PSG – Guingamp 1-3, 07/02/01, Division 1 00-01
Mercredi 07.02.2001, Championnat de France, Division 1, 26e journée (11e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – E.A. GUINGAMP 1:3 (1:2)
– 42 511 spectateurs. Buts : B.Rodriguez, 7′, Mauricio Pochettino, 22′, Bourdeau, 35′ ; Tasfaout, 83′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Jimmy Algérino (Pierre Ducrocq, 57′), Éric Rabésandratana, Mauricio Pochettino, Bernard Mendy – Édouard Cissé (Augustine Okocha, 62′), Peter Luccin, Ali Benarbia, Enrique De Lucas (Mickaёl Madar, 62′) – Nicolas Anelka, Laurent Robert. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissement à Peter Luccin.
Maillot utilisé (à manches longues) :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Compte-rendu (psg.fr) :
Une bronca pour Paris
Ça sent la « breizh ». Avec cette onzième défaite de la saison, la troisième au Parc, le PSG a compromis sérieusement ses chances d’atteindre une place dans le trio de tête final. Trois buts sur coups de pied arrêtés ont offert à Guingamp une belle soirée. Plus que jamais, la prochaine journée à Marseille s’annonce brûlante et décisive. Voilà un scénario catastrophe dont on se serait bien passé.
Dans dix jours, c’est peut-être au Vélodrome que Paris entamera son opération rachat. En tout cas, il le faudrait. Sinon Luis Fernandez devra s’attendre à d’autres sorties sous les sifflets. Guingamp devait permettre de confirmer les espoirs nés en terre nantaise, mais rien n’y a fait. Si Paris avait accompli un pas en avant à La Beaujoire, il fait deux pas en arrière face à Guingamp. Pourtant, tous les éléments étaient réunis pour que chacun retrouve un peu de ce Paris apprécié sur les bords de la Loire.
Il y avait l’eau et le feu pour commencer. L’eau car ce soir le spectacle se joue sur sol mouillé. Le feu car après des pétards mouillés à Auteuil et à Boulogne, c’est un ancien parisien qui allume la première mèche de la soirée. Sept minutes, ni plus ni moins, c’est ce qu’il a fallu à l’ex-Parisien pour faire trembler les filets. Un coup-franc rapidement et ingénieusement joué pendant que Létizi finissait de placer son mur. Bref, le coup de froid après le coup de chaud.
Il n’empêche, dans les tribunes one ne s’arrête pas à ça. Pas encore du moins. Et puis les raisons d’espérer sont nombreuses. Benarbia semble dans une forme étincelante. Le meneur axial du jour joue les métronomes comme il sait si bien le faire. D’ailleurs, personne n’est surpris de le voir à l’origine de ce centre parfait pour Robert, prolongé au premier poteau par Anelka avant de finir dans les pieds du jeune De Lucas puis à droite du but défendu par Loussouarn (8e). Il n’y a pas eu de round d’observation, qui s’en plaindrait, en même temps que la pluie n’a cessé de se créer des flaques ici et là.
L’assise parisienne est bien en place. De Lucas a très vite trouvé ses marques au milieu de ses nouveaux compagnons. On peut le voir trois minutes après cette action, lorsque le même Benarbia, dos au but, lui glisse un bon ballon dans le dos de la défense guingampaise, De Lucas voit son tir détourné in extremis en corner. Paris a visiblement choisi de ne pas laisser traîner les choses. Robert sur coup-franc poursuit dans l’offensive, avant que les hommes de Fernandez ne trouvent enfin la solution. Comme un signe, Rodriguez, le bourreau parisien des premières minutes est remplacé par Malouda. Sur le banc, blessé, le buteur guingampais ne peut que lever les bras au ciel lorsque Pochettino, d’un coup de tête rageur, prolonge dans le but de Loussouarn un coup-franc millimétré (encore une fois) de Benarbia (22e).
Trois coups de pied arrêtés
On se dit alors que Paris, a les moyens moraux et physiques de prendre cette rencontre comme il aurait dû le faire vingt minutes plus tôt. A la demi-heure de jeu, c’est une autre recrue en provenance de la péninsule ibérique, qui est à deux doigts de donner l’avantage à Paris. De Lucas, servi par qui vous savez (et oui encore lui !) plonge sa tête au milieu des jambes bretonnes, passant devant son vis à vis, mais cette fois le cadrage n’y est pas (32e).
On se dit alors que la mi-temps va faire du bien dans les esprits de chacun, et que Luis Fernandez aura certainement quelques messages à faire passer. Patatras ! Un corner à gauche, et Barret expédie Bourdeau et Guingamp au paradis (34e). La défense parisienne, figée, n’y a vu que du feu. Dire que l’on croyait ces problèmes défensifs définitivement réglés…
Après cette douche froide, Paris attaque la seconde période la poignée dans le coin. Il n’y a pas une minute à perdre. Le milieu de terrain Rouge et Bleu n’a pas la même fluidité, mais une fois encore ça se complique. S’il y a bien un corner de Robert qui ne trouve pas de soutien, pour débuter l’artifice (47e), les occasions les plus flagrantes vont alors être surtout bretonnes. Une frappe contrée du capitaine Michel (48e) suivi d’un bon service de Ferrier pour Carnot, et voilà Létizi répétant ses exploits à bout portant (53e).
Nicolas Anelka tente bien l’accélération assassine, mais son tir finit dans les bras de Loussouarn. Paris semble désarmé par l’organisation territoriale mise en place par Guy Lacombe. Les ballons se font plus rares, et surtout, ils ne parviennent plus aux attaquants parisiens dans d’aussi bonnes conditions qu’en première période. Il faut donc s’en remettre à un exploit individuel. En même temps, les coéquipiers d’Ali Benarbia sont obligés de se découvrir. Fernandez décide alors de lancer deux hommes d’expérience (Okocha et Madar) et de rappeler près de lui Edouard Cissé et De Lucas.
Le renard des surfaces qu’est Madar ne tarde pas à contrarier la défense bretonne, mais là encore, sa tête est repoussée en corner (80e). Dans la minute qui suit, c’est encore un coup de pied arrêté qui transperce Paris. Le troisième de la soirée… Un nouveau corner côté gauche de Bourdeau trouve cette fois Tasfaout, entré en jeu cinq minutes auparavant et seul au point de penalty. Sa tête crucifie Paris, et quelques-uns de ses rêves avec. Dans la tête de Luis, les idées se bousculent. Mains dans les poches, tête basse, il est revenu seul sur la pelouse, ses formalités accomplies. Il a les glandes. C’est sûr. Nous aussi.
Réactions (psgmag.net) :
Luis Fernandez : « Je suis fort mécontent. Dans le contexte et la manière, il y a de quoi. On peut être battu sur coups de pied arrêtés mais sur une telle prestation, cela ne passe pas. Maintenant, l’objectif c’est le maintien. Il faut se faire violence, accepter les sacrifices, les efforts, le dévouement. Nous n’avons pas su accélérer, pourtant chacun était à sa place. Nous sommes passés à côté, c’est tout. Je ne condamne personne, mais j’ai un large effectif et tout le monde à sa chance. Il y a éventuellement concurrence, il faut que je fasse les bons choix. En première mi – temps, j’ai senti qu’il y avait la place pour mettre un but. Ensuite nous avons abandonné. En seconde période nous n’avons pas eu une occasion. Nous avons fait n’importe quoi. »
Guy Lacombe : « Après l’égalisation nous avons su revenir dans la partie. Ils auraient du nous presser, ils ne l’ont pas fait. En avaient – ils les forces ? Je ne sais pas. Il s’agit de notre victoire la plus probante de la saison. Le ballon circulait très vite, nous avons eu beaucoup d’occasions. Désormais, il va falloir prendre les trois ou quatre points qu’il nous faut pour être assurés du maintien. Paris n’a pas été à la hauteur de ses prestations habituelles. Le terrain était très difficile. Notre performance vient peut – être de là. Notre bonne prestation a fait déjouer encore un peu plus le PSG. »
Ali Benarbia : « Nous devons travailler au niveau du collectif. Et cela dès samedi avec la venue d’Auxerre. Nous avons besoin de points, de travailler, d’être plus agressifs. Que ce soit pour l’Europe ou pour le maintien, il nous faut des points. C’est une bonne chose de rejouer rapidement. Notre seule solution est de nous en sortir par le collectif. »
Fabrice Fiorèse : « Nous savions que cela allait être dur. Nous avons eu la chance de marquer rapidement. Après l’égalisation parisienne, nous avons un peu douté. Mathématiquement rien n’est fait. Il faut continuer dans cette voie parce que cela va très vite. Tant que nous n’avons pas 42 ou 43 points… rien est fini. »
Le stade :
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