PSG – Niort 1-3, 12/12/87, Division 1 87-88
Samedi 12.12.1987, Championnat de France, Division 1, 23e journée (18e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – CHAMOIS NIORTAIS 1:3 (0:0)
– 10 151 spectateurs. Buts : Relmy, 69′, Ribreau, 70′, Cervetti, 71′, Alain Couriol, 77′.
L’Équipe du PSG : Joёl Bats – Franck Tanasi, Thierry Rabat, Fabrice Poullain, Pierre Reynaud – Alain Couriol, Jean-François Charbonnier, Oumar Sène (Patrice Marquet, 58′), Safet Sušić – Amara Simba, Gabriel Caldéron. Entraîneur : Érick Mombaerts.
Maillot utilisé :
Billet :
Programme :
Photos du match :
Compte-rendu (cham-on-you) :
Les Chamois font couler le PSG en 4 minutes !
Le 12 décembre 1987 est marqué d’une pierre blanche dans l‘histoire des Chamois. Les Niortais s’imposent 1-3 dans la plus belle enceinte du championnat de France : le Parc des Princes !
Deux équipes dans la panade
Depuis le 18 juillet les Chamois évoluent dans le championnat de France de 1re division. Après des débuts prometteurs ils marquent le pas et abordent cette 22e journée avec une légitime prudence.
Le PSG est encore moins bien loti et déçoit énormément. A deux rencontres de la trêve hivernale, l’équipe parisienne de Safet Susic est au bord de la zone rouge, comptant le même nombre de points que Lens le premier reléguable. Le champion de France 86 est mal ! Le promu deux-sévrien, deux petits points devant, ne dispose que d’un bien maigre matelas de protection.
Une série mortifère
L’objectif est clair pour le coach niortais Patrick Parizon : ramener un nul du Parc des Princes. Les Chamois restent sur une mauvaise série de 6 matchs sans victoire, depuis cette autre soirée mythique du 24 octobre 87, où les hommes de Pascal Gastien ont terrassé l’OM de JPP 1-0 à la Venise Verte. Mais depuis cette euphorie Niort ne marque plus, enchaine les médiocres résultats et descend inexorablement au classement : défaite à Metz 2-0, nul face à Auxerre 0-0, défaite à Laval 2-0, défaite à domicile face à la lanterne rouge Le Havre 1-2, défaite à Montpellier 1-0 et nul face à Toulouse 0-0. Autant dire que la crise couve !
Les Chamois prudents
A l’occasion de ce déplacement à Paris, Parizon aligne une formation à caractère plutôt défensif : Mérelle, Squaglia, Colombo, Steck, Cervetti, Bourdoncle, Gastien (capitaine), Ribreau (puis Larré), Morice, Tholot, Relmy. Remplaçants : Amanallah et Larré. La petite surprise réside dans la titularisation de Jean-Paul Ribreau, l’amateur trentenaire du groupe et le choix de laisser sur le banc Juan Andres Larré et Azzedine Amanallah deux techniciens créateurs. Le coach niortais doit se passer d’Eric Boucher blessé.
Un PSG offensif
Erick Mombaerts, le nouveau coach parisien, successeur de Gérard Houiller viré après un pâle début de saison, aligne une formation plutôt offensive avec Simba et Calderon devant et Couriol, Susic et Sene au milieu. Un choix qui fera dire plus tard à Mario Relmy, le buteur niortais : « ils nous ont pris pour des charlots… » (dans le Courrier de l’Ouest du 14 décembre 1987)
Les Niortais en nombre
Si 600 supporters sont annoncés au départ de la gare de Niort, ils sont finalement 2000 au coup d’envoi à braver le froid de canard qui sévit sur Paris. « Chamois Chamois, tes supporters sont là ! ».
Morne 1re période
La pelouse est gelée par endroit, les conditions ne sont pas réunies pour assister à du grand football. La première mi-temps est morose. Les deux équipes, fragiles, privilégient la prudence. Le gardien parisien (et accessoirement de l’équipe de France !) Joël Bats et son homologue niortais Franck Mérelle, ne sont pas réellement sollicités. Les Chamois sont les premiers à se montrer offensifs par Morice et Steck à la 2e, puis Tholot à la 24e qui oblige Bats à s’employer. Le PSG réagit par des combinaisons de Calderon et Sene puis Reynaud et Simba… Mais rien de réellement dangereux. Les Chamois font un match tout à fait honnête, Parizon est satisfait de ce score de parité à la pause.
Ca s’anime !
La seconde mi-temps démarre sur les mêmes bases, même si les Chamois montrent un peu plus les dents. Relmy est dans le bon tempo et oblige Bats à intervenir aux 50e et 51e. Morice puis Squaglia frappent au but à la 59e. Le PSG est dangereux à la 64e sur un tir de Rabat suite à un corner mal dégagé.
1 – 0 Mario, ce héros
A la 69e minute. Antoine Cervetti alerte Denis Bourdoncle (ou Pierre Morice les journaux de l’époque se contredisent) qui centre de la gauche pour Didier Tholot, obligeant Bats à repousser du poing. Mario Relmy bien placé au second poteau contrôle la balle et trompe le gardien des Bleus d’une frappe puissante du droit. Les défenseurs Rabat et Poullain revenus en catastrophe ne peuvent rien faire non plus…
2 – 0 Jean-Paul décolle
Deux minutes plus tard, à la 71e, sur l’engagement parisien, Relmy récupère le ballon et élimine Rabat. Il centre au cordeau sur Jean-Paul Ribreau qui s’élève dans l’air glacé de la capitale et place une tête magique, croisée, parfaite, splendide et surtout hors de portée de Bats ! C’est du délire, que se passe-t-il ?
3 – 0 But d’anthologie d’Antoine Cervetti
A la 72e, le PSG désemparé perd à nouveau la balle sur l’engagement. Morice transmet à Cervetti qui déboule sur la gauche. Le défenseur corse ne se pose pas de question et allume une improbable reprise de volée du gauche qui se loge sous la barre de Joel-le-poète. 3-0 au Parc des Princes !
Il reste 18 minutes à jouer, les supporters niortais ne touchent plus terre. Les violents du kop Boulogne tentent tout de même de gâcher la fête en envoyant quelques projectiles dans les travées des visiteurs.
L’honneur du PSG
Sur la pelouse, les Chamois poursuivent leur festival par Relmy et Morice. Ils laissent cependant Paris réduire la marque à la 76e par Couriol. Attention ce n’est pas fini ! Le grand Safet Susic se réveille. Les occases se succèdent. Mérelle est même sauvé par son poteau sur un coup de tête de Reynaud à la 86e. Mais la réaction est trop tardive, les Chamois tiennent fermement leur exploit.
Les Chamois respirent
A l’issue de la rencontre, le PSG est passé de l’autre côté de la barrière, plongeant dans la zone rouge. Le président Borelli est totalement désabusé. Niort respire en revanche et grappille une place au classement : 12e, 4 points devant Paris premier reléguable. Les vestiaires du Parc résonnent sans doute encore des manifestations de joie et de soulagement des joueurs et de l’encadrement deux-sévriens.
Le stade :
- Les matchs du 14 décembre - décembre 14, 2024
- Les matchs du 13 décembre - décembre 13, 2024
- Les matchs du 12 décembre - décembre 12, 2024