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PSG – Roumanie 0-1, 12/07/83, Tournoi de Paris 1983

Gérard Janvion sera le héros malheureux du match, marquant le seul but… contre son camp!

Mardi 12.07.1983, finale du Tournoi de Paris, à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – ROUMANIE  0:1 (0:0)
– 15 000 spectateurs environ. Buts : Gérard Janvion, csc 60’. Arbitre : M. Wurtz.
L’Équipe du PSG : Dominique BaratelliManuel Abreu (Gérard Janvion, 46′), Jean-Marc Pilorget, Pascal Zaremba, Franck Tanasi – Jean-Claude Lemoult, Luis Fernandez, Safet SusicNambatingue Toko (Mustapha Dahleb, 46′), Dominique Rocheteau, Michel N’Gom. Entraîneur : Lucien Leduc.
L’équipe de Roumanie : Lung – Rednic, Iorgulescu, Stefanescu, Ungureanu – Movila, Bölöni, Klein (Andone, 70’), Balaci (Vaetus, 46’) – Geolgau, Camataru (Negrila, 46’). Entraîneur : Lucescu.
Avertissement à Rednic.


Maillot utilisé :

exterieur 1981 1982 1983 1984 1985

Second maillot 1983-84


Photos du match :

Safet Susic (Presse Sports)

Jean-Claude Lemoult slalome entre les roumains… (M. Deschamps)

Jean-Claude Lemoult slalome entre les roumains… (M. Deschamps)

… et finit par passer! (M. Deschamps)

… évite un tacle… (M. Deschamps)

... et finit par passer !

… et finit par passer !

Safet Susic balle au pied (JC Pichon)

Safet Susic balle au pied (JC Pichon)

Gérard Janvion sera le héros malheureux du match, marquant le seul but… contre son camp!

Gérard Janvion sera le héros malheureux du match, marquant le seul but… contre son camp!


Compte-rendu (L’Equipe) :

La Roumanie surprend le PSG

Le Paris Saint-Germain n’a donc pas pu remporter son tournoi annuel et il a même subi, hier soir en finale, sa première défaite à Paris depuis plusieurs mois, depuis que le yougoslave Susic est arrivé au club. Mais cette défaite présente des circonstances atténuantes, d’abord parce qu’elle arrive au tout début de saison, alors que la formation parisienne n’en est encore qu’à sa période de rodage, ensuite et surtout parce que son adversaire d’hier soir n’est pas n’importe qui, puisqu’il s’agit de la sélection nationale roumaine, actuellement placée dans la course à la qualification et bien partie pour revenir en France le 11 juin pour le Championnat d’Europe.

Au cours de cette finale, les parisiens, peut-être un peu marqués par leur victoire de la veille, ne trouvèrent pas toujours les accélérations nécessaires mais surtout il se heurtèrent à une défense adverse très bien regroupée et extrêmement vigilante, qui ne lui laisse jamais la moindre ouverture.

Les Roumains avaient confirmé, pendant la première partie de la période initiale, qu’ils possédaient une équipe très bien organisé et pratiquant le football clair et cohérent. Certes, leur entraîneur Mircea Lucescu avait adopté pour la circonstance un dispositif tactique un peu plus prudent en alignant quatre joueurs au milieu du terrain, tout d’abord pour gêner un adversaire parisien dont on sait qu’il tire sa force décidément de cet entre-jeu, mais aussi pour conjurer le danger individuel représenté par Susic, auxquelles il fut souvent attribué un garde du corps sérieux en la personne du demi-défensif Morilla.

Les Roumains misèrent, bien sûr, comme on s’en doute, sur les contre–attaques que pouvaient déclencher leurs deux avants de pointe, Camataru, malheureusement dans un jour assez mauvais hier, et le dernier rappeler, Georgau.

C’est ce dernier qui, dès la cinquième minute, réussi une bonne percée et une tentative de lob que Baratelli intercepta d’extrême justesse. Mais après ce début favorable aux roumains, les parisiens ne tardèrent pas à reprendre leurs esprits et, sous la direction du tandem Susic–Rocheteau, décidément en verve en ce début de saison, ils alertèrent sérieusement le gardien adverse Lung. Susic, par un tir très rapidement découché à la huitième minute que la barre transversale repoussa et, cinq minutes plus tard, sur une page de Rocheteau, ce mantra menaçant.

Après ce premier quart d’heure qui avait été vivant et intéressant, le jeu allait malheureusement baisser quelque peu. Malgré un bon tir de l’arrière gauche Ungureanu détournés à la 17e minute, Sur le poteau par Zaremba, les Roumains se montrer de plus en plus méfiants et un peu moins bien inspirés que précédemment face a des rivaux qui se heurtaient, de leur côté, à une défense très solide.

L’équipe romaine allait malheureusement perdre juste avant la mi-temps l’un de ses meneur de jeu, Balaci, qui, blessé au genou, quittait le terrain en boitant.

Cette sortie de Balaci allait d’ailleurs se doubler après le repos par un autre remplacement, celui de Camataru, l’avant-centre, qui cédait son Poste à Negrila tandis que Vaetus allait suppléer Balaci.

Paradoxalement, le départ de leur deux vedettes, Camataru et Balaci, allait donner des ailes aux roumains qui entamèrent la seconde période sur les chapeaux de roue, décochant tirs sur tirs et qui allaient obtenir plusieurs corners d’affilée.

Cette domination soudaine se concrétisa d’ailleurs peu après d’une façon certes très inattendue, mais fort méritée, le but roumain de la 60e minute étant marqué… par Janvion sur une passe en retrait qui ce métamorphosa en magnifique lob absolument inaccessible à Baratelli. L’ex-stéphanois s’attira alors les sifflets et les moqueries d’un public qui est parfois bien cruel.

Ainsi, les Roumains venaient-t-ils de prendre un avantage assez inattendu qu’ils allaient devoir protéger face a des rivaux extrêmement vexés.

Comme bien l’on pense, en effet, les parisiens se lancèrent éperdument et même aveuglément à l’assaut du but roumain qu’il prirent d’assaut et sur lequel il multiplièrent les pilonnages.

À la 80eme minutes, par exemple, un tir de Rocheteau fut arrêté difficilement par le gardien Lung, tandis que cinq minutes plus tard, un nouvel essai de Dahleb était renvoyé par le poteau. Les roumains qui tenait beaucoup à remporter ce tournoi pour justifier leur réputation internationale toute neuve, cherchèrent ensuite à gagner du temps mais opposèrent une résistance farouche à leurs adversaires, quelques une de leurs interventions soulevant les protestations du public et énervant leurs anniversaires. Le match se terminant même un peu dans une confusion regrettable.

Dans une équipe parisienne qui est encore, c’est normal, à court de condition, on a surtout apprécié hier soir les défenseurs, Baratelli auteur de quelques arrêts brillants, Zaremba, libero très solide et très offensif, Pilorget, toujours vigilant et Tanasi, en progrès constants. Avec eux, Lemoult, Susic et Rocheteau pour sa première mi-temps.


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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