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PSG – Saint-Etienne 1-0, 20/05/95, Division 1 94-95

David Ginola en mauvaise posture face à Blanc (P. Verdy)

Samedi 20.05.1995, Championnat de France, Division 1, 36e journée (3e place) à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – A.S. SAINT-ÉTIENNE  1:0 (0:0)
– 41 396 spectateurs. But : L.Blanc, 83′ contre son camp.
L’Équipe du PSG : Bernard Lama – José Cobos (Paul Le Guen, 46′), Oumar Dieng (Antoine Kombouaré, 35′), Alain Roche, Ricardo Gomes, Patrick Colleter – Vincent Guérin, Raï Oliveira, Daniel Bravo – George Weah, David Ginola. Entraîneur : Luis Fernandez.


Maillot utilisé :

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Maillot 1994-95 (collection MaillotsPSG)


Billet :

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Programme :


Photos du match :

George Weah

George Weah

David Ginola

David Ginola

Daniel Bravo

Daniel Bravo

David Ginola en mauvaise posture face à Blanc (P. Verdy)

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A nouveau George Weah, dont c’était le dernier match au Parc

Le ballon dévié dans ses propres filets par Blanc

Le ballon dévié dans ses propres filets par Blanc

Le Kop de Boulogne

Le Kop de Boulogne

Ce match marquait les dix ans des Boulogne Boys

Ce match marquait les dix ans des Boulogne Boys

Les bougies d'anniversaire!

Les bougies d’anniversaire!

Le Virage Auteuil

Le Virage Auteuil


Vidéo :


Compte-rendu (Paris GO) :

Pour la dix-huitième et avant-dernière prestation du PSG dans son antre fétiche, deux legendes du football français sont offertes aux habitués du Parc des Princes. D’ailleurs, ceux-ci ne se trompent guère sur la teneur de l’affiche proposée puisqu’ils sont exactement 41 396 à être passés préalablement par les guichets. En attente d’un festival de beau jeu ?

LA NOSTALGIE N’EST PLUS…

Pourtant, si le club de la Capitale a plus que satisfait les obligations liées à son statut (est-il nécessaire de faire une rétrospective ?), les fidèles et les nostalgiques de la fabuleuse épopée des années 70 peuvent exprimer un courroux légitime à l’encontre des héritiers de l’aventure de Glasgow. Les Verts d’aujourd’hui sont beaucoup plus proches de leurs prédécesseurs de 1983/84 (condamnés à la D2) que ceux de 1976. Conscients de la menace planant au-dessus de leurs têtes, les joueurs d’Elie BAUP sont les premiers à se mettre en action. Une tête de PRIOU suite à un bon centre de DEGUERVILLE, le festival du Parc est ouvert dès la deuxième minute. Désireux de participer eux aussi à ce show, les deux stars du onze parisien, El Magnifico et Mister George, pointent le bout de leur nez sous les lumières. Sur un coup-franc du premier nommé, une tête du second fait briller le jeune COUPET à la troisième minute. Mais, est-ce le beau temps, est-ce la fatigue, le spectacle proposé est loin d’atteindre des sommets. Certains des vingt-deux acteurs ont l’air d’être absents du jeu, comme s’ils avaient la ‘Dolce Vita’. Il faut attendre la vingtième minute pour voir une scène digne de ce nom. RAI, l’un des seuls à jouer convenablement son rôle, se lance dans une folle chevauchée, traverse tout le terrain et offre un ballon en or à Mister George. Au prix d’une somptueuse claquette, COUPET détourne la tête de WEAH et continue à entretenir les illusions stéphanoises.

MOTEUR !

Le scénario redevient alléchant, les acteurs séduisent à nouveau, les spectateurs en redemandent. Leurs désirs vont être en partie satisfaits. On prend les mêmes et on recommence : RAI dans le rôle de l’assaillant, COUPET dans celui de gardien du temple. Un coup-franc à la vingt-huitième minute, une tête à bout portant et les deux joueurs font briller leurs étoiles respectives. Désireux de ne pas être relégués au simple rang de figurants, les autres acteurs de cette production contribuent à leur tour au spectacle. Un tir d’AULANIER et LAMA se rappelle au souvenir de tous à la quarante-quatrième minute; une nouvelle percée de BLANC, un centre de CAMARA pour PRIOU qui rate sa reprise à la cinquante-cinquième, les Verts se montrent enfin plus actifs. Le projecteur continue à faire défiler les bobines, une nouvelle scène va permettre à COUPET de prouver l’étendue de son talent. Une passe de GINOLA sur le côté gauche pour BRAVO qui rentre dans la surface, frappe et COUPET détourne une fois de plus en corner à la soixante-cinquième minute. Le film approche de sa fin, les spectateurs attendent toujours un dénouement à la hauteur de leurs espoirs. Alors, comment faire ? A l’instar de nombreuses productions à succès, on ressort les vieilles recettes pour combler le public. Et que le metteur en scène ait pour prénom Artur ou Luis, peu importe, le grand classique des productions estampillées PSG, c’est bien le truc du coup de pied arrêté ! Un corner tiré de la droite par LE GUEN, prolongé par El Magnifico puis malencontreusement détourné par BLANC et COUPET ne peut que constater les dégâts : but parisien à la quatre-vingt-troisième minute ! La recette est simple mais efficace, Paris a encore frappé. Plus rien ne sera alors à signaler. Même si ce match ne restera pas dans les mémoires de tous, l’essentiel a été assuré par les protégés de Luis FERNANDEZ. Une troisième victoire en trois matches consécutifs au Parc des Princes, une équipe qui joue le jeu jusqu’au bout, les dix ans d’un groupe historique, que demande le peuple ? Coupez !

Paris a gagné et Paris n’a pas faussé le championnat, enfonçant un peu plus les Verts d’Elie BAUP. Et que dire d’autre ? Depuis quatre ou cinq matches, Paris joue, Paris gagne aussi parfois mais Paris ne séduit plus. Pire, Paris ennuie ! Le retour des beaux jours ne s’est pas conjugué avec le retour du beau jeu, loin de là. En cette période de changement, de passation de pouvoirs, heureusement que deux trophées sont venus garnir l’escarcelle parisienne. Sinon, il n’est pas impossible que l’on ait songé à dérouler le tapis rouge pour accueillir un nouveau capitaine à la barre du vaisseau parisien. Maintenant, petite parenthèse : ce samedi 20 Mai 1995, George WEAH disputait vraisemblablement sa dernière rencontre à la fois sous le maillot rouge et bleu et en même temps sur la pelouse du Parc des Princes. Il est purement et simplement outrageant pour les 40 000 spectateurs, que celui qui a illuminé le Parc durant trois saisons ne daigne pas rendre hommage à ce public qui l’aura encensé. Certes, l’attaquant franco-libérien n’aura peut-être pas autant marqué les esprits que d’autres figures emblématiques tels les ROCHETEAU, SUSIC, BATS, DAHLEB ou autre BATHENAY (la liste n’est pas exhaustive !) mais un tour d’honneur n’aurait pas été superflu I Au lieu de cela, Oppong le sorcier a quitté la Capitale par la « petite porte ». Regrettable…

Les tribunes :

Le dixième anniversaire des BOULOGNE BOYS. Voilà l’évènement de la soirée dans les travées du Parc. Et pour cela, tous les groupes parisiens ont rendu hommage à leurs ainés, aux créateurs du mouvement ultra dans l’enceinte du club rouge et bleu. Les spectacles furent à la hauteur mais cela est une autre histoire. A noter le deuxième anniversaire des DRAGON’S. Happy birthday !

Les notes :

LAMA : 13/20. Rarement les attaquants du Forez se sont montrés inspirés et le gardien parisien, si l’on puit dire, se l’est coulé douce…
KOMBOUARE : 13/20. Oumar DIENG s’étant blessé à la cheville au bout de trente cinq minutes, Tonio fit sa rentrée et colmata bien les brèches.
ROCHE : 14/20. Egal à lui-même, Alain a encore été souverain en défense. S’il ne devait en rester qu’un…
RICARDO : 13/20. Prestation honorable de Messire Raymundo Gomes qui n’aura pas éprouvé beaucoup de difficultés à contenir les Stéphanois. Quelques montées sans réussite.
COBOS : 13/20. Chargé du côté droit, José a bien rempli son rôle et s’est évertué à placer quelques montées. Remplacé par Paul LE GUEN en seconde mi-temps.
BRAVO : 14/20. Egal à lui-même, Daniel a encore été royal au milieu de terrain. Une saison époustouflante !
COLLETER : 13/20. Comme à l’accoutumée, Patrick a énormément gêné les démarrages stéphanois. De la combativité à revendre.
GUERIN : 13/20. Vraisemblablement quelque peu émoussé par ses précédentes prestations, Vincent s’est tout de même montré à la hauteur.
RAI : 15/20. Aurait mérité son treizième but de la saison. Le numéro 10 a fait un festival et fut à l’origine de la plupart des occasions.
GINOLA : 12/20. Le jeune POTILLON n’a pas semblé impressionné et David a rencontré quelques difficultés pour s’en démarquer. A l’origine du but.
WEAH : 12/20. Pour sa dernière apparition au Parc des Princes, George n’a pas marqué mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Ciao Mister !

Réactions :

David GINOLA (attaquant parisien) : « Je suis heureux d’avoir marqué. Accordez le but à Laurent BLANC si vous voulez mais je me suis défoncé pour détourner le corner de Paul LE GUEN ! »

Luis FERNANDEZ (entraîneur du PSG) : « Nous espérons toujours terminer à la deuxième place du Championnat. Personne ne dira plus qu’on fausse le Championnat… Je suis décidément plus que satisfait de notre saison. »


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


Loic
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