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PSG – Blois 1-0, 20/03/71, Division 2 70-71

La joie des parisiens après l'ouverture du score de Bernard Béreau en toute fin de match

Samedi 20.03.1971, Championnat de France National (D2), Groupe Centre, 24e journée (1re place)
à Paris, au Stade Jean-Bouin :
PARIS SAINT-GERMAIN F.C. – A.A.J. BLOIS  1:0 (0:0)
– 3 120 spectateurs. But : Bernard Béreau, 85′. Arbitre : M. Mâchin.
L’équipe du PSG : Camille ChoquierJean Djorkaeff, Daniel Guicci (puis Jean-Claude Fitte-Duval), Roland Mitoraj, Fernando CruzJean-Pierre Destrumelle, Bernard BéreauJean-Louis Brost, Michel Prost, Bernard Guignedoux, Jean-Claude Bras. Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe de Blois : Trape – Traoré, Sausset, Boussa, Sbaiz – Da Silva, Chevat – Menoury, Piat, Touré, Gassert. Entraîneur : Meerseman.


Maillot probablement utilisé (avec un col différent) :

Réédition maillot domicile 1970-72, version hiver (collection MaillotsPSG)

Réédition maillot domicile 1970-71 (collection MaillotsPSG)


Photos du match :

Jean-Claude Bras à la lutte avec Sausset (archives S. Bride)

La joie des parisiens après l'ouverture du score de Bernard Béreau en toute fin de match

La joie des parisiens après l’ouverture du score de Bernard Béreau en toute fin de match


Compte-rendu (La Liberté de La Vallée de la Seine) :

Béréau marque le but de la victoire à la 85ème minute

Décidément, Paris-Saint-Germain n’arrive pas à s’exprimer lorsqu’il joue à J.-Bouin. Une fois de plus, l’équipe de Phélippon a eu les plus grandes peines du monde à battre Blois, venu à Paris sans grandes ambitions, mais qui prît rapidement confiance en ses possibilités.

Paris-St-Germain s’enlise

Les Parisiens avaient récupéré leurs internationaux Guignedoux et Djorkaeff pour recevoir Blois qui occupe les premières places du groupe Centre, et possédant en Touré et Piat deux magnifiques attaquants. Engageant le match à toute vitesse, P. S. G. inquiéta plusieurs fois Trape, le goal blésois, sur des actions tranchantes de Bras et Béréau. Malheureusement pour les Parisiens, Guignedoux très fatigué n’était pas dans un bon jour, et Destrumelle dut assurer tout le travail au milieu de terrain. L’équipe n’était plus la même et le jeu latéral remplaça le jeu vif et alerte montré à l’extérieur. Blois sentant la victoire à sa portée, s’enhardit et vint plusieurs fois inquiéter Choquier. Gasser et Piat se présentèrent seuls devant le gardien parisien qui réussit à préserver ses buts.

Béréau surgit

La seconde mi-temps fut à l’image de la première et P. S. G. porté par son public, se créa quelques bonnes occasions de buts, que des maladresses de Brost, Bras et de Prost de permirent pas de transformer. Le Blésois Touré échappa à ses gardes du corps et se présenta seul devant Choquier qui s’empara in extremis du ballon. On allait vers un match nul parfaitement logique, lorsque Béréau surgit pour donner une victoire aux Parisiens par un but acquis après plusieurs tirs manqués, Béréau récupérant le ballon et fusillant le pauvre Trape complètement écœuré. Durant les 5 dernières minutes on vit enfin le vrai visage du Paris-St-Germain retrouvé, malheureusement le match se termina sur le score décevant de 1-0. Paris-St-Germain n’a pas justifié sa place de leader, mais nous lui faisons confiance avant son difficile déplacement à Brest samedi prochain, où son grand rival Rouen s’est imposé par 5 à 2.

Compte-rendu (France Football) :

Béréau, un but qui vaut de l’or

Il est évident que les trois atouts maitres de Paris-S.-G., le capitaine Djorkaeff, Prost et Guignedoux, même sans se l’avouer, avaient laissé beaucoup de leur influx nerveux dans les rudes explications internationales du mercredi précédent.

Il est non moins évident que Blois, l’adversaire des Parisiens n’était pas venu pour jouer le « big match » de sa saison puisque pour lui le championnat ne peut apporter beaucoup plus de récompenses ni de soucis. Tandis que la Coupe…

Blois, renviendra dimanche, sur ce même terrain, pour jouer l’aller des 1/8 de finale contre Paris-Joinville. Or les Blésois ne sont jamais alles aussi loin dans cette Coupe et ils ne partiront pas comme des victimes, loin s’en faut.

Roger Meerseman, l’entraineur blésois nous disait : « Bien sûr, nous ne jouerons pas Paris-S.-G. avec l’idée de perdre, mais enfin je ne crois pas que mon équipe soit bien au point. Il m’a fallu laisser au repos Chenut qui est licencié « M » et ne peut être qualifié pour la Coupe, alors que les deux autres « M », Chevat et Piat, sont bons pour cette Coupe. De plus j’ai mes deux ailiers Gas set et Menoury, qui font ce soir leur rentrée après des semaines d’indisponibilité pour blessures.
Enfin mon gardien Peigné, est blessé. »

Le match joué, Meerseman n’était pas trop mécontent: « Nous pouvions gagner si Touré n’avait été si maladroit, mais mon capitaine ensuite a préféré s’exiler à l’aile droite et Piat ne pouvait tout faire. On a fait un bon match, je crois que nous pouvons être satisfaits. Le but que nous avons encaissé a été un coup heureux pour Béréau. »

C’est vrai que Blois pouvait, au moins, marquer un but soit par Toure, seul devant Choquier et qui tira au-dessus, soit par Piat et aussi Chevat et même Gassert, qui opérait, en deuxième mi-temps en milieu de terrain.

Voilà donc pour l’actif de Blois, qui nous a surpris par sa tendance à jouer de façon latérale, semblant vouloir défendre plutôt que d’attaquer. Or, Boussa, Sbaiz, Sausset, Traoré pouvaient suffire à cette défense. Mieux en core le jeune gardien Trape, fit une excel lente partie et n’a rien à se reprocher.

En face Paris-S.-G. joua un bon match, pas un grand, pas une partie étincelante comme à l’aller (5-2) mais en attaque ça ne rendait pas bien. Prost et Bras gâchèrent des reprises semblant faciles, Brost et Béréau, avaient tendance à se replier. Enfin la « charnière » Destrumelle-Guignedoux n’était pas en super-forme.

Là aussi, la défense tint bon et Djorkaeff eut le mérite de pousser, très souvent, en attaque. Peut-être pas avec le même tranchant qu’à l’accoutumée, mais il fut des plus précieux, cependant que Choquier était sans reproche.

Rapportons les impressions des responsa bles parisiens, entraineur compris: « Blois nous a donné chaud, on ne croyait pas pouvoir arriver à marquer un seul but. »

Ce but, marqué cinq minutes avant la fin, ce fut Béréau qui se l’attribua, surgissant à l’aile gauche, alors que le ballon centré par Brost avait été raté par Bras et Prost. Mais Béréau a l’habitude de marquer des buts impossibles.

Un but qui vaut deux points, et ça c’était l’important pour Paris-S.G.


Le stade :

Le stade Jean-Bouin

Le stade Jean-Bouin


 

Loic
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