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PSG – Nancy 1-1 (4-3 tab), 27/01/02, Coupe de la Ligue 01-02

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Dimanche 27.01.2002, Coupe de la Ligue, 1/4 de finale à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – A.S. NANCY-LORRAINE (D2) 1:1 après prolongations (1:1, 1:1)
4 tirs au but à 3 pour le Paris Saint-Germain FC
– 25 442 spectateurs. Buts : Florentin, 12′, Didier Domi, 30′.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Talal El-Karkouri (Mikel Arteta, 69′), Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Didier Domi – Francis Llacer, Hugo Leal (Ronaldinho Gaùcho, 52′), Jérôme Leroy, Édouard Cissé – José Aloísio, Alex Dias (Bartholomew Ogbeche, 77′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Édouard Cissé et Didier Domi.


Maillot utilisé (avec les sponsors de la Coupe de la Ligue) :


Billet :


Photos du match :

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Alex éliminant un adversaire

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Lutte entre un nancéiens et Jérôme Leroy

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Tacle du même Leroy

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Edouard Cissé

Photo Ch. Gavelle, psg.fr

Ronaldinho victime d’un gros tacle sous les yeux de Mauricio Pochettino


Vidéo :


Compte-rendu (psg.fr) :

Deux transversales, un poteau et une domination de tous les instants… Le PSG n’a pas volé sa qualification face à une vaillante équipe de Nancy et à son portier en état de grâce, Philippe Schuth. La séance de tirs au but, fatale face aux Glasgow Rangers en UEFA, a cette fois souri aux Rouge et Bleu. Paris poursuit donc sa route vers le stade de France. Prochaine étape : les demi-finales, le 2 ou le 3 mars prochain.
Beaucoup pensaient que ce quart de finale de coupe de la Ligue face au supposé cendrillon n’avait que peu d’attrait. Mais à y bien regarder, la « coupe des pros » offre bien souvent des matches de qualité. Les deux premiers quarts (Bordeaux-Monaco et Rennes-Strasbourg) sont d’ailleurs là pour le vérifier. Alors 25 000 spectateurs se sont donnés rendez-vous au Parc des Princes pour assister à une belle rencontre de football. Et ils ne doivent pas avoir le sentiment de s’être trompé tant les premières minutes de la partie se révèlent haletantes. Le PSG démarre tambour battant et presse très haut un adversaire clairement venu jouer le contre. A ce petit jeu, ce sont les pensionnaires de deuxième division qui se créent la première occasion franche de la partie. Sur un débordement et un centre de Chabaud, Fouret est seul mais un peu court sur sa tête plongeante (9e). Mais le pire est à venir trois minutes plus tard. Pour une faute d’Heinze sur Fouret, Monsieur Kalt siffle un dangereux coup-franc à la limite de la surface de réparation. Nicolas Florentin se fait un plaisir de le tirer sous un mur en extension. Alonzo est battu, et Nancy ne pouvait pas mieux entrer dans la partie (12e).

Plus que jamais contraints de marquer, les Rouge et Bleu reprennent leur marche en avant sans pour autant parvenir à se créer de réelles occasions. C’est même une nouvelle fois le jeune Nancéien Florentin qui fait couler quelques sueurs froides dans le dos d’Alonzo (25e). Mais à presser ainsi, le PSG ne pouvait pas rester mené. A la 26e minute, El Karkouri tire un coup-franc vers la tête de Pochettino, qui contraint Schuth à claquer le cuir au-dessus de sa transversale. Dans la foulée, une magnifique louche d’Aloisio envoie Leroy seul face au portier nancéien. La volée du « néo-ex » parisien bute sur le dernier rempart, mais Didier Domi parvient à reprendre dans le but vide (30e), inscrivant par la même occasion son premier but au PSG. Dès lors, le PSG justifie de plus en plus son statut de favori, en monopolisant le ballon grâce notamment à un Jérôme Leroy très inspiré. Ses dribbles courts et passes millimétrées font en une mi-temps oublier aux supporters les plus réticents son récent passé. Une faute sur lui en toute fin de première période aurait même pu permettre aux Rouge et Bleu de rentrer au vestiaire en ayant déjà renversé la tendance. Mais le coup-franc d’Hugo Leal, repris de volée par Heinze dans une position peu recommandable pour les lombaires, est encore bien claqué par Schuth (45e).

La mi-temps peut alors être le théâtre des gestes techniques les plus fous d’un Ronaldinho sur-excité, pour le plus grand bonheur des supporters parisiens. A la reprise, le PSG se voit offrir l’occasion de prendre l’avantage mais la frappe de l’extérieur du droit d’Aloisio trouve l’arrête du but nancéien (46e). C’est alors que le « bouillant » Ronaldinho entre dans l’arène à la place d’Hugo Leal pour tenter de faire céder une vaillante équipe de Nancy. Il se met tout de suite en évidence sur coup-franc mais Schuth, toujours lui, est présent pour sauver les siens (53e). A quelques semaines des carnavals, la samba brésilienne prend possession du Parc des Princes. Ronaldinho pour Aloisio, qui décale Alex… Philippe Schuth ne peut cette fois que regarder la frappe de la « panthère » mourir sur son poteau gauche (58e). Cinq minutes plus tard, Ronaldinho manque de peu l’occasion de gratifier le Parc du même but inscrit à Nantes en novembre dernier : un slalom entamé de sa moitié de terrain, qui se termine à quelques centimètres du poteau du but nancéien. Les occasions s’enchaînent mais butent à chaque fois sur l’impérial Schuth.

Il repousse en premier une frappe d’Édouard Cissé, avant d’avoir un superbe réflexe devant Aloisio (65e). Regroupés à neuf en défense, les Nancéiens sont en train de réaliser leur souhait : obtenir le résultat nul. Et lorsque Ronaldinho donne le tournis à Florentin pour finalement obtenir un coup-franc, Aloisio envoie sa reprise seul face au but vide… sur la barre (75e). A trop gâcher d’occasions, les hommes de Luis Fernandez pourraient finir par le regretter. Et ce n’est pas fini puisqu’à la 80e minute de jeu, Ronaldinho envoie Aloisio seul face à Schuth. Mais l’homme à la boucle d’oreille en or tergiverse et ne parvient pas à éliminer le portier lorrain (80e). A quatre minutes de la fin du temps réglementaire, c’est même Alonzo qui doit sauver les siens en repoussant des deux poings un bon coup-franc de la révélation lorraine, Florentin (86e). Paris se pense même maudit lorsque Arteta voit sa frappe des vingt mètres s’écraser sur la transversale (90e). On retient son souffle des deux côtés durant les arrêts de jeu, mais rien n’y fait. Les deux équipes devront se départager dans la prolongation si elles ne veulent pas s’en remettre à une impitoyable séance de tirs au but.

Ronaldinho s’essaie alors à un coup-franc des vingt-cinq mètres, mais sa frappe passe à côté du but nancéien (93e). Le rythme de la rencontre baisse nettement même si le PSG se montre toujours aussi dominateur. Aloisio à beau lancer Arteta seul face à Schuth, mais le jeune Basque voit sa tentative repoussée par un gardien qui aurait mérité une bien meilleure carrière que celle d’éternelle doublure (102e). Les vieux démons de Glasgow en tête, les Rouge et Bleu continuent de pousser au changement de côté, mais le match de jeudi dernier face au leader lensois se fait de plus en plus sentir. Mikel Arteta décide donc de tout lâcher, y compris une belle volée qui ne trouve pourtant que le petit filet du but nancéien (112e). Mais la fatigue et l’agacement sont trop forts, et la décision se fera aux tirs au but. Luis ne veut pas voir cela… Devant le kop de Boulogne, le côté opposé à celui choisi pour le même exercice face aux Rangers, les deux gardiens sortent un festival de parades. Au sixième tir, les deux capitaines s’affrontent. Moracchini voit sa frappe repoussée par Alonzo, tandis que Pochettino efface son loupé de la coupe d’Europe pour battre Schuth. La logique est respectée et le PSG atteint le dernier carré de la coupe de la Ligue. Le stade de France n’est plus qu’à une marche, l’Europe à deux… Ce serait dommage de s’en priver.

Réactions :

Luis Fernandez : « Tout d’abord, nous n’avons vendu personne, contrairement à ce qui se dit à droite ou à gauche. Il y a des discussions, c’est tout. Concernant le match, excepté ce but encaissé d’entrée de match, nous avons eu la maîtrise du jeu. Ce n’est effectivement pas faute d’avoir tenté. La Coupe, c’est ça, des matches qui se jouent à pas grand chose. Nous avons joué trente minutes, mais nous sommes les derniers qualifiés et nous avons maintenant envie de gagner cette compétition. Je suis satisfait du match de Didier Domi, Llacer a également fait un grand match et Jérôme Leroy a été parfait pour son retour au Parc. Jérôme Alonzo a fait la différence pendant la séance des tirs au but. Je suis le seul à lui mettre quatorze penalties de suite (rires). »
Francis Smerecki : « C’est une énorme déception que d’avoir perdu. Mes joueurs sont encore jeunes et cela va certainement leur servir ces prochaines semaines. Reste maintenant à savoir comment ils vont récupérer de ce match, car notre objectif reste avant tout le championnat. »

Mauricio Pochettino : « Cette victoire nous ouvre la route des demi-finales. J’avais loupé mon tir au but contre les Rangers et pour moi, ce soir, c’est une belle revanche. J’ai essayé de rester concentré lorsque j’ai entendu le public scander mon nom, mais c’est une sensation vraiment agréable. J’ai confiance dans cette équipe. Aujourd’hui, nous avons bien joué, même si la réussite n’a pas été au rendez-vous durant 120 minutes. »

Jérôme Alonzo : « Ce fut un match difficile, encore que tactiquement, nous sommes restés bien en place. Il nous a manqué ce soir un brin de réussite dans la finition. Après, les tirs au but, c’est pile ou face et ce soir, ça nous a plutôt réussi. Les deux gardiens étaient chauds. Si nous souhaitons aller au bout de cette compétition, il faut certainement en passer par là. Heureusement que les tireurs nancéiens n’avaient pas la patte droite de Luis (NDLR : il fait référence aux quatorze penalties encaissés la veille à l’entraînement). Ce soir, je l’ai fait à l’ancienne, sans rien préparer. La chance commence à tourner… »


Le stade :

Le Parc des Princes


 

Loic
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