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PSG – Marseille 1-1, 16/04/77, Division 1 76-77

Samedi 16.04.1977, Championnat de France, Division 1, 30e journée (10e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – OLYMPIQUE DE MARSEILLE  1:1 (0:1)
– 17 000 spectateurs environ. Buts : H.Florès, 23′ ; Jean-Pierre Tokoto, 72′. Arbitre : M. Verbeeke.
L’équipe du PSG : Michel Bensoussan – Gérard Cenzato (Bernard Moraly, 64′), Jean-Marc Pilorget, Jacques Novi, Dominique Lokoli – Jacky Laposte, Francis Piasecki, Mustapha Dahleb – Ridha Ali Messaoud, Jean-Pierre Tokoto, François Brisson (Lionel Justier, 46′). Entraîneur : Vélibor Vasović.
L’équipe de Marseille : Migeon – Baulier, Bouze, Bracci, Bacconnier – Fernandez (Emon, 61′), Martinez, Alonzo – Zlataric, Nogues, Flores. Entraîneur : Zvunka.


Maillot utilisé :

Maillot domicile hiver 1978 1979

Maillot domicile 1976-77


Programme :


Photos du match :

Jean-Marc Pilorget face à Bracci : duel de stoppeurs (J. Stevens)

Ouverture du score de Flores malgré le tacle du même Jean-Marc Pilorget (archives S. Bride)


Vidéo :


Compte-rendu :

Paris morosité

Paris S.-G. et Marseille se présentaient samedi soir à un carrefour. Les Parisiens, sortis de la Coupe, éloignés de l’U.E.F.A., ramenés sur terre après avoir nourri de grands projets rencontraient l’O.M. meurtri depuis le début de saison, balayé sur quelques terrains du pays mais remontant la pente à l’annonce de Skoblar se posant dans le fauteuil directorial. Entre une équipe en décélération et une autre qui pousse son régime le débat ne dépassa jamais la vitesse du son. Il marqua définitivement la vanité des efforts parisiens pour la saison 1976-1977 en ce qui concerne l’accès au podium européen.

Vasovic et ses hommes ont laissé échapper la dernière petite chance qu’il leur restait, samedi soir. Par contre, Marseille n’a pas laissé passer l’occasion de s’en sortir, les résultats de ses rivaux en vue de la descente, si l’on peut dire, venant enjoliver le point pris au Parc.

Exception faite de quelques éclairs dus à Dahleb, de l’indécision du résultat et surtout de la clairvoyance et du raffinement d’Alonso, ce fut le match morose, dans un Parc au quart plein, se protégeant d’un vent frisquet. Cette morosité d’un soir symbolise d’assez près celle qui s’exprime relativement au destin des clubs représentatifs des deux plus grandes villes de France. On n’aura pas le cœur ici de tirer sur un Paris S.-G. qui a offert cette saison ses premières fleurs. Il y a trois semaines encore, avant l’échec de Nantes et l’élimination en Coupe il cavalait vers sa consécration; aujourd’hui, on le plaint de son inconstance et du malheur qui l’accable avec la démission de son entraîneur même s’il y a dans le comportement de Vasovic et du club tout entier une part de réalisme et de moralité réunies. Il s’entassait souvent 40.000 spectateurs à l’hiver quand Dadleb et les siens faisaient se lever un grand espoir. Ils étaient à peine 20.000 samedi soir. Combien seront-ils en toute fin de saison pour des matches sans objectif à proposer. Nous croyons cependant comme Vasovic, comme Hechter, comme Novi et beaucoup de joueurs que Paris n’a pas complètement perdu son temps cette saison. Le club a monté d’un cran, l’équipe aussi qu’il reste encore à mûrir tactiquement et surtout moralement. Paris S.-G. n’a pas semé en vain.

L.O.M., au contraire de son juvénile rival, a connu des moissons d’importance, engrangé un palmarès qui attire le respect mais aussi des crises et des scandales qui suscitent l’imitation. Le voici sur le point une fois encore d’assainir sa situation en faisant appel à un ancien joueur, un pro du métier qui a aussi réussi « dans les affaires ». Cependant, la gestion de l’O.M., les intrigues qui s’y nouent, la prise en charge de cette fatalité qui semble le conduire inexorablement du plus haut sommet aux eaux les plus basses, réclame une intelligence et un caractère complets. L’impact de Skoblar est demeuré intact à Marseille, ce qui lui vaut aujourd’hui de s’installer à l’unanimité. Mais c’est bientôt le dirigeant qui devra faire face et non plus l’attaquant superbe. Dans un environnement qu’il connaît, le Yougoslave va devoir structurer le plus tôt possible son action et surtout s’entourer d’adjoints efficaces.

Entre Paris qui, petit à petit, se construit et l’O.M. qui cherche sans cesse à ne pas se détruire les points de jonction apparaissent donc plus d’une fois sur le terrain et en dehors de celui-ci.


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


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