PSG – Lille 1-1, 04/12/04, Ligue 1 04-05
Samedi 04.12.2004, Championnat de France, Ligue 1, 17e journée (12e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – L.O.S.C. LILLE MÉTROPOLE 1:1 (1:1)
– 36 940 spectateurs. Buts : Bodmer, 16′, Reinaldo da Cruz, 33′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Bernard Mendy, José-Karl Pierre-Fanfan, Mario Yepes, Sylvain Armand – Fabrice Pancrate, Lorik Cana, Modeste M’Bami, Charles-Édouard Coridon – Reinaldo da Cruz (Branko Bošković, 84′), Pedro Pauleta (Bartholomew Ogbeche, 80′). Entraîneur : Vahid Halilhodžić.
Avertissement à Pedro Pauleta.
Maillot utilisé :
Billet :
Programme :
Résumé vidéo :
Photos du match :
Compte-rendu (PSG.fr) :
Coup de froid au Parc !
Dans un Parc des Princes partagé entre encouragements et contestations, le PSG a dû se contenter du partage des points face à une courageuse formation lilloise. Des Dogues qui ont ouvert le score après seulement seize minutes de jeu par l’intermédiaire de Bodmer, avant que Reinaldo n’égalise pour Paris (34e). Le PSG laisse filer de nouveaux points précieux.
C’est sur fond de revendication des deux virages que monsieur Duhamel siffle le coup d’envoi de cette rencontre. Une même phrase : « Ni voyous, ni soumis… supporters », habille en effet Auteuil et Boulogne. Quatre-vingt-dix minutes plus tard et quelques banderoles déployées, le Parc gronde toujours autant. Mais pas forcément pour les mêmes raisons. S’il serait trop facile d’expliquer cette contre-performance des Parisiens par cette ambiance délétère, on ne peut nier que les joueurs ont été perturbés par l’attitude de leurs supporters.
Pourtant, avec un onze de départ affichant un visage offensif (Coridon, Pauleta, Reinaldo et Pancrate), Paris monopolise le ballon en ce début de match. Une domination stérile due à une trop grande approximation dans le dernier geste, à l’image de ces deux ballons mal dosés pour Pauleta (7e et 9e). Décomplexés par leur deuxième place en championnat, les Lillois ne se privent pas pour pointer, à la moindre occasion, le bout de leur nez dans la moitié de terrain adverse.
Véritable accélérateur de particules coté droit, Landrin centre ainsi entre Armand et Yepes pour Bodmer qui ajuste Letizi du plat du pied (16e). Imparable ! Vexés par ce but trop rapidement encaissé, les Parisiens se ruent alors vers les filets de Sylva, et persuadé d’obtenir un corner Pauleta écope d’un avertissement pour contestation (19e).
Le réveil Rouge et Bleu semble cependant avoir eu lieu et cette puissante frappe de Cana bien captée par Sylva tend à le confirmer (33e). Et il ne faut pas attendre bien longtemps pour en être persuadé ! Après un beau mouvement collectif, Pauleta sert Coridon qui centre fort devant le but en direction de Reinaldo. A la lutte avec Rafael, le Brésilien glisse son pied entre les jambes de son garde du corps et permet au PSG de revenir dans cette rencontre (34e).
Paris laisse passer l’orage
L’union sacrée qui lie habituellement le PSG à son public semble enfin retrouvée en seconde période. Et c’est bien mieux ainsi, car pour toucher du doigt ses ambitions, Paris a besoin d’une solidarité à tous les niveaux. Reste maintenant à capitaliser ces encouragements sur le tableau d’affichage ! Ce sont pourtant les Dogues, jamais rassasiés, qui frappent de nouveau. Brunel tire le corner au deuxième poteau, mais Chalme n’appuie pas suffisamment sa frappe pour surprendre Letizi (51e).
Passé l’orage du Nord, la domination parisienne va s’intensifier au fil des minutes. Mendy affole tout d’abord la ligne de touche, mais n’ajuste pas son centre pour Pauleta (56e). L’aigle des Açores se mue alors en passeur et tente de servir Pancrate au point de penalty. Un poil trop court (59e) ! Paris pousse, mais Lille n’abdique pas.
Pancrate perfore de nouveau l’arrière-garde nordiste et cherche Pauleta au second poteau, mais Chalmé coupe de nouveau la trajectoire de la balle (71e). On prend les mêmes et on recommence. L’ancien manceau se défait de Tafforeau et centre pour Pauleta signalé hors-jeu pour quelques centimètres (80e). La dernière occasion pour l’attaquant lusitanien qui cède sa place dans la foulée à Ogbeche, aussitôt imité par Reinaldo (Boskovic, 81e). Les héros de Marseille ne vont pas tarder à se faire remarquer. Boskovic arme une première frappe pas suffisamment appuyée (87e), mais c’est surtout Ogbeche qui efface Tavlaridis, puis sert en retrait Coridon qui expédie un missile juste au dessus de la barre (88e).
Un coup de sang qui intervient cependant trop tardivement pour inquiéter des Lillois sûrs de leur force. Paris doit donc se contenter pour la troisième fois d’affilée du partage des points. Un bien maigre lot de consolation après tous les efforts consentis ce soir. Mardi, contre Moscou, il faudra donc montrer un tout autre visage si le PSG entend faire partie des seize meilleures formations d’Europe en 2005.
Réactions :
Francis Graille (Président du PSG)
« Si l’on veut positiver, c’est un point de pris. Maintenant, par rapport à nos objectifs, ce sont surtout deux points de perdus. On a vu une bonne équipe de Lille ce soir. Les 12 points de différence s’expliquent par un jeu fluide côté Lillois, et plus saccadé du notre. Peut-être que les joueurs avaient déjà la tête au match de mardi, mais je pense qu’ils avaient conscience de l’importance de cette rencontre. La Champions League peut nous permettre de passer un palier et de retrouver notre fond de jeu. On ne peut pas retirer à nos joueurs la volonté dont ils font preuve, et puis n’oublions pas que nous avons encore quelques blessés. »
Claude Puel (Entraîneur de Lille)
« Vu la physionomie du match, on peut nourrir quelques regrets. On n’y a pas assez cru. Nous étions tout heureux de mener à la marque, et nous avons laissé le PSG revenir, alors que l’on arrivait à gérer le ballon. Maintenant il faut poursuivre notre petit bonhomme de chemin. Nous voulons nous inscrire dans la durée, et dans cette perspective nous étions venus pour gagner à Paris. Quand l’opportunité se présente, il faut la saisir. Nous avons manqué de conviction pour concrétiser nos actions. »
José Pierre-Fanfan (Capitaine et défenseur du PSG)
« Nous avions à cœur d’enfin gagner, mais l’objectif n’a pas été atteint et cela reste une déception. Nous avions face à nous une bonne équipe de Lille, qui n’est pas deuxième par hasard. C’est un adversaire coriace, qui a su nous contenir. Nous avons bien poussé sur la fin du match, mais nos efforts sont restés stériles. Nous avons tout de même marqué sur une belle phase de jeu. Les équipes qui se déplacent au Parc jouent souvent le contre, et Lille manie cette tactique à la perfection. Mardi, notre match de Champions League se jouera dans un autre contexte. Les Moscovites viendront pour gagner. Ce sera donc plus ouvert, et il faudra l’emporter cette fois-ci. »
Philippe Brunel (Capitaine et milieu de terrain de Lille)
« Tant qu’on ne perd pas, nous n’avons pas à nous sentir frustrés. Nous jouions le PSG à l’extérieur, et nous avons ouvert la marque avant de prendre un but idiot. C’est un peu dommage, mais nous sommes plutôt satisfaits. On n’a pas poussé nos actions jusqu’au bout. Maintenant, on ne se prend pas la tête et nous approchons de notre premier objectif : le maintien. »
Bernard Mendy (Défenseur du PSG)
« Je n’ai pas été surpris par le bon match de Lille. Ils ont bien joué, et ils marquent un but sur une action collective. C’est toujours mieux de prendre un point que de perdre. Personnellement, je pense avoir réalisé de bonnes performances comme milieu droit, mais la position de latéral droit reste mon poste de prédilection. J’ai eu un peu de difficultés à me réadapter, mais en deuxième période je m’en suis plutôt bien sorti. Maintenant, il faudra être revanchards face à Moscou, et gagner ce match. »
Le stade :
- Les matchs du 14 décembre - décembre 14, 2024
- Les matchs du 13 décembre - décembre 13, 2024
- Les matchs du 12 décembre - décembre 12, 2024