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PSG – Montpellier 3-0, 04/05/00, Division 1 99-00

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Jeudi 04.05.2000, Championnat de France, Division 1, 33e journée (2e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – MONTPELLIER H.S.C.  3:0 (1:0)
– 43 437 spectateurs. Buts : Laurent Robert, 3′ ; M.Rodriguez, 87′ contre son camp, Pierre Ducrocq, 90′.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – Aliou Cissé, Talal El-Karkouri, Éric Rabésandratana, Nicolas Laspalles – Édouard Cissé, Pierre Ducrocq, Augustine Okocha, Laurent Robert – Laurent Leroy (Edwin Murati, 69′), Christian Corrêa (Kaba Diawara, 85′). Entraîneur : Philippe Bergeroo.
Avertissement à Pierre Ducrocq.


Maillot utilisé :

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Maillot domicile 1999-2000 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Nicolas Laspalles à la lutte avec Fugier

Nicolas Laspalles à la lutte avec Fugier

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Laurent Robert

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Une des toutes dernières sorties aériennes de Bernard Lama au Parc des Princes…

Le portier parisien porté en triomphe par ses coéquipiers...

Le portier parisien porté en triomphe par ses coéquipiers…

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Tifo d’Auteuil en honneur de Bernard Lama, dont c’était les adieux (Ch. Gavelle)


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr):

C’est sûr, ça va être la fête ce soir au Parc. Il fait bon et le PSG va bien, merci, puisque après sa maudite défaite en finale de Coupe de la Ligue face à Gueugnon, il s’est refait une santé à Bastia lors de la dernière journée de championnat, là où aucune équipe n’avait encore réussi à ramener trois points.

Ça va forcement être la fête puisque, désormais maître de son destin à la seconde place de l’exercice synonyme de Champions League, Paris reçoit Montpellier, lanterne rouge n’ayant plus rien à espérer en D1.

Mais ce soir, ça va surtout être la fête…  » à Bernard !  » Avec le bonheur de tout le Parc de voir encore une fois  » le chat  » griffer de sa classe un match avec SON PSG. Et un gros pincement au cœur, en peinant à imaginer que c’est son dernier en Rouge et Bleu dans la capitale.

Symbole de l’émotion baignant l’atmosphère ? Toujours est-il qu’à son entrée sur la pelouse, ovationné de toutes parts, Bernard Lama ne trouva pas… le cadre, d’une poussette effectuée sur le ballon tout en se dirigeant vers ses cages. L´occasion d’aller saluer puis chauffer  » Auteuil « .

C’est chaud ! P…A… R… I… S… Boulogne et Auteuil communient comme jamais, alors que Dominique Leclerc échauffe Lama, puis que… Cesar prend le relais dans les buts, dans un style pas vraiment académique mais toujours décontracté. Mais où est Bernard ? Déjà retourné au vestiaire, pour peut-être encore mieux savourer sa dernière entrée officielle lors de la présentation des équipes avant le coup d’envoi.

TIFO POUR BERNARD

Tifo ! Boulogne et Auteuil le saluent, le remerciant pour sa si précieuse présence depuis 1992 (exceptée une sortie à West Ham en 97/98), banderole à l’appui :  » To ke rete pou toujou en nou tcho.  » Point besoin de traduire le message créole… La partie pouvait commencer, avec des absences de marque côté parisien que l’on avait presque failli ne pas remarquer, tant  » l’émotion Lama  » était à son comble !

Benarbia, en effet, n’était même pas sur le banc des remplaçants, jugé  » hors de forme « , ni Igor Yanovski, malade. Dans le classique 4-4-2 Rouge et Bleu figuraient ainsi Edouard Cissé, d’ailleurs excellent à Bastia et Nicolas Laspalles. Côté montpelliérain, RAS avec la formation classique annoncée dont…Philippe Delaye, ayant avoué hier qu’il se verrait bien jouer dans le camp d’en face la saison prochaine.

A peine le temps pour les chants sur… (devinez-qui ?) Bernard Lama la la de baisser le ton, que Paris s’offrait sa première occasion par Laurent Robert, fauché à environ 35 mètres des buts. Bien loin pour une frappe… Mais pas pour Robert  » himself  » qui armait, tirait et… faisait exploser dans la lucarne droite les filets de Riou, impuissant devant une telle violence.

MAGIC ROBERT !

Magic Robert, qui déflorait donc le score de son pied gauche après seulement deux minutes de jeu, et qui faillit remettre ça huit minutes plus tard avec quasiment la même violence, cette fois d’un tir qui passa légèrement au dessus des cages héraultaises.

Bravo, Paris, mais gare à ne pas trop s’enflammer… Sur un cafouillage dans la surface, Pataca se montrait ainsi dangereux, mais Bernard veillait au grain et couvait finalement le ballon. Mais c’est aussi dur de ne pas s’enflammer… dans les tribunes, quand on apprend que Bastia mène dans le même temps à Lyon, puis bientôt que Lens en fait de même à Bordeaux !

Pauvre M. Duhamel, l’arbitre de cette rencontre… Lui en resta pourtant de marbre, puisque blessé à la jambe alors qu’il surveillait les ébats d’un intenable Laurent Robert cherchant le corner sur son flanc gauche, il dut sortir après seulement 20 minutes de jeu, remplacé par M. Sergeant.

Un temps mort de cinq bonnes minutes qui coupa un peu l’élan parisien, le jeu tombant alors dans une certaine monotonie jusqu’à la 40e. L’heure d’une charge montpelliéraine, d’abord sur un centre de Sorlin repris de la tête par Pataca et sorti par Lama la classe, puis sur un tir du même Sorlin relâché par le portier parisien.

La mi-temps était ainsi la bienvenue, après que… Devinez qui ? Bernard Lama se soit encore mis en évidence en s’envolant sur un centre de Delaye. La sortie idéale pour que les chants le portent de nouveau aux nues.

CON-CEN-TRA-TION !

Bon, 1-0, c’est bien, mais il n’y a pas de quoi non plus être serein, pour preuve le rond formé avant la reprise sur la pelouse par tous les joueurs du PSG, telle une équipe de volley. Con-cen-tra-tion au menu, et à nouveau Laurent Robert à l’attaque, pour un centre que faillit reprendre Laurent Leroy (50e).

Non sans que Lama ait dû sortir dans les pieds de Pataca (55e), Paris montait en régime, pour preuve un superbe tir d’Okocha bien lancé par Robert dans l’axe (61e). Re-sortie de Bernard dans les pieds cette fois de Delaye, puis à nouveau Paris à l’attaque, poussant et obtenant un corner, tiré  » rentrant  » du côté gauche par Laurent Robert… et rentré on ne sait trop comment mais quasi directement dans les cages héraultaises (67e) ! ! ! Et de 10 buts marqués en championnat pour Laurent Robert, retrouvant en cette fin de saison la confiance qu’il avait quelque peu perdu après des débuts1999/2000 éblouissants.

2-0, le Parc respire mieux… Et c’est vraiment maintenant  » la fête à Bernard « , qui va multiplier les impeccables envolées sur les balles aériennes, ravissant ainsi tout Paris. On voudrait qu’il ne retombe jamais…Et 1, et 2, et 3-0. Pierre Ducrocq, l’enfant du Club, en reprenant victorieusement à la 90e un corner à ras terre de l’inévitable Laurent Robert, va déclencher le feu d’artifice…

C’est fini. Le match, mais aussi la  » vie  » de Lama au PSG, qui va lui faire la fête. Juché sur les épaules de ses coéquipiers, après avoir été aussi félicité par les Montpelliérains, il va aller saluer Auteuil, jeter son maillot aux fans sous la banderole  » Merci Lama « , prendre le micro pour dire que  » vous aussi, vous resterez toujours dans mon cœur…  »

BOULOGNE VEUT SON LAMA

Bernard est rentré au vestiaire. Bordeaux a perdu à Lescure contre Lens (1-2) et même si Lyon a finalement disposé de Bastia (2-1), c’est tout bon pour la Champions League. Le Parc est aux trois quarts vide, mais les décibels sont toujours au rendez-vous : Boulogne veut son Lama, pour lui tout seul.

Et Bernard va revenir, s’excuser de ne pas avoir été saluer ce côté,  » un oubli pas prémédité « , et passer son message :  » On va aller gagner à Troyes, et avec ou sans moi, le PSG, la saison prochaine, jouera en Champions League.  »

Et Lama, joueur talentueux et emblématique mais aussi homme si charismatique et  » citoyen du monde « , comme il se définit lui-même, de conclure avec Boulogne :  » Quelque soit la différence, la tolérance m’a toujours poussé à donner le meilleur de moi-même.  »

Et Monsieur Lama de s’en aller… Et Boulogne d’en vouloir plus, en lui demandant d’aller chercher ses coéquipiers… 22H28, trois quarts d’heure quasiment après la fin du match, Boulogne est toujours là et converse avec les quelques joueurs qui ont répondu à leur appel :  » Pourquoi vous ne venez pas nous saluer à la fin des matches ?

Drôle de tableau… Madar, Casagrande, Jimmy Algerino, Grégory Paisley, Jay-Jay, Rabe, Murati, Bergeroo, Aliou Cissé arriveront les uns après les autres, qui en claquette et peignoir, qui en costard… Et Christian concluera en Français :  » Merci à vous tous. Vous verrez, la saison prochaine, ça sera mieux !  » Le message de Boulogne est passé. Et Paris est bel et bien magique. Quelle soirée !

Réactions (sportal.fr) :

Bernard Lama (gardien du Paris SG)
« On n´efface pas huit ans de vie dans un club comme cela. J´ai failli verser ma petite larme. J´ai toujours donné le maximum. Je suis passé par beaucoup de clubs, mais c´est Paris qui restera à jamais dans mon coeur, même si je me suis toujours investi à 100% dans tous mes clubs. »

Philippe Bergeroo (entraîneur du Paris SG)
« La Ligue de champions c´est comme le Tour de France, il faudra attendre la dernière étape. Nous sommes contents d´avoir pris trois points, et que Bernard Lama (dont c´était le dernier match au Parc des Princes sous les couleurs de Paris) n´aie pas encaissé de but. Nous dédions aussi ce match aux supporters qui ne nous ont jamais lâchés. On va préparer le match contre Troyes comme il se doit et on va jouer notre jeu comme d´habitude. On verra ce que ça donne. L´absence d´Ali Benarbia est due à une raison interne.  »

Louis Nicollin (président de Montpellier)
« Le meilleur a gagné. Pour le prochain match, on essaiera de jouer le jeu. C´est difficile de se dire qu´on est en D2. C´est le sort des entraîneurs qui se prennent pour des cadors et qui sont en fait des grosses merdes. Il va falloir se débarrasser de certains peigne-cul. »


Le stade :

Le Parc des Princes


 

Loic
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