PSG – Montpellier 0-0, 21/09/01, Division 1 01-02
Vendredi 21.09.2001, Championnat de France, Division 1, 8e journée (6e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – MONTPELLIER H.S.C. 0:0 (0:0)
– 38 611 spectateurs.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Didier Domi – Hugo Leal (Édouard Cissé, 76′), Mikel Arteta, Augustine Okocha – Nicolas Anelka, Ronaldinho Gaùcho (Bernard Mendy, 79′), Alex Dias (Bartholomew Ogbeche, 70′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissement à Ronaldinho Gaùcho.
Maillot utilisé (en version à manches longues) :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Vidéo :
Compte-rendu (V. Brunel, psgmag) :
Ce Paris SG – Montpellier aurait pu être le premier face à face officiel entre Ronaldinho Gaucho et son frère Ronaldo Assis, mais le Montpelliérain a été jugé hors de forme… De nombreux joueurs sont absents des deux côtés : Dzodic (suspendu), Blanc et Silvestre (convalescents) au MHSC, Aloisio (suspendu), Leroy et Diawara (convalescents), Potillon (pubalgie), Llacer (soins), Ducrocq et Agostinho (choix de l’entraîneur) au PSG. Les premières minutes sont à l’avantage des Montpelliérains, qui semblent bien en place et dominent, territorialement tout au – moins, ce début de match. La première action dangereuse est ainsi l’œuvre de Maoulida : Domi et Leal essaient de combiner côté gauche, mais ils sont pressés par les joueurs de Michel Mézy et perdent le ballon. Doumeng s’infiltre dans l’axe et lance de suite Maoulida, seul sur le côté droit. Ce dernier centre au second poteau, mais la tête de Barbosa ne donne rien (3ème). Montpellier continue de poser quelques problèmes au Parisiens durant quelques minutes, puis Paris se réveille et prend les devants. Nicolas Anelka tente ainsi de rééditer la même action que celle qui lui a permis de marquer à Lorient samedi dernier (1-1) : il accélère sur un crochet extérieur du pied droit et adresse une frappe croisée, qui passe près du poteau droit du portier héraultais (8ème).
Anelka se montre le plus incisif pour le moment et pose quelques problèmes à la défense montpelliéraine, alors qu’Alex est
plus effacé. Si la possession de balle est majoritairement parisienne en ce premier quart d’heure, c’est le MHSC qui domine, grâce notamment à une excellente récupération de balle. Après un corner à mettre au crédit des Rouge & Bleu (12ème), on voit ainsi Doumeng, seul plein axe aux 35 mètres, s’avancer à proximité de la surface de réparation et mettre à contribution Letizi, qui détourne en corner, sur une frappe lointaine (18ème). Paris réagit par l’intermédiaire d’Alex et Anelka, qui combinent bien côté droit, mais le centre fort devant le but est repoussé par le gardien montpelliérain (22ème). Paris a toujours autant de mal à construire, la faute à un milieu de terrain désorganisé qui ne parvient ni à récupérer le ballon ni à faire du jeu, mais le match s’équilibre à l’approche de la demi – heure de jeu. Côté parisien, c’est surtout Anelka qui pose problème, grâce à quelques accélérations à gauche comme à droite, mais l’ancien Gunner ne réussit pas à cadrer (25ème).
Fernandez donne de la voix pour replacer Okocha et Leal notamment, et le Nigérian de rappeler qu’il est un danger permanent : servi plein axe aux 30 mètres, il profite du petit espace laissé par la défense héraultaise pour frapper, mais son tir puissant passe de très peu à gauche des buts du MHSC (28ème). Montpellier réagit avec quelques bonnes frappes lointaines, mais une intervention in – extremis de la défense ou de Lionel Letizi permet d’éviter le pire. Le danger se fait toutefois de plus en plus précis, et l’ancien Messin est obligé de claquer une balle en corner (34ème) puis de repousser une frappe puissante de Maoulida (36ème) à quelques minutes d’intervalle. La défense parisienne ne montre plus les mêmes signes de sérénité qu’en début de saison, et l’animation offensive pose toujours des problèmes… A quelques minutes de la mi – temps, les deux équipes tiennent donc le 0-0. Peu de rythme dans cette première période, mais les deux équipes semblent capables d’accélérer à tout moment. Ainsi Maoulida est à peine contré suite à son face à face avec Cristobal près du poteau de corner que Ronaldinho lance Anelka le long de la ligne de touche côté droit. Le numéro 9 accélère au moment où Carotti tente d’intervenir, qui stoppe donc illicitement Anelka. Carton jaune pour l’ancien Toulousain et coup – franc pour les Parisiens, mais c’est surtout une belle occasion de ratée pour Paris. Qu’à cela ne tienne, Nicolas Anelka est très en verve et s’offre une nouvelle occasion en fin de première période : servi dans les airs sur la droite, Arteta remet dans la surface. Le gardien se troue et permet à Anelka de contrôler de la tête, puis d’enchaîner avec une reprise du droit… qui passe juste au – dessus de la barre transversale (43ème) !
Les deux équipes regagnent les vestiaires sous les sifflets du Parc, et Domi résume cette première période en expliquant que les difficultés du PSG à développer son jeu proviennent de la meilleure occupation du terrain et notamment des couloirs par les Montpelliérains. La seconde période redémarre sans changement, même si E. Cissé, Mendy et Ogbèche se sont échauffés. Le Paris SG semble revenu sur les terrains avec de bien meilleures intentions : placés plus haut, ils jouent vite vers les avant – postes et parviennent à se trouver avec plus de facilité. Ainsi Domi déborde – t – il côté gauche, pour servir Anelka au premier poteau, devancé par son vis à vis (47ème). La réorganisation tactique de Fernandez (Okocha à gauche, Roni à droite, Leal plus offensif qu’Arteta dans l’axe, Anelka et Alex au centre) porte ses fruits, et des Parisiens requinqués s’aventurent dans les couloirs : Okocha réalise un véritable festival sur la gauche, près du poteau de corner, puis revient légèrement en retrait pour frapper du droit, mais Vercoutre capte sans trop de problèmes (54ème).
Les attaquants parisiens sont discrets pour le moment, mais Ronaldinho et surtout Okocha essaient de mener l’équipe vers les buts adverses. Sur un corner joué court côté droit, le numéro 10 balade ainsi ses deux vis à vis de droite à gauche avant de glisser derrière vers Leal, mais le Portugais, gêné par les arrières montpelliérains, rate totalement sa frappe (60ème). C’est ensuite Anelka qui s’échappe seul sur la droite, mais trois défenseurs entourent Alex devant le but et le centre à ras de terre est repoussé (64ème). Anelka semble décidément très en forme : une tête passe au – dessus (70ème), puis une accélération aurait mérité le penalty si M. Poulat avait vu l’obstruction de Carotti sur l’attaquant parisien. C’est le moment que choisit Fernandez pour lancer le jeune Bartholomew Ogbèche, que nous vous présentons dans les news (71ème). Montpellier ne s’était pas approché depuis longtemps des buts de Letizi, ce sera chose faite sur un débordement de Doumeng à proximité de la surface de réparation. M. Poulat accorde un coup – franc au MHSC pour une faute de Pochettino, et les Héraultais se créent ainsi la plus belle occasion du match : la frappe se dirige vers la lunette gauche des buts de Letizi, battu, mais Pochettino s’est parfaitement placé et détourne la balle du haut du crâne (74ème) ! Ouf…
Mendy remplace Ronaldinho (averti peu avant pour simulation) pour les dix dernières minutes (81ème), et se crée une première occasion de suite. Sa frappe contrée entraîne un corner, qui ne donne rien. Mendy fait admirer sa fraîcheur dans le couloir droit, mais c’est le duo nigérian Okocha – Ogbèche qui se montre le plus dangereux. Le jeune numéro 26 contrôle une balle dos au but, se retourne immédiatement et adresse une belle frappe puissante (84ème) ! « Batho » se prend la tête à deux mains, mais il aura d’autres occasions de bien faire : au sein d’une défense regroupée, il conserve le ballon, puis glisse en retrait à Cissé. La superbe frappe de l’ancien Rennais aurait terminé dans le petit filet si le portier montpelliérain ne l’avait pas détournée (86ème). Les trois rentrées de Fernandez font beaucoup de bien au Paris SG, mais les écrans géants du Parc des Princes affichent toujours un 0-0 bien embêtant pour l’équipe de la Capitale. L’arbitre annonce quatre minutes de temps additionnel, et le MHSC en profite pour s’offrir une excellente occasion, sauvée par la bonne sortie de Lionel Letizi dans les pieds de Maoulida (90ème). C’est fini, le Paris SG concède son huitième match nul de la saison (en 18 matches toutes compétitions confondues), le quatrième consécutif. « Si on veut être Champions, il va falloir penser à gagner des matches » analysera Lionel Letizi…
Réactions :
Luis Fernandez : « Ce soir, il nous manque encore ce but qui fait se découvrir l’adversaire. Je ne peux pourtant pas reprocher aux garçons de ne pas s’être battus ! Mais je le dis et le répète : depuis le début de la saison, nous n’avons pas le temps de travailler, de peaufiner nos enchaînements. C’est tout de même notre 17e match…sans défaite, ne l’oublions pas. Je continue de dire aux joueurs que nous allons retrouver notre efficacité. J’ai des guerriers, des hommes de valeur, avec un bon esprit, des professionnels. Je suis content de ces gars-là. Des satisfactions ? Notre deuxième mi-temps et la prestation du jeune Ogbeche. Car le PSG, c’est aussi un club formateur. Quant au penalty qu’il provoque en toute fin de match, il y a beaucoup de stades dans lesquels il aurait été sifflé. Nous avons posé réclamation pour la forme. »
Michel Mézy : « On a fait le match qu’il fallait, ici, au Parc. On prend un point même si je pense qu’on aurait pu en prendre trois. On a tenté des choses et entrepris de belles phases de jeu. Pour moi, il y a deux mi-temps : la première est pour nous, alors que la seconde est, en revanche, à l’avantage de notre adversaire. Ce résultat nul (0-0) me satisfait pleinement. Nous avons encore surpris face au PSG car nous avons du cœur. Mon équipe me plait car elle va au bout des choses. J’ai la chance de disposer d’un groupe avec des garçons qui adhèrent à la collectivité. Nous méritons le respect et des encouragements. Face à nous, les Parisiens ont joué leur troisième matche de la semaine, il ne faut pas l’oublier non plus. Ils doivent forcément ressentir un peu de fatigue. Luis Fernandez a néanmoins la chance de disposer d’un groupe doté d’un fort potentiel. Vous pouvez me croire, le PSG terminera dans les premiers. »
Didier Domi : « Il faut jouer plus en bloc pour que chacun se fatigue moins et retrouve son niveau individuel. Il y a certains joueurs qui ne sont pas encore au niveau, mais ça va venir. Cela est en partie dû au petit contre coup de l’Intertoto. Mais ils vont récupérer et ça ira de nouveau. On a eu une petite réunion au sujet de la traditionnelle crise hivernale du PSG, au cours de laquelle on s’est dit qu’il ne fallait pas paniquer et aller de l’avant. Tout se joue dans la tête. Il ne faut pas jouer les superstitieux ou regarder dans le passé. Il faut avancer. Nous avons joué des matchs que nous aurions perdus il y a trois ou quatre ans. Aujourd’hui, on ne les perd pas. Il faut donc continuer dans cette voie. Si on continue comme cela, il n’y aura pas de problème. C’est vrai que les matches nuls ne nous permettent pas d’avancer. Il ne faut pas être décroché trop vite, sinon ça risque d’être difficile. »
Lionel Letizi : « Je suis déçu car nous devions gagner ce match. Nous ne l’avons pas entamé avec la détermination nécessaire. Nous savions que Montpellier serait regroupé derrière. Pour bouger ce genre de bloc, il faut jouer vite. Je considère ce match nul comme une défaite. Sur le plan mathématique, c’est indéniable : nous avons déjà perdu six points à domicile. C’est trop pour une équipe ambitieuse. Maintenant, ça commence à faire beaucoup. Les matches s’enchaînent et on perd des points. Il faut réagir. Moi, je me souviens du temps où je venais à Paris avec Nice ou Metz. On était pilonné dès la première minute, les attaques se succédaient par vagues. A un moment donné, tu étais obligé de craquer. C’est humain. Face à Montpellier, nous avons commencé ce travail après la pause. C’était trop tard. Les matchs nuls ne m’inquiètent pas plus que ça. Je dis simplement qu’il ne faut pas se réveiller trop tard et laisser des équipes prendre sept ou huit points d’avance. Nos deux prochains matches de Championnat (Bordeaux et Lyon) seront déterminants. Tout est dans la tête. Si Edouard Cissé inscrit le but de la victoire en fin de match, nous aurions tous le sourire. La manière aurait été oubliée. Mais là, nous avons un vrai manque : la victoire. Un footballeur a besoin de gagner sinon il commence à cogiter. Sinon, il perd ses repères. Nous avons tous conscience de la situation. »
Aliou Cissé : « C’est avec un grand plaisir que je suis revenu au Parc, d’autant plus que maintenant, je joue. Quel bonheur d’être titulaire, de transpirer ! Il y avait la place pour faire un résultat mais ne jouons pas les difficiles. Le PSG traverse une passe un peu délicate. Et je suis bien placé pour savoir que quand c’est à Paris, c’est plus difficile qu’ailleurs. Je pense néanmoins qu’il retrouvera bientôt la plénitude de ses moyens. »
Louis Nicollin (Président de Montpellier) : « Oh là là, ces dernières minutes ! J’ai eu une de ces peurs… C’est vrai que l’on aurait même pu l’emporter, mais ne faisons pas la fine bouche. Avant le match, j’aurais signé pour « un 0-0, et on se casse ». Je tiens à mentionner la prestation de notre jeune Doumeng. Quel match ! Je reste cependant convaincu que le jour où cela va tourner au PSG, ça va faire mal. Mieux vaudra alors ne pas tomber contre lui. Quant à la réclamation posée pour un penalty non sifflé, elle est tout bonnement ridicule. »
Les notes du Parisien :
Letizi (6). Il a effectué cinq bons arrêts en première période quand ses partenaires flottaient dans une tactique inédite et hasardeuse (4-2-3-1). Belle sécurité dans la prise de balle.
Cristobal (4,5). Rigoureux, le latéral droit s’est concentré sur les impératifs mais a une nouvelle fois négligé la participation au jeu collectif. En fin de match, la présence de Mansaré dans son secteur ne l’a guère rassuré.
Pochettino (6). Le capitaine a tout de suite compris que ses coéquipiers ne jouaient pas en équipe. Il a beaucoup reculé pour assurer la couverture. Malheureusement, cette initiative a aussi creusé les écarts entre les lignes. Il sort de la tête le coup – franc de Carotti qui partait en lucarne (75ème).
Heinze (5,5). Il a dû s’employer pour contenir les sprints de Maoulida et de Mansaré. Physique, il a été à la hauteur de Pochettino pour éviter le pire.
Domi (5). Inquiet de la fragilité de son équipe, l’arrière gauche a mis 48 minutes pour animer son couloir gauche. Ses montées et ses décalages ont ainsi permis à Paris de reprendre le match en main.
Arteta (4,5). Perturbé par ce poste de demi défensif droit, il n’a pas eu son rendement actuel, notamment dans les remontées de ballons. A la pause, Fernandez a rebâti son milieu de terrain en lui proposant un poste de libero devant la défense. Du coup, l’équipe a été coupée en deux : une attaque et une défense.
Hugo Leal (3,5). Milieu défensif gauche, il n’a pas relayé le jeu. Passé dans l’axe en meneur de jeu, il n’a guère été plus influent. Remplacé, sous les sifflets, par Cissé (77ème) qui a encore réalisé une entrée convaincante.
Alex (3,5). Faux ailier exilé côté droit, il s’est longtemps promené les mains sur les hanches en attendant d’être servi. Lors du replâtrage tactique, il est devenu deuxième attaquant. Il a tourné autour d’Anelka avant d’être remplacé par Ogbèche (71ème) qui n’a pas hésité à prendre sa chance.
Ronaldinho (4). Positionné en meneur de jeu axial, juste en soutien d’Anelka, il est resté confiné dans une zone restreinte où son pouvoir de création a été étouffé. A la mi-temps, il a été écarté sur le côté droit. Averti et remplacé par Mendy (80ème) toujours aussi tonique. Voilà un joueur de couloir.
Okocha (5,5). Milieu offensif gauche excentré, il a traîné sa tristesse en regardant de loin le ballon en première mi-temps. Il s’est ensuite réveillé pour finir le match en trombe : dribbles, passes en profondeur, frappes… Il aurait pu faire la décision.
Anelka (4,5). Unique pointe d’un système offensif flou, il s’est usé en démarrages vains. Sur ses rares occasions, il a écrasé ses frappes. Un vrai geste de buteur manqué avant la pause (45ème).
Le stade :
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