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PSG – Lille 4-1, 28/08/71, Division 1 71-72

Samedi 28.08.1971, Championnat de France, Division 1, 4e journée (6e place) à Saint-Ouen, au Stade de Paris (Bauer) :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – LILLE O.S.C.  4:1 (2:0)
– 10 294 spectateurs. Buts : Jean-Claude Bras, 25′, Gérard Hallet, 29′ ; Jean-Claude Bras, 53′, Bernard Béreau, 63′, Copé, 69′. Arbitre : M. Frauciel.
L’équipe du PSG : Guy DelhumeauJean Djorkaeff, Daniel Solas, Roland Mitoraj, Jean-Paul RostagniJean-Louis Leonetti, Claude Arribas (Bernard Béreau, 60′) – Jean-Claude Bras, Michel Prost, Bernard Guignedoux, Gérard Hallet. Entraîneur : Pierre Phélipon.
L’équipe de Lille : Dusé – Loup, Laffont, Dubreucq, Housselstein – Leroux, Verhoeve – Copé, Chouvin, Skorbic, de Martigny. Entraîneur : Gardien.


Maillot utilisé :

Réédition du maillot domicile 1970-72, version été (collection http://maillotspsg.wordpress.com )

Réédition du maillot domicile 1970-72 (collection MaillotsPSG)


Photos du match :

Jean-Claude Bras lors d'un contact aérien avec Dusé, le portier lillois

Jean-Claude Bras lors d’un contact aérien avec Dusé, le portier lillois

Jean-Claude Bras parait isolé au milieu des Lillois Dubreucq, Laffont, Loup, Housselstein et Dusé (archives Pierre Lanfranchi)

Bernard Guignedoux se présente face à Dusé, sous les yeux de Dubreucq et Verhoeve, impuissants (Presse Sports L’Equipe)

Jean-Claude Bras poursuivi par Housselstein (archives Pierre Lanfranchi)

Intervention de Guy Delhumeau

Intervention de Guy Delhumeau devant Skrbic

Le superbe but en ciseau retourné de Jean-Claude Bras, sur un centre de Michel Prost (JC Pignon, archives Pierre Lanfranchi)


Compte-rendu :

[Remontés à la 12ème place après leur victoire à Nancy, les Parisiens accueillent à St-Ouen des Lillois qui pointent 3 places derrière, avec un point de moins.

Et ça démarre fort avec un tir sur la transversale signé Gérard Hallet avant que Jean-Claude Bras n’ouvre le score d’un superbe ciseau retourné. A la demi-heure, c’est Hallet qui doublera la mise d’une frappe en lucarne. Le seconde mi-temps sera du même acabit, avec une nouvelle réalisation de Djorkaeff, de la tête, et un dernier but de Béreau à l’heure de jeu. Les Lillois réduiront le score en fin de match, sans pour autant retirer à ce match le caractère de franc succès. Les parisiens sont maintenant sixième à une seule longueur des leader Nîmois, battus à Nantes.]

L’Equipe :

Les bons fusils de Paris S.G.

Au cours d’un match qu’il a dominé de la tête et des épaules, Paris-S.-G. a remporté une bien belle
victoire qui lui donne un classement enviable et doit le mettre en confiance pour la suite du Championnat.

Lille sait qu’il n’est pas au point, qu’il lui manque actuellement deux ou trois joueurs comme Bajic, Van Kooten, Cauvin, capables de lui apporter force ou expérience, aussi était-il venu à Paris plus pour essayer d’arracher un point que pour remporter la victoire. Aussi débuta-t-il très prudemment, ne laissant guère que deux avants en pointe, Copé et Chouvin.

Malgré un dispositif très défensif, les lignes arrière du LOSC furent vite écartelées par une attaque très mobile : la vivacité de Prost, les décrochages et permutations d’Hallet et de Bras causant le plus grand désarroi dans la défense lilloise. Les attaquants nordistes essayaient bien, de temps en temps, de venir harceler la défense parisienne, mais chaque essai était timide, un peu « junior » même. Heureusement pour Paris-S .-G. est-on tenté d’écrire, car la défense ne parut pas être très sûre en début de match, notamment par Solas qui paraissait avoir quelque mal à se reconvertir en couvreur et qui devait souvent s’y reprendre à deux fois pour maîtriser balle ou adversaire ; mais l’ex-Angoumoisin surmonta rapidement ce « mauvais moment » et se montra souverain techniquement et tactiquement, dirigeant parfaitement sa défense et attirant souvent les attaquants lillois dans la
chausse-trape du hors-jeu qu’il dirigeait avec une précision d’horloger.

Là apparut aussi le caractère naïf de l’équipe lilloise s’imaginant sans doute que lorsqu’une équipe opère avec un « couvreur », il n’y a aucun danger de hors-jeu. Cela était vrai hier quand l’arrière-volant se trouvait à dix ou quinze mètres des autres défenseurs, mais ne l’est plus maintenant que le « couvreur » se tient à quelques pas seulement d’une défense plus ou moins alignée.

Le chef-d’œuvre de Bras…

Sur attaque lancée par Guignedoux et surtout par Léonetti ou sur actions percutantes de Prost, de véritables « boulevards » s’ouvraient dans les rangs lillois et sur centre de Prost, Hallet – s’il n’avait pas été légèrement gêné par Bras – aurait peut-être ouvert la marque dès la sixième minute : son tir heurta l’arête supérieure de la transversale. Pour l’ouverture de la chasse, les fusils de P.-S.-G. semblaient au point.

C’est à Bras que devait revenir le mérite et l’honneur de marquer le premier but de ce match, à la suite d’un véritable chef-d’œuvre technique (25è). Sur un des nombreux centres de Prost déporté à l’aile droite – où il semble se plaire – Bras, dos au but, amortit la balle de la poitrine et la reprit immédiatement, en un éclair, d’un extraordinaire tir en « ciseaux » qui surprit totalement Dusé. Tout le stade fut debout et les clairons parisiens saluèrent cet exploit d’une salve d’honneur.

Prost créant les pires difficultés à Laffont, celui-ci se laissa aller à commettre une faute sur l’attaquant parisien, à 25 mètres des buts de Dusé. Prost donna une toute petite balle à Hallet dont le tir partit comme un boulet de canon. Dusé en parut effrayé et n’eut presque aucune réaction (29è).
Les Lillois essayèrent alors d’attaquer plus souvent, de courir beaucoup pour compenser une technique moins affirmée et un jeu moins précis. Ils s’usèrent ainsi sans pouvoir matérialiser leurs efforts et ils connurent – sauf dans les deux premières minutes de la reprise – un long passage à vide en seconde mi-temps. C’est alors que P.-S.-G., dominateur, en profita pour inscrire deux nouveaux buts. D’abord à la 53è minute sur corner de Hallet, Djorkaeff dévia de la tête, Leroux la toucha et Bras, bondissant entre deux défenseurs, la logea, de la tête lui aussi, dans le but de Dusé ; ensuite (63è), à la suite d’un double échange Bras-Béreau, ce dernier, qui avait remplacé Arribas se
plaignant d’une légère élongation à la cuisse gauche, plaça, de 25 mètres, un tir terrible qui surprit totalement le gardien lillois.

… et son cadeau

Nanti d’une avance de quatre buts P.-S.-G. Ralentit l’allure et Lille refit un peu surface.
Bras, qui avait été le héros du jour et qui en faisait peut-être un peu trop, voulant adresser une passe en retrait à l’un de ses défenseurs, offrit une magnifique occasion à Copé qui ne laissa pas échapper l’aubaine. Mais personne ne fut dupe et même le millier de supporters lillois présent accueillit ce but cadeau avec un sourire amusé.

Malgré cet « égarement », Bras fut l’homme de Paris-S.-G., avec Djorkaeff et Prost ; mais Mitoraj, Solas – à part son premier quart d’heure – Léonetti, Guignedoux, Hallet et Delhmeau ont été excellents. A Lille Verhove fut peut-être le meilleur mais l’équipe manqua singulièrement de poids.


Le stade :

Vue aérienne du stade de Paris à Saint-Ouen

Vue aérienne du stade de Paris à Saint-Ouen


Loic
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