Sélectionner une page

PSG – Nantes 0-1, 22/11/02, Ligue 1 02-03

Ronaldinho taclé par Berson

Vendredi 22.11.2002, Championnat de France, Ligue 1, 16e journée (7e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – F.C. NANTES-ATLANTIQUE  0:1 (0:1)
– 39 827 spectateurs. But : Armand, 30′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon (Talal El-Karkouri, 55′) – Selim Benachour (Laurent Leroy, 46′), Hugo Leal, Jérôme Leroy, André Luiz – Fabrice Fiorèse, Martin Cardetti (Ronaldinho Gaùcho, 55′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à André Luiz et Hugo Leal.
Expulsions : Ateba, 64′, Hugo Leal, 81′.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Selim Benachour

Selim Benachour

Cristobal balle au pied

Cristobal balle au pied

Andre Luiz poursuivi par Armand

Andre Luiz poursuivi par Armand

Ronaldinho taclé par Berson

Ronaldinho taclé par Berson

Le tifo du Virage Auteuil

Le tifo du Virage Auteuil

Un message aux sempiternels siffleurs des tribunes latérales...

Un message aux sempiternels siffleurs des tribunes latérales…


Compte-rendu (PSGMAG.net) :

Où va le PSG ? En concédant face à Nantes sa première défaite à domicile de la saison, Paris vient de se mettre dans une situation peu enviable. Ce n’est pourtant pas par manque d’envie que les Parisiens ont péché, mais plutôt par crainte de mal faire. Car à l’image de ce penalty manqué par Cardetti, le PSG a bafouillé son football ce soir. La solidarité est de rigueur. La défaite a un goût amer. Surtout à domicile. Et encore plus lorsqu’on n’y est pas habitué. Depuis janvier 2002 et la réception de Monaco (1-2), aucune formation tricolore n’était en effet venue prendre les trois points au Parc. Nantes y est parvenu et ce n’est vraiment pas immérité. Paris doit donc rapidement se ressaisir et la coupe d’Europe pourrait constituer une sacrée bouffée d’oxygène.
La circulation de balle est nantaise en ce début de rencontre. Les redoublements Ziani-Berson contrastent avec les longs ballons côté gauche en direction d’Heinze. Car ce soir, se sont deux football qui s’opposent. Les passes courtes sont nantaises, les individualités sont parisiennes. Et à ce petit jeu des différences, se sont les visiteurs qui se montrent les premiers dangereux. Pujol, à l’entrée de la surface, enveloppe sa frappe prend la direction de la lucarne de Letizi (7e). Le portier Rouge et Bleu n’est pas décidé à plier si vite, surtout pour son 101e match officiel sous les couleurs du PSG. Letizi fait donc bonne garde. Rebelote quelques minutes plus tard. C’est au tour d’Armand cette fois-ci d’aller défier le portier du PSG. Après avoir effacé Cristobal, le latéral nantais adresse un missile à l’attention de Letizi. Toujours impérial, le dernier rempart du PSG repousse la balle des deux pieds (11e).

Et côté Parisien me direz-vous ? Pour l’instant pas grand chose à se mettre sous la dent, si ce n’est une frappe trop molle de Benachour. Nantes poursuit donc sa domination et Pujol remet ça du côté droit. Une frappe qui vient flirter avec le montant gauche de Letizi, décidément très (trop ?) sollicité en ce début de rencontre (18e). La frappe de trop, puisque Paris se décide enfin à inverser la tendance, emmené par un excellent Andre Luiz une nouvelle fois positionné côté droit. La bonne combinaison du Brésilien avec Fiorèse trouve la tête de Heinze au point de penalty. Une première occasion, pas encore vraiment franche, mais qui a le don d’inquiéter Landreau. Le gardien nantais se montre une nouvelle fois irréprochable sur un splendide coup-franc d’Andre Luiz plein axe. Une frappe lourde que Landreau claque d’une main ferme (26e). Voilà enfin la première occasion nette du PSG. Le seul hic, c’est qu’elle se produit quelques minutes avant un bon coup-franc nantais. Heinze est venu chatouiller le haut du crâne de Da Rocha à l’entrée de la surface. Un cadeau avant l’heure, qu’Armand ne se prive pas d’ouvrir. Le ballon transperce le mur et termine sa course au fond des filets de Letizi, masqué par sa défense (30e).

Comme face à Lens, le PSG encaisse un but à la demi-heure de jeu. Et comme face à Lens, le PSG va trouver l’énergie nécessaire pour revenir au score. Enfin presque… Alors que l’arbitre assistant vient d’annoncer trois minutes de temps additionnel, Da Rocha retient Benachour par le bras et concède le penalty. L’occasion est belle. Trop belle, puisque le tir de Cardetti est bien stoppé par Landreau (45e). La banderole des Supras « siffler nos joueurs, c’est cracher sur nos couleurs » n’y change rien, le onze parisien rejoint les vestiaires sous les sifflets. Certainement la déception d’avoir vu ce ballon au fond des filets un peu trop tôt.

Finalement seules les courses rythmées de Ronaldinho devant Boulogne réchauffent la voix des supporters parisiens. Car si Pochettino est sur le rectangle vert, le Brésilien a quant à lui pris place sur le banc. Fernandez a profité de la pause pour repositionner ses joueurs. Laurent Leroy a remplacé Benachour, Heinze a alterné avec Potillon en défense et Andre Luiz s’est repositionné dans l’axe. Mais le véritable changement, celui attendu par tous, intervient à la 55e minute. Ronaldinho, tout juste revenu de Corée, remplace Cardetti meilleur buteur du club, mais malheureux ce soir. La présence du champion du monde ne tarde pas à se révéler payante. Une première frappe dans l’axe, puis un coup-franc pas assez appuyé, et enfin un contrôle le long de la ligne de touche face à Ateba. Un geste effectué un peu trop vite pour le Canari qui se jette les deux pieds en avant sur Ronaldinho. Sans hésiter, Monsieur Colombo sort le carton jaune, synonyme d’exclusion pour Ateba, déjà averti à la 58e.

Nantes passe alors à une défense à cinq et tente de faire face aux vagues Rouge et Bleu. La première, de force 2, est initiée par Andre Luiz, mais n’inquiète pas Landreau. La seconde en revanche, s’apparente plus à une tornade. El Karkouri s’élève plus haut que tout le monde et coupe le centre d’Andre Luiz de la tête. Il s’agissait du but de la délivrance si Armand ne s’était pas jeté pour sauver in-extremis son camp (76e). Paris manque donc le coche et Hugo Leal perd ses nerfs et quitte ses coéquipiers (faute sur Da Rocha, 82e). Sur la contre-attaque un nouvel exploit de Letizi face à Pujol empêche les Nantais de breaker (83e) et permet au PSG de conserver un mince espoir. Les sifflets d’une partie du public et le manque flagrant de sérénité des joueurs du PSG sur le terrain anéantissent rapidement l’idée de décrocher le nul, sans parler des trois points. On en reste donc là et le plus inquiétant, c’est que cette victoire nantaise est méritée. Triste soirée.

Réactions :

Luis Fernandez : « Je tiens tout d’abord à féliciter Nantes. Ils ont à nouveau démontré l’étendue de leurs qualités, et beaucoup d’allant. Même si mes joueurs ont fourni beaucoup d’efforts, ils n’ont pas su trouver les solutions. Il nous a sans doute manqué un peu de fraîcheur. Mais je continuerai toujours à défendre mon groupe. C’est la mini-crise du mois de novembre, mais je ne suis pas encore inquiet. Il va falloir laisser passer l’orage. Nous avons connu une bonne série au mois d’octobre, maintenant nous traversons une mauvaise passe. J’en suis responsable, et je l’assume. Nous allons essayer de trouver les solutions. Mais ce n’est pas dans ma nature d’avoir peur. »
Angel Marcos (entraîneur du FC Nantes) : « La série se poursuit (troisième victoire consécutive)… Dans l’ensemble, on a mérité notre succès ce soir. On voulait absolument les priver de ballons, en aspirant notamment leurs joueurs de couloirs pour passer ensuite dans leur dos. On l’a bien fait je crois, surtout en première période. Nous voulions impérativement prendre les trois points ce soir, et pour ce faire, nous devions leur prendre le ballon et le garder le plus longtemps possible. Nous étions conscients par ailleurs qu’ils avaient une certaine pression sur les épaules vu leurs derniers résultats. Ce que je craignais, c’est que l’on s’enflamme si notre plan marchait, mais nous sommes restés lucides de bout en bout. »

Mauricio Pochettino : « Je n’étais pas fatigué, et je me suis d’ailleurs bien senti dans le match. Il ne faut pas se voiler la face, nous n’avons pas bien joué, il nous a manqué de la fluidité dans le jeu. Sans chercher d’excuse, le penalty aurait peut-être pu changer la donne. C’est clair que notre mois de novembre n’est pas bon mais ne parlons pas encore de crise. Il faut maintenant travailler encore plus et essayer de se sortir de cette situation. Il est évident que j’ai ma part de responsabilité, comme tout le monde. Nous gagnons et perdons tous ensemble. La responsabilité est collective, elle n’incombe pas qu’à Luis. Jouer tous les trois jours va nous permettre de penser à autre chose et d’essayer de retrouver notre jeu. Nous avons toujours l’ambition de remporter le titre. Si nous parvenons à retrouver le chemin de la victoire, nous pourrons redresser la barre car le championnat est encore long. »

Lionel Letizi : « C’est dur ! Notre première mi-temps n’a pas été exceptionnelle. Les Nantais ont réussi à nous mettre hors de position. On manque sans doute de réussite et de fraîcheur en ce moment. C’est un soir sans, voilà tout. Le salut, NOTRE salut, ne peut venir que de nous-mêmes. Nous devons faire abstraction de l’environnement. Dans quatre jours, on doit jouer Boavista… puis Monaco et Lyon. Les rencontres qui s’enchaînent aussi rapidement, c’est aussi à double tranchant : d’un côté, on peut enrayer la spirale négative, de l’autre, on peut aussi s’y conforter. »

Sylvain Armand (défenseur de Nantes) : « Nous avions ce soir à cœur de ne pas perdre et nous avons plutôt très bien réussi notre coup en l’emportant. Nous sommes restés bien organisés et nous avons su retrouver notre jeu. Je pense même que nous les avons fait plus courir que nous. Nous avons immédiatement senti qu’ils manquaient de confiance, notamment certains joueurs dont je tairai les noms… Nous étions dans la même situation qu’eux il y a un mois, et chacun ses problèmes. Je leur souhaite tout de même de s’en sortir. »


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


Loic
Suivez-moi
Les derniers articles par Loic (tout voir)