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PSG – Lorient 0-3, 06/02/10, Ligue 1 09-10

Photo Ch. Gavelle, psg.fr (image en taille et qualité d'origine: http://www.psg.fr/fr/Actus/105003/Galeries-Photos#!/fr/2009/1912/21680/match/PSG-Lorient/PSG-Lorient-0-3)

Samedi 06.02.2010, Championnat de France, Ligue 1, 23e journée (15e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – F.C. LORIENT  0:3 (0:3)
– 32 156 spectateurs. Buts : M.Vahirua, 24′ sur penalty, Gameiro, 26′, M.Amalfitano, 36′.
L’Équipe du PSG : Apoula Edel – Christophe Jallet, Sammy Traoré, Zoumana Camara, Sylvain Armand – Péguy Luyindula, Claude Makélélé, Jérémy Clément (Jean-Eudes Maurice, 74′), Stéphane Sessègnon – Mevlüt Erding, Guillaume Hoarau (Ludovic Giuly, 57′). Entraîneur : Antoine Kombouaré.
Avertissement à Jérémy Clément.


Maillot utilisé :

IMG_3725

Maillot domicile 2009-10 (collection MaillotsPSG)


Photos du match :

Photo Ch. Gavelle, psg.fr (image en taille et qualité d'origine: http://www.psg.fr/fr/Actus/105003/Galeries-Photos#!/fr/2009/1912/21680/match/PSG-Lorient/PSG-Lorient-0-3)

Mevlut Erding taclé (Ch. Gavelle)

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Audard plus prompt que Stéphane Sessegnon (Ch. Gavelle)

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Claude Makélélé (Ch. Gavelle)

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Péguy Luyindula (Ch. Gavelle)


Vidéo (cliquez sur l’image) :


Compte-rendu (psgmag) :

Cinquième défaite en six matches pour les Parisiens. Il faudra réagir dès mardi à Vesoul, en coupe de France.

Après trois défaites consécutives, Paris avait l’occasion de se relancer en affrontant l’équipe lorientaise de Christian Gourcuff. Privé de Mamadou Sakho, suspendu suite à son exclusion à Lyon, Kombouaré alignait Sammy Traoré en défense, mais tranchait également dans d’autres compartiments du jeu en titularisant Jallet en position d’arrière droit, et Luyindula dans le rôle de milieu gauche — Sessegnon se décalant à droite.

Paris commence assez bien la rencontre, dominant assez largement l’entre-jeu adverse. Le ballon est monopolisé, et l’intention est clairement d’ouvrir le score très vite. Hoarau se crée une grosse occasion de la tête dans les premières minutes, sur un centre de Jallet, mais Audard claque le ballon en corner. Puis quelques minutes plus tard, le Réunionnais croit ouvrir le score, mais l’arbitre assistant signale à tort une position de hors-jeu : il avait été en fait remis en jeu par un défenseur, et le but aurait donc dû être validé (voir plus bas).

Une première alerte survient ensuite dans la défense parisienne quand, sur corner, Edel est obligé de s’employer pour repousser sur sa ligne une tête adverse. Mais durant les dix minutes qui suivent, Paris reprend l’ascendant : Erding tente un lob qui passe à côté, et Sessegnon, à la suite d’une énorme cafouillage, n’arrive pas à tromper la vigilance du portier adverse. Paris est bien installé et enchaîne les coups de pied de coin. Sur l’un d’eux, Audard capte le ballon et relance sur un de ses partenaires. Le repli parisien s’organise très mal, et en une seule passe Diarra se retrouve dans la surface parisienne. Il est fauché par Armand. L’arbitre est obligé de siffler un penalty que Vahirua transforme, permettant à Lorient de mener contre le cours du jeu (0-1, 24e). Paris n’a pas le temps de réagir qu’un second but intervient : à nouveau sur une remontée de balle sans opposition, Baca adresse une passe latérale devant la surface. Aucun Parisien ne coupe la trajectoire, et Vahirua n’a plus qu’à lancer Gameiro, qui ne se fait pas prier pour tromper Edel (0-2, 26e).

Paris est complètement aux abois, et après une nouvelle grosse occasion de Gameiro qui ne parvient pas à marquer alors qu’Edel était sorti loin de sa surface, Amalfitano s’engouffre dans la surface parisienne, bénéficie d’un contre favorable et lobe magnifiquement le pauvre Edel (0-3, 36e).

En fin de première période, Paris se procure de nouveau deux grosses occasions par Erding, mais Audard — qui avait fait perdre son équipe la semaine dernière à Nancy — se montre impérial et repousse tout.

Peu aidé par un public qui ne chante que tant son équipe ne perd pas, le PSG n’arrive pas du tout à semer la panique dans la défense adverse, malgré quelques bonnes intentions. Il faut en fait la rentrée de Ludovic Giuly à la place de Hoarau pour relancer un peu l’attaque parisienne. C’est en effet autour de l’heure de jeu que Paris se crée coup sur coup trois occasions : un duel entre Giuly et Audard remporté par le gardien, un tir au dessus d’Erding et une volée de Giuly captée par le portier adverse. Ce sera malheureusement tout en deuxième période.

Paris s’incline donc lourdement et n’arrive pas à se sortir de sa spirale négative. Les Parisiens restent sur cinq défaites lors des six derniers matches. Malgré un bon début de rencontre, le manque de coordination défensive, et le réalisme offensif des adversaires du soir auront réussi à faire plonger le PSG, qui aura ensuite peiné à réagir. Sur les trois dernières rencontres, le PSG n’a jamais été loin de son adversaire, lui étant même parfois largement supérieur. Mais l’accumulation d’erreurs commises est trop importante, et le manque général de discipline — plus qu’une question d’envie ou de talent — était trop criant pour envisager un autre résultat. Il ne faut toutefois pas perdre de vue que le championnat reste malgré tout assez serré : aucune équipe n’est à l’abri d’un effondrement comme le PSG en a subi l’an dernier, et les Parisiens pourraient très bien se mettre à enchaîner les victoires eux aussi…

Le tournant du match : le but refusé

En début de rencontre a eu lieu un tournant : Guillaume Hoarau a marqué un but, refusé pour hors-jeu. L’action est la suivante : Luyindula centre depuis la gauche vers le deuxième poteau. Hoarau et Erding sont couverts par les défenseurs et l’arbitre assistant ne signale aucune position de hors-jeu. Hoarau tente une remise de la tête, qui rebondit sur le pied d’un défenseur. Le ballon revient vers Hoarau qui marque du gauche. Et c’est sur cette deuxième action que l’assistant a signalé une position illicite.

Sur Foot+, les commentateurs Grégory Nowak et Elie Baup ont d’abord validé la décision de l’arbitre, en pensant que c’était un Parisien qui avait servi Hoarau sur le deuxième ballon. Et ce malgré des images pourtant assez nettes — encore un plaidoyer pour ne pas utiliser la vidéo dans le football : tant que l’on mettra des aveugles derrière des écrans, aucune caméra au monde n’éteindra les polémiques. Il aura fallu en fait deux minutes à l’équipe télé pour revoir les images et comprendre que la remise venait d’un défenseur et que Hoarau ne pouvait donc pas être hors-jeu.

Cependant, à la mi-temps, l’arbitre assistant est venu signaler aux équipes de Foot+ qu’il avait bien vu que la remise venait d’un Lorientais, mais que puisqu’elle était involontaire, Hoarau était de fait hors-jeu. Une interprétation du règlement parfaitement farfelue. La onzième loi du jeu relative au hors-jeu est en effet très claire :

La position de hors-jeu d’un joueur ne doit être sanctionnée que si, au moment où le ballon est touché ou joué par un coéquipier, le joueur prend, de l’avis de l’arbitre, une part active au jeu.

Joël Quiniou confirmera par la suite que dans une telle situation Hoarau ne peut être déclaré hors-jeu, puisque tout part de sa remise de la tête et d’un contre adverse. Le signaler hors-jeu sur cette action revient à dire qu’il l’est sur une passe qu’il a lui-même effectuée…

La leçon lorientaise

Il est de bon ton de dire que Lorient pratique un football alléchant. Avec cette victoire 0-3, nul doute que nombre de journalistes et d’experts — qui pullulent dans les médias — parleront de la leçon de football et de jeu collectif donnée au PSG par les Merlus. À l’image de Grégory Nowak (Foot+) en fin de match, avançant que Lorient avait passé l’essentiel de la rencontre dans le camp parisien.

Pourtant, cela n’a pas été du tout le cas. Lorient n’a évidemment absolument pas volé sa victoire, mais si leçon il y a, elle se situe plus au niveau du réalisme : Lorient a en effet pris l’avantage en jouant en contre-attaque, marquant alors qu’ils étaient très largement dominés. Les buts inscrits sont certes jolis, mais ils doivent bien plus à l’organisation défensive discutable du PSG qu’à une quelconque volonté de jouer vite et bien. Lorient a marqué trois buts en s’étant créé six occasions — d’après les statistiques de la LFP. Un ratio très intéressant, sur lequel le club parisien doit clairement progresser : encore hier, le PSG a eu les occasions pour marquer — huit, selon la même source —, mais n’a pas su les concrétiser. Comme contre Monaco, et comme à Lyon…

Qui sont les fautifs ?

Généralement, quand une équipe encaisse un but, il faut désigner des responsables. Chacun trouve le joueur qui a fait l’erreur rédhibitoire, certaines têtes de Turc sont mises en avant… Sur le match de samedi soir, il serait simple de se focaliser uniquement sur quelques joueurs défensifs ayant failli. Pourtant, sur les trois buts, il n’y a pas de responsabilité individuelle, mais bel et bien un manquement collectif dans le repli défensif.

Sur l’action du penalty, tout part d’un corner parisien et d’une relance à la main, côté opposé, d’Audard. Sur le corner, Jallet était monté — il est toujours très risqué de faire monter les latéraux sur ces phases arrêtées. Mais finalement, personne n’est venu compenser de son côté : le joueur servi a pu remonter la moitié du terrain et faire une passe pour Diarra dans la surface. L’absence de Jallet n’étant pas couverte, c’est Sylvain Armand, l’arrière gauche, qui s’est retrouvé dans une position inhabituelle. L’ancien Nantais défend très mal, se jetant alors qu’il y avait la possibilité de contenir l’ailier adverse. Si la mauvaise inspiration d’Armand peut être pointée du doigt, il ne faut donc pas oublier que c’est tout le repli parisien qui n’a pas su s’organiser.

Et c’est le même problème sur les deux autres buts. Sur le second, Luyindula — qui jouait milieu gauche — ne redescend pas sur une montée du latéral adverse. Armand se retrouve donc seul face à deux joueurs — l’ailier et le latéral —, et ne peut donc intervenir. Personne ne vient prêter main forte, Clément se contentant d’une course latérale, et Baca peut avancer tranquillement sur 30 mètres, puis centrer sans opposition. Sa passe traverse d’ailleurs toute la défense, aucun milieu de terrain n’étant venu se positionner à cet endroit pour tenter d’intercepter les ballons. Les défenseurs se retrouvent à nouveau livrés à eux-mêmes face à des attaquants qui ont le jeu devant eux. Il suffit alors à Vahirua d’ajuster une seule passe pour que la défense parisienne soit dépassée. Et encore une fois, on peut se borner à fustiger la lenteur de Sammy Traoré, mais la faille remonte à une compensation qui n’a jamais été effectuée.

Sur le troisième et dernier but, les défenseurs se retrouvent une fois de plus seuls, en un contre un, sans qu’aucun milieu ne vienne les dépanner. Les Lorientais n’ont qu’à faire un une-deux sommaire pour qu’Amafiltano soit lancé dans la surface, celui-ci bénéficiant en plus d’un contre favorable.

Ces derniers temps, Paris pouvait invoquer le manque de chance, ou l’improbable réussite adverse sur les buts encaissés. Cette fois-ci, il s’agit de grossières erreurs collectives qui sont nettement plus inquiétantes.

Réactions (lequipe.fr) :

Très marqué, Antoine Kombouaré ne pouvait que constater les dégats après la nouvelle défaite, la quatrième d’affilée, de son équipe face à Lorient (0-3). «On a fait 20-30 bonnes minutes et je crois même qu’on marque un but valable, mais on est finalement passé complètement à travers. Quand tout est contre vous… Derrière, il y a ce penalty qui nous fait mal et ensuite, on a lâché mentalement et on a pris ce 2e but rapidement. Quand ça ne veut pas, c’est compliqué (sourires).»L’entraîneur du Paris-SG a entendu le public du Parc gronder. Le Kanak comprend les sifflets après une telle fessée. «On se fait chambrer par le public et même s’il a raison, c’est compliqué. On s’est mis dans cette situation. Il ne faut pas perdre confiance dans notre jeu, car il y a de bonnes choses. On a tout fait pour sauver l’honneur mais Audard (le gardien lorientais, ndlr) a tout sorti. Il ne faut pas avoir peur de jouer. Il faut rester uni, soudé, se remettre en question mais surtout pas commencer à se jeter la pierre. Je comprends que le public soit très déçu et qu’il invective tout le monde, les joueurs, les dirigeants, l’actionnaire, moi-même. C’est mon travail qui est remis en question. Je dois discuter avec les joueurs.»

Leproux parle de «honte»

Pour le président Robin Leproux, ce revers est inadmissible. «On a tous honte. On est dans une situation inacceptable. Au PSG, on ne peut pas baisser les bras et se laisser humilier au Parc des Princes de la sorte. Les supporteurs ne peuvent pas accepter ça. Nous non plus. C’est une faillite collective. Nos joueurs sont capables de livrer un certain niveau de jeu mais sur le terrain, c’est une catastrophe au niveau mathématique à cause d’erreurs de toutes natures. La question est de savoir comment on va être capable de rebondir». Le dirigeant a déjà prévu de rencontrer les joueurs. «C’est un moment où le président doit être présent. On sent tous le besoin de faire un arrêt sur image. On va se parler et se dire les choses pour créer un électrochoc. Il ne faut pas qu’on se ménage. C’est assez confidentiel mais ma 3e intervention va être plus sévère et exigeante».


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


Loic
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