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PSG – Châteauroux 2-0, 02/08/97, Division 1 97-98

Vincent Guérin à la lutte dans les airs

Samedi 02.08.1997, Championnat de France, Division 1, 1re journée (4e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – L.B. CHÂTEAUROUX  2:0 (0:0)
– 30 404 spectateurs. Buts : Florian Maurice, 50′, Moulin, 70′ contre son camp.
L’Équipe du PSG : Christophe Revault – Laurent Fournier, Bruno Ngotty, Alain Roche, Didier Domi – Jérôme Leroy, Vincent Guérin (Léonardo Araújo, 81′), Raï Oliveira, Franck Gava – Marco Simone (Bernard Allou, 88′), Florian Maurice (Patrice Loko, 78′). Entraîneurs : Ricardo Gomes et Joёl Bats.
Avertissement à Jérôme Leroy.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1997-98 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 1997-98 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Photos du match :

Les castelroussins avant le match

Les castelroussins avant le match

Laurent Fournier s'interpose devant Weber

Laurent Fournier s’interpose devant Weber

Florain Maurice sous les yeux de Bruno Ngotty (HAC Foot Archives)

Martel échappe à Bruno Ngotty

Martel échappe à Bruno Ngotty

Marco Simone tente de semer Coly

Marco Simone tente de semer Coly

Florian Maurice (HAC Foot Archives)

Simone les yeux sur le ballon (HAC Foot Archives)

Vincent Guérin à la lutte dans les airs

Vincent Guérin à la lutte dans les airs

Le Kop de Boulogne… en tribune K

Le Kop de Boulogne… en tribune K


Vidéo :


Compte-rendu (France Football) :

50′ :Moulin rate son contrôle et se fait subtiliser le ballon par Leroy. Celui-ci alerte instantanément Maurice qui remise pour Simone, plus prompt que Coly, qui pénètre et sert un caviar dans l’axe à Maurice qui marque du plat du pied (1-0).
70′ : sur le côté droit, Leroy talonne pour Fournier qui s’engouffre et centre. Le malheureux Moulin détourne malencontreusement le ballon entre Guéguen et son poteau gauche (2-0).

Maurice – Simone, les apprentis-complices.

Inauguration.

Florian le voulait ce premier but pour un premier match au Parc. Il l’a fait, grâce à une passe décisive de Simone, contre Châteauroux. Le nouveau duo offensif du PSG promet du spectacle pour l’avenir.

Longtemps, Châteauroux a cru se moquer du grand frère. A distance, pour ne pas prendre de coups. « Contre le duo parisien, il faut veiller à couper les couloirs. Si Maurice et Simone récoltent des provi-sions, ils seront très dangereux », analysait Victor Zvunka, dont la recette fonctionna durant une mi-temps. Pendant ces quarante-cinq premières minutes, Paris monopolise le ballon mais reste à bonne distance du but adverse. Les offensives cafouillent, les bonnes intentions brouillonnent. Manque de liant encore criant. « Face à des équipes regroupées, on aura toujours des problèmes pour marquer le premier but, reconnaît Claude Le Roy. Mais dès que de petits espaces se créent, on voit nos possibilités. Le ballon repart déjà vite et bien de derrière. » Mais il a tendance pour l’heure à s’égarer en route. Zvunka avait raison de préciser qu’il était préférable de rencontrer les Parisiens en début de saison, à l’heure du rodage. Durant quarante-cinq minutes, quelques grincheux ont cru bon comparer avec le PSG de la saison dernière, celui qui conservait le ballon, poussait en vain, s’écrasait trop souvent sur la défense adverse sans solutions de recours. Mais dès cette première journée, on sent un autre potentiel. « Je demande toujours de la disponibilité et du mouve-ment. Ça permet d’offrir plusieurs solutions », répète Ricardo.

Quand un Loko courait seul en vain derrière le ballon, Maurice et Simone combinent leur vivacité et multiplient les points d’ancrage. Difficile de contrôler deux diagonales qui s’enfuient de chaque côté du but. « Quand on se retrouve face à. des défenses aussi compactes, c’est aux attaquants de beaucoup bouger pour ouvrir quelques espaces, confirme Franck Gava. Ça permet aux autres d’en profiter. » Ce que tenteront Domi, Leroy ou même Ngotty que l’on a vu régulière-ment. s’aventurer dans la surface adverse. Antoine Preget et Ferdinand Coly ont rarement lâché leurs deux proies, poussant Florian à tenter des « mauriçades » qui débloqueront dans le futur certaines situations (retourné acrobatique à la 42′ minute), ou Marco à essayer de contourner seul le bloc défensif. Gava, qui trouverait son ancien coéquipier lyonnais les yeux fermés, n’est pas désorienté par le style Simone : « Ils ont
tous les deux pratiquement le même registre, un jeu rapide fait de remises, de déviations. Marco est peut-être un peu plus vif car plus petit. »

« Il m’a donné le ballon avec intelligence et gentillesse »

Une complicité est en train de naître entre les deux attaquants. Florian parlait même d’amitié. La passe décisive que lui offre l’ex-Milanais en est un gage certain. « J’ai l’habitude de remercier le passeur. En général, il est pour 50 % dans le but. Cette fois, Marco a fait 80 % du travail. Je pensais qu’il allait frapper mais il m’a donné le ballon avec intelligence et gentillesse. Ça prouve qu’il est un joueur d’exception. D’autres que lui auraient tiré. Ce but, mon premier au Parc, j’en avais rêvé. J’essaierai de faire le même rêve chaque semaine. » Simone, quant à lui, se satisfait de son altruisme : « Si je fais trente passes décisives cette saison sans marquer, je serai content de moi. Pour moi, adresser la dernière passe me donne autant de plaisir qu’inscrire un but. »

Il aura fallu une mi-temps d’usure et un petit coup de pouce malheureux de la défense adverse pour que la situation se débloque. « Souvent, au Parc, on a fait la différence en fatiguant les adversaires. Ce n’est pas facile pour eux d’être attentifs quatre-vingt-dix minutes. » Le déclic est venu aussi d’un petit rééquilibrage à la mi-temps. « J’ai essayé de me recentrer et de redescendre un peu pour ne pas boucher les couloirs et ne pas gêner les appels de balle des attaquants », reconnaîtra Gava. L’arrivée d’Edmilson, sur laquelle Michel Denisot n’a pas voulu épiloguer (tout comme sur le cas Leonardo), devrait multiplier d’autant les approvisionnements. « Une chose est sûre, c’est qu’on va marquer des buts cette saison », affirme Ricardo. Un credo à rapprocher de l’appréciation de Claude Le Roy : « Ce sont des joueurs joyeux. Joyeux et positifs. Ils prennent plaisir à jouer et donc en donnent. » Buts, plaisir, joie, si telle est la devise de la saison, ça vaut bien un moment de rodage. Mais juste un moment car, jeudi, c’est un Auxerre vexé qui se retrouvera sur la route des Parisiens.


Le stade :

Le Parc des Princes


Loic
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