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PSG – Marseille 0-1, 10/02/91, Division 1 90-91

Safet Susic balle au pied

Dimanche 10.02.1991, Championnat de France, Division 1, 26e journée (10e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – OLYMPIQUE DE MARSEILLE  0:1 (0:0)
– 38 766 spectateurs. But : Boli, 70’. Arbitre : M. Lartigot.
L’équipe du PSG : Joёl BatsFrancis Llacer, Michel Bibard, Philippe Jeannol, Franck Tanasi (Jean-Pierre Bosser, 76′), Pierre Reynaud (David Rinçon, 70′) – Jocelyn Angloma, Christian Perez, Safet SusicDaniel Bravo, Zlatko Vujovic. Entraîneur : Henri Michel.
L’équipe de Marseille : Olmeta – Amoros, Boli, Mozer, Di Meco – Pardo, Tigana, Germain, Pelé – Papin, Waddle. Entraîneur : Goethals.
Avertissements : Michel Bibard, 17’, Safet Susic, 27’, Germain, 28’, Boli, 52’.


Maillot utilisé :

Domicile hiver 1990 1991

Maillot domicile 1990-91


Programme :

9091_PSG_OM_programme


Photos du match :

Jocelyn Angloma

Jocelyn Angloma

Christian Pérez, Zlatko Vujovic et Jocelyn Angloma autour de Germain

Christian Perez, Zlatko Vujovic et Jocelyn Angloma autour de Germain

Jocelyn Angloma à la poursuite de Pardo

Jocelyn Angloma à la poursuite de Pardo

Daniel Bravo retenu par Di Meco et Germain

Daniel Bravo retenu par Di Meco et Germain

Franck Tanasi

Franck Tanasi

Angloma et German suivent la belle des yeux

Angloma et Germain suivent la belle des yeux

Michel Bibard

Michel Bibard

Safet Susic balle au pied

Safet Susic balle au pied

10.000 ballons blancs pour le Tifo des Boys

10.000 ballons blancs pour le Tifo des Boys


Compte-rendu (France Football) :

2e : hésitation de Jeannol. Papin en profite, mais Bats, dans un superbe réflexe, écarte le danger.
12e : numéro de Waddle sur le côté droit qui centre. La défense parisienne renvoie sur Pardo dont le tir est parfaitement détourné par Bats.
29e : profitant d’une erreur des défenseurs du P-SG, Pelé s’en va droit au but. Il tombe dans la surface niais M. Lartigot laisse jouer.
52e : coup franc tiré de la droite par Susic. A la réception. Bravo et Angloma se gênent alors qu’ils étaient idéalement placés.
55e : superbe action Pelé-Waddle sur la gauche. L’Anglais démarque parfaitement Papin qui, seul devant Bais, manque son tir.
70e : corner tiré par Waddle sut la téte de Mozer. Germain aux six mètres redonne en retrait pour Bali qui marque en puissance (0-1).

Note du match: 12/20

L’OM SE VENGE DE PARIS (L’Humanité)

L’Olympique de Marseille a obtenu, en battant le PSG 1-0, la revanche qu’il s’était promis de réussir sur les dites «terres» de la Fédération et de la Ligue

Il y a encore peu de temps, la presse sportive française regardait sa consoeur italienne avec curiosité. Pas un jour de la semaine qui n’était consacré au sacro-saint ballon rond. Le football se vivait cinq jours sur sept et explosait le week-end. En France, depuis peu, nous avons pris le même train de vie. La semaine on parle affaires en tout genre, et le week-end, si l ‘affiche est bonne, on s’intéresse un peu au jeu. Le match PSG – OM, avait semble-t-il, pour une fois, réussi à supplanter l’espace d’un après-midi la gazette des dessous sombres du football.

L’affiche était trop belle, le spectacle ne pouvait être que de bonne facture. D’ailleurs, à peine quatre minutes s’étaient écoulées, sur le terrain gelé du Parc des Princes, que Jeannol, un peu trop sûr de ses appuis, s’emmêlait dans ses dribbles. Le Ghanéen Abedi Pelé en embuscade, à l’intérieur des dix-huit mètres parisiens, centrait aussitôt pour «JPP», dont le tir était superbement détourné par Joël Bats. Au bord de la grève en début de semaine, les Marseillais étaient à deux crampons de réussir leur révolte parisienne. Le jeu était à leur compte, les actions les plus dangereuses aussi. Chris Waddle jouait les lieutenants Fletcher à bord du bateau parisien qui n’avait pourtant rien du «Bounty». Festival de jonglerie sur l’aile gauche, centre de volée pour Pelé, qui mettait en retrait pour Pardo. Le tir de ce dernier permettait à Joël Bats de démontrer une nouvelle fois que les ans n’ont pas prise sur lui.

Les Parisiens dans tout cela n’avaient pourtant jamais fait figure de naufragés. A l’image d’un Jocelym Angloma, très en verve, ils ne fermaient jamais le jeu et se montraient toujours prêts au moindre abordage. A la demi-heure de jeu, Angloma, encore lui, partait droit devant et déclenchait une vague d’inquiétude dans l’arrière-garde olympienne. Son ballon mal dégagé, aboutissait sur la poitrine de Safet Susic, dont le tir semblait perdu pour tout le monde. Tous sauf ce vieux pirate de Vujovic qui d’un lob magistral, pensait avoir trouvé la fameuse île au trésor. La barre transversale, hélas, en décidait autrement. Cette première période était plaisante à regarder et les spectateurs d’un Parc des Princes presque plein appréciaient grandement ce moment de chaleur par un froid de canard.

La seconde période reprenait tout doucettement. Le Parc comme un bateau au mouillage, s’endormait au rythme d’attaques de moins en moins tranchantes. Heureusement Safet Susic, le vieux capitaine qui connaît son football jusqu’au bout de son brassard, allait sonner le réveil, sur deux coups francs distillés au millimètre. Deux fois, ses partenaires échouaient au port. L’OM voyant son adversaire s’enhardir, essayait de remettre un peu de pression. Le physique et la technique des Olympiens commençaient à peser lourd dans les jambes de Parisiens pourtant très combatifs. Jean-Pierre Papin, après une nouvelle incursion de Waddle sur l’aile gauche, ratait l’immanquable, seul face au portier de la capitale. Les Marseillais se décidaient enfin à faire parler leur cavalerie légère: Waddle, Pelé, Papin. C’est pourtant sur une phase arrêtée que ceux-ci allaient ouvrir le score. Waddle, l’ineffable trublion, après avoir salué à sa manière le kop de Boulogne, tirait un corner pour la tête de Mozer. Le ballon qui prenait faiblement le chemin des buts, était remis en retrait par Germain pour Basile Boli qui perforait les buts (75e). A 1-0, les Méditerranéens avaient de toute évidence le match à leurs pieds. Le Paris-Saint-Germain tentait bien de se rebeller, mais il était trop tard. Pas même Susic, qui seul face à Olmeta, ne trouvait l’ouverture dans un dispositif marseillais bien mieux organisé, pour une fois, à l’extérieur.

L’OM et tous les Marseillais tenaient leur revanche face à Paris et à tout ce que la capitale représente. Ses supporters, qui avaient d’abord scandé: «On est chez nous!», pouvaient maintenant chanter sur l’air des lampions et sans amertume: «Fayard au placard!». Les oreilles du président de la FFF ont dû siffler hier.


Le stade :

Le Parc des Princes


Loic
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