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PSG – Bastia 2-0, 03/05/95, Coupe de la Ligue 94-95Vincent Guérin à la lutte avec Ziani

Mercredi 03.05.1995, Coupe de la Ligue, finale à Paris, au Parc des Princes :
PARIS SAINT-GERMAIN F.C. – S.C. BASTIA  2:0 (1:0)
– 24 663 spectateurs. Buts : Alain Roche, 21′ ; Raí Oliveira, 84′. Arbitre : M. Lainé.
L’Équipe du PSG : Luc Borrelli – Antoine Kombouaré, Alain Roche, Ricardo Gomes, Francis Llacer – Bernard Allou, Paul Le Guen (Daniel Bravo, 58′), Raí Oliveira, Vincent Guérin – George Weah, David Ginola (Pascal Nouma, 60′). Entraîneur : Luis Fernandez.
L’équipe de Bastia : Valencony – Debu, Leclerc, Burnier, Santini – Casanova (Rool, 17′), Faye, Ziani – Rodriguez (Camadini, 82′), Drobnjak, Vandecasteele. Entraîneur : Antonetti.
Avertissements à Daniel Bravo et Raí Oliveira.


Maillot utilisé (sans sponsor, avec de curieuses manches 3/4 peut-être découpées) :

Maillot Adidas extérieur (collection MaillotsPSG)

Maillot Adidas extérieur (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Les Parisiens avant le coup d’envoi (Borelli, Kombouaré, Ricardo, Le Guen, Rai, Roche, Weah, Guérin, Llacer, Allou et Ginola)

Les bastiais avant le match

Les bastiais avant le match

Intervention de Luc Borelli

Intervention de Luc Borelli

Lutte acharnée pour le ballon

Lutte acharnée pour le ballon

Alain Roche balle au pied

Alain Roche balle au pied

David Ginola efface un bastiais en curieuse position

David Ginola efface un bastiais en curieuse position

Tentative de George Weah

Tentative de George Weah

Contrôle d'Alain Roche

Contrôle d’Alain Roche

Bernard Allou

Deux tacles pour un ballon

Deux tacles pour un ballon

Vincent Guérin à la lutte avec Ziani

Vincent Guérin à la lutte avec Ziani

David Ginola

David Ginola

Intervention de Ricardo

Intervention de Ricardo

Raï fatigué

Raï fatigué

Remise de la coupe au capitaine parisien Alain Roche

Remise de la coupe au capitaine parisien Alain Roche

Les vainqueurs parisiens avec la coupe

Les vainqueurs parisiens prennent la pose

Tour d'honneur de Raï avec la coupe

Tour d’honneur de Raï avec la coupe

Vincent Guérin et Daniel Bravo avec la coupe

Vincent Guérin et Daniel Bravo avec la coupe

Le Kop de Boulogne

Le Kop de Boulogne

La partie basse du Kop à l'entrée des joueurs

La partie basse du Kop à l’entrée des joueurs

Le Virage Auteuil

Le Virage Auteuil


vidéo (cliquez sur le lien dans la vidéo) :


Compte-rendu (Paris GO) :

Si l’équipe de la Capitale se présentait sur la pelouse avec la quasi-assurance de terminer dans le haut du tableau du Championnat et par conséquent de finir la saison européen, en revanche, du côté des Insulaires, la perspective d’une participation à la C3 avait de quoi mettre du coeur à l’ouvrage aux coéquipiers de Bruno VALENCONY. Songez que depuis la saison 81/82, le SCB n’a plus disputé de joutes européennes et lorsque l’on se remémore le formidable parcours de 1978 où le club de I’lle de Beauté avait atteint la finale contre le PSV EINDHOVEN, il n’est pas difficile d’imaginer l’état d’esprit des joueurs portant le maillot à tête de Maure. Toute une île derrière une équipe, cela vous met la pression ! Du côté francilien, l’évènement n’est peut-être pas, certainement même, aussi « historique », mais vue la saison en demi-teinte proposée aux supporters, une victoire s’avérait obligatoire.

UNE DECENTRALISATION ?

Cette première finale de Coupe de la Ligue revue et corrigée promettait donc une lutte farouche. Il est simplement dommage que la date et le lieu de la rencontre aient été « négligés » par les organisateurs de la compétition. En effet, beaucoup auront pu regretter le manque de « jugeote » de la part de ces derniers en programmant ce match un mercredi soir mais surtout dans l’antre d’un des deux protagonistes, à savoir Paris. Si pour la Coupe de France, la tradition veut que la finale se joue au Parc des Princes (c’est le cas depuis 1972), en revanche, aucun antécédent ne justifiait que le stade de la Porte de Saint-Cloud soit désigné. Une décentralisation aurait été plus équitable… dans une enceinte moins grande. Certes, il ne fallait pas s’attendre à une affluence record mais à peine 24 000 spectateurs pour une finale, cela fait un peu « ringard », non ? Même s’il faut être indulgent pour une première, il y a de quoi être sceptique quant au devenir de cette compétition. De l’autre côté de la Manche, cette coupe est une véritable institution, souhaitons qu’au fil des éditions la « FRENCH LEAGUE CUP » prenne autant d’importance. Et pour la mettre sur de bons rails, le PARIS SAINT-GERMAIN et le SC BASTIA allaient donc l’étrenner.

SUR LES CHAPEAUX DE ROUE

Sous les yeux, entre autres, du sélec-tionneur national Aimé JACQUET, ce sont d’abord les Corses qui se montrent les plus entreprenants par l’intermédiaire de Stéphane ZIANI qui, dès la deuxième minute, balance un tir trop croisé. La réaction parisienne ne va pas se faire trop attendre puisqu’une poignée de secondes plus tard, RAI, bien servi par Francis LLACER, réplique d’une jolie tête plongeante, le ballon passant de peu à côté du poteau gauche de Bruno VALENCONY. Cette finale est partie sur les chapeaux de roue et à la septième minute, le PSG va se procurer une superbe occasion. Suite à un mauvais dégagement de Gilles LECLERC, RICARDO intercepte le ballon de la tête et lance George WEAH en profondeur. L’attaquant libérien grille les derniers défenseurs bastiais, se présente face à VALENCONY et tire… sur le portier corse ! Les quelques 24 000 spectateurs n’ont vraiment pas le temps de s’ennuyer, nouvelles illustrations par des tirs de Bruno RODRIGUEZ et de RAI obligeant les gardiens respectifs à rester vigilants. A la dix-septième minute, c’est à ses montants que VALENCONY doit une fière chandelle, le corner de Paul LE GUEN retombant sur la transversale. Quelques minutes plus tard, à la vingt et unième minute exactement, on retrouve l’ancien Nantais à trente mètres côté droit chargé de tirer un coup-franc. Celui-ci trouve la tête de son capitaine Alain ROCHE qui, dans une position peu orthodoxe, parvient à ouvrir le score.

BUT BASTIAIS REFUSE!

Menés un but à zéro, les Insulaires n’en baissent pas pour autant les bras. Bien au contraire car ce sont eux qui vont se procurer les meilleures occasions de cette fin de première mi-temps. C’est d’abord RODRIGUEZ qui à la trente-troisième trouve Luc BORRELLI sur son chemin avant que trois minutes plus tard, le gardien parisien ne bloque un tir d’Antan DROBNJAK. A une minute de la pause, on retrouve le joueur monténégrin bien servi par RODRIGUEZ qui d’une belle frappe du droit ramène son équipe à égalité. Malheureusement pour lui et ses coéquipiers, l’arbitre de touche a levé son drapeau et Monsieur LAINE refuse le but. Colère des Bastiais tant sur le terrain que dans les tribunes où le contingent de supporters placés en tribune E s’essaie au lancer de sièges sur la pelouse. Vu le nombre de projectiles, l’arbitre décide d’interrompre le match et d’attendre que les responsables corses aillent calmer leurs ouailles. Une fois les esprits assagis, la rencontre reprend son cours pour quelques secondes puisque Monsieur LAINE renvoie les deux formations aux vestiaires. Une première période de qualité donc, mais entachée d’une erreur d’arbitrage lourde de conséquences pour les hommes de Frédéric ANTONETTI.

SECONDE PERIODE CALME

Dès la reprise, l’engagement baisse le pied, les Parisiens ne se montrent pas très inspirés dans leurs choix offensifs alors que les Corses ne parviennent plus à placer des contres aussi tranchants qu’en fin de première mi-temps. Néanmoins, à la quarante-huitième minute, le jeune Bernard ALLOU est sur le point de doubler la mise d’une bonne reprise du droit. Mais VALENCONY veille. La réponse bastiaise se précise à l’heure de jeu et de nouveau par l’intermédiaire d’Anion DRODNJAK. Le Monténégrin, mis sur orbite par le jeune Cyril ROOL, se présente dans la surface de réparation et il faut un joli tacle d’Antoine KOMBOUARE pour écarter le danger. Les Insulaires viennent de rater le coche ! Entre-temps, Luis FERNANDEZ a remplacé David GINOLA par Pascal NOUMA et Paul LE GUEN par Daniel BRAVO. Cela n’a pas d’impact réel sur le déroulement de la partie même si l’ancien Caennais s’offre une belle frappe du gauche deux minutes après sa rentrée.

RAI, LE BUTEUR MAISON

Plus le temps avance et plus le public tend à piquer un roupillon… Cependant, à sept minutes du coup de sifflet final, Bernard ALLOU, côté droit, adresse un centre parfait pour le meilleur buteur de son équipe, RAI, qui d’une magnifique tête plongeante clôt les débats. Luc BORRELLI, bien que légèrement blessé, peut lever les bras, il tient sa coupe. Lorsqu’Alain ROCHE vient chercher le trophée des mains de Noêl LE GRAET, la satisfaction du devoir accompli est présente et même si la pression sera bien plus importante contre le RC STRASBOURG, le 13 Mai, les joueurs offriront au maigre mais fidèle public, un tour d’honneur. On peut se demander ce qu’ils auraient fait en cas de victoire européenne.

LES TRIBUNES

Malgré la programmation du match en semaine près de 1 000 supporters corses prirent place en tribune E, dont une bonne partie résidant dans la région. Si la motivation était bien présente au début de la partie, la colère prit le dessus par la suite. Témoins les dizaines de sièges et de gros pétards (heureusement qu’ils avaient laissé leurs bombes agricoles à l’extérieur…) balancés sur le terrain. Du côté de leurs homologues parisiens, cette finale n’en fut pas réellement une jusqu’au coup de sifflet final où le tour d’honneur des joueurs fit illusion. Pour l’entrée des vingt-deux acteurs, les associations de supporters ne firent pas dans le sensationnel il fallait un peu s’en douter mais sortirent néanmoins les drapeaux à Auteuil alors qu’a Boulogne furent lancés des serpentins rouges et bleus. Ce qui permit aux supporters placés en rouge de se faire une petite bataille rangée. Il fallait bien cela pour passer le temps…

Les notes :

BORELLI 13/20. La doublure de Bernard LAMA n’aura pas volé son premier trophée. De bons arrêts tout au long de la partie et à la clé, aucun but encaissé durant la compétition.

KOMBOUARE 12/20. Tonio a souvent fait le ménage dans les airs et est à créditer d’un bon tacle sur DROBNJAK en seconde période.

ROCHE 14/20. Prestation banale du capitaine parisien, c’est-à-dire rayonnante. Ajoutez à cela un but de la tête et c’est parfait.

RICARDO 11/20. Le moins en vue des défenseurs. Souvent pris de vitesse par RODRIGUEZ ou DROBNJAK, le Brésilien a paru en méforme.

LLACER 13/20. Bon match de Francis qui aura bien couvert son couloir gauche et qui se sera permis quelques bonnes montées.

LE GUEN 13/20. A l’origine du but de son capitaine, Paul a bien rempli son rôle de récupérateur-passeur avant de laisser la place à Daniel BRAVO.

GUERIN 13/20. Mêmes remarques que pour son ancien coéquipier brestois, il fut égal à lui-même en récupérant bon nombre de ballons.

ALLOU 13/20. Bonne prestation de Bernard chargé du côté droit qui aura, entre autres, amené le second but.

RAI 13/20. D’entrée, il se signala par une jolie tête plongeante à côté du cadre, mais eut le mérite de ne pas baisser les bras et c’est très logiquement qu’il inscrivit le second but.

WEAH 9/20. S’est procuré une excellente occasion à la septième minute mais l’a superbement gâchée. Inexistant par la suite.

GINOLA 10/20. A l’image de son coéquipier, David n’aura pas marqué la rencontre de son empreinte. Remplacé par NOUMA.


Le stade :

Le Parc des Princes


 

Loic
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