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PSG – Strasbourg 3-0, 14/09/02, Ligue 1 02-03

Ronaldinho (Ch. Gavelle)

Samedi 14.09.2002, Championnat de France, Ligue 1, 7e journée (4e place), à Paris, au Parc des Princes :
PARIS ST-GERMAIN F.C. – R.C. STRASBOURG  3:0 (2:0)
– 36 494 spectateurs. Buts : Fabrice Fiorèse, 8′, Martin Cardetti, 15′ ; Martin Cardetti, 47′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Cristóbal Parralo, Paulo César (Didier Domi, 77′), Alex Nyarko (Felipe Teixeira, 77′), Gabriel Heinze – Hugo Leal, Jérôme Leroy, André Luiz – Fabrice Fiorèse, Ronaldinho Gaùcho, Martin Cardetti (Laurent Leroy, 74′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Didier Domi, Gabriel Heinze et Alex Nyarko.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)

Maillot domicile 2002-03 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Laurent Leroy (Ch. Gavelle)

Laurent Leroy (Ch. Gavelle)

Martin Cardetti (Ch. Gavelle)

Martin Cardetti, auteur d’un doublé (Ch. Gavelle)

Ronaldinho (Ch. Gavelle)

Ronaldinho (Ch. Gavelle)

Le Virage Auteuil (RacingStub.com)

Le Virage Auteuil (RacingStub.com)

Le Kop de Boulogne (RacingStub.com)

Le Kop de Boulogne (RacingStub.com)

« Souriez, vous êtes filmés! »


Vidéo :


Compte-rendu (PSGMAG.net) :

Dans une rencontre parfaitement maîtrisée de bout en bout, Paris s’est offert sa plus probante victoire depuis des mois. Avec une équipe « new look », Luis Fernandez a pu mesurer l’implication totale d’une partie de son groupe. Et si le doublé de Cardetti a fait vrombir tout un stade, c’est le retour de Laurent Leroy qui a fait se lever le Parc. Il y a des signes qui ne trompent pas.
C’est un soir de premières. Celle d’un Luis Fernandez qui retrouve son banc après six mois de frustration. Celle d’un Laurent Leroy sur une feuille de match. Celle encore d’un Ronaldinho qui a endossé la responsabilité du capitanat dans son Parc. Et surtout, les circonstances ont fait que le onze de l’entraîneur parisien est une parfaite définition de l’inédit. Nyarko en libéro, Andre Luiz en position de milieu offensif exactement comme lorsqu’il jouait à Marseille. Bref, on est dans l’expectative la plus complète.
Et si c’est peut-être le match de tous les dangers, une chose est sûre, cela n’a en rien refroidi les ardeurs des compagnons de Ronaldinho. C’est d’ailleurs le génie brésilien qui donne le tempo à une rencontre qui n’observe aucunement le traditionnel round d’observation. Après une première ouverture lumineuse du pied droit du capitaine parisien pour Heinze (2e), c’est Andre Luiz, positionné un peu plus haut, qui distille un caviar du pied gauche. Son ballon file entre Ismaël et Beye directement dans les pieds de Fiorèse lancé comme une bombe. Son plat du pied droit fait mouche (10e).

C’est le scénario idéal pour ce Paris qui a toujours de la peine à trouver la faille dans son jardin béni. Et pour conjurer le sort, il a soigné son entrée. En fait, la défense à trois des Strasbourgeois va très vite avoir du mal à contenir les assauts répétés de Ronaldinho et sa bande. Sept minutes après l’ouverture du score, Paris double son capital. Au terme d’une longue chevauchée dans son couloir gauche, Paulo Cesar obtient un corner. Andre Luiz s’en charge et centre pour la tête de Ronaldinho au deuxième poteau. Comme il ne peut rien en faire, le champion du monde remet instinctivement le ballon de la tête à Cardetti, qui prolonge de la même façon mais cette fois au fond des filets (17e). Le Parc est aux anges, il y a belle lurette qu’il n’a pas vécu un tel scénario.

Cueillis presque à froid, les Alsaciens n’ont eu que peu l’occasion de se frotter aux gants de Letizi. Il faut même attendre le premier quart d’heure de jeu pour voir Le Pen décocher le premier véritable tir cadré de son équipe. Ljuboja se démène comme il peut, Martins et ses amis du milieu sont bien cadenassés par l’entrejeu parisien, et c’est Strasbourg qui peine à enchaîner trois bonnes passes de suite. Les hommes de Hasek s’en remettent donc à un exploit personnel. Ljuboja tente alors un long tir lobé sur Letizi, mais ce dernier s’envole dans les cieux, le cuir dans les mains. Le gardien parisien est en confiance, devant lui cette défense inédite fait bonne figure.

Strasbourg qui ne donne pas l’impression d’avoir les moyens de reprendre les choses en mains, c’est Paris qui plante fort logiquement sa troisième banderille. Lancé par un Andre Luiz retrouvé, Cardetti s’envole vers les buts de Fernandez, son plat du pied gauche fait mouche et Paris jubile (47e). Et c’est bien ce qu’il y aura de plus sexy au niveau du jeu lors de cette deuxième période. Paris gérant une formation strasbourgeoise quelque peu atone. Deux coups de pied arrêtés de Andre Luiz (54e) et de Ronaldinho (70e) donnent un peu de piment à une mi-temps où Paris cherche plus à contrôler qu’à accentuer son avance. Et ce sont deux faits de jeu qui vont redonner de la voix aux deux kops. La première fois c’est la sortie sur blessure de Nyarko (fracture du poignet gauche) qui donne froid dans le dos. Luis réorganise avec quatre défenseurs (Teixeira est alors lancé dans le grand bain), et il va falloir tenir le dernier quart d’heure. Pour y parvenir, l’entraîneur parisien compte aussi sur le dévouement désormais légendaire de Laurent Leroy. Son entrée en jeu (75e) est saluée par une standing ovation, il est évident que le Parc ne l’a pas oublié. Au bout du compte, Ljuboja touchera du bois en toute fin de match après une mauvaise relance de Cristobal (89e). C’est à Leroy que revenait le mot de la fin, et il s’en faut même de quelques centimètres pour qu’il ne trompe le gardien strasbourgeois quelques minutes plus tôt, sur un bon coup de tête au premier poteau après un corner d’Andre Luiz (86e). On en concluera que Paris, comme Leroy, n’abdiquent jamais !

Réactions :

Luis Fernandez (entraîneur du Paris SG) : « J’ai beaucoup aimé l’équipe et le jeu ce soir. On a su trouver des solutions à gauche comme à droite. Après Lille, j’étais un peu déçu, non par le résultat, mais par la manière. Là, les gars ont répondu présent. C’est un match qui me plaît mais il ne faut pas s’endormir. Il faut enchaîner. On peut encore s’améliorer. »

Ivan Hasek (entraîneur de Strasbourg) : « On était complètement hors du coup. On a des trous derrière. On était tout le temps en retard. On n’a pas été dans le match dès le début. Dans un match comme cela, il ne faut pas prendre de but, après tout devient plus difficile. Au début de la seconde période, il aurait fallu marquer ce but qui nous aurait permis de rester au contact. Paris mérite de gagner. »

Ronaldinho (milieu de terrain du Paris SG) : « Je suis très content de notre entame de match. On voulait mettre la pression, on a réussi. Ensuite, on a maintenu un certain rythme. Personnellement, je suis satisfait de m’être enfin senti à 100 %. Je vais tout faire pour ressentir les mêmes sensations la prochaine fois. Mon rôle de capitaine ? Malgré mon jeune âge, j’ai déjà été capitaine. Toutefois capitaine ou pas, je donne toujours le maximum. »

Laurent Leroy (attaquant du Paris SG) : « Cela m’a fait très plaisir de rejouer. L’accueil du public m’a touché. J’ai retrouvé des sensations. J’ai failli marquer. J’ai eu un peu peur avant le match, j’ai cogité vendredi et samedi. Mais, une fois sur le terrain, j’ai oublié mon appréhension. »

Yvan Hasek (entraîneur du RC Strasbourg) : « Mes joueurs ont complètement raté leur match, nous avons été dépassés par le rythme imposé par le PSG. Ils ont manqué de caractère. Il nous faudra donc battre Montpellier à la maison. »

Les notes du Parisien :

Letizi (7). Peu sollicité, il a été impeccable sur ses quelques interventions dont une frappe de Le Pen et un lob de Ljuboja en première période. Très à l’aise sur les ballons aériens. Sauvé par son poteau devant Ljuboja à la 90e.
Cristobal (5,5). Le jeu strasbourgeois s’étant essentiellement porté sur le côté gauche, l’Espagnol a donc été peu mis à contribution. Mais la vitesse de Ljuboja et de Le Pen l’ont gêné.

Nyarko (5,5). Mal à l’aise dans les premières minutes, il a peiné à se situer. Pris à défaut sur un long ballon où Ljuboja s’est retrouvé seul devant Letizi, il a ensuite été plus serein. Averti à la 57e, il est sorti sur une civière peu avant la 80e minute et remplacé par Teixeira.

Heinze (6). Solide, il s’est beaucoup dépensé mais a commis encore trop de fautes. Sur l’une d’elles, inutile, il a été averti pour la 4e fois cette année. Bonne intervention en fin de match devant Ljuboja.

Fiorèse (6,5). Il a inscrit son premier but cette saison sur un face-à-face gagnant avec Fernandez. Chargé d’occuper le côté droit, il s’est beaucoup replié pour aider Cristobal.

J. Leroy (6). Des trois milieux relayeurs axiaux alignés par Luis Fernandez, il a été le plus imprécis. Mais son engagement et sa grosse volonté ont aidé sa défense. De bons jaillissements.

Andre Luiz (7). Son meilleur match depuis son arrivée à Paris. Auteur de deux passes décisives pour Fiorèse et sur le second but de Cardetti, il semble avoir trouvé ses repères en milieu axial.

Hugo Leal (6,5). La bonne surprise. Transparent depuis une éternité, le Portugais a joué simple, multipliant les remises instantanées et les choix judicieux. S’est montré très disponible.

Paulo Cesar (6). Homme du flanc gauche, il a multiplié les allers-retours dans son couloir où le PSG a beaucoup évolué. S’est éteint progressivement avant d’être remplacé par Domi (78e) qui a écopé d’un avertissement.

Ronaldinho (6). Electron libre, on l’a vu partout. S’est parfaitement fondu dans le collectif. Il a bien combiné avec ses compatriotes Andre Luiz et Paulo Cesar et s’est évertué à jouer simple à une touche de balle. Il a offert le second but à Cardetti.

Cardetti (7,5). Un doublé et le voilà meilleur buteur du club. Il a inscrit son deuxième but de la saison de la tête avant de battre du plat du pied gauche Fernandez. L’Argentin a une seule obsession : le but, bien plus que le jeu. Remplacé par Laurent Leroy (75e) qui effectuait son grand retour après sa blessure au tibia. Une belle occasion de la tête sur un corner.


Le stade :

Le Parc des Princes

Le Parc des Princes


 

Loic
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