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PSG – Boavista 2-1, 26/11/02, Coupe de l’UEFA 02-03

Ronaldinho balle au pied (Ch. Gavelle)

Mardi 26.11.2002, Coupe de l’UEFA, 16e de finale, match aller, à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – BOAVISTA F.C. (Por.)  2:1 (2:0)
– 25 000 spectateurs environ. Bits : Alex Nyarko, 17′, Fabrice Fiorèse, 45′ ; Luiz Claudio, 75′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo, Talal El-Karkouri, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze – Fabrice Fiorèse (Laurent Leroy, 77′), Frédéric Déhu, Alex Nyarko, André Luiz – Ronaldinho Gaùcho, Martin Cardetti (Selim Benachour, 63′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Frédéric Déhu.
Expulsion : Frédéric Déhu, 32′.


Maillot utilisé :

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Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme (non officiel) :


Fanion :


Photos du match :

Frédéric Dehu (Ch. Gavelle)

Frédéric Dehu (Ch. Gavelle)

La joie des parisiens après le but de Fabrice Fiorèse (Ch. Gavelle)

La joie des parisiens après le but de Fabrice Fiorèse (Ch. Gavelle)

Laurent Leroy taclé (Ch. Gavelle)

Laurent Leroy taclé (Ch. Gavelle)

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Ronaldinho balle au pied (Ch. Gavelle)

Ronaldinho balle au pied (Ch. Gavelle)

Le Virage Auteuil

Le Virage Auteuil


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Une victoire et des regrets

Le PSG a remporté sa première victoire depuis son succès face au National Bucarest (1-0) au Parc, il y a presque quinze jours. Toutefois, la rapide exclusion de Déhu a handicapé les Parisiens qui, bien qu’en infériorité, l’ont tout de même emporté. Et au-delà de l’explication de texte, Paris pourrait regretter de ne pas avoir fait mieux ce soir, car il y avait la place.

Ce fut une soirée de premières : jamais un club portugais n’avait affronté le PSG en plus de cent matches européens, et jamais le PSG n’avait encaissé de but depuis le début de sa campagne UEFA cette saison. Ces deux statistiques ne veulent plus rien dire depuis hier soir, et il s’en ait fallu de peu que le PSG ne gagne plus largement face au Boavista Porto. L’adversaire de cette fin d’après-midi n’est certes plus l’équipe qualifiée la saison passée au second tour de la C1, et son jeu, logiquement, a perdu de sa variété.

Regroupés en défense, les Portugais semblaient ainsi attendre le PSG au coin du bois. Une tactique prudente, mais que pouvait-on donc s’imaginer de la part de l’actuel quatorzième du championnat portugais ?
Engoncés au cours du premier quart d’heure dans les mailles de l’entre jeu adverse, le PSG s’en remettait à quelques longs ballons synonymes d’impuissance. Le mercure qui tombait doucement semblait dès lors offrir à cette rencontre les contours d’un match soporifique… Loin s’en faut !

Deux évènements allaient permettre au public (clairsemé !) de la Porte de Saint-Cloud d’oublier la morsure du froid : un coup-franc excentré côté gauche d’Andre Luiz trouvait Nyarko au pont de penalty. Le contrôle manqué du Ghanéen surprenait toutefois Gomes, son vis-à-vis, et d’une puissante frappe du gauche, le Parisien battait Ricardo dans le coin droit du but de Boavista (1-0, 16e). Le second concernait toujours le PSG, mais il fut encore plus inattendu. Averti à la 28e pour un tacle sur Sanchez, Frédéric Déhu rejoignait le vestiaire trois minutes plus tard pour un nouveau tacle appuyé sur Gomes (31e). Monsieur De Santis, l’arbitre italien de la rencontre, épiçait bien malgré lui les débats.

En supériorité numérique, Boavista s’enhardissait petit à petit mais ses approches demeuraient décousues. On ne voyait ainsi rien venir de bon. Seuls quelques coups de pieds ici et là, émaillaient cette soirée européenne. Une frappe lointaine du défenseur Avalos – au-dessus du but de Letizi – rappelait à la vigilance et au jeu (43e). On s’apprêtait alors à laisser les deux protagonistes sur cet avantage pour le PSG lorsque Nyarko, décidément inspiré, trouvait Fiorèse en profondeur. Erivan, dépassé par la vitesse du lutin parisien, ne pouvait rien face au réalisme de l’attaquant qui trompait Ricardo avec sang-froid dans la surface (44e). Il était temps ensuite de se réchauffer. Le repos sonnait et les Parisiens pouvaient regagner leur vestiaire satisfaits de leur réalisme.

Le PSG bute sur Ricardo

A la reprise, le défenseur Erivan était remplacé par le jeune Bosingwa, attaquant international portugais chez les moins de 21 ans. Mais ce fut une nouvelle fois Paris qui porta le danger dans le camp lusitanien. Une tête de Cardetti dans la surface échouait dans les bras de Ricardo (51e), et une minute plus tard, Andre Luiz se présentait seul face au portier, mais jouait les esthètes quand une frappe appuyée aurait été bien plus indiquée (52e).

Boavista compris peut-être qu’il lui fallait jeter toutes ses forces dans la bataille. Jocivalter remplaçait Loja, blessé (53e), et Claudio entrait dix minutes plus tard en lieu et place d’Avalos (65e). Entre temps, Cardetti avait cédé sa place au jeune Benachour (62e). Toutefois, les remaniements de Jaime Pacheco, l’entraîneur des visiteurs, ne provoquaient qu’une timide révolte, traduite par un tire cadrée de Gomes sur Letizi (63e). Un peu lourd, sans imagination, Boavista frôlait une nouvelle fois le K.-O. lorsque Heinze, idéalement lancé dans l’axe par Ronaldinho, échouait dans son face à face contre Ricardo (70e).

Sans le savoir, le PSG allait chèrement payer sa maladresse de la seconde période. Cinq minutes après, une longue balle de Sanchez était reprise par Claudio, qui sautait plus haut que El-Karkouri, et battait Letizi d’un coup de tête magistrale (75e).

Le but portugais ne faisait qu’ajouter au froid du Parc des Princes… Tiraillés dès lors, entre préserver cet avantage et l’envie un peu naïve d’inscrire un troisième but bien qu’à dix, les Parisiens éprouvaient les pires difficultés à faire le bon choix. Benachour aurait bien pu trancher en faveur de la dernière option, mais il buttait à son tour sur Ricardo (83e).

La conclusion de cette rencontre se dessinait irrémédiablement sur ce score bâtard entre le PSG et Boavista. Une alerte portugaise en toute fin de match était éteinte par les gants fermes de Letizi (87e), suite à un centre dangereux de Gomes dans la surface. C’était tout ! Le PSG peut légitimement nourrir quelques regrets. A dix, il a eu plusieurs fois l’occasion de se mettre à l’abri. Du coup, la rencontre au stade Do Bessa laisse présager un déplacement à Porto, bien difficile.

Réactions :

Luis Fernandez, entraîneur-manager du PSG
 » Je ne peux être que satisfait de la prestation de mon équipe lorsque l’objectif fixé est atteint : gagner ! Si je m’avoue déçu de la faible différence de but ? Certains trouvent toujours des motifs de déception, moi je préfère relever les aspects positifs.
Ce que je veux retenir de cette victoire, c’est surtout le regain de confiance de l’équipe. Une victoire fait toujours plaisir, bien évidemment, mais dans le contexte délicat de ce mois de novembre, celle-ci s’avère inestimable. Sans y voir un déclic, ce succès est moralement très positif. Gardons nous cependant de nous enflammer et contentons-nous de prendre les matches les uns après les autres, avec sérénité.

Pacheco, entraîneur de Boavista FC
 » Malgré la défaite, il s’agit d’un résultat plutôt favorable pour notre équipe. Même si le PSG a commencé le match sur un rythme soutenu, nous avons su élever notre niveau en seconde période et faire jeu égal. Au passage, je tiens à féliciter notre gardien de but (Ricardo) qui, en sortant proprement plusieurs ballons dangereux, a grandement contribué à préserver ce résultat somme toute satisfaisant. Certains observateurs ont cru voir un hors jeu sur le second but du PSG, personnellement je ne préfère pas me prononcer, car, en tant qu’entraîneur, je ne serais pas objectif. En revanche, je peux reprocher la naïveté de mes joueurs, qui ont arrêté de jouer sur l’action. Enfin j’espère que cette bonne prestation augure une bonne série à venir.  »

Ronaldinho, milieu de terrain du PSG
 » J’ai trouvé notre première période plutôt moyenne en terme de jeu produit. Paradoxalement, l’équipe a su se créer plus d’occasions à partir du moment où nous nous sommes retrouvés réduits à dix. Le score est flatteur pour Boavista, car il y avait vraiment la place pour mettre d’autres buts, mais je ne suis pas déçu, car seule la victoire importait ce soir. Même si le match retour sera compliqué je pense que nous partons encore favoris, je suis relativement confiant. Attention cependant car en football, tout est toujours possible. Personnellement, je suis plus ou moins satisfait de mon match, mais je ne suis pas encore à 100% de mes capacités. J’ai surtout besoin d’enchaîner les matches et le temps de jeu pour revenir à mon meilleur niveau. Je me sens aussi à l’aise en numéro 10 qu’en position d’attaquant. Je m’adapte aux contraintes tactiques même s’il est vrai que je ne suis jamais aussi content que lorsque je touche un maximum de ballons.  »

Mauricio Pochettino, capitaine du PSG
 » Il s’agit une nouvelle fois d’une rencontre difficile face à une bonne équipe bien organisée. Cela devient une habitude de recevoir des équipes ultra défensives, preuve que le Parc des Princes fait peur. Bien sûr, nous pouvons nourrir des regrets et imaginer qu’il était possible d’inscrire au moins un ou deux buts de plus, mais je veux surtout retenir l’essentiel, à savoir la victoire. Il était primordial pour la confiance de retrouver le chemin du succès et c’est ce qui prime ce soir. Nous pouvons désormais voir venir sereinement le déplacement délicat à Monaco samedi prochain. Enfin, malgré un mois de novembre difficile, le groupe n’a jamais douté et a toujours su se montrer solidaire.  »


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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