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PSG – Naples 2-2, 24/10/18, Ligue des Champions 18-19

Mercredi 24.10.2018, Ligue des Champions, 3ème journée (3ème place) à Paris au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – S.S.C. NAPLES (Ita.) 2:2 (0:1)
– 46 274 spectateurs. Buts : Insigne, 29′ ; Mario Rui contre son camp, 61′, Mertens, 77′, Angel Di Maria, 90’+3′. Arbitre : M. Zwayer.
L’équipe du PSG : Alphonse Areola – Juan Bernat (Thilo Kehrer, 46′), Presnel Kimpembe, Marcos Marquinhos, Thomas Meunier – Adrien Rabiot, Marco Verratti (Moussa Diaby, 83′) – Angel Di Maria, Neymar, Kylian Mbappé – Edinson Cavani (Julian Draxler, 76′). Entraîneur : Thomas Tuchel.
L’équipe de Naples : Ospina – Maksimovic, Albiol, Koulibaly, Mario Rui – Callejon (Rog, 88′), Allan, Hamsik, Fabian – Mertens (Milik, 84′), Insigne (Zielinski, 53′). Entraîneur : Ancelotti.
Avertissements : Marcos Marquinhos, 6′, Mertens, 9′, Mario Rui, 33′, Callejon, 81′, Makismovic, 86′, Draxler, 90+5′.


Maillot utilisé :

Maillot 2018-19 version Ligue des Champions


Photos du match :

Les Parisiens avant le coup d’envoi… (L’Equipe)

… et leurs adversaires (SSCNapoli.it)

Angel Di Maria, qui endossera le costume de sauveur d’un PSG en perdition (Made in Parisiens)

Neymar balle au pied (Made in Parisiens)

Kylian Mbappé félicite Thomas Meunier après le 1er but Parisien (Made in Parisiens)

La joie de Thilo Kehrer et d’Angel Di Maria après l’égalisation in extremis du PSG (Made in Parisiens)

Le superbe tifo de la tribune Auteuil : « Parisiens de père en fils »


Vidéo (cliquez sur l’image) :


Compte-rendu (CulturePSG) :

Un moindre mal pour Paris

Le PSG recevait le Napoli ce mercredi (21h) à l’occasion de la troisième journée de la phase de poules de la Ligue des Champions et les deux équipes se sont quittées sur un match nul pas loin d’être miraculeux pour Paris, Di Maria ayant égalisé à la 93ème minute. Le Napoli avait largement dominé la première période, ouvrant le score par Insigne mais Paris avait égalisé à l’heure de jeu sur un contre son camp récompensant sa bonne entame. Mertens avait bien cru donner la victoire au Napoli mais Di Maria est sorti de sa boîte au meilleur moment.

Le match :

C’est parti, le PSG a donné le coup d’envoi ! La première occasion est parisienne avec Mbappé qui déborde Kooulibaly et centre. Cavani et Neymar se gênent pour reprendre dans la surface et le Brésilien sort du terrain, souffrant (2e) ! Napoli, un peu gêné, continue de jouer mais fait tourner alors que Paris est à 10, Neymar se faisant soigner sur le bord (4e). Alors que Bernat a provoqué un premier corner, Neymar revient au jeu (5e) ! Marquinhos fait aussi une faute très évitable et plutôt violente sur Mertens dans le rond central, prenant un avertissement très mérité (6e). La première occasion est parisienne avec Neymar qui accélère à droite et centre au second poteau pour Cavani. L’Uruguayen reprend de volée du gauche mais n’attrape pas le cadre (7e). Neymar, décidément pas veinard, prend aussi un sale coup de Mertens, averti (9e).

Peu à peu, la partie trouve son rythme et Paris prend le ballon, Verratti forçant par exemple Rui à concéder un corner. Cela arrive jusqu’à Mbappé au second poteau mais le Français ne trouve pas le cadre sur sa frappe (14e). Napoli se procure aussi une énorme occasion gâchée par Mertens sur un coup-franc remisé mais le Belge était hors-jeu (16e). Neymar envoie de son côté Mbappé au but qui dévie pour Cavani mais la frappe est mauvaise et Ospina repousse en corner cette énorme occasion (17e). Paris fait aussi des erreurs mais Kimpembe intervient bien devant la surface sur une passe dangereuse de Hamsik (22e). Napoli frôle l’ouverture du score sur un centre superbe de Mario Rui que Mertens envoie sur la barre transversale d’Areola (24e) ! Le Napoli a pris la main, domine et Hamsik sert Callejon qui frappe mais Areola se couche bien (25e). Sans surprise, le Napoli ouvre le score : Callejon lance Insigne dans le dos de Kimpembe et le petit attaquant lobe Areola venu à sa sortie (0-1, 29e) !

Le match ne change pas malgré l’ouverture du score et c’est encore Fabian Ruiz qui tente sa chance de loin (35e). Paris n’y est plus et Di Maria loupe une passe facile que le Napoli exploite mais la volée d’Insigne est au-dessus (36e). Paris ne touche pas beaucoup la balle mais Neymar parvient à se sortir du marquage et envoie Mbappé défier Ospina. C’est le gardien qui gagne son duel (38e) ! Cette action réveille toutefois le PSG qui reprend provisoirement le ballon avant de le voir de nouveau être confisqué (43e). Insigne ne passe pas si loin du doublé sur un ballon récupéré haut et transmis dans la surface mais sa frappe enroulée n’attrape pas le cadre (45e+1). A la mi-temps, c’est très logiquement que le PSG est mené 1-0 par Naples et il peut même s’estimer heureux de n’avoir qu’un but de retard vu l’écart collectif énorme entre les deux équipes.

Dès la pause, Tuchel change ses plans et sort Bernat pour Kehrer (46e), passant à une défense à trois. Les premiers effets ne sont pas immédiats même si Paris reprend le ballon. C’est finalement Neymar qui crée la première occasion d’une grosse percée et frappe des 18m. Le gardien repousse sur Cavani qui se loupe complètement mais était hors-jeu (50e). Paris est lancé et Di Maria frappe, c’est contré mais Meunier est là pour mettre une grosse tête repoussée en corner (52e). Ancelotti réagit vite et sort Insigne, possiblement un peu juste, pour Zielinski (53e). Le forcing parisien continue mais Allan est plus saignant que Neymar dans la surface (56e), de même que Mario Rui sur Cavani alors que le penalty était tout près (58e). Paris fait aussi de petites erreurs dont Naples profite et Areola est sollicité mais capte bien. Le PSG égalise finalement sur une action simple : Neymar et Mbappé combinent dans l’axe et Meunier est décalé côté droit. Son centre est contré par Mario Rui au fond ed ses propres filets (1-1, 61e).

Naples souffre et Allan fait une faute sur Mbappé qui perce plein axe mais l’arbitre n’accorde pas l’excellent coup-franc qui était pourtant logique (65e). Peu à peu, le Napoli revient aussi dans la partie et Mertens tente sa chance sur une frappe en pivot qui ne passe pas si loin du cadre (68e). Neymar tente une nouvelle percée balle au pied mais il est rattrapé sur la fin, trop gourmand (73e). Alors que la rencontre s’installe dans un faux rythme, Tuchel réagit et lance Draxler à la place de Cavani (76e). Contre teoute attente, c’est le Napoli qui marque : Fabian Ruiz se débarrasse de Verratti et frappe. Mertens est sur la trajectoire comme Marquinhos, il l’efface et marque de près (1-2, 77e) !

Paris tente de réagir et s’offre un premier coup-franc intéressant, contré de la main par Callejon qui offre une meilleure possibilité et prend un jaune au passage (81e). Neymar tire mais Ospina détourne en corner (82e). Alors que Diaby a remplacé Verratti, c’est encore Mertens qui devance Areola mais le gardien dévie avec chance la tête du Belge en corner (84e). A peine entré, Milik trouve le petit filet du mauvais côté de la tête (85e). Le jeune Diaby amène du punch côté gauche et provoque un bon coup-franc sur un débordement (86e). Maksimovic prend un jaune mais repousse ensuite de la tête (87e).

Alors que l’arbitre accorde 5 minutes généreuses de temps additionnel, Paris tente bien de pousser mais le Napoli est parfaitement en place et attend Paris. Contre toute attente, le PSG égalise ; Neymar déborde côté gauche et donne à Draxler dans l’axe qui transmet à Di Maria. Il se met sur son pied gauche et envoie une frappe enroulée imparable dans la lucarne opposée (2-2, 93e). Naples est sous le choc mais provoque un dernier coup-franc finalement repoussé. Le PSG et le Napoli se séparent donc sur un match nul 2-2 pas loin d’être miraculeux pour les Parisiens vu le scénario du match et les prestations collectives des deux équipes.

Réactions :

Thomas Tuchel :

Son analyse du match :
«Nous avons très bien commencé, durant les 15 premières minutes, avec une grosse occasion de Kylian, Neymar et Edinson. Après ça, je ne sais pas pourquoi mais nous avons perdu notre structure. Nous avons joué de façon trop compliquée, nous avons perdu plusieurs ballons faciles et nous avons ainsi perdu notre structure, notre confiance. Contre une équipe comme le Napoli qui joue ensemble depuis plusieurs années et est tactiquement d’un très haut niveau, c’est super difficile. Vu ces 30 dernières minutes de la première mi-temps, c’était logique que le Napoli marque un but. En deuxième mi-temps, nous avons changé, nous sommes passés en 3-2 (3 défenseurs et 2 milieux) pour jouer plus simple, plus vite, en première intention dans le camp adverse avec la possession du ballon. C’était mieux, beaucoup mieux, parce que les espaces ont été fermés, avec beaucoup d’intensité, plus de passes et de plus d’occasions de récupérer le ballon avec un pressing haut. On a pu mettre beaucoup de pression et nous avons mérité de marquer. Après ça, Naples a marqué un autre but et c’était trop aléatoire. C’était super dur de montrer encore une réaction face à une équipe de la qualité du Napoli mais nous l’avons montrée, encore. Pour moi, c’est un duel de 180 minutes contre le Napoli, nous sommes à la mi-temps à 2-2 et nous avons des occasions de gagner ce duel directement. On doit s’améliorer, c’est clair.»

Mbappé, son positionnement et son match :
«Nous avons commencé en 4-2-3-1 et Kylian a commencé à droite comme lors des derniers matches. En seconde mi-temps, nous avons joué avec deux numéros 10 si on peut le dire, et Edi en n°9 : dans les demi-espaces à gauche Neymar et Kylian à droite, tous très proches. Cela a été très dangereux pour Naples et nous avons eu une bonne réaction. C’était le défi pour Kylian.»

Un PSG favori en difficulté, une surprise ?
Question posée par un journaliste italien qui avait déjà fait du PSG le favori la veille, d’où le ton un peu particulier de Tuchel.

«Tu m’as déjà dit hier que le PSG était le favori et je t’ai déjà dit que non. Tu dois me croire parce que c’est comme ça (rires). Le Napoli joue ensemble depuis plusieurs années avec un entraîneur de top niveau et des grosses qualités individuelles. Ils ont gagné contre Liverpool et nous avons fait 2-2. C’est toujours compliqué de jouer une équipe italienne car elles ont la culture du jeu sans ballon, elles aiment ça. Tu dois respecter la culture du football des pays différents. Nous ne sommes pas une équipe italienne ni l’Atlético Madrid, nous sommes le PSG. Nous avons un autre style. Ils sont ensemble depuis plusieurs années, nous sommes ensemble depuis 11 semaines. On doit s’améliorer, c’est clair pour moi mais on a encore l’occasion de gagner ce duel direct.»

Neymar énervé à la sortie du terrain :
«C’est normal, il voulait créer une dernière occasion de gagner, c’est totalement émotionnel. L’arbitre a sifflé et c’était émotionnel mais pas un manque de respect. Qu’est-ce qu’il a fait ? (le journaliste explique que Neymar a shooté dans la protection des caméras) C’est comme ça, il n’est pas content, il veut gagner, toujours. Ce n’est pas de l’irrespect, pas du tout.»

Une non-qualification redoutée ?
«J’ai beaucoup de respect pour ce groupe mais on le savait avant que ça allait être super compliqué. Nous ne sommes pas les favoris face à Liverpool et au Napoli, tout le monde veut croire ça mais c’est ainsi. C’est super compliqué ce groupe, et on ne peut pas être surpris maintenant, on le savait avant. Ce match contre Naples dure à mon avis 180 minutes et c’est la mi-temps. On peut encore gagner ce duel. Mais j’ai entendu que le PSG n’avait pas gagné face à une équipe italienne lors des cinq derniers matches. C’est compliqué…

Le plus gros défi tactique qu’il a eu à relever ?
«Non parce que, pour moi, c’était vraiment clair que Naples allait jouer en 4-4-2, un 4-4-2 presque parfait. J’ai eu le sentiment qu’on n’a pas réussi à garder notre plan pendant 45 minutes. Je ne sais pas pourquoi mais c’est difficile pour nous. On a joué avec un plan et une structure pendant 15 minutes puis on l’a perdu et je ne sais pas pourquoi. En seconde période, on change le plan, on joue selon celui-ci et on a été mieux. Mais dans le top niveau, on ne peut pas perdre notre structure ni des ballons faciles. On doit jouer de façon fiable, totalement fiable. On doit s’améliorer tactiquement, mais aussi dans notre tête. Il faut respecter l’importance de notre possession, de notre position et de notre structure avec et sans le ballon. C’est un défi pour nous.»

L’attitude des joueurs :
«Nous avons dit à la mi-temps que nous avions perdu notre structure et que nous n’avons pas joué ensemble pendant 30 minutes. C’est ce que Thomas Meunier a voulu dire en parlant d’attitude. C’est difficile pour nous de respecter notre jeu, notre plan de jeu, notre structure et jouer de façon fiable pendant toute une mi-temps. En seconde période, cela a été complètement différent alors que c’était la même équipe de Naples. Avec deux buts encaissés, nous avons montré une bonne réaction et une bonne attitude.»

Deux gros chocs de L1 pour préparer le retour, une bonne chose ?
«Oui, peut-être. Mais ce sera des matches du même niveau. A Marseille et contre Lille, ce sera super difficile et c’est bien pour nous que ça soit comme ça. On peut s’améliorer dans ces matches parce que ce n’est pas possible de faire des erreurs. L’adversaire est très fort et c’est bien pour être prêt. Mais le prochain match contre Marseille sera le plus difficile.»

Le manque d’agressivité du PSG :
«Je peux comprendre pourquoi tu le ressens comme ça. Votre collègue à la télé m’a aussi parlé du manque d’intensité mais ce n’est pas comme ça. On manque de structure compacte. Si tu ne joues pas compact, tu ne peux pas jouer avec intensité. Ce sont deux choses différentes et on ne peut pas mélanger cela. On a commencé avec intensité durant les 15 premières minutes mais on a perdu notre structure. Je peux comprendre pourquoi tu ressens ça mais quand les espaces sont trop grands, tu ne peux pas jouer avec intensité. C’est donc très important de fermer les espaces, avec ou sans le ballon. C’est notre défi de s’améliorer. Nous avons l’intensité en seconde mi-temps parce que nous sommes ensemble dans le camp adverse, nous sommes ensemble avec des passes simples et faciles et on peut mettre la pression. Après ça, c’est plus facile de faire un contre-pressing avec intensité. Mais ce n’est pas une question de joueurs pas prêts ou de 70% d’intensité. Mais je peux comprendre que tu le ressentes comme ça. C’est notre structure qui a manqué, d’où cette impression.»

Marquinhos :

Le match du PSG
«On a montré deux visages totalement différents. En première mi-temps, notre niveau était très bas. On n’arrivait pas à presser haut, à se créer des occasions. On s’est dit les choses à la mi-temps. Il fallait que l’on fasse mieux. Thomas Tuchel a fait des bons changements tactiques. Cela nous a donné confiance pour faire le pressing haut, ce qui nous a permis de mieux jouer en deuxième période.»

Le discours de Thomas Tuchel à la mi-temps
«Les changements de Thomas Tuchel nous ont donné une meilleure structure défensive. On jouait à 3 derrière face à deux attaquants de Naples très dangereux. Après, il a demandé à Thomas Meunier et Angel Di Maria de jouer plus haut. Et puis surtout il nous a parlé de notre mental. Il fallait courir comme une équipe, défendre comme une équipe. Quand les choses vont mal, il faut être costaud, une situation ne se retourne pas facilement, surtout en Ligue des Champions. Ce n’était pas possible de faire une première période comme celle que l’on a produite. Tout le monde était d’accord. Il fallait sortir sur le terrain et donner le maximum.»

Ligue des Champions vs Ligue 1
«Soyons clairs, il y a vraiment un niveau différent entre la Ligue des Champions et la Ligue 1. Ce soir c’était vraiment au-dessus. Après, certaines équipes peuvent prétendre avoir ce niveau. On le voit avec Lyon qui fait de bonnes prestations en Ligue des Champions. Ils nous avaient posé des problèmes ici en début de match. Il ne faut pas dire que la Ligue 1 est un problème. Notre problème c’est nous-même. On sait que l’on peut mieux faire.»

Les chances de se qualifier en 8e de finale
«Des la fin du tirage au sort, on savait que ce ne serait pas facile. On a été testé. C’est un niveau où il faut être concentré. Cela se joue sur des détails. Il nous reste trois finales à jouer. Il faut aller chercher le maximum de points. Gagner à l’extérieur, gagner à la maison. Il faut penser étape par étape. D’abord, il y a ce match de Marseille dimanche qui est important. Avec une bonne prestation, on pourra emmagasiner de la confiance avant d’aller à Naples pour aller chercher ce résultat important.»


Le stade :

Le Parc des Princes


Loic
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