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PSG – Nantes 2-3, 08/12/02, Coupe de la Ligue 02-03

Dimanche 08.12.2002, Coupe de la Ligue, 1/16 de finale à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – F.C. NANTES-ATLANTIQUE  2:3 (1:2)
– 23 176 spectateurs. Buts : Yepes, 26′, Armand, 34′, Alex Nyarko, 42′ ; Gabriel Heinze, 49′, Jérôme Alonzo, 77′ contre son camp.
L’Équipe du PSG : Jérôme Alonzo – Cristóbal Parralo, Talal El-Karkouri, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Fabrice Fiorèse, Alex Nyarko, Jérôme Leroy (Martin Cardetti, 46′), André Luiz – Ronaldinho Gaùcho, Laurent Leroy. Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Cristóbal Parralo et Gabriel Heintze.


Maillot utilisé (avec les sponsors spécifiques de la Coupe de la Ligue) :

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Photos du match :

Andre Luiz (Ch. Gavelle)

Andre Luiz (Ch. Gavelle)

Intervention de Jérôme Alonzo (Ch. Gavelle)

Intervention de Jérôme Alonzo (Ch. Gavelle)

Fabrice Fiorese (Ch. Gavelle)

Fabrice Fiorese (Ch. Gavelle)

Ronldinho balle au pied (Ch. Gavelle)

Ronldinho balle au pied (Ch. Gavelle)

La joie des parisiens qui remonteront deux buts aux nantais (Ch. Gavelle)

La joie des parisiens qui remonteront deux buts aux nantais (Ch. Gavelle)

Ronaldinho poursuivi par un Nantais

Ronaldinho a le but du 3-3 au bout du pied… mais manquera son penalty

Ronaldinho a le but du 3-3 au bout du pied… mais manquera son penalty

Le Virage Auteuil (Mouvement Ultra)

Le Virage Auteuil (Mouvement Ultra)


Vidéo :


Compte-rendu (psgmag.net) :

Que ces matches de coupe sont difficiles à négocier ! C’est ce que doivent se dire des Parisiens qui ne sont donc pas parvenus à prendre leur revanche sur Nantes, vainqueur ici même deux semaines plus tôt en championnat (0-1). Le PSG est donc éliminé de la coupe de la Ligue et, plus embêtant, le renouveau aperçu mercredi dernier face à Lyon n’est pas confirmé…
Cinq matches, cinq victoires, et c’est l’Europe qui s’offre à vous. On a beau souvent juger cette coupe de la Ligue comme accessoire, elle n’en reste pas moins le plus court chemin pour disputer la coupe UEFA. Et s’il fallait un argument de plus pour accroître l’intérêt de cette rencontre : Paris a cruellement besoin de se rassurer face à un adversaire qui est venu s’imposer ici-même il y a à peine quinze jours (0-1). Alors, exit les volontés de faire tourner son effectif, Luis Fernandez aligne la même équipe que trois jours plus tôt face à Lyon à trois exceptions près (Alonzo récupère une place qui lui est dévolue, Andre Luiz remplace Déhu, et Laurent Leroy est préféré à Cardetti).

Et même si Angel Marcos aligne lui beaucoup de joueurs ayant peu tourné ces derniers temps, le match démarre fort. Dans le froid glacial du Parc des Princes, l’engagement des vingt-deux acteurs est total, et après quelques minutes de « prise de contact », ce sont les Nantais qui se montrent les premiers dangereux. Sur un coup-franc tiré par Olivier Quint, Makukula se retrouve seul aux six mètres mais place sa tête à côté du but d’Alonzo (8e). Cinq minutes plus tard, c’est au tour de Laurent Leroy d’être à la réception d’un corner d’Andre Luiz, mais c’est au-dessus pour cette fois (13e). Le PSG presse haut son adversaire, et c’est ainsi que Djemba-Djemba donne en retrait pour… Laurent Leroy ! Le plus ch’ti des Parisiens s’infiltre dans la surface mais sa frappe est repoussée par Mickaël Landreau (17e). C’est ensuite Fabrice Fiorèse qui nous gratifie d’un joli retourné acrobatique suite à un centre de Cristobal, mais sa balle passe largement à côté (21e). Et comme si les deux petits degrés qu’indique le thermomètre ce soir ne suffisaient pas, ce sont les évènements qui vont glacer un peu plus le sang des supporters parisiens. Sur une longue ouverture, André dévie de la tête pour Quint qui se trouve seul face à un Alonzo superbement sorti dans ses pieds (21e). Premier avertissement ! Mais sur le premier corner nantais tiré par l’omniprésent Quint, El Karkouri renvoie dans les pieds du tireur. L’ancien sedanais centre à nouveau et trouve Yepes seul aux six mètres (0-1, 26e). Comme il y a deux semaines en championnat, le PSG est mené au score, mais il n’est cette fois pas encore au bout de ses déceptions.

Alex Nyarko perd ensuite le cuir au milieu du terrain, et c’est Sylvain Armand qui lance le contre à grande vitesse. Il trouve Pierre-Yves André qui s’infiltre dans l’axe avant de décaler pour Quint sur sa gauche. Le premier passeur décisif de la partie retrouve Armand monté aux avant-postes, et Nantes mène déjà 2-0 (34e). Décidément, le Parc réussit à merveille à l’arrière gauche international déjà auteur du but de la victoire il y a quinze jours. A nouveau confronté à ses démons, le PSG se doit de réagir. Fabrice Fiorèse tente bien de le faire, mais il est trop court sur une frappe de Cristobal (36e). Après quelques minutes de flottement, les hommes de Fernandez repartent de l’avant afin d’au moins revenir au score avant la pause. Ronaldinho tire donc un corner tendu au premier poteau que Djemba-Djemba ne peut qu’effleurer du crâne. Nyarko est juste derrière, dans les six mètres, et se jette pour ramener le PSG à 2-1 (43e). La moitié du chemin est parcourue mais les hommes de Luis Fernandez veulent en faire encore plus. Juste avant la pause, Jérôme Leroy décale Fabrice Fiorèse dans la surface nantaise mais l’égalisation parisienne est logiquement refusée pour un hors-jeu de l’attaquant.

A la reprise, Martin Cardetti a remplacé Jérôme Leroy et, superstition quand tu nous tiens, Jérôme Alonzo a troqué son maillot blanc extérieur contre une plus habituelle tunique orange. Faut-il y voir des liens de cause à effet, toujours est-il que le PSG revient au score après seulement quatre petites minutes de jeu en seconde période. Sur coup-franc, Ronaldinho trouve Gabriel Heinze dans la surface. Le défenseur argentin contrôle de la poitrine puis écrase une demi-volée qui trompe pourtant Landreau sorti à sa rencontre (2-2, 49e). Après Lyon mercredi dernier, Gaby sauve une deuxième fois les siens en l’espace de cinq jours. Emmenés par un Ronaldinho repositionné derrière un trident offensif Leroy – Fiorèse – Cardetti, les Parisiens retrouvent tout leur allant et dominent les débats. El Karkouri lance alors Fiorèse qui se débarrasse de son défenseur avant de centrer pour Cardetti. « El Chapulin » frappe du pied droit mais Mickaël Landreau sort un arrêt extraordinaire (59e). Dans la minute qui suit, Ronaldinho déchaîné effectue une passe aveugle en direction de Fiorèse qui croise sa frappe, mais Yepes est là pour dégager avant que le cuir ne franchisse la ligne (60e). A multiplier les courses croisées, les attaquants parisiens donnent le tournis à la défense nantaise.

Il s’en faut même de très peu pour que le PSG ne prenne l’avantage. Ronaldinho encore lui, centre de l’extérieur du droit pour Cardetti, mais la tête du petit avant-centre argentin frôle la lucarne gauche d’un Landreau scotché sur ses appuis (68e). Et puis bizarrement, alors que tout leur réussissait et qu’un rien semblait pouvoir leur offrir la victoire, les Parisiens se mettent à reculer et laissent les Nantais franchir à nouveau le milieu du terrain. Mal leur en prend puisque après un coup-franc nantais, Laspalles centre pour Yepes qui place sa seconde tête offensive du match. La balle va s’écraser sur la barre transversale avant de rebondir sur le torse d’Alonzo. Le suppléant de Letizi dans les coupes nationales est malheureux, et redonne l’avantage aux Canaris (2-3, 77e).

Plus d’alternative, le PSG doit se jeter corps et âme dans le dernier quart d’heure du match s’il ne veut pas quitter prématurément cette coupe de la Ligue. Et ce sont logiquement des cris de joie qui accueillent la faute de Sylvain Armand sur Talal El Karkouri, monté dans la surface pour un corner. Ronaldinho s’élance pour transformer la sentence… mais Landreau, qui n’est pas au milieu de ses poteaux trouble le champion du monde par son positionnement original, et stoppe le tir du capitaine parisien (82e). Mais à trop pousser, les Rouge et Bleu s’exposent aux contres. Sur un tir de Dalmat, Alonzo se détend bien sur sa gauche et claque la balle qui revient sur la tête de Da Rocha. Le portier parisien est obligé de se précipiter de l’autre côté pour sauver sur sa ligne (84e). Il est alors beaucoup trop tard pour revenir au score, et le PSG quitte prématurément la coupe de la Ligue. Après la victoire face à Lyon, les Parisiens n’ont pas su confirmer leur renouveau. Rendez-vous est pris, jeudi soir, à Boavista.

Réactions :

Angel Marcos (entraîneur du FC Nantes) : « Si vous voulez parler du penalty qu’a arrêté Landreau, c’est une mauvaise habitude qu’il a prise… C’était un bon match de coupe, et ces cinq buts me ravissent pour le Téléthon (1 000 € étaient reversés par but marqué lors de cette rencontre). Plus sérieusement, c’était vraiment un bon match, entraînant, avec beaucoup de mouvements. Cette coupe est un objectif compte tenu de notre départ calamiteux en championnat, car c’est un moyen de pouvoir se retrouver à jouer rapidement quelque chose d’important. Sinon, par rapport au match de championnat, j’ai trouvé Paris plus mobile devant, et ils ont eu bonne période en deuxième mi-temps. »
Luis Fernandez : « Nous avons assisté à un bon match de coupe. Menés, nous sommes parvenus à revenir au score avec audace et envie en nous procurant beaucoup d’occasions. C’est le deuxième penalty que nous arrête Landreau (il avait arrêté le tir de Cardetti lors du précédent match de championnat, nda). Je regrette que nous ayons manqué de réalisme en première période, alors que j’ai vu des choses intéressantes après le repos. Nous sommes beaucoup mieux qu’il y a quelques temps. On peut donc être un peu déçu mais je ne peux en vouloir à personne. Nous avons eu des occasions pour faire le break mais nous n’y sommes pas parvenus. Ce soir, je suis fidèle au poste, je me sens bien car on a tout tenté. »

Ronaldinho : « C’est la première fois que je tire un penalty face à un gardien qui se place comme ça. Cette position a détourné ma concentration, il va donc falloir que je m’entraîne à les tirer face à un gardien qui prend la même position. C’est le premier penalty que je rate avec Paris, auparavant je n’en avais manqué qu’un seul avec Gremio. Je suis triste que l’on n’ait pas gagné. En première mi-temps, ça a été difficile pour moi car je recevais trop de longs ballons. En deuxième période, j’ai joué derrière les attaquants lorsque Cardetti est entré en jeu, c’était mieux pour moi. Nous avons joué avec plus de ballons au sol, c’était mieux. Ce soir, je suis triste comme tous mes coéquipiers. Ce brassard est très important car c’est un plaisir de donner l’exemple à tous les autres copains. »

Les notes du Parisien :

Alonzo (5). Drôle de match : une bonne sortie dans les pieds de Quint (22e) et puis 2 buts dans la musette sans qu’il y puisse grand-chose. Sur le troisième, le ballon, après avoir touché la barre transversale, rebondit sur son ventre et rentre dans les buts…
Cristobal (5). Que ce soit devant Makulula ou Quint, le latéral droit espagnol n’a pas manqué ses duels. Mais il s’est parfois retrouvé en infériorité numérique en l’absence d’un milieu parisien fort. Un match sérieux.

El Karkouri (4). Où était-il sur le premier but nantais ? Hésitant sur le second comme sur le troisième, son entente avec Heinze en défense centrale est à revoir.

Heinze (5). Efficace sur ses interventions, son activité permet souvent de colmater les brèches. Il remet le PSG sur les rails en égalisant, mais on retiendra aussi ses problèmes de placement avec El Karkouri en défense.

Potillon (4,5). Latéral gauche, on l’a rarement vu passer la ligne médiane. Il a trop rarement pris des initiatives alors qu’il n’a pas été le plus sollicité.

J. Leroy (3,5). Milieu droit, il a évolué un cran au-dessus de Nyarko. Il n’a pas trouvé ses marques, n’a jamais réellement pesé sur le jeu. Remplacé par Cardetti (3,5) après le repos qui rate deux fois l’immanquable (60e et 69e).

Nyarko (6). Il a joué le rôle d’une tour de contrôle au-dessus de sa défense. Il s’est donc multiplié sur toute la largeur du terrain mais ne peut être partout à la fois. Cependant, il aère le jeu parisien, ce qui n’est pas rien. A aussi trouvé le moyen de pousser le ballon au fond des filets sur le premier but du PSG.

Andre Luiz (4). Un mystère. Milieu gauche, le Brésilien a traversé une bonne partie de ce match comme un fantôme. Faible à la récupération, il a été insignifiant à la construction. De la bonne volonté, mais pour quelle efficacité ?

Ronaldinho (6,5). Attaquant en début de match, il a bidouillé quelques ballons sans conviction. Dans ce rôle, son impact est limité. Changement de décor lorsque Fernandez l’a enfin repositionné dans l’axe en soutien des attaquants. Un premier caviar pour Heinze sur l’égalisation avant quelques autres mal exploités par ses coéquipiers. Malheureusement, il manque son premier penalty sous le maillot parisien.

Fiorèse (5,5). Un gros pressing qui a souvent mis les défenseurs nantais en difficulté. Milieu droit, il est régulièrement venu apporter le surnombre en attaque. Il a beaucoup tenté mais a aussi manqué l’immanquable dans les 6 mètres (37e).

L. Leroy (5). Avant-centre en première période, il se crée deux belles occasions avec une tête (13e) sur un corner d’Andre Luiz et une frappe repoussée par Landreau (18e). Passe côté gauche avec l’entrée de Cardetti. Moins en vue en seconde période.


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


Loic
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