PSG – Montpellier 2-0, 13/01/91, Division 1 90-91
Dimanche 13.01.1991, Championnat de France, Division 1, 22e journée (11e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – MONTPELLIER H.S.C. 2:0 (0:0)
– 17 000 spectateurs environ. Buts : Safet Susic, 56′, Jocelyn Angloma, 85’. Arbitre : M; Lartigot.
L’équipe du PSG : Joёl Bats – Jocelyn Angloma, Antoine Kombouaré, Philippe Jeannol (David Rinçon, 64′), Franck Tanasi – Liazid Sandjak, Oumar Sène, Christian Perez, Safet Susic – Daniel Bravo, Zlatko Vujovic (Francis Llacer, 56′). Entraîneur : Henri Michel.
L’équipe de Montpellier : Barrabé – Baills, Der Zakarian, Blanc, Lucchesi – Lemoult, Suvrijn, Valderama, Guérin (Garcia, 46’) – Xuereb (Garande, 63’), Colleter. Entraîneur : Kasperczak.
Avertissement : Jocelyn Angloma, 63’.
Maillot utilisé :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Résumé vidéo :
Compte-rendu (France Football) :
53′ : occasion offerte à Montpellier. Centre de Garcia pour Xuereb mais Bats sauve briliamment.
56′ : mésentente Suvrijn – Baills. Pérez place un contre. Le milieu parisien centre de la gauche pour Susic qui reprend victorieusement (1-0). 85′ : nouveau contre mené par Sandjak qui transmet à Angloma. Ce dernier [ne laisse aucune chance à Barrabé.] (2-0).
Note du match : 13/20
PARIS VAINC SANS CONVAINCRE (L’Humanité)
«THE show must go on.. » Le spectacle doit continuer. Le championnat de France de football a ainsi repris: malgré les menaces de grève des joueurs, malgré les affaires en tous genres, malgré un déficit global de 600 millions à un milliard de francs, malgré le bruit des bottes dans le Golfe… Le bruit des crampons sur l’herbe grasse s’est de nouveau fait entendre dans l’Hexagone, après une courte trêve. Le foot a repris son petit bonhomme de chemin et le PSG a retrouvé la victoire. Dans un Parc des Princes plus vide que plein, les joueurs de Henri Michel et Gérard Banide ont vaincu l’européenne équipe de Montpellier 2-0, non sans mal.
Il faut dire que le PSG traversait depuis quelques mois une crise psychologique. Plus qu’une équipe, le PSG n’était devenu qu’un assemblage de onze individualités. Plus rien à voir avec l’affiche: «PSG fais-nous rêver» que l’on pouvait voir cet été sur tous les murs de Paris. D’ailleurs, le spectaculaire Amara Simba – qui servit de modèle à la photo – ne fait plus partie de l’équipe. Antoine Kombouaré l’a remplacé, mais c’est un défenseur… De fait, la principale préoccupation hier des Susic, Perez et autre Bravo étaient, outre la victoire, d’offrir aux fidèles kop parisiens un vrai spectacle. Le début de match fut donc à sens unique. Sans le Polonais Ziober, blessé, Montpellier ne put que défendre de son mieux en comptant sur ses contre-attaques.
Le PSG, lui, sous l’impulsion des trois déjà nommés, rivalisa de technique afin de contrecarrer les velléités offensives de Guérin, Xuereb et surtout l’artiste Valderrama. A ce petit jeu de «baballe» les Montpelliérains se montrèrent la plupart du temps les plus habiles; en outre, ils piégèrent souvent les attaquants adverses grâce au hors-jeu tout au long de la première mi-temps, qui s’acheva sur le score de 0 à 0.
A la reprise, le match – agréable à suivre au demeurant – tourna peu à peu à l’avantage des locaux. Peu après que Bats eut sauvé son équipe d’un superbe arrêt réflexe (51e minute) sur un centre de Garcia pour Xuereb, le PSG ouvrait la marque par Susic qui reprit un centre de Pérez en pleine surface de réparation. Comme le veut la formule, Barrabé n’y put rien faire. A partir de ce moment le match s’enflamma puisque, évidemment, Montpellier voulut égaliser, tandis que le PSG oeuvrait en contre-attaque. Il en va ainsi depuis que ce jeu existe… Et arriva ce qui devait arriver. Comme dans un scénario prévu à l’avance, en fin de match les Montpelliérains se firent achever par Angloma – sur contre-attaque – alors qu’ils étaient justement en train de dominer.
Morale de cette partie: le style de ces deux équipes se ressemblait tant qu’elles faillirent bien s’annihiler mutuellement.
Seulement voilà, le PSG voulait la victoire plus intensément. En Coupe d’Europe contre des Anglais peu enclins aux finasseries, Montpellier devra perdre son habitude de vouloir entrer dans les buts avec le ballon au risque de grandes désillusions.
Quant au PSG, Henri Michel résuma bien l’ensemble, fidèle à son habitude, il déversa un flot de mots tièdes: «Satisfait… Même si tout ne fut pas parfait… Bonne équipe de Montpellier… Trop de hors-jeu sifflés contre nous… Continuer notre progression…» Et bla-bla-bla. Le spectacle continue…
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