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PSG – Bordeaux 2-1, 13/12/03, Ligue 1 03-04

Modeste M'Bami (Ch. Gavelle)

Samedi 13.12.2003, Championnat de France, Ligue 1, 18e journée (3e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – F.C. GIRONDINS DE BORDEAUX  2:1 (1:1)
– 41 512 spectateurs. Buts : Celades, 17′, Reinaldo da Cruz, 35′ ; Pedro Pauleta, 47′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Talal El-Karkouri, Frédéric Déhu, José-Karl Pierre-Fanfan, Gabriel Heinze – Fabrice Fiorèse, Lorik Cana (Hugo Leal, 31′), Modeste M’Bami, Branko Bošković (Bartholomew Ogbeche, 82′) – Reinaldo da Cruz (Éric Cubilier, 82′), Pedro Pauleta. Entraîneur : Vahid Halilhodžić.
Avertissements à Fabrice Fiorèse et Gabriel Heinze.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2003-04 (collection MaillotsPSG)


Billet :

0304_PSG_Bordeaux_billet


Programme :


Photos du match :

José-Karl Pierre-Fanfan (Ch. Gavelle)

José-Karl Pierre-Fanfan (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze (Ch. Gavelle)

Gabriel Heinze (Ch. Gavelle)

Intervention de Jérôme Alonzo (Ch. Gavelle)

Intervention de Jérôme Alonzo (Ch. Gavelle)

Modeste M'Bami (Ch. Gavelle)

Modeste M’Bami (Ch. Gavelle)

Le Virage Auteuil (Ch. Gavelle)

Le Virage Auteuil (Ch. Gavelle)

Le Kop de Boulogne (Ch. Gavelle)

Le Kop de Boulogne (Ch. Gavelle)


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Paris comme un seul homme

D’abord héros malheureux d’une rencontre dont il était forcément un fil conducteur, Pauleta a vécu des retrouvailles pittoresques avec les Girondins. Si Ramé ne lui a pas permis d’ouvrir le bal sur penalty, Reinaldo s’est substitué au Portugais. Son but, avant celui de Pauleta sur sa passe, offrent à Paris de jolies perspectives en 2004. Tandis que Darcheville manquait l’immanquable.

C’est l’histoire d’un homme dont la route croise celle de ceux qui lui ont permis de trôner au firmament du championnat de France. C’est aussi l’histoire plus simple, d’un homme avide de convaincre qu’il est un génie des seize mètres, après un début de carrière poussif. A La Corogne, il n’avait pu qu’épisodiquement prouver sa vraie valeur, à Bordeaux, il l’a bonifiée au point d’en être devenu aujourd’hui un homme clé dans l’histoire d’un club plus que centenaire (Club fondé en 1881, nda).

Pauleta défie donc les Girondins, face à des Bordelais qui ne sont plus tout à fait les mêmes depuis le limogeage d’Elie Baup. Michel Pavon a repris les rênes de la maison marine et blanche, et c’est donc avec l’appétit de celui qui cherche la bonne formule (Depuis qu’il est en poste, Bordeaux n’a encore jamais joué deux matches avec le même système de jeu, nda) en même temps qu’il aimerait réussir « un coup » pour son premier match au Parc, qu’il aligne un inédit 4-1-4-1.

Autres retrouvailles sur le pré, moins médiatiques celles-là, entre Pochettino et ses anciens coéquipiers. C’est même l’ancien capitaine parisien qui offre le premier coup-franc dangereux de la rencontre. Heinze en accepte bien l’offrande, mais le tir de l’international argentin file au-dessus de la cage de Ramé (3e). Même s’il n’a que Darcheville en pointe, Bordeaux n’est pas venu pour attendre mais bien pour tenter de surprendre des Parisiens, trop habitués au Parc à ces gymniques.
Si bien que cinq minutes après le premier essai parisien, Darcheville s’enfonce le long du couloir gauche et trouve au deuxième poteau Celades dont la tentative est enrayée par un Alonzo attentif (8e).

Ramé arrête le penalty de Pauleta

Le ton est donné, Paris sait donc à quoi s’en tenir : ce soir, il va pouvoir s’appliquer à jouer plus qu’à déjouer. Très à l’aise en soutien de Pauleta, Reinaldo cherche une première fois le cadre alors que Pauleta, esseulé, lève les bras au ciel (13e). Rendu gourmand par ses récentes prestations, Reinaldo trouve, cette fois, trois minutes plus tard Pauleta. Sur un jeu à trois initié par Boskovic, Pauleta se retrouve seul face à Ramé. Le gardien bordelais commet l’irréparable dans sa surface, et Monsieur Kalt désigne le point blanc. On ne saura jamais si c’est parce que Ramé l’a pratiqué pendant trois saisons ou bien si Pauleta était trop nerveux à l’idée de réussir ce joli coup dans le premier quart d’heure, quoi qu’il en soit, Ramé classera au rayon pertes et profits cette offrande (16e).

Pire encore. Bordeaux va profiter de la conjoncture pour surprendre Paris. Jurietti met Darcheville sur orbite. Le Guyanais repique au centre où il voit Celades arriver à grandes enjambées. La reprise spontanée de l’Espagnol finit sous la barre d’Alonzo (18e).
Un coup de froid qui n’enlève rien à l’enthousiasme parisien.

Seulement voilà, avec ce penalty manqué, Pauleta semble moins à son aise. On le note lorsque Reinaldo se sort d’un sacré pétrin au milieu de trois bordelais et que le ballon file vers l’international portugais. La tentative de l’actuel meilleur buteur parisien manque de conviction en même temps que de lucidité (26e). La contraignante sortie sur blessure de Cana, remplacé par un remuant Hugo Leal, est vite oubliée. Une ouverture de Leal pour Reinaldo laisse le champ libre à ce dernier. Son centre de la droite se termine en tir victorieux. Surpris puis lobé, Ulrich Ramé ne peut que constater les dégâts (36e). Alors que Paris s’enlisait dans ses approches à trente mètres des buts bordelais, ce coup de patte salvateur arrive à un moment opportun. Heinze touche même du bois juste avant que Monsieur Kalt ne renvoie tout ce petit monde aux vestiaires (45e+2e).

Et Darcheville manque le sien

Autant le premier acte a dévoilé de bonnes phases et de bons moments, autant la seconde période ne va vivre qu’autour d’une première secousse décisive, et d’une dernière retentissante. La première est l’œuvre de Pauleta. Hugo Leal qui n’en est pas à son premier coup d’essai remet le couvert à l’amorce de la période. Son travail au milieu du terrain profite à Reinaldo. Le tir trop croisé du Brésilien termine dans la chaussure droite de Pauleta qui trompe à bout portant Ramé (47e). C’est le scénario idéal pour Paris, Bordeaux va devoir se découvrir s’il souhaite rentrer en Gironde avec le moindre bonus. La partie devient hachée, si bien que Monsieur Kalt est contraint de calmer les ardeurs des uns et des autres.

Au bout du compte, ce sont les hommes de Michel Pavon qui vont en profiter. Alors qu’il ne siffle pas une énième faute grossière de Beda, sur Fiorèse cette fois, à l’amorce de la surface, dans la continuité de l’action Philippe Kalt sanctionne Hugo Leal et Paris d’un penalty dans les arrêts de jeu. Darcheville tente un tir en rupture version « Panenka ». Mais la sienne ne fait que prendre la direction des tribunes. Alonzo le sert dans ses bras tandis que le Guyanais paraît hagard (90e+1e). Il était écrit que Pauleta offrirait la dernière victoire de l’année au Parc, comme il était écrit que ce serait son match. D’une façon ou d’une autre. Entre ce penalty manqué et le but de la victoire, Pauleta a vécu les affres d’un scénario écrit pour lui.

Réactions :

Vahid Halilhodzic (Entraîneur du PSG)
« Cela a été difficile, on s’est mis en danger tout seul après le penalty manqué par Pauleta. Ulrich Ramé a bien anticipé sur ce coup-là. Après le but un peu chanceux de Reinaldo, ça a été mieux. Nous avons alors commencé à jouer. Cette victoire est importante et encourageante. Bordeaux a joué assez bas, avec un seul attaquant en pointe et souvent à la limite du hors-jeu. Le PSG mérite cependant son succès à l’image de ce second but qui est le fruit d’un excellent travail collectif. Pour espérer quelque chose cette saison, on sait qu’il faut gagner le plus souvent à domicile. On joue toujours pour une place en coupe d’Europe. Quelle place ? On fera les comptes en mai. Mais sur les derniers matches, on fait le parcours d’un club qui vise la Ligue des champions. Les supporters ont toujours été derrière nous, même lorsque nous étions dix-septième. Ils méritaient donc ce petit cadeau de Noël. Il y a une réelle osmose entre nous. Pour revenir au penalty de Darcheville, il fait suite à une faute non sifflée sur Fiorèse. Je ne sais pas pourquoi les arbitres ne sifflent jamais faute sur Fabrice. Sinon, j’ai moi-même déjà tenté quatre « Panenka » pour trois succès. Et le seul que je manque coûte le titre à Nantes, aujourd’hui encore j’ai les boules lorsque j’en parle. J’en ai également inscrit un à la 90e face à Auxerre. Le mercato va arriver à grande vitesse et comme nous allons perdre cinq joueurs pour la CAN (Ogbeche, M’Bami, El-Karkouri, Benachour et Benhamou), nous cherchons un joueur par ligne. Il s’agira de prêts pour six mois. Mais avant cela place à Lyon qui reste intraitable à domicile. Lyon sera logiquement favori, mais j’ai une petite idée en tête, on verra si cela fonctionne ! »

Michel Pavon (Entraîneur des Girondins)
« Je suis déçu du résultat, pas de la manière. Ce soir, je suis fier d’être l’entraîneur de cette équipe. Les penaltys, il n’y a que ceux qui ne veulent pas les tirer qui ne les loupent pas. Surtout à la 93e ! J’aurais cependant préféré que « Darche » le tire en force. Ce soir, les 40 000 spectateurs du Parc sont soulagés, car étant donné la physionomie du match, la victoire du PSG est heureuse. Bordeaux a mieux joué que le PSG, surtout à 11 contre 12 (Pavon fait ici allusion à l’arbitrage, nda…). »

Jérôme Alonzo (Gardien de but du PSG)
« Darcheville a tenté un coup de folie. Je suis bien entendu heureux pour nous mais triste pour lui. Il faut croire que cela nous porte chance d’être mené au score à domicile. Bordeaux nous a posé pas mal de problèmes, mais l’essentiel est de terminer cette soirée avec trois points de plus. Pour la première fois de ma vie, je suis deuxième ! Quoiqu’il arrive à Lyon, nous partirons en vacances l’esprit tranquille. »

Talal El-Karkouri (Défenseur du PSG)
« C’est bien de terminer cette première partie de saison par une victoire à domicile. Ce soir, nous sommes mal rentrés dans ce match, peut-être que nous nous sommes inconsciemment endormis lors de l’échauffement. Il nous a fallu vingt minutes pour régler nos problèmes de communication. A chaque fois que nous encaissons un but au Parc, nous l’emportons, tant mieux ! »

Jean-Claude Darcheville (Attaquant des Girondins)
« C’est forcément une énorme déception, d’autant plus que dans l’ensemble nous réalisons un bon match. J’avais prévenu mes partenaires que si nous obtenions un penalty, je piquerai la balle ainsi. Pauleta avait certainement dû informer Alonzo que je tire toujours les penaltys à droite du gardien et en force. Le point du match nul est donc pour moi. J’assume ! »


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


Loic
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