PSG – Dynamo Kiev 0-0, 09/04/09, Coupe de l’UEFA 08-09
Jeudi 09.04.2009, Coupe de l’UEFA, 1/4 de finale, match aller à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – F.C. DYNAMO KÍÉV (Ukr.) 0:0 (0:0)
– 33 140 spectateurs.
L’Équipe du PSG : Mickaёl Landreau – Marcos Ceará, Sammy Traoré, Zoumana Camara, Tripy Makonda – Stéphane Sessègnon (Fabrice Pancrate, 88′), Clément Chantôme, Jérémy Clément, Jérôme Rothen – Péguy Luyindula (Mateja Kežman, 61′), Guillaume Hoarau (Jean-Eudes Maurice, 75′). Entraîneur : Paul Le Guen.
Maillot utilisé (en version Coupe d’Europe) :
Billet :
Photos du match :
Compte-rendu (psgmag) :
Pour ce premier quart de finale européen du PSG depuis 12 ans, Paul Le Guen a décidé de moins faire tourner qu’à l’accoutumée : hormis Armand et Sakho, blessés, seuls les vétérans Makélélé et Giuly ne débutaient pas la rencontre. Les Parisiens évoluent dans une formation un peu nouvelle : un milieu à trois avec Clément, Chantôme et Rothen, Hoarau seul en pointe et Luyindula et Sessegnon en charge des couloirs. Mais le Dynamo Kiev rentre mieux dans le match en ayant d’emblée la possession du ballon et en empêchant les Parisiens d’avancer. Toutefois, la domination est plutôt stérile, et après dix minutes difficiles, les Parisiens refont surface. Avec un Sessegnon omni-présent, les Parisiens se procurent plusieurs belles situations : deux tirs hors-cadre du Béninois, et surtout une frappe de Chantôme — après encore un excellent travail de l’ancien Manceau — repoussée du pied, sur sa ligne, par le gardien adverse. Puis, en fin de première mi-temps, Hoarau ouvre superbement pour Rothen qui vise la lucarne du droit, le tir est malheureusement repoussé.
La deuxième mi-temps reprend, et c’est à nouveau Kiev qui prend le contrôle des opérations, mais cette fois-ci, le danger est plus présent. Les Ukrainiens tirent souvent au but, de loin, mais Landreau veille et ne laisse rien passer. Et à nouveau, les Parisiens attendent dix bonnes minutes avant de se réveiller : ils se procurent à nouveau quelques occasions, mais toutes ratées par excès de gourmandise — par Sessegnon et Luyindula qui dribblent au lieu de tirer. Le match se termine sur un faux-rythme, aucune des deux équipes n’osant trop sortir pour préserver un score désavantageux pour personne.
Au terme d’un match nul et vierge, le PSG possède encore largement toutes ses chances pour se qualifier en demi-finale, contrairement à ce qu’un catastrophisme ambiant dans la presse peut laisser penser.
Des choix toujours contestés
Quoi qu’il fasse, les choix de Paul Le Guen sont toujours contestés. Au coup d’envoi, il aligne quasiment une équipe-type, à l’exception de ses deux joueurs les plus âgés. Pour Makélélé, cela résulte d’une demande du joueur qui ne veut pas et ne peut plus jouer deux rencontres par semaine — à 36 ans, cela se comprend. Quant à Giuly, Le Guen considère que l’attaque est le seul secteur où il dispose de suffisamment de profondeur de banc pour faire souffler les joueurs les plus justes physiquement. Avant un match très important à Lille, tout ceci semble excessivement logique.
De nombreuses critiques fusent également sur les choix en cours de match, et la ligne d’attaque qui a achevé la rencontre : Maurice — Kezman — Pancrate. À l’heure de jeu, l’entraîneur parisien décide de sortir Luyindula pour le remplacer par Kezman : l’international français faisait jusque-là un mauvais match, le sortir pour faire rentrer un attaquant qui se déclare lui-même comme très motivé et revanchard ne semble pas complètement idiot. La même remarque est valable pour Maurice : lors de leur premier match, les jeunes qui débutent ont pour eux l’insouciance et l’envie de bien faire. Le Parc des Princes se souvient forcément des débuts tonitruants de Partouche, Boli ou Makonda. Miser sur cet effet-là est un choix stratégique qui aurait pu payer, d’autant que cela permettait à Hoarau de s’économiser sur une vingtaine de minutes. Il convient d’ailleurs de préciser que l’attaquant parisien joue avec un bandage sur le genou depuis plus d’un mois, et la crainte de la blessure est réelle concernant ce joueur.
Enfin le changement qui fait le plus parler, c’est la sortie de Sessegnon remplacé par Pancrate. Pourtant, s’il est un changement logique, c’est bien celui-ci. Il s’est déroulé en toute fin de rencontre, ce qui rend l’impact de ce changement moins important, mais surtout, il est intervenu à une période où Sessegnon perdait complètement pied. Après un match excellent de sa part, il a fini par se disperser complètement, à vouloir être partout sur le terrain, il n’avait plus aucune lucidité ; et à force de chercher systématiquement l’exploit, il ne trouvait plus grand chose. Son festival de coups de pied arrêtés manqués en atteste. À ce moment-là, le remplacer devenait même nécessaire.
Quant au fait que Giuly n’ait pas participé à la rencontre, c’est un pari tenté par Le Guen. Il veut que le joueur ait un maximum de fraîcheur avant d’affronter Lille, et il a pensé que ne pas le faire jouer hier soir ne compromettait en rien les chances du Paris-Saint-Germain. Ce 0-0 qui n’anéantit aucun espoir ne lui donne pour l’instant pas tort.
Au final, Le Guen a fait des choix pour gérer son groupe, et pour essayer d’atteindre le plus d’objectifs possibles. Il subit les mêmes critiques depuis le début de la saison sur sa supposée envie de ne pas jouer cette coupe d’Europe, et n’importe quel fait de jeu anodin, comme un remplacement à la 90e, devient une preuve de sa frilosité… Pourtant, le PSG — « quasiment éliminé » en octobre dernier — est toujours en lice en coupe UEFA.
Le stade :
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