d’Auxerre. Nous sommes déçus, car on s’attendait à gagner. Il faut toutefois noter une bonne combativité. »
Lassina Diabaté : « Nous sommes tombés sur une bonne équipe du PSG. C’est difficile de jouer sur un tel terrain. Obtenir un match nul est important. On a su bien défendre et lorsque l’on défend bien sur ce type de pelouse, on fait le principal. Nous avons essayé d’évoluer en contre, mais cela n’a pas fonctionné ce soir. On a fait ce qu’il fallait pour obtenir ce nul. »
Les notes du Parisien :
Letizi (5,5). Il a vécu une première mi-temps plus que tranquille, n’effectuant sa première intervention qu’après 24 minutes. Impeccable sur un coup-franc de Kapo. Un match sans problèmes.
Cristobal (5). Chargé d’occuper le côté droit de la défense, voire de monter et de centrer (trop rarement), il s’est contenté d’accomplir sa tâche. Remplacé par Mendy (78ème), sans doute un peu trop tard.
El Karkouri (5,5). Sobre et efficace dans ses interventions défensives, il a été moins performant dans ses relances. Jamais dépassé par Cissé ou Kapo, le Marocain a trouvé ses marques au sein de la défense parisienne. Remplacé par Agostinho en fin de match (82ème).
Pochettino (6). Le brassard lui va comme un gant. L’international argentin est un vrai leader et il donne le ton depuis son poste de vrai-faux libero. Il a muselé avec autorité Cissé et les autres.
Potillon (5). L’ancien Stéphanois commet un minimum d’erreurs. Très présent physiquement, il n’est pas simple de le prendre en défaut. Son apport offensif reste cependant trop limité.
Heinze (5,5). Une nouvelle fois milieu offensif gauche, il s’est réadapté sans difficulté. Plaçant d’entrée une grosse frappe difficilement détournée par Cool et démontrant une activité constante à défaut d’être déterminante.
Hugo Leal (4). Pour son match de rentrée, il a souffert. Sans doute un peu court physiquement, il a travaillé, mais sans inspiration véritable. Assez loin de son meilleur niveau.
Cissé (5,5). On mesure mal l’énorme travail de récupération qu’il accomplit dans son rôle de milieu axial même si ses transmissions de balle manquent parfois de précision. Match satisfaisant.
Okocha (6). Le Nigérian avait brillamment débuté, alternant les transversales très pures et les gestes techniques étonnants, dont une talonnade râteau très surprenante. Il a nettement faibli par la suite, à part un bon coup franc. Il a été pourtant le seul à éclairer vraiment le jeu trop mièvre du PSG.
Aloisio (4). En ne jouant que sur son physique, il récolte ce qu’il sème. Un carton jaune de plus et très peu d’actions décisives même s’il a été l’auteur d’un bon tir en début de seconde période.
Leroy (4,5). Le plus souvent sur le côté gauche de l’attaque, il n’a eu qu’un minimum de ballons exploitables. Face à une défense auxerroise compacte, il n’a jamais pu faire valoir sa vitesse de course. Remplacé à la 68ème par Ogbèche qui a tenté d’apporter sa vivacité.
Le stade :
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