PSG – Galatasaray 2-0, 13/03/01, Ligue des Champions 00-01
Mardi 13.03.2001, Ligue des Champions, deuxième phase, Groupe B, 6e journée (4e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – GALATASARAY S.K. (Tur.) 2:0 (2:0)
– 31 254 spectateurs. Buts : Christian Corrêa, 3′, Christian Corrêa, 26′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Jimmy Algérino, Frédéric Déhu, Éric Rabésandratana, Sylvain Distin – Édouard Cissé, Pierre Ducrocq, Peter Luccin, Mikel Arteta (Ali Benarbia, 36′) – Laurent Leroy (Selim Benachour, 86′), Christian Corrêa (Mickaёl Madar, 70′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Édouard Cissé, Sylvain Distin, Pierre Ducrocq et Peter Luccin.
Expulsion : Pierre Ducrocq, 90′.
Maillot utilisé (à manches longues, en version Europe) :
Billet :
Fanion :
Photos du match :
Vidéo :
Compte-rendu (psg.fr) :
Ils ne l’ont pas volée
Les Parisiens ont construit leur belle victoire en première mi-temps. Elle devrait leur permettre d’aborder avec un bon moral le déplacement à Bordeaux. Elle permet en attendant de quitter la Ligue des champions par la grande porte. Cela dit, autour de la pelouse, les nerfs ont craqué, dans et autour d’Auteuil. Après une heure de provocation, les supporters sont passés aux actes, forçant les forces de l’ordre à intervenir. Ensuite, le match a même été arrêté pendant une vingtaine de minute. L’UEFA risque de se montrer sévère.
Dans le 5-3-2 mis en place par Luis Fernandez pour l’occasion, le premier à se distinguer est Mikel Arteta. Le jeune basque s’est mis la pression, mécontent de ses souffrances galiciennes. Ce soir, c’est lui qui fait souffrir Suat, Umit ou Ergun. Décalé au milieu côté droit (c’est Luccin qui fait le verrou devant la défense, tandis que E. Cissé a pris le côté gauche), il se jette dans tous les pieds et construit avec l’intelligence qu’on lui connaît maintenant.
Sa deuxième récupération de la soirée est exemplaire. Par deux fois, il se jette, parvenant à maintenir le ballon hors de portée des Turcs. Le deuxième battu est le Roumain Popescu, pourtant aidé par Suat. Dans son dos, Christian est parti et hérite du cadeau en bonne position. Quelques mètres plus loin, Taffarel est battu. Le Brésilien, qui n’avait plus marqué en match officiel depuis le 24 octobre dernier (contre Rosenborg au Parc…), vient d’ouvrir la marque et pousse les supporters Rouge et Bleu à reprendre l’initiative du bruit.
Bien en place, les Parisiens en tout cas préoccupent Mircea Lucescu, attaquant de toutes parts. Algerino, dont le centre en retrait provoque un joli cafouillage a débordé côté gauche (12e). Arteta, qui récupère et élimine deux vis à vis, lance Christian côté droit qui s’offre un beau déboulé. Malheureusement, son centre à ras de terre au deuxième poteau, pour Leroy, est un poil trop appuyé. A moins que Lolo ne chausse une pointure trop courte.
En tout cas, la domination parisienne est constante tout au long de la première période, même après la sortie d’Arteta, touché sur une béquille (Benarbia le remplace, 35e). Si ce n’est une bourde de Distin rattrapée par une main ferme de Letizi en duel (13e) et un coup franc d’Umit hors-cadre (30e), les Turcs subissent pendant quarante-cinq minutes. Ils seront même à deux doigts de retourner au chaud avec trois buts dans la musette, Taffarel stoppant une tête piquée de Leroy sur un nouveau centre d’Algerino (41e) et une reprise de volée du même feu-follet.
Bagarres dans les tribunes
Le deuxième but a lui été encaissé en toute logique un quart d’heure plus tôt. C’est Sylvain Distin, pressé par deux Turcs, qui est à l’origine cette fois. Son long dégagement se transforme en demi-passe décisive, grâce à Leroy, qui a bien senti le coup et s’échappe une fois de plus. Vingt mètres plus loin, en première intention, il offre à Christian un doublé. Là encore, vitesse et précision ne permettent pas à Taffarel de s’interposer. Le PSG tient sa victoire.
Mais bon, méfiance tout de même… Lucescu, lui, a fait deux changements, mais Hagi est toujours sur le banc. Les Turcs semblent mieux disposés et Serkan puis Umit tentent leur chance dès les premiers instants. Pendant ce temps-là, à Auteuil d’abord, puis dans la tribune Paris, des comptes se règlent entre supporters. Au point que l’arbitre portugais de la rencontre doit bientôt arrêter le match.
Vingt bonnes minutes sont passées et les joueurs reviennent, après un appel au calme de la part des speakers. Les vingt-deux acteurs tardent un peu à retrouver le rythme, d’autant plus que l’ambiance est nettement tombée, depuis l’interruption. Au fil du temps, Galatasaray retrouve son jeu et presse les Parisiens, à l’image d’un coup franc excentré de Ergun, bien bloqué par Letizi (67e) ou une percée de Serkan (64e), qui réclamera un penalty imaginaire.
Juste avant, Laurent Leroy, d’une chevauchée solitaire s’est rappelé au bon souvenir de la défense turque, mais sa frappe a été contrée (66e). Peu après, c’est Mickaël Madar, tout juste rentré à la place de Christian, qui tente sa chance mais croise trop sa frappe (69e). Le jeu s’est appauvri et les partenaires de Jardel sont plus à l’aise dans cette bouillie de football. Jardel et Serkan se procurent d’ailleurs les rares occasions de cette deuxième période ennuyeuse à souhait.
Mais peu importe, le plus dur était fait, pour des Parisiens qui ont enfin accroché leur victoire dans cette deuxième phase. Aussi méritée que longue à venir, celle-là. Le plaisir n’est pas à bouder. Cela n’empêchera personne de penser qu’il y avait la place de passer, dans ce groupe B et de nourrir des regrets légitimes. Bien au contraire. Mais après l’heure…
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