PSG – Le Havre 2-1, 25/03/00, Division 1 99-00
Samedi 25.03.2000, Championnat de France, Division 1, 29e journée (3e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – LE HAVRE A.C. 2:1 (1:1)
– 42 459 spectateurs. Buts : Mamouni, 28′, Igor Yanovski, 36′ ; Laurent Leroy, 56′.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Aliou Cissé, Éric Rabésandratana, Augusto César, Igor Yanovski – Pierre Ducrocq (Édouard Cissé, 73′), Augustine Okocha, Laurent Robert, Edwin Murati – Laurent Leroy (Mickaёl Madar, 84′), Christian Corrêa. Entraîneur : Philippe Bergeroo.
Avertissement à Laurent Leroy.
Maillot utilisé (en version à manches longues) :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Vidéo :
Compte-rendu (psg.fr):
On aurait pu s’attendre à un avis de tempête, au Parc, pour la venue du Havre… Paris allait sans aucun doute hisser ce soir la grand-voile pour décrocher enfin une seconde victoire en Championnat, depuis le début de cette année 2000. Mais c’est une mer d’huile qui attendait en réalité les deux équipes au coup d’envoi : pas un souffle d’encouragement Rouge et Bleu dans l’enceinte de la Porte de Saint-Cloud, juste quelques remous… normands, avec des Havrais tout heureux de l’aubaine, au point de chambrer : » On-est-chez-nous ! »
Le PSG devrait composer avec : comme contre Nancy, en Coupe de la Ligue, ses supporters n’allaient pas l’encourager, à la différence près que le silence parisien avait duré un quart d’heure lors de la venue des Lorrains, alors que là… 34 000 tracts à l’appui annonçaient la couleur, plus dans les deux virages unifiés par la colère deux banderoles au même contenu : » Dirigeants inexistants, joueurs indifférents, à quand un vrai changement ? »
La pilule ne passe visiblement pas du côté des différents groupes de supporters qui, selon leur communiqué, » tentent en vain de rencontrer les dirigeants du Club afin de mettre en place une réelle politique supporters. » D’autant plus, toujours selon le communiqué, qu’ils furent conviés à une » parodie de réunion, lundi dernier », à laquelle ni » M.M. Perpère, Lamarche et les joueurs (…) ne daignèrent venir (…). »
Bref, on allait donc devoir faire avec et revenir au terrain, rien qu’au terrain, où se présentèrent les deux équipes dans les formations attendues, si ce n’est côté havrais Beuzelin titularisé à la place de Brinquin en latéral droit. Un autre titularisé, à Paris, avait lui des fourmis dans les jambes : le Brésilien Cesar, profitant de la suspension d’El Karkouri et qui, après son compatriote Chistian, se montrait dangereux sur une belle percée dans l’axe pour lancer Robert, dont le centre en retrait ne trouva pas preneur (8e).
Le ton était donné, le PSG allait dominer ces premières minutes, Robert se montrant plutôt actif sur son inhabituel flanc droit, permutant parfois avec Murati. Mais après qu’une tête de Christian sur un coup-franc de Robert (20e), n’ait fait quand même frissonner le Parc, les Normands pointèrent le bout de leur nez. A la 23e, suite à un siège des cages de Bernard Lama, une reprise de Deniaud n’était sortie que par le bon placement de Cesar.
Gravelaine, de retour dans la capitale et comptant bien se rappeler aux souvenirs de ses ex-coéquipiers de début de saison, tirait ensuite au dessus (25e), avant que Deniaud en fasse de même sur un centre de Beuzelin (27e), puis que Kerkar n’arme une superbe reprise de volée du pied gauche bien arrêtée par Lama. Dégagement au pied du portier parisien ? Non, corner – très contestable – indiqua le juge de touche, à la grande colère de Lama. Qui fulmina d’autant plus que dans la foulée, sur le corner, Mamouni de la tête déflora le score (28e).
Drôle d’ambiance… Paris mené, les tribunes chantaient faux, entre ceux qui voulaient tout de même pousser les leurs, et la majorité qui s’en tenait à la ligne de conduite fixée : pas d’encouragement ! Mais des clameurs, bien sûr, quand le PSG crut égaliser par Christian, sur centre de Murati (35e). Mais hors jeu, signala cette fois l’autre arbitre de touche…
C’était pourtant reculer pour mieux sauter, puisqu’une minute plus tard, sur un corner tiré par Laurent Robert et dégagé par la défense, Yanovski récupérait le ballon et le plaçait idéalement dans les filets de Hamel. Une belle récompense pour le grand Igor, que Philippe Bergeroo, qui apprécie son sérieux et son abnégation, avait d’ailleurs promu capitaine lors du dernier match amical à Créteil. Le feeling…
Ouf ! 1-1, ça va déjà mieux, de quoi » doper » Yanovski, encore dangereux à grandes enjambées côté gauche (41e), alors qu’Okocha, le ballon scotché au pied, s’offrait au milieu un festival dont lui seul a le secret (43e), mais sans réussite finale. Il était temps de revenir au vestiaire…
TANT PIS POUR LE JAUNE !
Mais un nul au Parc, face à un relégable alors que l’on court après l’Europe, ça ne suffit pas. On crut même l’affaire mal engagée quand, après une mauvaise relance de Lama, Kerkar se présenta seul face à ce dernier, qui eut finalement le dernier mot (48e). Il était dit que l’on ne s’ennuierait pas dans cette partie… Au tour de Jay-Jay d’y aller d’un missile des 25 mètres que Hamel eut toutes les peines du monde à sortir !
Un autre gri-gri du Nigérian, et c’est Laurent Leroy qui, amateur connu de » bicyclette « , en tentait une pour finalement un nouveau corner. Paris poussait, poussait, et Paris… marquait enfin le second but libérateur, suite à centre côté droit repris au deuxième poteau par Leroy (55e). De quoi aller saluer de près Auteuil, surtout dans le contexte, quitte à prendre un carton jaune, de rigueur peut-être dans la règle, mais tellement absurde sur le fond !
Mais il restait 35 minutes à jouer, et plus le chrono avançait, plus on se crispait… Même si Ducrocq se mettait en évidence, ou que Christian était toujours aussi opportuniste, Paris restait à une » portée de fusil » des Havrais, ayant fait rentrer Lesage à la place de Beuzelin, puis bientôt Becanovic pour tenter le va-tout, alors qu’au PSG, Edouard Cissé remplaçait Ducrocq, puis Madar Laurent Leroy.
A la 90e, on se leva en criant déjà à la délivrance : Okocha venait d’allumer un nouveau pétard, Hamel l’avait repoussé tant bien que mal… dans les pieds de Christian, seul devant le but, qui reprit… au dessus ! ! ! Mais qu’importe après tout, car une poignée de secondes plus tard, M. Kalt sifflait la fin de ce » drôle » de match. Les deux virages avaient droit au salut Rouge et Bleu, et Boulogne recevait maillot et tee-shirt de Laurent Robert, alors qu’Auteuil, avant la rencontre, avait déjà eu droit au tee-shirt de Cesar, Lama en ayant fait de même en tribune latérale… Un signe ?
En tous cas, même si Bordeaux, en toute fin de match, s’était finalement imposé face à Nancy (2-1), Auxerre, dans le même temps, avait échoué à Montpellier (0-1), alors que Bastia s’était incliné à Troyes (0-1). Pas mal sur le plan sportif, cette soirée, en attendant le Lyon-Sedan de demain dans la course à l’Europe…
Le stade :
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