PSG – Caen 2-0, 20/09/70, Division 2 70-71
Dimanche 20.09.1970, Championnat de France National (D2), Groupe Centre, 4e journée (4e place) à Saint-Germain-en-Laye, au Stade Georges-Lefèvre :
PARIS SAINT-GERMAIN F.C. – S.M. CAEN 2:0 (1:0)
– 2 197 spectateurs. Buts : Michel Prost, 8′ ; Michel Prost, 84′. Arbitre : M. Plaete.
L’équipe du PSG : Camille Choquier – Jean-Claude Fitte-Duval, Daniel Guicci, Roland Mitoraj, Jean Djorkaeff – Jean-Pierre Destrumelle, Bernard Béreau – Jean-Louis Brost (puis Jacques Rémond), Michel Prost, Bernard Guignedoux, Jean-Claude Bras. Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe de Caen : Robin – Moulinet, A. Guesdon, Brouard (Autin, ?’), Lecanu – Hopquin, Le Campion – Arnoud, Guillard, J. Guesdon, Verbecque. Entraîneur : Olivier.
Maillot utilisé (avec un col polo) :
Photos du match :

Tête de Jean-Louis Brost repoussée par le capitaine Caennais A. Guesdon (HAC Foot Archives)
Vidéo (cliquez sur l’image) :
(extrait du film « PSG : ce club qui a failli ne pas exister », disponible ici)
Compte-rendu (Ouest France) :
Battu 2-0, Caen méritait (au moins) le « nul » à Saint-Germain
Le Stade Malherbe Caennais n’a pas réussi l’exploit. Sur la pelouse du stade des Loges, magnifiquement inséré dans la forêt de Saint-Germain, il a subi la quatrième défaite de sa carrière de National. Deux nouveaux buts sont venus s’inscrire à son passif… tandis que ses avants restaient une nouvelle fois improductifs.
Et pourtant !
Pourtant, Paris-Saint-Germain et sa brochette de footballeurs internationaux n’ont vraiment dominé le débat que durant la première demi-heure. Au repos, ils étaient bousculés et pressés sur leur but. En seconde mi-temps, ils ne méritaient vraiment pas augmenter leur avantage. Jamais les joueurs de Célestin Oliver ne furent dépassés par les événements, tout au plus mirent-ils un certain temps à se débarrasser du « complexe des étoiles ». Des garçons comme Lecanu ou Jacques Guesdon par exemple, qui prirent un départ modeste, finirent vraiment en boulets de canon…
Mais la « poisse », décidément, poursuit les footballeurs caennais. Dimanche dernier, contre Brest, c’était André Guesdon qui commettait deux erreurs fatales. Hier, c’est l’infortuné Robin qui endossa la responsabilité des deux buts ; sa classe n’est pas en cause car il sauva plusieurs autres situations difficiles… mais les faits sont malheureusement patents.
Sur les chapeaux de roue
Pour la première fois depuis la récente réorganisation du Stade Malherbe Caennais, M. Ruff était aux côté de Célestin Oliver sur le banc de touche. L’entente entre les deux hommes est évidente et le club ne peut en ressentir que des effets bénéfiques.
Dès le coup d’envoi, Paris-Saint-Germain se ruait à l’assaut des buts de Robin qui devait détourner en corner un essai de Bras (5e). Encore trois minutes et Prost, libre aux 18 mètres, croisait un tir qui surprenait le gardien caennais. Celui-ci déclenchait son plongeon beaucoup trop tard et s’inclinait sans rémission. Le handicap survenait trop tôt, il était très lourd.
On notait encore un tir du même Prost sur le poteau (17e), puis une tête de Bras que Robin sortait en corner, de très belle façon. Les coups de pied de coin s’accumulaient au passif de Caen… puis c’était le sursaut d’orgueil d’une équipe contractée.
Un coup franc d’André Guesdon (redevenu impérial), qui contraignait Choquier à son tour au corner, puis un tir violent de Guillard (35e) sonnaient le réveil des Normands. Lecanu (40e) et Verbecque (41e) laissaient espérer une proche égalisation.
Robin lâche la balle !
Au retour sur le terrain, Brouard — touché à la hanche — permettait à Outin de faire son entrée. Hopquin prenait sa place au centre de la défense (où il allait confirmer sa prometteuse première mi-temps) et Guillard descendait en milieu de terrain. Ainsi constituée, l’équipe caennaise sembla revigorée. Paris-Saint-Germain dut même longuement lui laisser l’initiative. Bien que plus confus, le jeu était demeuré assez vif. Le mérite en revenait aux Malherbistes plus affûtés et résistant mieux à la chaleur.
A la 58e minute, on crut bien que tout était remis en question. Outin déborda et mit une première fois Choquier à l’ouvrage. Verbecque « remit ça » mais fut contré. Lecampion à son tour prit sa chance. Le gardien était encore à la parade ! Le jeu se stabilisa ensuite au milieu du terrain. Djorkeff avait beau se démener comme un diable, ses coéquipiers sombraient dans la médiocrité. Verbecke, Le Campion (et surtout) Outin se montraient à nouveau dangereux.
On se prenait à espérer encore. Las! A quatre minutes de la fin, Djorkeff servait Bras de façon idéale. Robin annihilait le tir de l’ailier gauche… mais relâchait la balle dans les pieds de Prost. C’en était alors trop pour les Caennais qui avaient pourtant afit la preuve de progrès indéniables.
Le stade :
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