Sélectionner une page

Sochaux – PSG 0-2, 22/12/01, Division 1 01-02

Samedi 22.12.2001, Championnat de France, Division 1, 19e journée (5e place) à Montbéliard, au Stade Bonal :
F.C. SOCHAUX-MONTBÉLIARD – PARIS ST-GERMAIN F.C. 0:2 (0:2)
– 19 213 spectateurs. Buts : Laurent Leroy, 39′, Bartholomew Ogbeche, 44′.
L’Équipe du PSG : Lionel Letizi – Talal El-Karkouri, Mauricio Pochettino, Gabriel Heinze, Lionel Potillon – Cristóbal Parralo, Mikel Arteta, Augustine Okocha (Didier Domi, 70′), Édouard Cissé – Laurent Leroy (Bernard Mendy, 62′), Bartholomew Ogbeche (José Aloísio, 79′). Entraîneur : Luis Fernandez.
Avertissements à Mikel Arteta, Gabriel Heinze, Bernard Mendy et Lionel Potillon.
Expulsion : Gabriel Heinze, 65′.


Maillot utilisé (en version à manches longues) :

Maillot extérieur 2001-02 (collection MaillotsPSG)

Maillot extérieur 2001-02 (collection MaillotsPSG)


Billet :


Programme :


Photos du match :

Edouard Cissé

Bertholomew Ogbeche poursuivi par Pedretti sous des yeux d’Okocha

Augustine « Jayjay » Okocha

Letizi et Mendy peuvent se féliciter mutuellement, la défense du PSG n’a pas craqué

Les supporters parisiens


Compte-rendu (psgmag) :

Victoire à Sochaux, Noël au chaud !

Jouera ? Jouera pas ? Le manteau de neige qui avait recouvert la Franche-Comté n’a pas eu raison de la pelouse chauffée du stade Bonal. Mais que faire alors, quand ce sont les projecteurs qui tombent en panne trois fois dans la soirée ? Rien, sinon attendre. Tout est finalement rentré dans l’ordre, et Paris a conquis sa troisième victoire consécutive à l’extérieur. Ce Paris-là, bien organisé, solide défensivement et percutant devant, passera Noël au chaud.

Qui a dit qu’il faisait froid dans l’antre des Lionceaux, pris d’assaut par 20 000 supporters doubistes, chauds-bouillants à l’idée de « s’offrir » Paris comme cadeau de noël ? Mais après trente-huit minutes d’une partie plutôt équilibrée et animée à souhait, un froid glacial s’abat sur Sochaux. C’est en effet Laurent Leroy qui fait souffler la bise (39e), avant que Ogbèche ne transforme véritablement Bonal en congélateur en doublant la mise six minutes plus tard. Deux actions rondement menées. D’abord par la « mobylette » Leroy, bien lancé par Arteta, et qui met le turbo pour finalement glisser le ballon sous le ventre de Vincent Fernandez. Puis par « Batho » sur un service d’Okocha : contrôle orienté pied gauche, prise d’appui et frappe. Pourtant, les débats ont jusqu’alors été équilibrés entre le septième du championnat (privé de Ronaldinho, convalescent, Déhu, blessé et bien sûr Anelka, en partance pour Liverpool) face au cinquième (amputé principalement de Manac’h), les deux formations étant qui plus est séparées d’un seul petit point. Les Fernandez, Jean comme Luis, ont chacun mis en place un 4-4-2 avec, côté parisien, Heinze – Pochettino – El Karkouri – Cristobal derrière, Potillon – Cissé – Arteta – Okocha au milieu et le duo Ogbèche – Leroy en attaque. Et c’est Jean Fernandez qui, le premier se lève en voyant son PAF (Pierre-Alain Frau) débouler côté gauche et mettre le feu à la défense Rouge et Bleu (2ème).

La réplique parisienne ne se fait pas attendre avec un centre d’Arteta, pour une tête d’Ogbèche qui fait frissonner Bonal (6ème). La première des bonnes intentions parisiennes, le onze de la capitale avec Jay-Jay, parfait dans son rôle de plaque tournante juste devant le milieu, un Cissé « râtisseur » à souhait, un Arteta omni-présent ou un Leroy mettant à la peine Quevedo, étant semble-t-il venu avec l’idée de rattraper les deux points perdus au Parc face à Auxerre… Ainsi, un coup-franc tiré côté gauche par Arteta oblige le troisième Fernandez (Vincent, le gardien), à boxer le ballon (15ème). Sochaux n’est certes pas à la rue, pour preuve une action Isabey-Pagis ponctuée d’un tir flottant du dernier, devant les cages de Letizi. Mais Paris est là et bien là, comme Laurent Leroy à l’affût pour chatouiller Vincent Fernandez dans sa surface. Trop, selon Saveljic venu jouer les justiciers… Échauffement des esprits garantis, mais ambiance néanmoins bon enfant dans les tribunes, à l’image des « projectiles » jetés sur la pelouse : des boules de neige. Pas de quoi déstabiliser des Parisiens qui pourtant, se montrent fébrile défensivement après la demi-heure de jeu, comme sur une erreur d’appréciation de Heinze dans sa surface sur un ballon convoité par Isabey (37ème).

Et nous voilà à cette fameuse 38e minute avec ce but de Leroy qui allait donc « décoincer » Paris, Ogbèche enfonçant le clou six minutes plus tard. Restait, en seconde période, à gérer l’affaire, ce que les joueurs de Luis Fernandez auraient bien voulu faire d’une traite. C’était sans compter sur un sérieux coup de barre des projecteurs, dès la reprise, avec tout de même les lux nécessaires pour continuer à jouer au football. Mais le temps que Boudarene et Daf, ayant respectivement remplacé Isabey et Quevedo, se réchauffent, que Frau montre le bout de son nez à Letizi, et que ce dernier cafouille quelque peu une relance à la main (58ème), et voilà Bonal plongé dans le noir complet ! Pas de panique ! Paris a déjà connu ça cette saison, et bien plus loin de ses bases : à Bucarest en Coupe Intertoto. Alors on attend et on reprend, avec Mendy pour remplacer Leroy, histoire de bétonner à l’arrière et de, pourquoi pas, profiter d’une accélération de Bernard. Mais rideau ! Deuxième coup de la panne. On rentre au vestiaire, on ressort une fois les projecteurs « déridés », et on plonge une troisième fois dans le noir, ce qui a le don de mettre Luis dans une colère de la même couleur. Il faut dire que Sochaux testait ce soir un éclairage plus puissant. C’est plutôt raté !

Le jeu reprend enfin, mais les esprits se sont singulièrement échauffés : en rafale, Heinze écope d’un deuxième avertissement pour une faute commise à la limite de la surface sur Santos, l’ex-meilleur buteur de D2 venant de faire son entrée. Paris joue à dix et Potillon y va aussi de son carton pour un fauchage sur Frau, bien difficile à contenir. Et c’est au tour de Mendy de voir encore jaune ! Luis Fernandez choisit alors de remplacer Okocha par Domi pour encore solidifier sa défense. Le PSG tient le bon bout. Frémit certes quand, sur coup-franc, Meyriem, d’une superbe frappe enroulée, oblige Letizi à détourner sur sa balle transversale. Sochaux, manquant visiblement de fraîcheur physique, venait de tirer là sa dernière cartouche. Et les Parisiens pouvaient partir pour de mini-vacances, avant leur stage et leur réveillon du 31 à Cannes, avec le sentiment du devoir accompli. Ne restent-ils pas, après tout, à l’affût dans la course au trois premières places du championnat ? Il leur reste maintenant à ne pas être qu’efficaces en dehors de leurs bases. Rendez-vous est ainsi pris dès le 05 janvier au Parc face à Monaco.

Réactions :

Laurent Perpère (Président-délégué du PSG)
« J’ai longtemps cru que Nicolas aurait un avenir au PSG, mais il y a huit jours, le ressort s’est vraiment cassé et nous n’avons pas pu recoller les morceaux. Initialement, un transfert était prévu mais au mercato, il n’y a pas beaucoup de clubs qui puissent se le permettre. Nous avons donc opté pour un prêt avec nos exigences qui sont que Nicolas aille dans un grand club où il ait sa chance pour jouer, et avec lequel il puisse se remettre en confiance. Etant donné nos excellentes relations avec Gérard Houiller, notamment grâce à Alain Cayzac, Nicolas va donc aller à Liverpool. Pourquoi cet « échec ? » A cause d’un ensemble de choses, dont la surmédiatisation qui lui a collé à la peau, à cette pression considérable. Quant à savoir si nous allons recruter un joueur, ce n’est pour l’instant pas d’actualité. »

Luis Fernandez (Entraîneur-Manager du PSG)
« Du match en lui-même, je ne retiendrai que notre bonne première mi-temps. La seconde fut gâchée par ces pannes d’éclairage indignes d’un stade de première division, et qui ont eu pour effet d’énerver les joueurs. Je suis particulièrement content de finir l’année en beauté. On peut ainsi dire à ceux qui nous critiquent que nous sommes encore là. Enfin, pour répondre à toutes les questions concernant le prêt de Nicolas Anelka à Liverpool, je dirai simplement que je lui souhaite bonne chance. Nous espérons tous que cela lui permettra de se relancer. »

Jean Fernandez (Entraîneur de Sochaux)
« Il ne faut pas oublier que notre objectif a toujours été de nous maintenir. Un match comme celui de ce soir ne remet pas en question tout notre travail. Nous sommes simplement tombés sur des Parisiens plus forts que nous. Paris a été très bon et Sochaux n’a pas été bien physiquement, ce qui s’explique par la série de matches à l’extérieur que nous venons de d’enchaîner. Il nous aurait justement fallu être au top physiquement pour espérer contrer ce PSG-là, impressionnant défensivement et tactiquement. Leroy et Ogbeche nous ont fait mal avec leur faculté à partir comme des flèches dans le dos des défenseurs. Bien joué, Luis…»

Les notes du Parisien :

Letizi (6,5). Après une mésentente avec Heinze qui aurait pu coûter cher en début de match, il a réalisé deux beaux arrêts, notamment en s’envolant sur un coup franc de Frau (85ème).
El Karkouri (6,5). Des interventions sûres, des relances précises, le Marocain est aujourd’hui un titulaire indiscutable. Il a indéniablement franchi un cap depuis un mois.

Pochettino (6). Le Capitaine parisien a dirigé la manœuvre avec finesse. Si Frau a été totalement muselé et la défense parisienne sereine, c’est en grande partie grâce à lui.

Heinze (4). Repositionné dans l’axe, l’Argentin a effectué l’un de ses plus mauvais matches de la saison avec de surprenantes fautes d’attention. Averti à la 33ème, il a usé de son physique pour compenser son manque de concentration et a finalement été expulsé (66ème).

Cristobal (5,5). Sur son couloir droit, sa lenteur handicape les phases d’attaque mais sa rigueur est rassurante. Il a essayé de transmettre de bons ballons à ses attaquants avec plus ou moins de réussite.

Potillon (6). Pendant de Cristobal dans le couloir gauche, il a d’abord tenté quelques montées offensives avant de se consacrer avec bonheur aux tâches défensives. Repositionné dans l’axe après l’expulsion de Heinze, il démontre une polyvalence intéressante.

Arteta (7). Impérial en milieu de terrain. Son aisance technique et sa vision du jeu sont impressionnantes. Il ne lâche rien et s’est bien battu. Une passe décisive pour Leroy et encore un excellent match, c’est une habitude.

Cissé (7). Il a réussi son meilleur match de la saison. Très inspiré dans ses choix offensifs, il a simplifié le jeu sans jamais relâcher son pressing. Il forme avec Arteta un duo très complémentaire.

Okocha (7). Il s’est visiblement beaucoup amusé en retrouvant un costume de chef d’orchestre qu’il avait parfois laissé au vestiaire. Une passe décisive sur le but d’Ogbèche. Il a ensuite baissé de rythme mais le match était plié.

Leroy (6,5). Il a débloqué la situation en inscrivant son premier but de la saison. Placé sur l’aile droite, ses appels de balle en profondeur ont déboussolé la défense sochalienne. Il retrouve son meilleur niveau. Remplacé par Mendy (63ème), lui aussi en pleine forme.

Ogbèche (7). Dès qu’il joue à l’extérieur, il marque. Pour son troisième but en championnat, Batho a une fois de plus fait preuve de maîtrise et de sang-froid. Remplacé par Aloisio (80ème).


Le stade :

Le stade Auguste-Bonal

Le stade Auguste-Bonal


 

Loic
Suivez-moi
Les derniers articles par Loic (tout voir)