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PSG – Toulouse 5-3, 25/08/73, Division 2 73-74

Samedi 25.08.1973, Championnat de France, Division 2, Groupe B, 2e journée (1re place) à Saint-Germain-en-Laye, au Stade Georges-Lefèvre :
PARIS SAINT-GERMAIN F.C. – U.S. TOULOUSE  5:3 (4:2)
– 2 776 spectateurs. Buts : Boszik, 5′ contre son camp, Jean-Louis Brost, 10′, Jean-Pierre Dogliani, 30′, Christian André, 35′, Blanchard, 37′, Wojciak, 43′ ; Augustin, 66′, Jean-Louis Brost, 82′. Arbitre : M. Verbeke.
L’équipe du PSG : Camille Choquier – Didier Ledunois (Bernard Béreau, 46′), Éric Renaut, Jean-Louis Léonetti, Louis Cardiet – Bernard Dumot, Jean Deloffre, Jean-Pierre Dogliani – Jean-Louis Brost, Christian André, Othniel Dossevi. Entraîneurs : Just Fontaine et Robert Vicot.
L’équipe de Toulouse : Milhau – Bozsic, Borgoni (Ivancic, 7′), Romon, Casolari – Trivic, Benzenet – Meggiolaro, Augustin, Blanchard, Wojciak. Entraîneur : Boucher.


Maillot utilisé :

Maillot domicile 1972-73, réutilisé en ce début de saison


Photos du match :

Les Parisiens avant le match : Dumot, Cardiet, Leonetti, Renaut, Choquier, Ledunois, Brost, Deloffre, André, Dogliani et Dossevi (archives personnelles de Louis Cardiet via Rouge Mémoire)

Les Toulousains posant avant le coup d’envoi

L’un des cinq buts parisiens…

Louis Cardiet au marquage d’Augustin (archives personnelles du 1er nommé, via Rouge Mémoire)

Le but de Christian André

Jean-Louis Brost y ira aussi de sa réalisation

Milhau vient d’encaisser son 5ème but de la partie. Dépité, il regarde les Parisiens se congratuler (Archives Foot)

Othniel Dossevi échappant Bozsik sous les yeux de Jean-Pierre Dogliani


Vidéo :

PSG – Toulouse 1973/74 résumé

PSG – Toulouse 1973/74 résumé
Merci Alexis D.

Publiée par Video PSG sur Vendredi 26 juin 2020


Compte-rendu :

– La Liberté de la Vallée de la Seine :

Festival offensif du Paris-St-Germain F.C.

Plus de 3 000 spectateurs enthousiastes ont assisté, dimanche après-midi, à Saint-Germain, au premier macht à domicile de la formation « new-look » du Paris-Saint-Germain. Disons tout de suite qu’ils n’ont pas été déçus puisque leurs favoris (vainqueurs à Béziers la semaine précédente) se sont imposés devant la redoutable formation toulousaine en empochant une nouvelle fois le bonus.

Ce fut d’ailleurs une curieuse rencontre puisqu’après 35 minutes de jeu les hommes de Vice et Fontaine possédaient la bagatelle de 4 buts d’avance. Tou louse se réveilla après le quatrième but et réduisit deux fois l’écart en cinq minutes, grâce à Blanchard et Wojciak (le meilleur homme sur le terrain).

4-2 à la mi-temps, le public exultait et la rencontre gardait encore de son attrait, Sous I’impultsion de son excellent milieu de terrain, Benzenet, Trivic, Meggiolaro, Toulouse prit peu à peu la direction du jeu et Inscrivit son 3e but par l’Intermédiaire du remuant ailler droit Augustin.

Allait-on assister à une fantastique remontée victorieuse de Toulouse ? Non, car Paris-Saint-Germain, grâce aux talentueux Cardiet et Leonetti, se reprit quelque peu et se mit définitIvement è l’abri par l’intermédiaire de l’insaisissable Brost (82e).

Victoire logique donc de Paris-Saint-Germain qui a laissé une excellente impression aux très nombreux spectateurs.

– presse (merci à Stéphjane Grandvalet) :

Les supporters de Paris-Saint-Germain (près de 3.000) ont eu chaud, dimanche après-midi. D’abord parce que la température justifiait les sueurs, et ensuite parce que les Toulousains, menés par 4-0, au lieu de s’avpuer vaincus, continuèrent à leur train tranquille pour revenir à 3-4 alors qu’il manquait encore vingt-cinq minutes de jeu. Quand Meggiolaro eut son bolide détourné avec classe par Choquier on crut que tout était à refaire. Toulouse partait pour un exploit : remonter un écart de quatre buts. Et si Toulouse avait égalisé… il aurait sûrement gagné.

Essayez de garder votre chemise sèche, si vous êtes supporters, devant pareille situation !

Maintenant le calme repris, disséquons cette partie qui ne fut pas un monument de technique mais fut très intéressante par ses huit buts et les émotions qu’elle comporta. Car il y eut des occasions de buts très nombreuses, des tirs sur la barre, sur le poteau, des arrêts (ou maladresses) de grande allure. Un score de 10-7 aurait pu être enregistré, un score de rugby qui n’aurait pas étonné les Toulousains, fervents du ballon ovale.

D’abord une équipe parisienne, qui joue la ligne, et de belle façon parce que ses demis aident la défense, soutiennent l’attaque, et que Dogliani et Deloffre ont un métier énorme qui est mis en évidence par le jeune Dumot, plus maladroit mais plus véloce, plus dévoué à aller chercher des ballons.

Alors la panthère noire André peut faire un récital de ses coups de pattes, son frère de couleur, Dossevi, barbe au vent, torture la défense adverse, et le blondinet Brost, qui a pris en même temps que du poids, du culot, est magnifique d’aisance.

Ensuite, et en face, une équipe toulousaine, où la défense « flotte » gentiment, son arrière central Borgoni n’arrange rien en sortant (blessé) à la septième minute. Boucher, l’entraîneur, ex-international défensif, devra, sans tarder, étudier ce problème d’arrières qu’il connaît bien.

Donc, après 35 minutes, Paris-Saint-Germain a marqué quatre buts. Il est parti pour un score record, car en face, seuls les deux ailiers Wojciak et Augustin jouent convenablement.

Le capitaine Meggiolaro, qui a oublié d’être sot, commence à résoudre ce problème de la défense en ligne, et le voilà qu’il donne une bonne balle à Blanchard, à la limite du hors-jeu. La défense parisienne s’arrête, Blanchard non, et c’est le premier but toulousain.

Péripétie, pense-t-on, mais voilà t-y pas que Wojciak se permet de marquer un deuxième but, digne d’un grand ailier. 4-2, tiens, tiens ?

On aborde la deuxième mi-temps, Ledunois, qui délaissait trop Wojciak, danger constant, est remplacé par Béréau, et c’est Cardiet qui change d’aile pour prendre en charge ledit Wojciak.

Cardiet devait faire merveille, même à cette place inhabituelle. Aujourd’hui on peut dire que cet arrière a sauvé les meubles pour les Parisiens. Mais si Wojciak est jugulé, son compère Augustin est plus à l’aise, et c’est lui qui reprendra un centre de Wojciak pour marquer le troisième but toulousain.

A ce moment (66′), Paris-Saint-Germain de fringant coursier s’est métamorphosé en cheval de labour. Depuis la reprise, la charnière centrale s’est rouillée, les trois « D » passent à travers toutes les balles, et Dogliani-Deloffre-Dumot n’apportent plus d’aide à leurs confrères. Alors la défense en ligne flotte, flotte.

Indéniablement les Toulousains sont en meilleure condition physique, ils n’explosent pas mais continuent à courir, frapper et même combiner, Meggiolaro a trouvé la faille. Léonetti, superbe et généreux, se contente de rester sur sa ligne, ses fulgurantes contre-attaques du début ont disparu. Heureusement qu’il reste l’extraordinaire Cardiet, qui pousse vers Milhau, et huit minutes avant la fin, le gars Louis monte encore donner à Dossevi une balle transmise à Brost qui marque le cinquième but. Celui du K.-0.

Voilà comment Toulouse a démontré à Paris que la Roche Tarpéien est près du Capitole, comme eux, ne l’ignorent pas. Voilà aussi, comment un spectateur neutre a passé un excellent après-midi de football.


Le stade :

Vue aérienne du Stade Georges-Lefèvre en 1972

Vue aérienne du Stade Georges-Lefèvre en 1972


Loic
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