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PSG – Marseille 2-1, 21/04/90, Division 1 89-90

8990_PSG_OM_PerezSamedi 21.04.1990, Championnat de France, Division 1, 34e journée (4e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – OLYMPIQUE DE MARSEILLE  2:1 (1:1)
– 40 025 spectateurs. Buts : Sauzée, 17′, Gabriel Caldéron, 43′ sur penalty ; Zlatko Vujović, 83′.
L’Équipe du PSG : Joёl Bats – Jean-Pierre Bosser, Thierry Rabat, Jean-François Charbonnier, Oumar Sène, Pierre Reynaud – Daniel Bravo (Amara Simba, 75′), Gabriel Caldéron, Safet Sušić – Zlatko Vujović, Christian Pérez. Entraîneur : Tomislav Ivić.
Avertissements à Jean-Pierre Bosser et Safet Sušić.


Maillot utilisé (en version à manches longues) :

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Maillot 1989-90 (collection MaillotsPSG)


Programme :


Photos du match :

Safet Susic est passé...

Safet Susic est passé…

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L’égalisation de Gabriel Calderon

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Christian Perez

Joël Bats se saisit du ballon

Joël Bats se saisit du ballon sous le regard inquiet de ses coéquipiers…

Lutte acharnée pour le ballon (om4ever)

Lutte acharnée pour le ballon (om4ever)

Le Kop de Boulogne avec de faux airs argentins…

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… suivi d’un incendie du plus bel effet!


Vidéos

– le but marseillais :

– les buts parisiens :


Compte-rendu (France Football) :

5′ : centre-tir de Manuel Amoros légèrement détourné par Bats sur la transversale.
9′ : talonnade de Vercruysse pour Papin qui croise trop son tir.
17′: grossière erreur de défense des Parisiens qui laissent Sauzée, seul dans la surface, frapper au but. La frappe lourde du Marseillais est détournée par Sène (0-1).
33′ : Francescoli centre en retrait. Amoros enlève une balle de but à Vercruysse.
43′ : une-deux Bravo-Charbonnier, dans l’axe. Susic récupère, s’engouffre dans la surface, mais Mura le fauche. Penalty indiscutable mais discuté. Calderon prend Rousseau à contre-pied (1-1).
46′ : Tigana perd le ballon. Calderon récupère et sert Susic, dont la tête retombe sur la transversale.
70′ : coup de tête de Mozer bien détourné par Bats.
80′ : bonne frappe de Sauzée suite à un coup franc. Bats détourne bien.
83′ : coup de coude de Mozer sur Susic. Le Yougoslave tire le coup franc et dépose le ballon sur la tête de Vujovic qui, d’un tir croisé, bat Rousseau, impuissant (2-1).

Note du match : 11/20

PARIS VAUT BIEN UNE LIESSE (L’Humanité)

Grâce à sa victoire (2-1) sur des Marseillais émoussés, le PSG rêve de la Coupe UEFA mais il est talonné par Auxerre et Sochaux, très menaçants

Le Paris-Saint-Germain a conforté ses espoirs européens et relancé la course au titre en battant les Phocéens (2-1) dans un Parc des Princes archi-comble… et comblé, par le spectacle. L’esprit de corps des Parisiens, auteurs de leur quatrième victoire d’affilée, a finalement prévalu sur la supériorité technique d’ensemble des joueurs de Gérard Gili.

Peu avant la rencontre, Tomislav Ivic, l’entraîneur du PSG, se vantait d’établir à peu près le même système de jeu que l’OM. Or, de l’avis des spécialistes, les Parisiens «rasent» depuis le début de la saison, spectateurs et joueurs, pour cause de tactique bien trop défensive. Pourtant, depuis quelques semaines, les capitaliens font montre de velléités offensives évidentes. C’est ainsi que le match parti sans temps mort, sous l’impulsion de Susic et Bravo, puis Vujovic, mais Rousseau – rentré à la place de Castaneda – sauvait son camp.

«Nous avions décidé de les presser dès le début de la rencontre afin de les déstabiliser, expliquait l’attaquant parisien, Christian Perez, après la douche, mais ils ont une telle maîtrise du ballon qu’on est vite pris à notre propre jeu…».

En fin de compte, c’est effectivement l’OM qui imposa sa loi et Sauzée profita d’un mauvais renvoi de la défense parisienne pour déclencher un tir violent, effleuré par Rabat, qui trompait Joël Bats (17e). Poussé par le public, Paris accentuait néanmoins la pression avant la pause et se procurait plusieurs occasions de réduire le score, notamment par Bravo, très en jambes et bien sa tête… puisqu’il en plaça une au ras de la barre transversale. Point culminant de cette charge héroïque (sous un déluge), le tonnerre frappa une fois, sous la forme d’un coup de sifflet de Mr. Biguet, annonçant un penalty, pour une charge irrégulière de Mura sur Susic; transformé par Calderon, malgré les protestations des marseillais qui n’ont décidément pas les faveurs des hommes en noir…

Noir, c’est noir… ruminèrent les coéquipiers de Jean Tigana en rentrant au vestiaire à la mi-temps. Cette égalisation à quatre minutes de la pose ne laissait rien augurer de bon pour la suite de la partie, d’autant plus que la plupart des Olympiens montraient de plus en plus des signes de fatigue évidents: «Ils avaient l’air fatigués, j’ai pu le constater du banc de touche et sur le terrain» notait Amara Simba, le joker parisien entré en fin de match. «En plus, la pelouse était grasse. On voit la fatigue d’un joueur au fait qu’il laisse passer des ballons négociables, ajoute Simba, ou bien lorsqu’ils perdent leur attention, voire dans leurs démarrages pour se démarquer».

La seconde période débuta donc encore plus rapidement. Une tête de Susic sur la barre adverse, une accélération de Calderon, un «rateau» de Bravo, un appel de balle de Simba, rétorquaient aux dribbles de Waddle, aux éclairs de Vercruysse, aux percées de Sauzée et aux interventions bondissantes de Mozer… Mais le PSG contre-attaquait plus efficacement. Après un coup-franc puissant de Sauzée détourné par Bats, c’est finalement Paris qui faisait la décision, encore une fois sur coup de pied arrêté, par une tête croisée de Vujovic, bien servi par son compatriote, Susic, de l’aile droite. A sept minute de la fin, comme à Lisbonne!

Bien que souvent brouillon, manifestement, le PSG ne dût son salut qu’à sa fraîcheur physique. «C’était une soirée de rêve pour nous, avoua Omar Sene le capitaine du PSG, avec un beau spectacle et un bon public. Nous étions très motivés. L’OM a peut-être marqué trop tôt, et nous a remis dans le match en voulant défendre son acquis au lieu de rechercher le K.O. (comme contre Benfica NDLR)… En ce moment, quelque chose de fort règne dans le groupe et me rend optimiste pour la fin de la saison. Tout est possible pour l’Europe. Il faudra jouer le coup jusqu’au bout sans regarder derrière».

Samedi prochain, le PSG (4e avec 37 pts) ira à Auxerre (6e à deux points) qui vient de remporter sa sixième victoire consécutive en s’imposant (2-1) à Mulhouse; puis il recevra Nantes, toujours redoutable à l’extérieur, avant d’aller à Toulouse, puis d’en finir avec Nice, à domicile. Bref, une fin de saison chargée en perspective, Auxerre étant l’adversaire à distance le plus inquiétant. «Ça dépend surtout de nous. La perspective d’une Coupe d’Europe va nous galvaniser!» affirment en choeur, Perez et Vujovic.

Le bruit court, dans les arcanes du ballon rond, que les Parisiens jouent mieux par ce qu’ils n’écoutent plus les consignes de leur entraîneur. Ivic est, il est vrai, sur le départ…


Le stade :

Le Parc des Princes


 

Loic
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